Research studies

Quel ancrage territorial de la gestion environnementale au niveau des collectivités territoriales ? Cas de la commune urbaine de Martil

 

Prepared by the researcher :   Hamza BOUCHAAL (Doctorant), Aissa EL BOUZIDI (Professeur de Géographie), Laboratoire « Environnement, Développement et Gestion de l’Espace »

Democratic Arab Center

Journal of African Studies and the Nile Basin : Twelfth issue – July 2021

A Periodical International Journal published by the “Democratic Arab Center” Germany – Berlin.

Nationales ISSN-Zentrum für Deutschland
ISSN  2569-734X

Journal of African Studies and the Nile Basin

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Résumé

Les collectivités territoriales au Maroc sont appelées, aujourd’hui plus que jamais, d’adopter des méthodes modernes dans leur gouvernance territoriale, à la lumière des nouvelles réformes de la constitution de 2011 et des dispositions de la loi organique 113-14, relative aux communes. Ces dernières, qui constituent des instances charnières de la gestion des affaires locales, devraient accorder une attention prioritaire aux pressions et aux menaces auxquelles sont confrontés les territoires.

Dans cet article, nous nous attarderons d’une part sur l’importance de la prise en compte de la gestion environnementale dans le processus du développement territorial. D’autre part, nous examinerons le rôle des collectivités territoriales, en la personne de la commune urbaine de Martil, concernant l’ancrage territorial des enjeux environnementaux au sein de la politique communale de développement durable.

Introduction

Pendant longtemps considéré comme un élément facultatif dans les choix de développement, l’environnement s’affirme aujourd’hui comme un facteur indispensable à intégrer dans les politiques de développement. Après le sommet de la terre de Rio en 1992, le développement durable est devenu un défi politique national et international pour la réalisation du développement à l’échelle des territoires.

Aujourd’hui, il est reconnu que « les politiques territoriales sont des leviers incontournables pour atteindre les objectifs nationaux du développement durable »[1]. Ces politiques ont évolué au gré de la prise de conscience des enjeux émergents tant aux niveaux environnemental, social, qu’économique.

La mobilisation des territoires a pour effet de surmonter les grands enjeux environnementaux de la planète et de faire réussir la transition vers un développement durable, plus responsable. Le rôle croissant des collectivités territoriales et des politiques décentralisées a contribué à mettre en valeur l’importance tangible du territoire dans le processus de développement.

Les collectivités territoriales sont devenues des acteurs clés dans la dynamique territoriale. Elles apportent une contribution fondamentale pour l’adaptation au changement climatique et l’atténuation des risques naturels.

   Le processus de décentralisation au Maroc, confie aux collectivités territoriales le pouvoir de gérer leurs affaires territoriales par l’intermédiaire d’un conseil élu. En fait, selon l’article 135 de la constitution, les collectivités territoriales qui sont les régions, les préfectures, les provinces et les communes, constituent des personnes morales de droit public et gèrent démocratiquement leurs affaires.

En effet, dans le cadre de cette recherche, notre démarche s’inscrit dans une optique visant à mettre l’accent sur le rôle grandissant des collectivités territoriales, notamment les communes, dans l’instauration d’une gouvernance environnementale à l’échelle locale.

Afin de cerner les objectifs de cette recherche, une analyse spatiale a été effectuée sur l’état de l’environnement et sur la gestion durable au niveau de la commune urbaine de Martil. Cette analyse, s’est basée sur un diagnostic territorial accompli à l’aide des questionnaires mis en œuvre par le choix d’un échantillon représentatif auprès des conseillers, des responsables communaux et auprès du tissu associatif qui s’intéresse à l’environnement.

En outre, pendant cette recherche, nous avons réalisé des entretiens, semi-directifs auprès des élus et responsables communaux autour de différentes questions qui touchent la problématique de la gestion environnementale au niveau de leur territoire. De même, dans le but d’enrichir et de compléter les informations obtenues, une interaction quasi continue a été établie avec les services déconcentrés de l’Etat dotés de compétences relatives à la gestion de l’environnement au niveau du périmètre territorial de la commune urbaine de Martil.

Dans la même optique, en vue de cerner la question traitée dans cet article, nous avons eu recours à une recherche documentaire en rapport avec le sujet étudié, d’où la consultation d’information, y compris les comptes rendus des sessions ordinaires et extraordinaires des conseils communaux et les documents de planification communale à savoir : le plan communal de développement (2011 – 2016) et le programme d’action communal (2017 – 2022).

La réalisation de cette étude est basée aussi sur l’exploitation des études antérieures telles que : la cartographie géomorphologique de la zone, l’étude analytique des documents et des cartes, l’interprétation des images satellites.

  • Présentation de la commune de Martil :

Idéalement positionnée au nord du Maroc, sur une plaine de la frange littorale méditerranéenne, la commune de Martil jouit d’une renommée nationale grâce à son potentiel d’attraction touristique.

Source : Carte de nouveau découpage administratif adopté au Maroc. Retravaillée.

Figure n° 1: Localisation de la commune de Martil à l’extrême sud- est de la préfecture de M’diq- Fnideq.                                                                                                                               

La commune urbaine de Martil s’étend sur une superficie d’environ 35 Km2 et fait partie administrativement, depuis 2010, de la préfecture de M’diq-Fnideq. Alors qu’elle s’intégrait avant dans la province de Tétouan. Elle est limitée au nord par la commune de M’diq, à l’est par la mer Méditerranéenne, au sud par la commune rurale d’Azla et à l’ouest par la commune urbaine de Tétouan et la commune rurale de Mallalienne (figure n° 1).

Le territoire de la commune urbaine de Martil se caractérise par deux unités topographiques distinctes. D’un côté, on trouve la plaine de Martil, qui est la plus vaste de toutes les plaines du littoral méditerranéen. Elle s’étend sur une « superficie de 86 km2 » (STITOU. R, 2002). Cette plaine est parcourue par « deux cours d’eau qui se jettent dans la Méditerranée, au nord l’oued El Melah, au drainage intermittent et au sud l’oued Martil qui prend sa source au cœur du Rif et s’écoule sur 60 km sur un mode permanent » (COMENTALE. B, MENANTEAU. L et NACHITE. D, 2007). D’un autre côté, le promontoire de Koudiat-Taifour (332 m) constitue « une avancée en mer, dont l’originalité s’impose à l’observateur. Il s’agit, en fait d’une petite unité orientée est-ouest et qui tombe par de hautes falaises vives sur la mer »[2].

Par ailleurs, Martil, s’appelait ’’Rio Martin’’ par les Espagnoles, en raison de son port fluvial, qui s’est trouvé à l’embouchure de son fleuve. Il constituait le site balnéaire pour la population de la métropole régionale « Tétouan ». Il s’agit d’une ville qui a dirigé son développement autour du tourisme balnéaire, surtout par l’intégration dans son périmètre du village touristique de Cabo Negro et le versant sud de la forêt péri-urbaine de Koudiat Taifour. Cette dernière qui se situe au nord de la plaine de Martil et immédiatement au sud-est de la ville de M’diq, avec « une superficie de 500 ha, abrite une végétation naturelle diversifiée à base de thuya, oléastre, chêne-liège, chêne kermes, qui organisent avec de nombreuses espèces arbustives des écosystèmes authentiques »[3]. Toutefois, après les années quatre-vingt-dix et du fait de sa topographie plane, Martil a évolué d’une façon défavorable et imprévisible aux dépens des terrains agricoles et des zones à forte valeur écologique.

Ce territoire, profite d’une dynamique de développement, grâce au lancement de plusieurs grands projets structurants, dans le cadre de la mise à niveau de la région de Tanger- Tétouan- Al Hoceima.

Or, le secteur primaire, notamment l’agriculture n’occupe qu’une place modeste dans l’économie de la commune urbaine de Martil. En fait, l’activité agricole est pratiquée dans l’arrière-pays de Martil. Néanmoins, les zones cultivables ont diminué en superficie et se sont dégradées à cause de l’extension du cadre bâti.

Grâce à sa position géographique et à son ouverture sur la mer Méditerranée, Martil dispose d’atouts favorables pour l’expansion du secteur de la pêche maritime. Malgré cela, la commune urbaine de Martil ne possède pas encore de port de pêche (photo n° : 1). Ce secteur représente une activité d’appoint non-négligeable, en raison du chiffre d’affaire annuel réalisé par cette activité (7,2 millions de dirhams en 2016)[4] et de la mobilisation d’une importante main d’œuvre locale. Toutefois, ce secteur demeure artisanal et sous-équipé. Il ne représente qu’une faible valeur par rapport à la production régionale.

     03 mars 2020.

Photo n° 1 : Point de débarquement aménagé au niveau de la ville de Martil.

Le point de débarquement aménagé sur la façade maritime du littoral de Martil a pour objectif d’améliorer les conditions de vie et de travail des marins de la pêche artisanale.

En revanche, d’après les résultats du recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) réalisés en 2014, 64 355 habitants ont été recensés au niveau de la municipalité de Martil, contre 38 883 habitants en 2004. En fait, la commune urbaine de Martil occupe la première place à l’échelle préfectorale et régionale en termes d’accroissement démographique, avec un taux de croissance annuel parmi les plus élevés enregistrés au niveau national (5,17 %).

En outre, les résultats des projections démographiques de la préfecture de M’Diq-Fnideq montrent que la population de la municipalité de Martil serait de 119 128 habitants à l’horizon 2030. Cependant, au niveau d’un territoire dynamique et en pleine expansion et dans un cadre marqué par une croissance démographique, accompagnée d’une évolution de l’occupation des sols, les pressions environnementales constituent un défi majeur pour une gestion rationnelle des ressources naturelles.

  • Prérogatives de la commune en matière de l’environnement

  Dans le cadre de nombreuses réformes lancées au cours de la dernière décennie, la commune constitue certes l’échelon territorial de base et l’assise de la décentralisation, mais au niveau de l’organisation régionale, il y a lieu de noter la prééminence de la région sur les autres collectivités territoriales.

   Les collectivités territoriales ont bénéficié d’un renforcement de la gouvernance et de la démocratie locale, notamment au niveau communal, et ce, à travers la promulgation de la loi n° 17-08 en 2009, modifiant et complétant la loi n°78-00 portant la charte communale.

En effet, en tant qu’épine dorsale de l’exercice de la décentralisation, la commune dispose donc de compétences dévolues par l’État au profit du développement de son territoire. Ainsi, ces attributions font l’objet d’interventions de la commune dans différents domaines, afin de répondre aux besoins locaux des citoyens[5].

L’analyse du rôle de la commune urbaine de Martil dans la gestion durable de son territoire, ne peut s’effectuer sans la mise en évidence des attributions et des compétences qui leur sont allouées par les lois et les règlements en vigueur. Il s’agit ici notamment de la loi organique n° 113-14 relative aux communes et de la loi n° 17-08 modifiant et complétant la loi n° 78-00, portant la charte communale.

En réalité, sur la base du principe de la subsidiarité, les conseils communaux possèdent trois sortes de compétences, d’abord des attributions propres, ensuite des attributions partagées avec l’Etat et des attributions qui lui sont transférées par ce dernier.

Dans ce travail, nous allons nous intéresser particulièrement aux compétences propres des conseils communaux, sur la base desquelles la commune gère plusieurs services, dans différents domaines touchant l’environnement, tels que[6] :

  • la distribution de l’eau potable et de l’électricité ;
  • le transport public urbain ;
  • l’éclairage public ;
  • l’assainissement liquide et solide et les stations de traitement des eaux usées ;
  • le nettoyage des voies et des places publiques et la collecte des ordures

            ménagères et des déchets assimilés, leur transport à la décharge, leur traitement

            et leur valorisation ;

  • la préservation de l’hygiène ;
  • la création et l’entretien des parcs naturels dans le ressort territorial de la

           commune ;

 Dans ce contexte de renforcement des prérogatives propres des collectivités territoriales, visant la promotion du développement durable des territoires, les conseils communaux doivent participer conformément aux lois et aux règlements, à la relance de la politique environnementale au niveau territorial. De même, les collectivités territoriales et notamment les communes doivent être conscientes de leur responsabilité et de leur marge de manœuvre vis-à-vis des risques globaux de l’environnement et des enjeux du développement durable.

  • Résultats et perspectives

La ville de Martil a connu ces deux dernières décennies des mutations qui sont le plus souvent accompagnées d’une intense urbanisation et d’une croissance démographique soutenue. Ces différentes mutations constituent des facteurs menaçants l’état actuel de l’environnement déjà fragile, auront toutefois un impact sur les conditions de vie des citoyens à moyen et à long terme.

Les politiques d’aménagement et le mode de gestion des affaires publiques locales sont, en effet à l’origine des problèmes environnementaux à Martil.

Néanmoins, même si l’économie communale est basée en grande partie sur l’exploitation des ressources naturelles, la dimension environnementale est mal prise en compte dans le cadre de la politique communale du développement territorial. On essayera dans cette partie, de présenter l’état des lieux des problèmes environnementaux auxquels ce territoire est confronté. Notre démarche d’analyse territoriale consiste à identifier les enjeux prioritaires en matière de l’environnement, qui se posent au niveau de la commune urbaine de Martil.

  • Une forte littoralisation :

Le littoral de la préfecture de M’diq-Fnideq, notamment entre Cabo Negro au sud et Fnideq au nord a été très tôt recherché par les installations touristiques. En effet, « le plan de développement triennal 1965-1967 a marqué la volonté de l’Etat de faire du tourisme un secteur prioritaire et un des moyens de développement, permettant à la région du nord de sortir de sa léthargie et de son enclavement »[7].

En fait, ces opérations immobilières ont engendré une durcification progressive de tout le front de mer compris entre Martil au sud et Fnideq au nord. C’est ainsi que les implantations à proximité immédiate du rivage se multiplient et ne laissent que quelques rares fenêtres sur la mer. Cette urbanisation irréversible du front de mer pose de vrais problèmes de dégradation du milieu naturel côtier.

La construction de routes et corniches sur le haut de plage (exemple de la rocade méditerranéenne), empêchent la mer de prélever sur ces milieux, en cas de tempête, les matériaux susceptibles d’alimenter le bas de plage. Ce problème s’est encore aggravé depuis l’installation des unités touristiques sur les dunes bordières ou même en bord de la mer.

                  Source: L’Architecte Mekouar Mohamed Najib, Année 1990-1991.

Photo n° 2 : La durcification irréversible du front littoral de Martil (Exemple du projet Chems).

À partir des années quatre-vingt-dix, les espaces urbanisés ont connu une évolution spéctaculaire au niveau de la bande littoral de Martil. À cet égard, l’aménagement du projet Chems vers la fin des années quatre-vingts dans la partie nord-est de la ville, constitue l’une des stations du littoral méditerranéen « qui ont marqué l’arrivée en force du tourisme des nationaux et la reprise du mouvement des constructions » (BERRIANE. M, 1995). Ce grand projet d’aménagement urbain a englobé dans sa première tranche 404 appartements dits d’estivage et 131 commerces. Dans sa deuxième tranche, ce projet a englobé 530 appartements et 103 commerces.

En fait, les causes d’ordre anthropique de dégradation des rivages au niveau de la commune urbaine de Martil, sont très nombreuses et menacent l’équilibre de cet environnement fragile.

Cependant, l’augmentation, en nombre et en importance des dommages de ce phénomène est en croissance, du fait de l’artificialisation continue du littoral. Ce dernier est devenu alors une zone très fragile, soumise à plusieurs pressions d’ordre anthropique. Les aménagements touristiques installés et leur « aspect fortement linéaire » (BERRIANE. M, 2009) ont abouti au dérèglement de l’ensemble du domaine côtier.

  • Pollution des eaux :

La côte de Martil est le lieu où débouchent les eaux fluviales et les eaux des nappes souterraines où l’activité culturale ne se prive pas de l’utilisation des pesticides, des insecticides et des fertilisants. Ces eaux sont polluées par les rejets liquides et solides, qui proviennent de la ville de Tétouan, de Martil et de loin du bassin versant de l’Oued Martil.

Le territoire de la commune urbaine de Martil est drainé par deux principaux cours d’eau, le premier est l’Oued Martil à caractère permanent, le deuxième est l’Oued El Maleh au drainage saisonnier. Les ressources en eau naturelles « existantes dans la commune urbaine de Martil sont constituées essentiellement par les eaux de surface des oueds et souterraines provenant de l’aquifère de la plaine alluviale de Martil situé à des profondeurs pouvant atteindre 30 m. »[8].

Source : La coordination locale pour la propreté de la vallée de Martil et ses environs, le 21 décembre 2020.

Photo n° 4: Dépôts des déchets solides au niveau du bras mort de l’Oued Martil au sud- est de la ville.

Les dépôts des ordures d’une manière anarchique dans la zone appelée « Baynera » qui borde la rive gauche du bras mort de l’Oued Martil, contribuent à la dégradation  de la qualité de l’eau et aboutit à des conditions irrévérentes à l’environnement.

L’Oued Martil traverse la ville de Tétouan avant de se déverser dans la Méditerranée dans la partie sud de la commune urbaine de Martil. L’étude de la qualité physico-chimique de l’Oued Martil,[9] montre la forte dégradation de la qualité de ses eaux, liée à diverses sources de pollutions. Ces dernières sont observées principalement dans « le cours inférieur du bassin versant, qui sont dues à des altérations par les particules en suspension, par les matières azotées hors nitrates, à la minéralisation, à la salinité et par les matières organiques et oxydables »[10]. Toutes ces perturbations trouvent leur origine dans divers sources de pollutions à savoir : les rejets des eaux usées industrielles, des eaux résiduaires, des déchets solides et les eaux-vannes des installations touristiques.

En effet, plus on se rapproche de la partie aval de l’Oued Martil et de son bras mort plus on remarque des manifestations causées par de nombreux foyers de pollution. Le dégagement des odeurs nauséabondes et la présence des insectes sont quelques-unes de ces manifestations présentes au niveau du quartier Dizza qui se trouve entouré par le bras mort de l’Oued Martil.

                                               10 septembre 2018.

Photo n° 5: Rejets des eaux usées dans l’étang du bras mort de l’Oued Martil à l’est de la ville.

Le bras mort est devenu un dépotoir et un déversoir sauvages pour ordures et eaux-vannes, du fait du déversement direct et sans traitement des eaux usées, en provenance des zones urbaines et de l’abattoir municipal de Martil. Cette situation alarmante en pleine ville, constitue un point noir bordant la ville de Martil.

La pollution de l’Oued Martil et de son bras mort est engendrée par plusieurs types de rejets. En fait, la majeure partie de cette pollution provient des zones urbaines et des activités industrielles, affectant plus ou moins profondément la qualité des eaux fluviales et côtières.

  • Pollution des plages :

La dimension balnéaire du tourisme au niveau de la ville de Martil est de plus en plus évidente. Toutefois, le vecteur le plus important, reste l’environnement sous toutes ses facettes. De ce fait, le développement du secteur touristique dépend donc de la préservation de l’environnement.

Cependant, les différents aménagements et les interventions anthropiques situées entre Oued Martil au sud et Cabo Negro au nord engendrent des risques de pollution du littoral.

On entend ici par la pollution du littoral, « l’atteinte aux cordons dunaires côtiers, aux plages, aux sites historiques et archéologiques ou aux paysages naturels ou à la flore et à la faune marine ou terrestre, ou à leur capacité de reproduction, ou l’altération de la qualité des eaux littorales, ou l’entrave aux activités maritimes et autres usages licites de la mer, ou tout rejet constituant un danger pour la vie ou la santé humaine »[11].

      Source : Martil news, le 07-07-2016.                                                                                           Photo n° 3 : Rejets des eaux usées provenant des complexes immobiliers et des restaurants installés sur la corniche à Martil.               

Il s’agit d’une fuite d’un égout enterré dans la plage de Martil, qui déverse des eaux usées non traitées. Cette image dévoile la situation d’une partie d’installation des réseaux d’assainissement sur la corniche de Martil, posant des risques pour l’environnement et la santé.

  En outre, l’exploitation imprévoyante des sables côtiers est l’un des problèmes qui mettent aussi en danger l’équilibre  de ce milieu fragile à Martil. L’extraction anarchique et massive des sables cause l’appauvrissement  de cet écosystème et l’accélération de l’érosion des plages et des dunes bordières.

Malheureusement, le littoral communal subit une pression urbaine considérable, générant des substances polluantes qui affectent la qualité des milieux aquatiques. Les rejets des eaux usées, l’évacuation des eaux pluviales chargées de polluants ou encore les eaux polluées déversées par les cours d’eau  dans la mer constituent les principaux facteurs de pollution de ce littoral.

L’évacuation des eaux d’égout, des eaux usées et des eaux de pluie doivent s’effectuer de manière à préserver le milieu naturel. Cependant, la plage de la commune de Martil connaît plusieurs problèmes, concernant le traitement des eaux polluées avant leur déversement dans les eaux réceptrices (photo n° 3). Ce problème est devenu récurrent sur plusieurs sites de ce littoral où les aménagements touristiques et de plaisances ont entrainé des pressions continuelles sur ce milieu déjà fragile.

En revanche, selon l’enquête réalisée par le laboratoire national d’études et de surveillance de la pollution (LNESP), les plages de la préfecture de M’diq-Fnideq sont classées en catégories (A et B)[12]. Cette classification basée sur la recherche des paramètres microbiologiques, coliformes fécaux (Escherichia coli) et des streptocoques fécaux (Entérocoques intestinaux), conformément à la norme nationale en la matière (NM 03.7.200), transposée de la directive européenne (76/160/ CEE) et les directives de l’OMS/PNUE, qualifie les catégories A et B comme conformes à la norme.

La qualité des eaux de baignade au niveau des plages de Martil est impactée continuellement « par les rejets des eaux usées, qui sont acheminés vers les plages directement (rejets illicites, défaillances des systèmes d’assainissement…) ou indirectement (la propagation de la pollution par les eaux superficielles et les courants marins…) »[13].

En effet, la qualité microbiologique des stations de surveillance situées au niveau des plages de la municipalité de Martil varie de moyenne à bonne. D’après le rapport du laboratoire national des études et de surveillance de la pollution (LNSEP) de l’année 2020, la station 3 au niveau de la plage de Martil, (figure n° 2) est classée comme site de qualité insuffisante. Il ressort de ce document officiel, que cette plage est non conforme aux normes des stations d’estivage.

Source : Données des rapports analytiques de surveillance de la qualité des eaux de baignade des plages de la préfecture. Retravaillées.                                                                                                                 Figure n° 2 : Localisation des stations de surveillance sur le littorale de la commune urbaine de Martil.                                                                                                                        

Il s’agit entre autres d’un constat alarmant qui met en péril la qualité et la durabilité du littoral de Martil. Les plages existantes sur ce littoral connaissent une très forte fréquentation, surtout durant la saison estivale. En fait, les plages de Martil sont aujourd’hui « victimes de leurs propres atouts »[14] du fait qu’elles sont soumises à d’intenses pressions anthropiques, représentant une menace importante au maintien de l’équilibre de cette partie du littoral tétouanais.

  • Pollution issue des déchets solides et des décharges sauvages :

Le volume de déchets produits a connu une augmentation notable dans la commune urbaine de Martil (figure n° 3). Cette augmentation est due essentiellement à l’urbanisation accélérée et à la croissance démographique qui ont caractérisé la municipalité de Martil au cours des dernières décennies. Toutefois, ce phénomène est devenu plus critique dans la mesure où il présente des risques majeurs pour la santé des citoyens et pour l’environnement naturel et humain.

   Source : Exploitation des prévisions et des données du conseil communal et de la société chargée de la gestion déléguée du secteur de propreté (Pizzorno et Tecmed) à Martil.

   Figure n° 3 : Évolution de la production des déchets solides dans la commune urbaine de Martil entre 2014 et 2018.

Selon les données que nous avons pu recueillir sur la municipalité de Martil, la production journalière moyenne de déchets d’un habitant se situe entre 0,76  et 0,98 kg[15].

Quant à la moyenne mensuelle par habitant, elle peut varier fortement selon les saisons, pour atteindre en période d’été les niveaux les plus élevés de l’année (figure n° 4). Ces variations sont dues à la croissance des activités liées à la période estivale, d’où l’augmentation du nombre de la population et conséquemment de la consommation et de la production des déchets.

Source : Service de la gestion déléguée et de l’environnement de la municipalité de Martil.

Figure n° 4 : Évolution de la moyenne mensuelle des déchets solides à Martil en 2014.

La commune urbaine de Martil confie les missions de collectes des déchets et de nettoiement à un opérateur privé (Sté Mecomar) dans le cadre d’un contrat de délégation sur une durée de 7 ans (2018 – 2025). La mise en œuvre de ces nouvelles conventions de gestion déléguée du service public des déchets ménagers et assimilés par les conseils communaux, vise l’amélioration des services rendus aux citoyens en la matière. Cependant, le faible rendement des services de collecte dans les quartiers précaires, les dépôts des déchets solides dans des zones qui ne sont pas aménagées à cet effet et les nuisances causées par l’existence des points noirs en pleine ville, constituent des problèmes environnementaux graves et des insuffisances en matière de propreté au niveau de la ville de Martil.

           27 juin 2018.

Photo n° 6 : Décharge sauvage dans la partie sud-est de la commune urbaine de Martil.

L’implantation d’un centre de transfert de déchets à côté d’une zone peuplée en milieu urbain et l’absence de contrôle sur les déchets déversés, àdes impacts négatifs sur la santé humaine et sur l’environnement. Ce dépotoir anarchique qui se localise en aval de la rive gauche du bras mort de l’Oued Martil, cause souvent des conflits entre la société civile et les responsables communaux.

« Ce point de transfert informel constitue une installation intermédiaire entre la collecte des déchets ménagers et leur transport vers le lieu de traitement »[16]. Cependant, dans le cas du point de transfert de Martil, le stockage des déchets pose des problèmes d’odeurs, de propreté et d’hygiène. Ces derniers deviennent plus graves pendant la période estivale, puisqu’elle connait une hausse considérable de la production quotidienne des déchets. Pendant la période hivernale, les déchets solides et le lixiviat sont mobilisés par l’eau, vers les étangs et la mer.

  • Urbanisation galopante et régression du couvert végétal :

L’importance de la population urbaine au niveau de la ville de Martil constitue à la fois un potentiel en matière de développement et un défi en termes de planification territoriale et de gestion adéquate de l’environnement.

L’évolution urbanistique de la commune urbaine de Martil est caractérisée par la prédominance des quartiers précaires (exemple du quartier Dizza). Les quartiers réglementaires de ce territoire ne dépassent guère 43 % de l’espace urbanisé.     

    27 juin 2017.

Photo n° 7 : Le quartier non-réglementaire de Dizza entouré par le bras mort de l’Oued Martil.

Le quartier Dizza qui se situe à l’embouchure de l’Oued Martil, est l’un des plus grands quartiers non-réglementaires au niveau de la préfecture M’diq-Fnideq. Ce quartier, qui connaît une forte densité avec une urbanisation anarchique, est installé sur une zone marécageuse inondable, dont l’altitude n’est que de 1à 2 m.

Cette situation, déséquilibrée de la répartition spatiale des quartiers, remet en cause la responsabilité des différents intervenants territoriaux du secteur d’urbanisme, y compris les communes. Ces dernières sont dotées d’un rôle décisif au niveau de la mise en œuvre des documents d’urbanisme. Il s’agit donc d’une question de mise en œuvre et de respect des lois et de plans d’urbanisme à l’échelle communale.

En revanche, l’un des problèmes qui se manifeste au niveau de ce territoire est lié à la périurbanisation qui est présentée comme un phénomène de « consommation de terres agricoles » par l’extension de l’habitat et des activités urbaines vers des zones rurales limitrophes (BRUEGMANN. R, 2008 ; RECKIEN. D, KARECHA. J, 2007).  Ce processus, qui s’est accentue ces deux dernières décennies, engendre une dégradation apparente de l’environnement naturel et humain, d’où la perturbation du paysage en général.

En effet, l’épanouissement du secteur immobilier dans la commune urbaine de Martil et la manne pour les propriétaires des terres agricoles en périphérie de la ville, ont favorisé l’accroissement des surfaces bâties, notamment dans les zones planes de la plaine de Martil.

La ville de Martil témoigne, aujourd’hui d’un état de dégradation critique au niveau du couvert végétal limitrophe. Plusieurs causes sont à l’origine du processus de régression de l’espace forestier à Martil, il est à la fois rapide et complexe. Néanmoins, l’extension du cadre bâti représente le principal facteur de déforestation au niveau de la commune urbaine de Martil.

Source : La coordination locale pour la propreté de la vallée de Martil et ses environs, le 24 décembre 2019.

   11-09-2017.

Photos n° 8 et 9 : La destruction de la forêt Lamida et l’extension des projets immobiliers.

Les deux photos montrent l’abattement anarchique des arbres, le dépôt sauvage des amoncellements de gravats et l’extension immobilière au détriment du couvert forestier.  Même si les arbres stockent de grandes quantités de carbone et offrent aux citoyens un cadre de vie sain, la coupe anarchique des arbres de la forêt Lamida se fait indifféremment toute l’année, dans l’absence des mesures de protection et de contrôle.

 

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L’importance des forêts urbaines réside dans leur rôle d’améliorer la qualité de vie des résidents, leur capacité d’accroître le bien-être des citoyens et de garantir l’atteinte des objectifs de développement durable. « Les forêts urbaines et périurbaines comprennent tous les arbres et la végétation associée que l’on trouve à l’intérieur et autour des villes ». (DOBBS. C, ELEUTERIO. A-A,  AMAYA. J-D, MONTOYA. J et KENDAL. D, 2018).

De plus, les forêts urbaines peuvent contribuer à l’atténuation des effets négatifs du dérèglement climatique « en captant et en stockant directement le dioxyde de carbone de l’atmosphère » (BORELLI. S, CONIGLIARO. M et PINEDA. F, 2018). De même, « les arbres procurent de l’ombre et réduisent la vitesse des vents, modérant ainsi indirectement les émissions de carbone en diminuant les besoins en air conditionné, en chauffage et en limitant donc les émissions issues des centrales électriques » (NOWAK. D-J et al, 2013).

Toutefois, le processus d’urbanisation irréversible que connaît la ville de Martil exerce une pression préoccupante sur cet espace naturel fragile. En effet, les forêts urbaines participent à la conservation de la biodiversité et à la fourniture « des services éco-systémiques »[17], influant positivement sur la santé et sur les conditions de vie des citoyens.

Aujourd’hui, les forêts urbaines et péri-urbaines sont devenues des facteurs de résilience et de gouvernance urbaine. En effet, dans une dynamique spatiale accélérée, les communautés sont appelées à prendre en charge la préservation de leurs ressources naturelles. De ce fait, l’implication des conseils communaux constitue une condition déterminante pour la mise en valeur et la protection des forêts urbaines et péri-urbaines à Martil.

Conclusion :

La gestion territoriale est un véritable outil au service des questions environnementales dans le cadre des dérèglements climatiques. Il faut donc, structurer les territoires autour des modes de vie durables. C’est une structuration qui passe par la consolidation et l’amélioration des capacités des collectivités territoriales pour assumer leur part de responsabilité à l’égard des questions planétaires, qui suscitent la préservation de l’environnement.

En réalité, la commune urbaine de Martil se dote de plusieurs atouts et capacités qui lui permettent de s’inscrire dans la dynamique préfectorale et régionale du développement économique, tout en préservant ses ressources naturelles.

Les activités humaines, les aménagements installés le long du littoral, l’urbanisation accrue et le mode de développement actuel sont à l’origine de nombreux types de pollution menaçant l’état actuel d’un environnement déjà fragile au niveau de la ville de Martil.

En effet, grâce aux différentes réformes et mesures d’efficience territoriale, les collectivités territoriales notamment les communes, sont devenues des acteurs-clés de la gestion et de la mise en valeur environnementale à l’échelle territoriale. Néanmoins, la discussion des résultats de cette étude de cas démontre l’existence d’insuffisances majeures dans plusieurs domaines de la gestion territoriale. Des insuffisances qui ont un impact sur le patrimoine naturel local et sur les conditions de vie des citoyens à court, à moyen et à long terme. Le territoire de la ville de Martil est en profonde mutation, d’où la nécessité de la préservation de son environnement comme une priorité fondamentale dans le cadre de la gestion durable du territoire. Afin de garantir le développement territorial durable, il faut également axer les efforts sur la valorisation de potentialités naturelles et sur l’amélioration de l’attractivité territoriale.

Bibliographie

Ouvrages et Thèses:

  • M et LAOUINA. A, «  Aménagement littoral et évolution des côtes marocaines en péril », Rabat, Comité national de géogrpahie du Maroc, (ISBN 9981-9587-0-0), 119 pages, 1993.
  • El GHARBAOUI A, « La terre et l’Homme dans la péninsule Tingitane, Etude sur l’homme et le milieu naturel dans le Rif occidental », Série. Géologie.et Géographie. Physique, 439 pages,
  • El ABBDELLAOUI. M, BOULIFA. A et CHIKHI. N, «  Fnideq, dynamisme et dysfonctionnement d’une ville frontalière », 161 pages, 2008.
  • STITOU El Messari. J, « Etude  de  la salinité  des eaux  souterraines  des  aquifères  côtiers  Martil-Alila,  Oued  Laou  et  Smir :  Intégration  des méthodes  hydrogéochimiques,  géophysiques  et isotopiques »,  Thèse  d’Etat en  sciences,  Faculté  des Sciences de Tétouan, Maroc, 270 pages, 2002.

Articles :

  • M, « DEVELOPPEMENT TOURISTIQUE, URBANISATION DU LITTORAL MEDITERRANEEN ET ENVIRONNEMENT », pages : 19- 27, juin 1995.
  • M, « Le tourisme dans les arrière-pays méditerranéens : des dynamiques territoriales locales en marge des politiques publiques», pages : 177- 216, 2009.
  • B, « Littoral convoité et menacé », article électronique, voir le lien : https://www.ecologie-et-progres.com/95-BERLA.htm, (non daté).
  • S, CONIGLIARO. M et PINEDA.F, « Les forêts urbaines dans le contexte mondial », pages : 3- 10, 2018.
  • R, « Point: Sprawl and accessibility », journal of transport and land Use, University of Illinois at Chicago, pages: 5- 11, 2008.
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  • B, MENANTEAU. L et NACHITE. D, « Géomorphologie et remblaiement récent de la plaine de Martil (région de Tétouan, Maroc septentrional) », Travaux du colloque AFEQ- GFG- FLAG, géomorphologie et quaternaire du Maroc, relations entre formations fluviatiles et variations climatiques, pages : 1- 5, 2007.
  • C et HAHN. M, « Green infrastructure, ecosystem services, and human health », International Journal of Environmental Research and Public Health, pages : 9768- 9798, 2015.
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  • DESSE M., EL BOUZIDI A., PEYRUSAUBES D, « Perception et adaptation au changement climatique dans le Gharb atlantique dans un contexte de mutations socioéconomiques dynamiques » Territoires d’Afrique, n° 9, pages : 65- 74, Mars 2017
  • C, ELEUTERIO. A-A, AMAYA. J-D, MONTOYA. J et KENDAL. D, « Les bienfaits de la foresterie urbaine et périurbaine », pages : 22- 29, 2018.
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  • H et KETTANI. K, « Evaluation de la qualité physico-chimique de l’oued Martil (Rif Occidental, Maroc) », Gestion et Protection de l’Environnement Proceedings G-ENVIRON-5, Volume 3, pages : 31- 38, 2013.
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Lois et règlements :

  • Constitution marocaine de 2011.
  • Dahir n° 1-15-87 du 29 ramadan 1436 (16 juillet 2015) portant promulgation de la loi 81- 12 relative au littoral.
  • La loi organique 113- 14 relative aux communes.
  • La loi n° 17-08 modifiant et complétant la loi n° 78-00, portant charte communale.
  • La loi cadre n° 99- 12 portant charte nationale de l’environnement et de développement durable.

Rapports :

  • Rapport national pour la surveillance de la qualité des eaux de baignade des plages du Royaume, 26 pages,

    édition 2020.

  • Rapport de l’Agence du bassin hydraulique du Loukkos, monographie des ressources en eau de la préfecture

   M’diq-Fnideq, 28 pages.

  • Rapport de l’Agence du bassin hydraulique du Loukkos, monographie de la commune urbaine de Martil des

   ressources en eau, 14 pages.

  • Plan directeur préfectoral de gestion des déchets ménagers et assimilés, 91 pages, juin 2016.
  • F, SACQUET. A-M, « Territoires et développement durable », TOME 1, 52 pages, 2004.
  • La direction provinciale des eaux et forêts et de la lutte contre la désertification de Tétouan, Plan directeur des

  aires protégées du Maroc, L7, Koudiat Taifour.

[1] GOURDON. F, SACQUET. A-M, « Territoires et développement durable », TOME 1, page : 3, 2004.

[2] EL GHARBAOUI. A,, « La Terre et l’homme dans la péninsule tingitane : étude sur l’homme et le milieu naturel dans le Rif occidental », page : 260, 1981.

[3] Données de la direction provinciale des eaux et forêts et de la lutte contre la désertification de Tétouan, Plan directeur des aires protégées du Maroc, L7, Koudiat Taifour.

[4] Données de l’annuaire statistique de la région de Tanger- Tétouan- El Houceima , 2017.

[5]MOUSSAOUI. K et ARABI. K, « Le rôle des collectivités territoriales dans le développement local à l’ère des réformes en Algérie. Le cas des communes de Bejaia », page : 126, 2014.

[6] Article 83 de la loi organique 113- 14 relative aux communes.

[7] Voir l’article de BOUJROUF. S, « Tourisme et aménagement du territoire au Maroc : quels agencements ? », 2005, et BERRIANE. M,  « Le tourisme dans les arrière-pays méditerranéens : des dynamiques territoriales locales en marge des politiques publiques », 2009.

[8] Données de l’agence du bassin hydraulique du Loukkos, monographie de la commune urbaine de Martil des ressources en eau, page : 10.

[9] BELHAJ. H et KETTANI. K, «  Evaluation de la qualité physico-chimique de l’oued Martil (Rif Occidental, Maroc) », Gestion et Protection de l’Environnement Proceedings G-ENVIRON-5, ISBN : 978-9954-32-977-1, Volume 3, pages : 31- 38, 2013.

[10] Ibidem, page : 37.

[11] Article 2 du Dahir n° 1-15-87 du 29 ramadan 1436 (16 juillet 2015) portant promulgation de la loi 81- 12 relative au littoral.

[12] A (les eaux de bonne qualité pour la baignade), B (les eaux de qualité moyenne pour la baignade), C (les eaux momentanément polluées) et D (les eaux de mauvaise qualité).

[13] Rapport national pour la surveillance de la qualité des eaux de baignade des plages du Royaume, page : 24, édition 2020.

[14] BERLAND. B,  « Littoral convoité et menacé », article électronique, voir le lien : https://www.ecologie-et-progres.com/95-BERLA.htm, (non daté).

[15] Service de la gestion déléguée et de l’environnement de la municipalité de Martil, d’après les données de la production annuelle moyenne de déchets d’un habitant, qui se situe entre 280 et 361 kg.

[16] Plan directeur de la préfecture de M’diq- Fnideq de gestion des déchets ménagers et assimilés, page : 39.

[17] Les services éco-systémiques sont définis comme étant les bénéfices dérivant de la nature qui sont consommés par les hommes ou dont ils jouissent, accroissant leur bien-être et exerçant une influence positive sur la santé humaine (COUTTS. C et HAHN. M, 2015).

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