Research studies

Le désarmement nucléaire : défis sécuritaires dans les relations internationales

Nuclear disarmament: security challenges in international relations

 

Prepared by the researcher  

Source – Democratic Arab Center

Journal of Strategic and Military Studies :Seventh Issue – June 2020

A Periodical International Journal published by the “Democratic Arab Center” Germany – Berlin

Nationales ISSN-Zentrum für Deutschland
 ISSN  2626-093X
Journal of Strategic and Military Studies

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ABSTRACT

Nuclear disarmament and counter proliferation after the end of the cold war are essential dimensions of international peace and security. Many United Nations Security Council resolutions and many international instruments, most notably the Nuclear Non-Proliferation Treaty (NPT), aim to achieve tangible progress in disarmament and stop proliferation crises. .

By resolution 1887 adopted by the Security Council on 24 September 2009, the international community reaffirmed the need to work for a safer world for all and to create conditions for a nuclear-weapon-free world, in accordance with the objectives set out in the NPT, in a manner that promotes international stability and based on the principle of undiminished security for all.

Despite its flaws, the NPT has brought about years of nuclear stability. Even states that have refused to sign the treaty have played a role in its survival, whether or not the treaty is concluded, given the serious implications for global security that may result from the collapse of the NPT. All parties must therefore quickly rediscover their common interest in implementing practical and effective nuclear disarmament.

Introduction

Le désarmement nucléaire désigne le fait d’un ou plusieurs Etats supprimant leurs effectifs matériels et préparatifs militaires nucléaires pour ne conserver à leur disposition que des forces traditionnelles.

Depuis la deuxième guerre mondiale, il est développé dans le monde entier un sentiment d’instabilité et d’insécurité, ce sentiment est dû à deux considérations fondamentales, d’abord, la découverte de l’arme atomique à constituer un danger réel pour l’humanité, les armes nucléaires menacent sérieusement la vie sur terre.

L’atomisation de deux villes japonaises Hiroshima et Nagasaki les 6 et 9 Août 1945, fait brutalement basculer le monde entier dans une ère absolument nucléaire, la puissance déchaîné de l’atome à tout changé sauf nos modes de penser et nous glissons ainsi vers une catastrophe sans précédent.

D’un autre côté, l’utilisation à des fins pacifiques des ressources actuellement consacrées aux armements aurait des répercussions favorable pour l’humanité, le monde aura une autre figure si on profite des avantages du désarmement, l’inquiétude manifestée devant le perfectionnement et la prolifération des armes nucléaires provient non seulement des effets désastreux qu’avait leur utilisation moi aussi du fait reconnu que les immenses ressources consacrées à leur production pourrait être utilisées, conformément au but déclaré des Nations-Unies pour favoriser le progrès social et instaurer de meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande toute l’humanité peut bénéficier du désarmement nucléaire, surtout en ce qui concerne l’allégement de la misère des hommes et l’enrichissement des sociétés nationales, le désarmement nucléaire contribue à servir l’intérêt de tous les pays et entraîne une amélioration des conditions économiques et sociales dans le monde entier.

C’est pour cela que le désarmement nucléaire a constitué un grand souci qui a préoccupé la pensée du monde entier après la deuxième guerre mondiale, alors depuis 1945 le désarmement a été des préoccupations ont eu lieu sous son égide et chaque année, l’assemblée générale des Nations Unies à examiner avec attention le problème. Une foule d’organisme dotés de procédures variées ont été mis en place certains traités importants ont été conclu et de nombreuses mesures connexes ou collatérales sont encore à l’étude.

  1. Les accords en vue de la maîtrise des armements nucléaires

Le désarmement  se réalise à travers la conclusion d’un nombre important de traités bilatéraux et multilatéraux touchant à la fois l’armement conventionnel et les armes de destruction massives.

  1. les traités bilatéraux sur la limitation et la réduction des armes  nucléaires

Les accords SALT[1] sont signé à Moscou le 26 Mai 1972 par les représentants des Etats-Unis et le l’URSS, ces traités jettent les bases du consensus, ce traité permet aux Etats-Unis de disposer de 1054 de missiles basés à terre, 710 de missiles sue sous-marins, 531 de bombardiers l’URSS peut disposer de 1618 de missiles basés à terre, 950 de missiles sous-marins et 140 de bombardiers. Le traité SALT II est signé  à  Vienne le  18  juin 1979, ce traité Complété précise Les limitations de SALT I s’en tiennent au nombre de vecteurs.[2]

Le traité SALT II retient un plafond et des sous plafonds chacun des deux supergrands peut disposer au maximum de 2400 vecteurs stratégique, 1320 de missiles à têtes multiples et bombardiers lourds équipés de missiles de croisière à longue portée, 1200 de lanceurs de missiles terrestres à têtes multiples la surveillance des accords repose exclusivement  sur des moyens nationaux essentiellement sur des satellites.[3]

L’importance des traités SALT réside dans un équilibre de force entre les deux Grands qui empêche le déclenchement de tout conflit armé ces traités réalisent un gel d’armements stratégiques qui permettait à chacun d’acquérir les armes nécessaires à sa sécurité tout en maintenant un équilibre stable empêchant l’une ou l’autre des superpuissances de devenir apte à lancer une attaque la première.

En ce qui concerne la réduction des armements stratégiques on va mettre l’accent sur les traités de START[4] , de  prime  abord,  ce traité est signé le 31 Juillet 1991 à Moscou par le président américain George Bush et  le président soviétique Mikhaïl Gorbatchev aux termes du traité, les Etats-Unis doivent se débarrasser de 250 vecteurs et 216 têtes nucléaires l’union soviétique doit se débarrasser de 386 vecteurs et de 3088 têtes nucléaires.

Le traité START II est signé le 3 janvier 1993 par les présidents Bush et Boris Eltsine également à Moscou. Aux termes du traité les Etats-Unis doivent se débarrasser de 98 vecteurs et de 5656 têtes nucléaires. La Russie doit se débarrasser de 461 vecteurs et de 3422 têtes nucléaires. Les deux accords START I et START II impliquent des diminutions de près deux tiers des arsenaux nucléaires américaines et soviétiques[5].

Ces traités ont une importance cruciale, puisqu’ils impliquent non seulement une limitation des armements stratégiques mais une réduction importante contribuant à la stabilité du monde, ce n’est pas l’accumulation des armes meurtrières, mais la réduction des stocks qui peut servir de garantie de la sécurité internationale[6].

  1. les traités multilatéraux sur l’élimination relative et partielle des armes nucléaires

Le traité d’interdiction partielle des essais nucléaires autre que souterrains a été signé au Kremlin par les représentants des 3 grands puissances signataires, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l’URSS mais à la fin de 1966, 116 pays dont 109 membres des Nations-Unies avaient signé le traité ou y avaient accédé la durée du traité est illimitée.

Les deux puissances nucléaires adhérées la France et la Chine n’ont pas adhéré au traité, ainsi que d’autres puissances non nucléaires. Donc l’expérimentation des armes nucléaires est désormais interdite aux signataires du traité dans l’atmosphère, l’espace extra-atmosphérique, et le milieu sous-marin. Les essais souterrains demeurent autorisés sous la réserve de ne pas entraîner la présence de débris, radioactifs hors des limites territoriales de l’Etat qui a fait l’expérience.

En ce qui concerne le traité de non-prolifération des armes nucléaires qui a été ouvert à la signature le 1er Juillet 1968, simultanément à Washington, Londres et Moscou, lors de la signature du traité la durée des engagements n’était pas prévue illimitée, mais au printemps 1995, une conférence décide la prorogation illimité du traité, même si en 1996, 182 Etats sont parties au traité mais il y a quelques Etats clés ne souscrivent pas au TNP, Israël, Pakistan et l’Inde.[7]

Le contrôle de l’application du traité est exercé par l’agence internationale de l’énergie atomique, mais ce contrôle ne s’applique qu’aux Etats non nucléaires partie au traité. Ce traité n’existerait pas sans la renonciation par la très grande majorité des Etats, notamment du tiers monde, à l’arme nucléaire mais s’engager dans un traité à ne pas l’acquérir signifie l’abandon d’une possibilité de pression.

En ce qui concerne, les traités relatives à l’institution d’une dénucléarisation sectorielle on va dénombrer plusieurs traités dans ce domaine, premièrement on a le traité sur l’antarctique, ce traité institue un seul dépositaire, en l’espèce le gouvernement des Etats-Unis, c’est auprès de ce gouvernement que doit se faire le dépôt des instruments de ratification ou d’adhésion au traité.

Ce traité présente un grand intérêt pour ce qui du problème de la maîtrise des armes nucléaires, car il a abordé la question de l’interdiction des expériences nucléaires, encore cette convention marque un rapprochement entre URSS et USA qui décident de soustraire à leur affrontement une région du globe dont l’importance stratégique est indiscutable.[8]

Deuxièmement on a le traité sur l’utilisation de l’espace extra-atmosphérique  ce traité a été signé le 27 Janvier 1967, simultanément à Londres, Moscou et Washington  le traité est applicable à l’espace extra-atmosphérique, y compris la lune et les autres corps célestes, ce traité constitue un élément essentiel en vue de la réalisation de la paix mondiale, la neutralisation de l’espace suffisait sans doute à garantir son utilisation pacifique car cela montre bien que le traité entend interdire l’accès des corps célestes aux nucléaires sous quelque forme que ce soit.

Troisièmement on a le traité sur la dénucléarisation des fonds marins qui a été signé par les 3 puissances dépositaires : La Grande Bretagne, USA et l’URSS dans leurs capitales respectives le 11 Février 1971. Le traité reflète le désir des deux grandes puissances de soustraire un nouveau champ d’action à leur affrontement. Le mérite principal de l’accord est sans doute d’exclure de la course aux armements nucléaires des espaces qui représentent près de 70% de la surface du globe.

       Dernièrement on a les traités concernant les autres zones dénucléarisées, d’abord , il y a le traité de Tlatelolco, ce traité ouvert à la signature de toutes les républiques latino-américaines et des autres Etats souverains de l’hémisphère, ce traité a été signé le 14 Février 1967, par 14 Etats et par 8 autres par la suite, soit 22 au total, l’objectif de ce traité est l’interdiction à l’accès de leur territoire à toutes formes d’armements nucléaires, ensuite on a le traité de Rarotonga, ce traité est signé le 6 Août 1985, il est relative à la dénucléarisation du pacifique sud il illustre la double dynamique d’un tel processus :

  • l’émancipation d’une zone immense comprenant l’Australie et la Nouvelle-Zélande.
  • les rivalités des puissances.

Par ailleurs, les traités précédents à savoir le traité sur l’Asie du SUD-EST, ce traité est signé le 15 décembre 1995, par les 7 pays de l’ASEAN auxquels se joignent la Birmanie, le Cambodge et le Laos. La signature du traité a été faire à Bangkok, ce traité faisait cette région une zone exempte d’armes nucléaires.[9]

Et enfin il y a le traité de Pelindaba, ce traité est signé au Caire le 11 Avril 1996 par 53 Etats d’Afrique, faisant du continent africain une région exempte d’armes nucléaires.

  1. L’application effective de la réglementation dure le désarmement nucléaire : un objectif essentiel

Les modalités d’application effective par certains  agences  spécialisés  et  notamment  l’AIEA  qui  joue  un  rôle  très important dans l’application du contrôle pour empêcher les Etats d’adopter des programmes nucléaires militaires mais cette application n’a pas effectuer par certains pays ce qui signifié que cette application est relative.

  1. Le renforcement du système de garanties de L’AIEA

Ensemble de dispositions techniques et juridiques gérées par l’AIEA pour s’assurer que les matières nucléaires qu’un pays déclare détenir à des fins pacifiques ne sont pas détournées à des fins militaires, les garanties de l’AIEA comportent 3 grandes composantes : le contrôle comptable de matières nucléaires signifie que les Etats doivent rendre compte régulièrement de la nature et de la qualité de matières nucléaires présente dans une zone de bilan matière et de leur évolution au fil du temps. La surveillance continue nécessite l’utilisation de scellés, de caméras et d’autres engins électroniques pour enregistré automatiquement les activités qui se déroule aux points stratégiques d’une zone de bilan matière les inspections sur place impliquent que des inspecteurs de l’AIEA vérifient les relevés comptables, ainsi que les scellés et les instruments installés, en confirment les stocks physiques de matières nucléaires, l’intensité et la fréquence des inspections sur place dépendent du caractère des installations concernés et de la qualité de matières nucléaires qu’elle se renforcent.[10]

Les garanties de l’AIEA furent mises en place en 1961, à l’époque seule les réacteurs nucléaires de 100 mégawatts au moins étaient assujettis aux garanties. Le directeur général de l’AIEA devait obtenir l’accord officiel du pays concerné avant de nommer un inspecteur pour ce pays les garanties généralisées apparurent avec l’application du traité sur la non-prolifération (TNP), en raison de ce garanties, toutes les installations et toutes les matières des Etats non dotés des armes nucléaires (ENDAN) sont assujettie aux activités de vérification de l’AIEA décrites précédemment, en 1993[11], L’AIEA engagea le programme 93+2 pour renforcer sa capacité à détecter les installations et les stocks de matières nucléaires non déclarés à vérifier l’absence d’activités nucléaires non déclarées dans les Etats qui sont assujettis aux garanties généralisées et à rendre le système des garanties plus efficace sur le plan des coûts, le système de garanties renforcé approuvé en 1997 par le conseils des gouverneurs  de l’AIEA figure dans le document INFCIRC/540 des accords de soumission volontaire conclus entre l’AIEA et les 5 Etats dotés des armes nucléaires (EDAN) permettent l’application de garanties généralisées la totalité ou à certaines des installations nucléaires pacifiques qui se trouvent sur leur territoires[12].

En effet le problème des inspections de l’AIEA vient du fait que seul les installations déclarées font l’objet d’inspections il est alors relativement facile pour un Etat de développer dans la clandestinité un programme nucléaire. En raison de la croyance que la prolifération viendrait uniquement d’installations déclarées 70% des inspections de l’AIEA ont eu lieu au Japon, au Canada et dans les pays Euratom, surtout Allemagne. Alors après la découverte du programme nucléaire clandestin Irakien il a été jugé important de renforcer les capacités de vérification de l’agence.

  1. Contrôle de l’application effective : entre la sévérité et la relativité

Le problème du contrôle de l’armement irakien remonte à une date postérieure en effet alors de la première guerre du golfe et après la défaite de l’Iraq face aux alliés, l’AIEA lors de 35ème conférence générale à sévèrement condamné les attitudes de l’Iraq que refusait d’ouvrir ses installations militaires aux inspecteurs de l’AIEA.[13]

La résolution de la conférence adoptée le 20 septembre par 71 voix contre Iraq et 7 abstentions s’est déclarée profondément préoccupé par les efforts continus de l’Iraq pour faire abstraction aux résolutions 687 et 707 du conseil de sécurité de l’ONU et appelé le gouvernement de Bagdad à respecter immédiatement et poliment ses obligations finalement les experts de la commission spéciale de l’ONU et de l’AIEA après avoir été rendu à Bagdad ont trouvé leur liberté de mouvement après un accord conclu avec les Etats-Unis l’inspection  devait  révéler que l’Iraq avait fait des progrès importants dans le domaine de la fabrication de la bombe atomique en même temps que Bernard BRUNNER était désigné comme chef de la délégation chargée par l’ONU d’effectuer de recherche en Iraq jusqu’au  1er novembre 1991 en ce qui concerne l’arme chimique.[14]

Plus récemment en date de 16 Décembre 1998, le conseil de sécurité s’est réuni pour étudier les rapports remis par Richard Butler, le président de la commission spéciale des Nations-Unies (UNSCOM) et par l’AIEA alors que cette dernière ne cesse de répéter que Bagdad a rempli ses obligations et que l’on peut passer dans le domaine nucléaire du régime d’inspection celui de contrôle continu, l’australien prétend que l’UNSCOM n’est pas en mesure de mener un travail substantiel de désarmement, en effet l’Iraq est déjà largement désarmé le pays a été signe par le maintien des sanctions qui obèrent ses capacités militaire son armée n’a pu acquérir aucun char au avion, aucun hélicoptère à l’étrangère depuis plus de huit ans est juste bonne à réprimer sans pitié toutes oppositions interne.[15]

   En définitif l’Iraq sévèrement condamné pour son attitude visant le développement de la militarisation effective. Le travail de l’UNSCOM et de l’AIEA est symbolique à cet effet bien que cachent d’autres motifs que le désarmement de ce pays, sinon pourquoi on laisse d’autres puissances nucléaires sans contrôle ni sanction l’exemple d’Israël est significatif à cet effet car il faut souligner que les essais nucléaire effectués par les deux Gérants asiatique ont amené tous les regards à se tourné vers Israël considéré comme une puissance nucléaire à part entière la question qui reste toujours posée au gouvernement israélien concernant la bombe avive n’est plus de savoir si Israël l’autorité utilise toujours le conditionnel lorsque il s’agit de la bombe ou des armes chimiques et biologiques, elles évoquent l’option nucléaires et répètent à société que Israël ne sera pas le premier à introduire les armes nucléaires au proche orient même si elles ajoutent que l’Etat juif ne sera pas non plus le deuxième à le faire.

 Par ailleurs il faut préciser d’après les révélations de « Modachai VANUNU » experts et chercheurs ont estimé qu’Israël possédait entre 100 et 200 bombes atomiques y compris des bombes thermonucléaires et à neutrons.[16]

De même qu’en Israël il existe un consensus inébranlable dans le domaine nucléaire et il se renforce au fil des années 92% des israéliens soutiennent que leur pays doit se doter des armes nucléaires contre 78% en 1987, 80% acceptent l’emploi de ces armes dans certaines circonstances contre 36%, en  1987, et  67% approuvent la politique d’ambiguïté en la matière d’armes nucléaires, il était 78% en 1987[17].

Il est à noter que Washington à des moyen de pression sur Israël, en août 1998, l’Etat juif à met fin à son opposition à l’ouverture des pourparlers en vue d’un traité sur l’arrêt des productions des matières à fission « uranium et plutonium » qui gèlerait la capacité des pays signataires.

Israël devient le dernier des 61 Etats membres de la commission de désarmement de l’ONU à y être jusque-là oppose, son acceptation a été obtenue en contrepartie d’une personne américaine de soutenir Israël dans le cas ou ses intérêts vitaux serait en danger on avance avec insistance qu’Israël possède un arsenal nucléaire fort et diversifié afin de dissuader les voisins et éviter sa destruction. Donc le débat de la dénucléarisation face à cet équilibre de peur doit  s’engager à l’intérieur d’Israël, ou l’opinion est mal informée à propos de ce sujet.[18]

En contrepartie, le programme nucléaire iranien également se construit sous le regard suspicieux de la communauté internationale, d’autant plus désireuse d’une solution rapide que des découvertes troublantes viennent régulièrement renforcer son inquiétude. Elle reste cependant divisée quant aux intentions supposées de l’Iran : est-elle réellement déterminée à fabriquer l’arme nucléaire?[19]

A cet égard, la Corée du Nord parmi les pays dispose de l’arme nucléaire. Dans un premier temps, en s’aidant des Soviétiques, le régime a acquis les matériaux premiers afin de développer la technologie nucléaire civile. Ensuite, de manière indépendante et autonome, la Corée du Nord a développé un programme à finalité militaire. Les essais qu’a conduit le régime de 2006 à 2017 illustrent une évolution et une amélioration des capacités nucléaires de la Corée du nord qui justifient les préoccupations de la communauté internationale et l’adoption de résolutions par le Conseil de sécurité des Nations Unies. La dernière bombe nucléaire testée en septembre 2017 serait d’ailleurs cinq à six fois plus puissante que celle de 2016. [20]

Les essais nucléaires ont toujours été suivis de sanctions par le Conseil de sécurité des Nations Unies. Toutefois, nous pouvons constater que celles-ci n’ont pas empêché la RPDC de posséder l’arme atomique, ce qui fait entrer Pyongyang dans le cercle fermé des puissances nucléaires au niveau mondial. De plus, puisque la RPDC s’est retirée du TNP en 2003, elle n’est plus liée par le Traité et dès lors, celui-ci n’est plus un instrument efficace pour arrêter le développement de la bombe atomique par Pyongyang[21].

De cette déclaration, on déduit que le désarmement nucléaire effective ne s’applique pas de la même manière en tous les Etats, en le contrôle international s’intéresse à certains Etats par opposition à d’autres qui demeurent toujours protégés par les puissances et les appareils de décision mondiale tel est le cas pour Israël qui est assuré par le complicité américaine dans tous les domaines en l’occurrence de domaine de l’armement nucléaire.

En revanche, la Corée du Nord a surpris le monde entier en Avril 2018, en annonçant l’arrêt de ses essais nucléaires et ses tests de missiles balistiques intercontinentaux. Et pour cause, il est étonnant de voir le régime de Pyongyang éventuellement reculer au sujet de son programme nucléaire.

Mais cet accord a rapidement été annulé par Pyongyang, elle a sans doute réalisé un nouveau test de lancement de missiles le 14 Décembre 2019. Selon un porte-parole de l’Académie nationale des sciences de défense cité par l’agence officielle KCNA, « un nouveau test crucial a été mené avec succès sur la base de lancement de satellites de Sohae le 13 décembre  2019». Les succès en matière de recherche seront appliqués pour améliorer encore la dissuasion nucléaire stratégique fiable du pays[22].

Les négociations sont au point mort depuis l’échec du sommet de Hanoï en février 2019. Washington a demandé la convocation d’une réunion du Conseil de sécurité à propos de la multiplication ces derniers mois de tirs nord-coréens de missiles à courte et moyenne portée. A cet égard, les États-Unis ont mis en garde Pyongyang contre tout nouvel essai nucléaire ou de missile balistique intercontinental en fin d’année, tout en promettant de la souplesse si les négociations reprennent[23].

Conclusion :

Depuis la fin de la 2ème guerre mondiale, le désarmement nucléaire à passer par des étapes importantes à travers la conclusion de plusieurs accords bilatéraux et multilatéraux, ces signalent la conscience collective de l’humanité toute entière du danger représente par l’existence des armes nucléaire

Mais l’étape la plus importante dans le processus du désarmement nucléaire reste sans aucun doute celle des années soixante-dix avec la conclusion des traité SALT entre les Etats-Unis et l’union soviétique.

Cependant, le désarmement nucléaire ne peut être réalise qu’à travers un traité multilatéral rassemblant toutes les puissances nucléaire existantes et stipulant la liquidation de tout le stock nucléaire de tous les pays détenteurs des armes nucléaires.

Liste bibliographique

[1] Les négociations sur la limitation des armes stratégiques, mieux connues par l’acronyme Salt, abréviation de l’anglais Strategic Arms Limitation Talks, sont les noms donnés aux processus de négociations entamés en 1969 entre les États-Unis et l’URSS, qui aboutissent à la conclusion des traités de Salt I en 1972 et Salt II en 1979.

[2] Abdelhak JANATI-IDRISSI, Relations Internationales, édition Alhilal impression, Oujda, 2001-2002.

[3] Ibid.

[4] Start est le nom d’usage de traités de réduction des armes stratégiques négociés entre les États-Unis et l’Union soviétique puis la Russie dans les années 1990.

Trois traités successifs sont négociés :

  • Start I, signé le 31 juillet 1991 par les présidents George H. W. Bushet Mikhaïl Gorbatchev quelques mois seulement avant la dislocation finale de l’Union soviétique. Ce traité entre en vigueur le 5 décembre 1994 ;
  • Start II, signé le 3 janvier 1993 par les présidents George H. W. Bushet Boris Eltsine dont la ratification est retardée jusqu’en l’an 2000 en raison de désaccords entre les deux États ; bien que ratifié, le traité n’entre pas en force, les deux États signataires s’accordant alors sur la signature du traité Sort de désarmement stratégique ;
  • Start III, négocié sur la base d’un accord préliminaire intervenu entre les présidents Bill Clintonet Boris Eltsine à Helsinki les 21 et 22 mars 1997 pour réduire les plafonds autorisés par Start II, mais qui ne débouchera pas sur un traité.

[5] Daniel COLARD, le désarmement, éditions colin, Paris, 1972, p : 67.

[6] Ibid.

[7] Georges FISHER, la non-prolifération des armes nucléaires, éditions librairie générale de droit et de jurisprudence, Paris, 1969.

[8] Kristine BERGSTROM, le régime de la non-prolifération des armes nucléaires : limites et perspectives, DEA relations internationales université paris I, 2004-2005, p : 62

 [9]معهد ستوكهولم لأبحاث السلام الدولي، التسلح و نزع السلاح و الأمن الدولي، مركز دراسات الوحدة العربية، بيروت ،2005.

[10] http://www.iaea.org/worldatom/programmes/safeguards/sg_protocol.html

[11] Ibid.

[12] http://www.institutidrp.org/onu/onu_nucleaire.htm

[13] Hosna ABDELHAMID, l’apport des mesures régionales au processus de désarmement, revues de sciences humaines, n° 12, Algérie, 1999, p : 54.

[14] Thierry HUBERT, droit et relations internationales, traités, résolutions, jurisprudence, éditions Montchrestien, Paris, 1984.

[15] Lucien POIRIER, des Stratégies nucléaires, édition, hachette, France, 1977, p : 68

[16] François FURET, le désarmement nucléaire, éditions Pédone, Paris, 1973, p : 136

[17] Jhon SPANIER, politique extérieure des USA depuis la 2ème guerre mondiale, éditions IFRI, Paris, 1991.

[18] Daniel COLARD, les relations internationales de 1945 à nos jours, éditions Masson, Paris, 1991.

[19] https://www.cairn.info/revue-politique-etrangere-2012-3-page-533.htm

[20] Demoulin, Chloé, L’efficacité des instruments internationaux face aux programmes nucléaires nord-coréen et iranien, Master en droit, à finalité spécialisée en mobilité interuniversitaire, Belgique, Liège, année académique 2018-2018, p : 37

[21] Ibid, p : 38.

[22]La base de lancement de satellite de Sohae  est une base de lancement de fusées situé sur la côte occidentale de la Corée du Nord dans la province du Pyongyang du Nord.

[23]https://www.la-croix.com/Monde/Coree-nord-accelere-programme-nucleaire-militaire-2019-12-14-1201066471.

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