Research studies

Le NEPAD ; une nouvelle stratégie de la renaissance africaine

 

Prepared by the researche :Dr. lotfi.yahiaoui – Université de Béjaïa Algérie   

Democratic Arabic Center

Journal of Afro-Asian Studies : Twenty-fifth Issue – May 2025

A Periodical International Journal published by the “Democratic Arab Center” Germany – Berlin

Nationales ISSN-Zentrum für Deutschland
ISSN  2628-6475
Journal of Afro-Asian Studies

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Résumé

Plus d’un demi-siècle après l’indépendance des pays africains, ceux-ci vivent toujours une vie déplorable, aggravée par un certain nombre de conditions humaines et naturelles. Bien que les peuples africains aient aspiré à établir des organismes et des blocs régionaux ou spécifiques à des régions particulières, leurs efforts ont été couronnés d’un échec désastreux. Considérant les raisons de ce revers dont souffre le continent africain, qui vont de la fragilité des structures économiques, aux diverses crises sociales et des systèmes politiques corrompus, les conséquences sont insupportable.

Pour faire face à ces situations et les surmonter, aussi bien combler le fossé croissant avec le monde du Nord, un groupe de personnalités de chefs d’État a émergé pour incarner une nou velle vision du développement des peuples africains à partir du millénaire, à travers l’adoption en 2002 d’un programme ambitieux qui est le Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique, connu sous l’acronyme NEPAD.

Cette nouvelle initiative visait à donner un nouveau souffle au continent africain et à l’intégrer dans le contexte des pays développés, car les exigences de la situation imposent que l’Afrique devienne un acteur incontournable dans le contexte des relations internationales et de l’économie mondiale. De ce point de vue, notre contribution tente de mettre en lumière les étapes de concrétisation de cette initiative et les modalités de sa mise en œuvre, aussi bien, la présentation d’un ensemble de points sur lesquels elle a travaillé.

Cependant, malgré le résultat positif réalisé par cette initiative après deux décennies d’existence, en atteignant un certain nombre d’objectifs fixés dans des domaines et des régions spécifiques dans son but de développer l’Afrique, elle n’a pas réussi, en revanche, à surmonter certains des obstacles auxquels elle était heurtée depuis le début de la concrétisation de ses premiers signes ou après sa mise en œuvre

Introduction

Le continent africain est connu comme le continent de contrastes à tous égards. Malgré son grand potentiel et ses immenses ressources naturelles, les peuples africains vivent depuis leurs indépendances, une vie misérable et fragile due aux pandémies, guerres civiles et croissance démographique assez forte. Malgré les quelques efforts entrepris dans le cadre de l’initiative d’un ensemble d’organisations ou d’institutions régionales en occurrence l’Organisation de l’Unité Africaine (Ci-après OUA), la situation est restée la même.

Á l’aube du troisième millénaire, les africains ne peuvent rester indifférent à cette situation, tout en prenant l’initiative de prendre en main les problèmes du continent le plus reculé du monde en adoptant un Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique connu sous l’acronyme « New Partnership for Africa’s Development NEPAD ». Son siège situé à Midrand en Afrique du Sud, dirigé par le secrétaire exécutif nigérien, Ibrahim Assane Mayaki, et cela depuis 2010. Par cette nouvelle stratégie, l’approche africaine est à la fois assortie d’objectifs et de défis par lesquels elle vise à promouvoir la croissance et le développement durable, éradiquer la pauvreté et mettre fin à la marginalisation de l’Afrique dans le processus de mondialisation.

Cette nouvelle politique s’appuie sur les propositions de certains dirigeants africains, notamment de la position sud-africaine et du président sénégalais. Ces deux points de vue ont été fusionnés dans un nouveau cadre commun de développement en 2001 avec le soutien des chefs d’États algérien, nigérian et égyptien.

Ces efforts constituent une étape majeure dans la conception d’une nouvelle vision de parcours politique du continent africain compatible avec les exigences du XXIe siècle, qui, vise non seulement « de construire une nouvelle société africaine, actrice et non plus spectatrice du système international »([1]), mais aussi à incarner efficacement les objectifs de l’Union africaine (Ci-après UA) et leur mise en œuvre rapide en « offrant une vision opérationnelle englobant les activités sociales, politiques et économiques fournissant une vision pratique qui englobe les activités sociales, politiques et économiques »([2]).

Cette initiative comme nouvelle dynamique a été saluée par les dirigeants occidentaux, notamment les pays du G8, qui ont consacré un sommet en 2002 pour initier un plan d’action pour l’Afrique du G8, tout en affirmant « Nous, chefs d’État et de gouvernement de huit grandes démocraties industrialisées et représentants de l’Union européenne, (…), nous nous félicitons de l’initiative prise par les États africains en adoptant le NEPAD, vision audacieuse et lucide du développement de l’Afrique. Nous acceptons l’invitation des dirigeants africains, (…), à construire un nouveau partenariat entre les pays d’Afrique et les nôtres, sur la base d’un respect et d’une responsabilité mutuels. (…). Notre Plan d’action pour l’Afrique, qui constitue la toute première réponse du G8, vise à encourager l’effort créatif qui sous-tend le NEPAD et à donner des bases solides à la coopération future »([3]).

Devant ces efforts consentis par certains leaders africains, afin de rééquilibrer la situation géopolitique du continent devant les mutations économiques et sociopolitiques qui constitue le monde et notamment de faire face à cette situation assez détérioré sur tous ses front, qui sont devenue les principaux motifs de relancer le développement de l’Afrique, on a tendance à s’interroger sur la manière par laquelle les dirigeants africains ont réalisé les aspirations du continent en adoptant une nouvelle gouvernance de développement durable et sa capacité à surmonter les défis actuels ?

Afin d’identifier les éléments de l’étude comme des sujets d’actualité et des enjeux internationaux importants, notamment au niveau africain, nous avons adopté l’approche narrative-descriptive comme une nécessité, pour comprendre le cheminement de cette nouvelle initiative et souligner son rôle important pour l’Afrique, tout en analysant les efforts consentis pour atteindre ses objectifs, ainsi qu’en identifiant comme dernier point de notre étude certains des défis qui sont devenus un obstacle à leur réalisation.

De ce point de vue, c’est la problématique que notre contribution cherche à aborder en deux points. Dans un premier temps, nous tenterons d’éclairer comment le modèle d’initiative africaine s’est constitué après l’échec de ses politiques postcoloniales (I). Ensuite, dans la deuxième partie, nous passerons en revue la manière dont elle a été mise en œuvre, tout en présentant certains de ses points d’échec (II). Dans ce contexte, notre étude s’attachera à éclairer la politique africaine dans l’adoption d’une nouvelle stratégie de développement durable qui suscite toujours l’espoir.

I- Une stratégie à la relance de l’Afrique

Les peuples africains ont connu une vie tragique pendant plus d’un demi-siècle depuis leur indépendance, ce qui a nécessité des efforts concertés au niveau de l’arène politique africaine pour mettre le continent africain sur la voie du développement durable (1). Pour que cette initiative soit efficace, ses initiateurs ont décidé de définir un ensemble d’objectifs prioritaires pour donner une nouvelle essence au continent le plus reculé du monde (2).

1- Les fusions des plans Mbiki et Wade après l’échec des politiques africaines postcoloniales

Au cours des trois premières décennies qui ont suivi l’indépendance des pays africains, leurs responsables ont adopté une approche politique de développement fondée sur une notion de nationalistes- clientélistes centré sur l’élargissement du marché intérieur. Leurs objectifs s’étendaient également au renforcement simultané de la cohésion nationale, à la stabilisation de l’arène politique et à la réponse aux aspirations de la population qui souhaitait bénéficier d’un bien-être social accru. Alors que, les années 1980 ont vu l’intervention du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale en imposant des mesures néolibérales lors de la crise de la dette extérieure de 1982, situation qui a conduit inévitablement à l’appauvrissement de l’économie africaine([4]).

De ce constat amer, nombreuses sont les initiatives engagées pour le développement du continent africain, que certain parle même d’une prolifération d’initiatives visant à relancer le développement en Afrique pendant la fin du siècle dernier([5]). Ainsi, à la lumière de ces efforts déployés au cours des années 90 du siècle dernier, qui ont échoué et dont les résultats ont été décevants et bien en deçà des attentes, certaines parties les ont qualifiés de « la décennie gâchée », « la décennie des espoirs déçus » ou plus fréquemment « la décennie perdue du développement »([6]).

C’est ainsi qu’a vu le jour la stratégie africaine appelée NEPAD, qui n’est pas le produit d’une conférence diplomatique ou d’une réunion de l’OUA, mais plutôt une compilation d’initiatives de trois personnalités africaines introduites au début du millénaire. Thabo Mbeki, le président sud-africain a été le fer de lance de ces initiatives en introduisant l’Agenda du Millénaire pour l’Afrique, lancé lors du Sommet économique mondial de Davos en janvier 2001. Le président sénégalais, Abdoulaye Wade, est le deuxième à avoir lancé le Plan Omega, présenté lors du Sommet des chefs d’État des pays africains membres de la Francophonie, tenu au Cameroun en janvier 2001. Alors que, K.Y. Amoaka secrétaire exécutif de la CEA a lancé la troisième initiative intitulée, Pacte pour le redressement de l’Afrique([7]).

Chacun de ces deux premiers planificateurs avait des points de vue différents sur la manière de stimuler le développement en Afrique. Le projet du président sud-africain comprenait un ensemble de piliers centrés sur « la gouvernance politique et économique dans une perspective continentale et à la nécessité d’un partenariat d’un genre nouveau entre l’Afrique et les institutions internationales ». Alors que la proposition du président sénégalais met l’accent « sur l’importance de l’aide au développement, des infrastructures, de l’agriculture, de la santé et de l’éducation »([8]).

Ces initiatives ont été rejointes par le président algérien Abdelaziz Bouteflika, et le président nigérian Olesegun Obasanjo, ainsi que le président égyptien Hosni Moubarak. La fusion de ces deux plans a donné naissance à la Nouvelle initiative africaine, adoptée par le Sommet de l’OUA à Lusaka en juillet 2001. Trois mois après, précisément en mois d’octobre à Abuja, capitale du Nigeria, cette initiative est devenue le nouveau cadre commun de développement de l’Afrique renommée NEPAD([9]).

Chaque États leader a pris la responsabilité d’un groupe thématique défini dans d’un comité de pilotage (Steering Committee) comme suit :

Sénégal : infrastructures, environnement, NTIC, énergie

Afrique du Sud : paix et sécurité, bonne gouvernance publique

Nigéria : bonne gouvernance économique et flux de capitaux

Algérie : développement humain (éducation, santé)

Egypte : accès aux marchés et agriculture([10]).

De son importance majeure, le NEPAD est reconnu par différentes organisations et institutions qui sont des partenaires clé de développement comme la Banque mondiale, le Groupe des huit pays les plus industrialisés (G-8), l’Union européenne (UE), l’agence des États-Unis pour le développement international (USAID), le Département du développement international (DFID) du Royaume-Uni, l’Organisation des Nations Unies et ses différentes institutions spécialisées([11]).

Ce nouveau partenariat exprime la volonté « des Africains de s’extirper eux-mêmes, ainsi que leur continent, du malaise du sous-développement et de l’exclusion d’une planète en cours de mondialisation », et d’« un appel pour une nouvelle relation de partenariat entre 1’Afrique et la communauté internationale »([12]), « (…) fondée sur une vision commune ainsi qu’une conviction ferme et partagée [qui vise à] éradiquer la pauvreté, placer leurs pays individuellement et collectivement, sur la voie d’une croissance et d’un développement durable tout en participant activement à l’économie et à la vie politique mondiale »([13]).

Bien qu’il existe des divergences entre les dirigeants africains, chacun d’entre eux propose sa propre initiative qui reflète son point de vue et les spécificités de la région à laquelle il appartient. De ce fait, ces derniers sont finalement parvenus à un consensus sur l’intégration de ces initiatives dans une stratégie commune, donnant naissance au NEPAD dans le but établir « l’ordre du jour du renouveau du continent »([14]).

2- Les objectifs du NEPAD

Aux regards des circonstances dans lesquelles se trouvait le continent africain, la nouvelle stratégie devrait jouer un rôle décisif dans la création des conditions propices pour faire de ce continent l’un des acteurs clés dans l’économie et des affaires politiques mondiales([15]), compte tenu de l’immensité du continent africain, qui représente un quart de la superficie terrestre et qui enregistre à son tour le taux de croissance démographique le plus élevé au monde([16]).

Au vu de ces avantages dont ce continent regorge, les dirigeants africains sont tenu à mettre en perspective un nouveau cadre pour son développement dont « la garantie d’intégration à la mondialisation ; stratégie et méthodologie novatrices en matière de financement du développement ; et mécanisme privilégie de renforcement de l’intégration régionale »([17]). Autrement dit, c’est de « conjuguer l’Afrique au futur pour dire notre présence au monde, c’est la toute ambition que le NEPAD offre à sa jeunesse, sur le continent d’abord, évitant de succomber à l’attrait facile de l’afro pessimisme »([18]).

Dans le cadre de la mise en place de ses objectifs, le NEPAD a proposé une stratégie dans trois domaines principaux qui sont l’économie, le social et la politique à travers plusieurs initiatives visant une bonne gouvernance([19]). Cette stratégie suscite tant d’interrogations quant aux choix des principes permettant la réalisation de ces objectifs, ainsi que ses points hautement prioritaires à l’incarnation de sa politique de développement. D’après ces plans avancés, on s’interroge sur la volonté politique adoptée par les africains afin de faire accélérer le développement en Afrique.

Pour notre encadrement à cette question, nombreux sont les principes permettant la réalisation de ces objectifs dont la bonne gouvernance en étant un indicateur clé du développement durable qui ne peut être réalisé sans État de droit et sans pouvoir légitime. Aussi bien, ce développement doit être fondé sur les ressources du continent et leur mise en commun, et ne peut être rapide que grâce à une coopération plus poussée([20]).

Ce travail collectif peut se faire voir au niveau économique, que le NEPAD ait insisté sur une intégration économique entre les pays africains afin qu’ils bénéficient d’économies d’échelle, compte tenue de la petite taille de leur économie([21]).

 Ce partenariat entre les pays africains peut également être l’un des facteurs importants de relance du développement de l’Afrique par les africains. Il peut également avoir des dimensions qui dépassent le continent africain dans le but de changer les rapports de force et les inégalités avec les pays du Nord([22]).

Pour incarner sa politique de développement, le NEPAD a défini un ensemble de points hautement prioritaires, dont la création des conditions d’un développement durable en garantissant la paix et la sécurité; la démocratie et la bonne gouvernance (politique, économique et des entreprises), notamment le Mécanisme d’évaluation intra-africaine; la coopération et l’intégration régionales; et le renforcement des capacités([23]).

Dans le cadre de ces défis, pour ce qui est de la sécurité, elle est considérée en étant le premier défi auquel l’Afrique est confronté, car sans elle l’État n’existerait pas, et il n’y aurait aucune base pour construire cet État de manière véritablement forte et réellement gouverné. Quant à la démocratie, elle est une nécessité inévitable imposée par les exigences de la situation, car les pays africains ont connu, après leur accession à l’indépendance et jusqu’aux années quatre-vingt-dix « des régimes autoritaires dévastateurs » ([24]).

La deuxième priorité du NEPAD est la réforme des politiques et investissements dans les secteurs prioritaires tels que l’agriculture; développement humain; infrastructures; diversification et promotion accrue des exportations de produits manufacturés; intensification des échanges intra-africains; protection et gestion de l’environnement([25]).

Autre point à signaler sur lequel le NEPAD s’est basé est la mobilisation accrue de ressources par l’accroissement de l’épargne et des investissements intérieurs; l’amélioration de la gestion des finances publiques; l’augmentation de la part de l’Afrique dans le commerce mondial; la mobilisation d’un volume plus important d’investissements étrangers directs (lED); l’accroissement des flux de capitaux vers l’Afrique en réduisant 1a dette et en augmentant l’aide publique au développement (APO)([26]).

Compte tenu de ces objectifs susmentionnés, et à travers une étude comparative avec les objectifs attribués à l’UA en vertu de l’article III de son Traité fondateur et domaines de compétence dévolues à ses organes, il a été constaté qu’ils sont largement cohérents et identiques avec les objectifs et les compétences de cette nouvelle initiative pour le développement de l’Afrique([27]). En ce sens, cette politique menée par les cinq pays africains représente une vision de développement cohérente avec les efforts entrepris en Afrique avec ses différents organes et structures.

II- La mise en œuvre du NEPAD et l’appui de l’Algérie

La concrétisation des objectifs de la Nouvelle Initiative pour le Développement de l’Afrique requiert des efforts concertés à tous les niveaux, qu’ils soient nationaux ou régionaux. L’Algérie, est non seulement membre fondateur à part entière dans la promotion de cette stratégie, mais elle occupe également une position clé en tant qu’acteur actif dans la concrétisation des objectifs de cette initiative (1). Pour garantir que ces objectifs soient atteints, les leaders africains ont pris l’initiative de créer un organisme chargé de suivre ces efforts. Cependant, cette initiative a été confrontée à un certain nombre de défis qui l’ont empêchée d’atteindre ses objectifs, et même si elle y ait parvenue, elle ne l’a pas fait de la manière souhaitée (2).

1- Une stratégie tant attendu par les africains au niveau national, régional et continental

Le succès des engagements du NEPAD dépend en premier lieu de la participation de plusieurs acteurs qui diffèrent selon leur compétence. En premier lieu, on constate leurs institutionnalisations notamment au niveau national des pays africains. De ce fait, les dirigeants africains ont pris un certain nombre d’engagements pour le rôle central qu’ils ont assumé dans la mise en œuvre des valeurs, des objectifs, des programmes et des projets fondamentaux de ce nouveau partenariat. De cela, « (…) Les priorités du NEPAD doivent donc être intégrées dans les processus de développement des pays, comme actions de soutien et de valorisation des potentialités nationales existantes »([28]).

De ce point de vue, tous les espoirs reposent sur le rôle déterminant des États dans la relance de l’initiative. Cependant, les initiateurs estiment que la situation de ces États constitue en elle-même l’un des défis les plus importants à relever. Selon le Document de Référence, « Aujourd’hui, la faiblesse de l’Etat demeure une contrainte majeure au développement durable dans un certain nombre de pays »([29]).

Pour garantir les « conditions préalables du développement durable », les pays africains et leurs dirigeants ont la responsabilité première de renforcer les structures nationales, ce qui constitue l’étape première du programme de travail du NEPAD. Ces réformes institutionnelles devraient être mises en œuvre notamment dans le cadre des initiatives liées à la paix et à la sécurité, à la démocratie et à la gouvernance politique, ainsi qu’à la gouvernance économique et des entreprises([30]).

Les pays ne sont plus les seuls acteurs à jouer un rôle de premier plan dans la mise en œuvre de l’initiative, mais on retrouve également à leurs côtés des Communautés Économiques Régionales (Ci-après CER).

Etant donné l’importance de ces CER dans la concrétisation des programmes de l’UA, et considérant le NEPAD comme faisant partie des aspirations de cette dernière, dans la relation tripartite, ces CER constituent des éléments cruciaux dans la réalisation progressive des objectifs du NEPAD([31]). Cette approche a été confirmée par le Sommet de l’UA, tenu à Addis-Abeba en juillet 2004, qui a souligné l’importance cruciale des CER dans leur décision sur la mise en œuvre du NEPAD([32]). De ce fait, « Le NEPAD prévoit pour les CER un large rôle de coordination sous-régionale, qui doivent superviser la mise en œuvre du NEPAD à la fois dans chacun de leurs Etats membres, et sur l’ensemble de la Communauté. A terme, l’instauration de programmes de coopération entre les différentes CER devrait permettre la réalisation continentale des programmes et des objectifs du NEPAD »([33]).

Pour ce qui est de l’Algérie, ce grand pays de l’Afrique de nord n’a pas seulement été l’une des parties actives dans la mise en place de l’initiative, mais elle est restée l’un des principaux acteurs dans la concrétisation des objectifs du NEPAD et l’intégration de ses priorités dans son programme nationale de développement.

Pour assurer la liaison au sein du gouvernement algérien pour tout ce qui a trait au NEPAD, c’est le Ministère des Affaires étrangères, représenté par le Ministre chargé des Affaires Africaines et Maghrébines, qui est chargé de cette mission. Ce Ministère relève directement du Président de la République([34]). Afin de faciliter les concertations au sein du Gouvernement, le Conseiller chargé des questions relatives au NEPAD à la Présidence de la République veille à être tenu informé de tous les aspects du NEPAD([35]).

Les efforts de l’Algérie dans la mise en œuvre du NEPAD ont été couronnés par la création d’un instrument important, qui est le plan triennal (le Plan de redressement économique). Le contenu de ce plan « ne se limite pas aux priorités du NEPAD, mais ses grandes lignes s’inscrivent dans le cadre général des domaines d’intervention prioritaires définis par le NEPAD, ce qui permet au Gouvernement de traduire certains objectifs en activités concrètes »([36]).

Depuis les premières heures de la naissance du NEPAD, l’Algérie n’a cessé de déployer des efforts intenses pour intégrer d’emblée les priorités de cette nouvelle stratégie dans son plan de développement à court terme, et qu’elle continue à mettre en œuvre à ce jour pour que ses efforts incluent ainsi des objectifs à long terme.

2- Les mécanismes de mise en œuvre du NEPAD

L’initiative NEPAD se différencie des programmes qui la précède non seulement par sa modernité, mais aussi par la mise en place d’un Mécanisme Africain d’Évaluation par les Pairs (MAEP)([37]) de son acronyme anglais, African Peer Review Mechanism (APRM). Ce dernier est considéré comme une alternative fondamentale à la mauvaise gouvernance et à la démocratie « bloquée », tout en établissant les fondements de la légitimité gouvernante après l’échec des approches de développement adoptées après l’indépendance des pays africains. Cette initiative s’inspire du modèle du mécanisme de contrôle de l’organisation de coopération et de développement (OCDE) / le comité d’aide au développement (CAD)([38]).

Ce mécanisme fut adopté par les chefs d’États africains en mars 2003([39]). Selon le cadre du MAEP, ce dernier « est un instrument établi suite à un accord mutuel auquel adhèrent volontairement les États membres de l’Union africaine. C’est un mécanisme d’auto-évaluation destiné à valoriser l’adoption de politiques, de normes et de pratiques qui conduiront à la stabilité politique, à une croissance économique accrue, au développement durable, à une intégration économique régionale et continentale accélérée grâce à l’échange d’expériences, au renforcement des méthodes et pratiques qui ont fait leurs preuves, y compris l’identification des insuffisances et la définition des besoins des pays participant en matière de renforcement des capacités »([40]).

Cet organisme est considéré comme le principal acteur de la bonne gouvernance, car les peuples africains le considèrent comme l’un des mécanismes positifs pour parvenir à l’intégration dans la mondialisation([41]). De cela, ce mécanisme a contribué à atteindre un certain nombre d’objectifs, notamment la stabilité économique en réduisant le pillage des ressources, la promotion du commerce transfrontalier, l’intégration sous régionale et l’attraction des investisseurs étrangers([42]).

Pour que la stratégie adoptée par le NEPAD soit efficace, il est essentiel que les évaluations élaborées par le MAEP doivent être suivies d’un plan d’action qui engage les États dans une dynamique de résolution des problèmes identifiés. En outre, ce MAEP constitue un argument de poids pour les responsables du NEPAD afin de convaincre la communauté internationale du sérieux et de l’engagement de l’Afrique dans son nouveau combat. Ce MAEP se présente également comme un outil à la disposition des pays africains pour créer des cadres de concertation viables et durables pour identifier et résoudre les priorités dégagées par l’ensemble des acteurs nationaux, à savoir le gouvernement, le secteur privé et la société civile, en vue de favoriser une culture de dialogue politique([43]).

Malgré les objectifs stratégiques adoptés par le NEPAD et les acquis qu’il a permis d’obtenir, celui-ci apparaît d’emblée comme « une coquille vide »([44]), entaché de lacunes qui lui ont valu de vives critiques. Certaines d’entre elles lui étaient destinées dès les premiers instants de sa naissance, et d’autres lui furent infligés plus tard.

Le NEPAD n’a pas reçu un soutien unanime depuis sa création, compte tenu de sa position qui est ainsi au stade de « souhaits »([45]). Certains le considérant comme une politique de développement soumise aux directives des institutions internationales et au respect de leurs vœux([46]). Ce qui confirme cette position antérieure est que le NEPAD s’est appuyé sur la pensée libérale. Cela ressort clairement de ses reproductions intégrales de textes d’institutions internationales. Face à cette divergence dans les orientations du NEPAD, le Financial Times soulignait, avec une boutade un peu exagérée, « que la seule nouveauté était qu’il soit signé par des africains »([47]).

L’arène africaine a également été témoin dans le cadre de la réunification entre l’UA et l’initiative du NEPAD, d’une rivalité entre ses dirigeants, notamment le leader libyen Mouammar Kadhafi et le président sud-africain Mbeki. Outre, le NEPAD n’a pas non plus réussi à atteindre l’un de ses principaux objectifs, qui était d’apaiser les tensions sur le continent, mais les a même accrues en Afrique australe (entre l’Angola, le Zimbabwe et l’Afrique du Sud). Aussi bien, il n’a pas et ne pouvait pas, réduire les conflits de l’Afrique Centrale([48]).

Cette rivalité s’est même affichée entre ce président sud-africain Mbeki et le président sénégalais Wade, qui se « ressemblent par moments plus à des rivaux qu’à des partenaires unis par la même vision »([49]). Ce conflit est devenu plus évident dans la manière dont la communauté internationale et les donateurs interagissent (avec les uns et les autres)([50]).

Quant aux critiques sur ses résultats, certains considèrent qu’après une décennie de son existence, « le NEPAD introduit une innovation limitée »([51]) compte tenu « de sa mise en œuvre et la réalisation de ses objectifs ont été lentes »([52]). De ce fait, cette initiative a été évalué comme ayant « un bilan globalement mitigé, et donc un succès relativement incontestable »([53]) au point de se rendre compte qu’il est en panne([54]). Ses résultats n’étaient pas souhaitables, car ses efforts étaient limités. Le NEPAD n’a pas réussi à éradiquer la pauvreté ni à favoriser la croissance de la productivité. Tandis que, les inquiétudes se sont accrues quant à la répartition équitable des revenus et des richesses([55]).

Ce qui rend l’existence du NEPAD symbolique et formelle, c’est que la plupart des États membres du NEPAD n’y ont adhéré que pour ce faire passer pour un modèle d’application en matière de la bonne gouvernance, et aussi bien pour des raisons personnelles, notamment pour attirer des financements et une assistance financière au développement([56]).

Ce qui accroît l’échec de cette initiative, qui ne peut en aucun cas favoriser l’aboutissement de l’action publique ni participer ou contribuer à la transformation des conditions de vie dû au manque d’idées et de projets politiques sérieux de ses leaders. Ces derniers affichent un comportement conformiste et inscrivent d’emblée leur action dans le contexte de la conservation plutôt que de la rénovation([57]). Ce manque d’opérationnalité montre à quel point la stratégie du NEPAD relève davantage d’une vision politique que d’une vision du développement([58]).

Conclusion

Au terme de notre étude, en arrive à conclure que le continent africain a traversé une phase difficile qu’il a vécue sous le régime colonial, et cela a continué avec ce rythme depuis son accession à l’indépendance dans les années soixante du siècle dernier jusqu’au nouveau millénaire, malgré les mises en œuvre de certaines initiatives qui n’ont pas atteint le minimum de leurs objectifs. Ces circonstances sont belles et bien restées l’une des motivations fondamentales les plus importantes pour surmonter cette période misérable que l’Afrique a traversée.

En tout état de constat, les espoirs des peuples africains se sont concrétisés par l’adoption d’une nouvelle stratégie de relance du développement durable en Afrique, représentée par le NEPAD. Cette dernière a été présentée comme purement africaine, compte tenu des efforts d’un groupe de dirigeants africains, initiés notamment par les présidents sud-africain et sénégalais, puis fusionnés en une seule initiative avec le soutien des présidents algérien, nigérian et égyptien.

En tenant compte des résultats de cette initiative, cette dernière a adopté une politique de développement globale concertée à tous les niveaux, qu’ils soient nationaux ou régionaux pour inclure des domaines et secteurs principaux, notamment l’économie, le social et la politique basée sur un ensemble de points d’une importance majeurs tels que la création des conditions d’un développement durable (la paix et la sécurité; la démocratie et la bonne gouvernance), l’investissement dans des secteurs prioritaires (l’agriculture; développement humain; infrastructures; …). Á cet effet, un organisme chargé de suivre ces efforts a été mis en place.

Cependant, il convient de noter ici que malgré ces nombreux avantages, l’incarnation de cette initiative du NEPAD n’a pas été couronnée de succès et de grandes réalisations concrètes dans son ensemble, car il a été lent à faire progresser le continent et ne cesse de se confronter également à un certain nombre de défis de taille et continue d’en être confrontée à d’autres, en occurrence la pauvreté demeure encore évidente. Tel est le constat auquel le président sénégalais a déclaré honnêtement que par la stratégie des africains « on engloutit des millions de dollars dans un projet depuis des années, on finance des études, entretient une bureaucratie lourde alors que nulle part on assiste à une réalisation du NEPAD, école, infrastructure (…) »([59]).

Recommandations

Enfin, nous concluons qu’afin que la communauté africaine atteigne ses objectifs souhaités, nous devons soutenir la concrétisation de certains principaux points :

– Soutenir l’action collective des pays africains dans la concrétisation des objectifs de l’initiative, car l’attachement de chaque pays à ses orientations personnelles conduira inévitablement à l’échec de l’initiative et à l’échec des autres pays en raison du manque d’égalité des capacités matérielles et financières des pays africains.

– Sensibiliser les pays africains à adhérer à l’initiative du NEPAD, car l’élargissement de la participation du plus grand nombre de pays accroît l’efficacité de l’initiative et ses chances d’atteindre ses objectifs, que ce soit au niveau africain ou dans le cadre de ses relations avec la communauté internationale.

– Renforcer le système de responsabilisation des États africains en cas de manquement à la mise en œuvre des dispositions de l’initiative, avec obligation de les soumettre au MAEP.

– Etant donné que le débat sur la question africaine se resserre entre les pays africains eux-mêmes ou entre eux et les institutions internationales, notamment celles qui financent des projets de développement, il est nécessaire d’impliquer la société civile dans le débat en tant qu’acteur concerné en premier lieu par les conditions de vie des africains.

– Enfin, nous soulevons un critère d’une importance majeure, qui est de faire de l’initiative du NEPAD un acteur incontournable de la relance de l’Afrique dans la sphère de la politique internationale et de l’économie mondiale, avec la participation de tous ses États membres, sans être soumis aux politiques des pays leaders, qu’ils soient africains ou occidentaux.

Bibliographie :

1- Ouvrages

1- Dème Ousmane, Entre espoir et scepticisme ; La société civile et le mécanisme africain d’évaluation par les pairs, collection Perspectives, éditeur Partenariat Afrique Canada, Ottawa, Canada, 2005.

2- MOUNDOUNGA MOUITY Patrice, Le NEPAD ; histoire, défis et bilan 10 ans après, L’Harmattan, Paris, 2013.

2- Articles

1- BRODIN Claire, « LE NEPAD, une initiative politique de l’Afrique. Penser son développement au XXIe siècle »,  AFRI, Volume V, 2004, (pp.364-375).

2- Coussy Jean, « Le succès du NEPAD, un paradoxe », Version longue du texte paru dans Perspectives internationales, vol.5, N°.1, Centre Études Internationales et Mondialisation, 2004, (pp.1-9). Disponible sur : https://ceim.uqam.ca/db/spip.php?article1515

3- Gnamou-petauton Dandi, « Le nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique dans l’architecture institutionnelle de l’Union africaine », Revue Québécoise de droit international, Vol.23, N°.1, 2010, (pp.1-29).

4- John Igué, « Le NEPAD : initiative de la dernière chance ? », La revue internationale et stratégique, N°.46, été 2002, (pp.103-106).

5- Kalidou Seydou Sy, Klaus-Peter Treydte, « Reformer la mise en œuvre du NEPAD : Voir les choses autrement ; « Remue méninge par écrit » », Fondation Friedrich Ebert, Dakar, 29 Mars 2006, (pp.1-23). Disponible sur : https://library.fes.de/pdf-files/bueros/senegal/05272.pdf

6- Landry Signé and Mamoudou Gazibo, « Innover en matière de stratégies de développement: Le nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) », Revue Canadienne des Études Africaines, Vol.44, N°.2, 2010, (pp.317-344).

7- Martin Okouda, « Le NEPAD, un nouvel espoir pour l’Afrique », in : Hakim Ben Hammouda et Moustapha Kassé (S/Dir), LE NEPAD et les enjeux du développement en Afrique, Maisonneuve &. Larose, Paris, 2002, (pp.29-30).

8- Moustapha Kassé, « Le NEPAD dévoyé ou l’éclipse d’une grande espérance », Critique économique, N°.20, Eté-automne 2007, (pp.165-174).

9- Moustapha Kassé, « Une nouvelle version du développement intégré et concerté: le NEPAD », in : Hakim Ben Hammouda et Moustapha Kassé (S/Dir), LE NEPAD et les enjeux du développement en Afrique, Maisonneuve &. Larose, Paris, 2002, (pp.37-68).

10- Sandrine Mesplé-Somps, « Le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) : trois éléments de critique », Canadian Journal of Development Studies, Vol.27, N°.2, 2006, (pp.136-147).

3- Thèses

1- DIENG Malick, les limites des politiques de lutte contre la pauvreté en Afrique : le cas du Sénégal, thèse en vue de l’obtention du titre de docteur en sociologie, UFR des sciences humaines et sociales, Université de Franche-Comté, France, 2009-2010.

2- MOUNDOUNGA MOUITY Patrice, Le Gabon et le nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), Thèse pour le Doctorat en Science politique, Institut d’études politiques de Bordeaux,  Université Montesquieu Bordeaux IV, Décembre 2008.

4- Rapport et Document

1- Bureau du Conseiller spécial pour l’Afrique, « Intégrer les priorités du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) au processus du développement national : expériences de quelques pays africains », Nations Unies, New York, 2004

2- Document de Référence, Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NOBADA).

3- Groupe d’appui au NEPAD, « Mise en œuvre du NEPAO: défis et perspectives », Commission économique pour l’Afrique, 2007, p.5. Disponible sur :

https://repository.uneca.org/bitstream/handle/10855/29153/b1071487x.pdf?sequence=1&isAllowed=y

4- Haut conseil de la coopération internationale, « les priorité de la coopération pour l’Afrique subsaharienne et le nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), A Jacques Bugnicourt, en hommage à son rôle en Afrique, Rapport, France, Avril 2002, p.3. Disponible sur : https://www.vie-publique.fr/files/rapport/pdf/024000312.pdf

5- Sidiki Kaba, « Le NEPAD et le MAEP à l’épreuve des droits de l’homme », FIDH, Guide NEPAD, novembre 2004.

5- Articles de presse

1- Le président de la République prend la présidence du forum du MAEP : Tebboune décline sa feuille de route africaine. Disponible sur : https://www.elmoudjahid.dz/fr/l-evenement/le-president-de-la-republique-prend-la-presidence-du-forum-du-maep-tebboune-decline-sa-feuille-de-route-africaine-212928

6- Sites internet

1- African Peer Review Mecanism:

https://aprm.au.int/index.php/en/sessions/37th-ordinary

2- Plan d’action pour l’Afrique du G8, Sommet KANANASKIS, Canada, 2002. Disponible sur : https://g7.utoronto.ca/francais/2002kananaskis/afraction-f.pdf

[1]MOUNDOUNGA MOUITY Patrice, Le Gabon et le nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), Thèse pour le Doctorat en Science politique, Institut d’études politiques de Bordeaux,  Université Montesquieu Bordeaux IV, Décembre 2008, p.19.

[2]Landry Signé and Mamoudou Gazibo, « Innover en matière de stratégies de développement: Le nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) », Revue Canadienne des Études Africaines, Vol.44, N°.2, 2010, p.320. 

[3]– §.1, Plan d’action pour l’Afrique du G8, Sommet KANANASKIS, Canada, 2002. Disponible sur : https://g7.utoronto.ca/francais/2002kananaskis/afraction-f.pdf  

[4]MOUNDOUNGA MOUITY Patrice, Le NEPAD ; histoire, défis et bilan 10 ans après, L’Harmattan, Paris, 2013, p.14. 

[5]Martin Okouda, « Le NEPAD, un nouvel espoir pour l’Afrique », in : Hakim Ben Hammouda et Moustapha Kassé (S/Dir), LE NEPAD et les enjeux du développement en Afrique, Maisonneuve &. Larose, Paris, 2002, p.29. 

[6]Moustapha Kassé, « Une nouvelle version du développement intégré et concerté: le NEPAD », in : Hakim Ben Hammouda et Moustapha Kassé (S/Dir), op.cit, p.39.

[7]Groupe d’appui au NEPAD, « Mise en œuvre du NEPAO: défis et perspectives », Commission économique pour l’Afrique, 2007, p.5. Disponible sur :

https://repository.uneca.org/bitstream/handle/10855/29153/b1071487x.pdf?sequence=1&isAllowed=y

[8]Landry Signé and Mamoudou Gazibo, op.cit, p.318. 

[9]BRODIN Claire, « LE NEPAD, une initiative politique de l’Afrique. Penser son développement au XXIe siècle »,  AFRI, Volume V, 2004, p.367. 

[10]Haut conseil de la coopération internationale, « les priorité de la coopération pour l’Afrique subsaharienne et le nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), A Jacques Bugnicourt, en hommage à son rôle en Afrique, Rapport, France, Avril 2002, p.14. Disponible sur : https://www.vie-publique.fr/files/rapport/pdf/024000312.pdf

[11]Groupe d’appui au NEPAD, op.cit, p.4.

– forts de ce soutien occidental indéfectible, nous relevons les déclarations des autorités françaises représentées par son Premier ministre lors de sa venue devant le Haut conseil de la coopération internationale, le 10 juillet 2001 en ses termes ; « Je ne saurais conclure ce rapide tour d’horizon (… ) sans évoquer le devenir de l’Afrique. L’objectif majeur de notre politique d’aide au développement est de mettre un terme à la marginalisation de ce continent sur le plan international. Les dernières initiatives des présidents Mbeki et Wade, avec lesquels je me suis entretenu personnellement, au Cap puis à Paris, correspondent à notre conception de la coopération. Je souhaiterais vivement que le HCCI puisse réfléchir à une synergie d’ensemble, avec ses interlocuteurs africains, où le plan MAP proposé par l’Afrique du Sud, le Nigeria et l’Algérie et le plan OMEGA du Sénégal puissent trouver leur place. Il faut soutenir et conforter toutes les initiatives tendant à une prise en charge directe du développement économique et social par les pays intéressés. Et c’est en cela que la démarche m’intéresse, je ne porte pas de jugement à ce stade sur le contenu des plans proposés ». Haut conseil de la coopération internationale, op.cit, p.3.

[12]Sandrine Mesplé-Somps, « Le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) : trois éléments de critique », Canadian Journal of Development Studies, Vol.27, N°.2, 2006, p.137.

[13]MOUNDOUNGA MOUITY Patrice, op.cit, p.13 et 14. 

[14]Haut conseil de la coopération internationale, op.cit, p.6.

[15]Moustapha Kassé, « Le NEPAD dévoyé ou l’éclipse d’une grande espérance », Critique économique, N°.20, Eté-automne 2007, p.165.

[16]John Igué, « Le NEPAD : initiative de la dernière chance ? », La revue internationale et stratégique, N°.46, été 2002, p.103.

[17]MOUNDOUNGA MOUITY Patrice, Le NEPAD ; histoire, défis et bilan 10 ans après, op.cit, p.15.

[18]DIENG Malick, les limites des politiques de lutte contre la pauvreté en Afrique : le cas du Sénégal, thèse en vue de l’obtention du titre de docteur en sociologie, UFR des sciences humaines et sociales, Université de Franche-Comté, France, 2009-2010, p.306 et 307.

[19]MOUNDOUNGA MOUITY Patrice, Le NEPAD ; histoire, défis et bilan 10 ans après, op.cit, p.14.

[20]Groupe d’appui au NEPAD, op.cit, p.2 et 3.

[21]Ibid., p.3.

[22]Groupe d’appui au NEPAD, op.cit, p.3.

[23]Ibid., op.cit, p.3.

[24]MOUNDOUNGA MOUITY Patrice, Le NEPAD ; histoire, défis et bilan 10 ans après, op.cit, p.15.

[25]Groupe d’appui au NEPAD, op.cit, p.3 et 4.

[26]Ibid., op.cit, p.4.

[27]Gnamou-petauton Dandi, « Le nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique dans l’architecture institutionnelle de l’Union africaine », Revue Québécoise de droit international, Vol.23, N°.1, 2010, p.10.

[28]Sidiki Kaba, « Le NEPAD et le MAEP à l’épreuve des droits de l’homme », FIDH, Guide NEPAD, novembre 2004, p.50.

[29]– Point 23, Document de Référence, Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NOBADA).

[30]Sidiki Kaba, op.cit, p.51.

[31]Ibid., p.59. 

[32]Ibid., p.59. 

[33]Ibid., p.59. 

[34]Bureau du Conseiller spécial pour l’Afrique, « Intégrer les priorités du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) au processus du développement national : expériences de quelques pays africains », Nations Unies, New York, 2004, p.3.

[35]Ibid., p.5.

[36]Ibid., p.3 et 4.

[37]– L’ambassadrice Marie-Antoinette Rose Quatre (du Seychelles) est la nouvelle Directrice exécutive du Secrétariat continental du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP). Disponible sur : https://aprm.au.int/index.php/en/sessions/37th-ordinary

– M. Abdelmadjid Tebboune, Président de la République algérienne démocratique et populaire, a pris, en février 2024, la présidence du Forum des chefs d’État et de Gouvernement du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP), succédant au président de la République de Sierra Leone, M. Julius Maada Bio. Disponible sur : https://www.elmoudjahid.dz/fr/l-evenement/le-president-de-la-republique-prend-la-presidence-du-forum-du-maep-tebboune-decline-sa-feuille-de-route-africaine-212928

[38]MOUNDOUNGA MOUITY Patrice, Le NEPAD ; histoire, défis et bilan 10 ans après, op.cit, p.14.

[39]Dème Ousmane, Entre espoir et scepticisme ; La société civile et le mécanisme africain d’évaluation par les pairs, collection Perspectives, éditeur Partenariat Afrique Canada, Ottawa, Canada, 2005, p.16.

[40]Dème Ousmane, op.cit, p.15.

[41]MOUNDOUNGA MOUITY Patrice, Le NEPAD ; histoire, défis et bilan 10 ans après, op.cit, p.15.

[42]Ibid., p.15 et 16. 

[43]Dème Ousmane, op.cit, p.16.

[44]MOUNDOUNGA MOUITY Patrice, Le NEPAD ; histoire, défis et bilan 10 ans après, op.cit, p.17.

[45]Kalidou Seydou Sy, Klaus-Peter Treydte, « Reformer la mise en œuvre du NEPAD : Voir les choses autrement ; « Remue méninge par écrit » », Fondation Friedrich Ebert, Dakar, 29 Mars 2006, p.4. Disponible sur : https://library.fes.de/pdf-files/bueros/senegal/05272.pdf

[46]Coussy Jean, « Le succès du NEPAD, un paradoxe », Version longue du texte paru dans Perspectives internationales, vol.5, N°.1, Centre Études Internationales et Mondialisation, 2004, p.2. Disponible sur : https://ceim.uqam.ca/db/spip.php?article1515

[47]Ibid., p.7.

[48]Coussy Jean, op.cit, p.4.

[49]Kalidou Seydou Sy, Klaus-Peter Treydte, op.cit, p.7.

[50]Ibid., p.7.

[51]Landry Signé, Mamoudou Gazibo, op.cit, p.319.

[52]Groupe d’appui au NEPAD, op.cit, p.4.

[53]MOUNDOUNGA MOUITY Patrice, Le NEPAD ; histoire, défis et bilan 10 ans après, op.cit, p.15.

[54]Ibid., p.16.

[55]Ibid., p.16. Selon un bilan rendu par un rapport sur la mise en œuvre du NEPAD en 2007, avance que « (…), de nombreux problèmes demeurent. D’abord le taux de croissance moyen est bien inférieur aux 7 % requis pour atteindre l’OMD consistant à réduire la pauvreté de moitié d’ici à 2015. En deuxième lieu, les taux de chômage restent particulièrement élevés dans les pays africains tandis que l’emploi croit à un rythme trop lent. En troisième lieu, comme l’indique le Rapport économique sur l’Afrique, 2007, les taux d’investissement (en pourcentage du PIB) sont relativement bas même si le ratio investissements/PIB a augmenté de 18 %, comparé à un faible taux de 15% dans les années 70, mais est reste inférieur à celui de 2000 qui était de 21,8 % ». Groupe d’appui au NEPAD, op.cit, p.8 et 9.

[56]Ibid., p.17.

[57]Ibid., p.17.

[58]Haut conseil de la coopération internationale, op.cit, p.8.

[59]DIENG Malick, op.cit, p.307.

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