Research studies

La sécurité énergétique en Algérie entre le présent et le futur

 

Prepared by the researcher 

Dr. kellouche tayeb  Maitre-Conférence-A. / Droit des affaires / Université Hassiba Benbouali-Chlef. / Algérie – Responsable du Projet de Recherche PRFU : Sécurité Environnementale et Energétique en Algérie : Réalités et Perspectives

Democratic Arab Center

Journal of Afro-Asian Studies : Fourteenth Issue – August 2022

A Periodical International Journal published by the “Democratic Arab Center” Germany – Berlin

Nationales ISSN-Zentrum für Deutschland
ISSN  2628-6475
Journal of Afro-Asian Studies

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Résumé  

La large utilisation des énergies renouvelables dans tous les domaines, notamment économiques, est d’une importance stratégique, car elle contribuera au maintien de la sécurité énergétique de l’Algérie. L’utilisation de ces énergies conduira inévitablement à la préservation des ressources énergétiques traditionnelles, et à cet égard, la stratégie de transition énergétique en Algérie doit s’appuyer sur un certain nombre d’efforts qui doivent être poursuivis et entrepris afin de soutenir l’économie algérienne et d’atteindre un niveau acceptable de sécurité énergétique. Alors, dans quelle mesure l’Algérie dépend-elle des énergies renouvelables comme alternative aux énergies fossiles pour assurer sa sécurité énergétique, et quelle est la stratégie suivie pour cela 

   Introduction

La crise énergétique représente un problème pour les pays du monde entier, industriels et non industriels, et c’est un double problème qui combine l’étendue de la capacité à économiser l’énergie d’une part, et la pollution causée par certaines énergies sources à l’environnement d’autre part. Les sources d’énergie varient, certaines d’entre elles sont non renouvelables, et d’autres renouvelables. La première n’est pas fiable en raison de sa nature non renouvelable. Il s’agit également d’une énergie polluante, ce qui rend la poursuite de son utilisation et de son expansion écologiquement indésirable. Le problème de la pollution est devenu le dilemme du XXe siècle et une source de préoccupations humaines. Les alternatives renouvelables qui ne polluent pas l’environnement sont une étape importante sur la voie de la résolution des problèmes d’énergie et d’environnement[1].

     Dans le contexte de l’évolution mondiale vers de nouvelles sources d’énergie, les décideurs se concentrent sur l’élaboration de stratégies intérimaires pour s’appuyer sur des sources qui ont moins d’impact sur l’environnement, en attendant le développement de la technologie de production d’énergie renouvelable et la confirmation de son efficacité à répondre aux besoins des demandes énergétiques mondiales.

     La stratégie de transformation énergétique repose donc sur le développement de l’exploitation des énergies renouvelables, notamment solaire et éolienne, car elles sont abondantes et capables de répondre à la demande mondiale en énergie.

     Ainsi, les énergies renouvelables se sont imposées en ce siècle comme une solution alternative aux hydrocarbures après que des études aient prouvé le quasi épuisement de ces derniers, en plus de l’instabilité de leurs prix sur les marchés mondiaux, et pour cela il a fallu étudier toutes les options possibles vers des énergies alternatives à plus longue durée de vie et moins dommageables pour l’environnement. L’énergie est respectueuse de l’environnement, ses impacts environnementaux doivent être faibles et ses émissions de gaz à effet de serre faibles. Par conséquent, la large utilisation des énergies renouvelables dans tous les domaines, notamment économiques, est d’un grand intérêt car elle contribuera au maintien de la sécurité énergétique de l’Algérie. L’utilisation de ces énergies conduira inévitablement à préserver les ressources énergétiques traditionnelles, et à cet égard, la stratégie de transition énergétique en Algérie doit reposer sur un certain nombre d’efforts qui doivent être suivis et prises pour soutenir l’économie algérienne et atteindre un niveau acceptable de sécurité énergétique. Alors, quelle est la réalité des énergies renouvelables en Algérie ? Dans quelle mesure l’Algérie dépend-elle à l’avenir des énergies renouvelables comme alternative aux énergies fossiles pour assurer sa sécurité énergétique, et quelle est la stratégie suivie pour cela ?

La première partie : Les énergies renouvelables en Algérie.

 Deuxième partie : Le rôle des énergies renouvelables dans le maintien de la sécurité énergétique en Algérie.

La première partie : Les énergies renouvelables en Algérie

           Les énergies renouvelables dans tous les pays du monde souffrent encore de nombreux problèmes pour envisager de les développer pour être la meilleure alternative aux énergies fossiles[2]. L’Algérie, comme ces pays, cherchent activement à rendre son économie dépendante principalement de ces énergies pour réaliser le développement économique. L’Algérie a promulgué un ensemble de textes légaux et réglementaires qui définissent et encadrent la politique nationale de développement de ces énergies[3].

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 Titre 1 : Définition des énergies renouvelables

          Le terme énergie renouvelable désigne l’énergie résultant de processus naturels sans intervention humaine, et qui est constamment renouvelée. Il en existe plusieurs types dans la nature tels que la lumière du soleil, la géothermie, le vent, les vagues marines, et l’énergie de l’eau courante. .etc. L’un des avantages les plus importants de l’énergie renouvelable est qu’elle n’est pas mise en œuvre en raison de sa nature renouvelable. Par conséquent, l’énergie renouvelable se caractérise par la possibilité d’une exploitation continue sans que cela n’entraîne l’épuisement de sa source[4]. Elle est également considérée comme un une énergie propre et sûre pour l’homme[5], et c’est une énergie alternative aux énergies fossiles.

     Elle est définie comme : « ces énergies dont la présence dans la nature se répète automatiquement et périodiquement, c’est-à-dire qu’il s’agit d’énergies issues de ressources naturelles qui se renouvellent ou ne peuvent être mises en œuvre »[6]. Cela signifie également de l’électricité produite à partir de sources naturelles telles que le soleil, l’air, l’eau et autres. Ou c’est : “Ressources naturelles permanentes, inépuisables disponibles dans la nature, qu’elles soient limitées ou illimitées, mais elles sont constamment renouvelables, car elles sont propres et n’entraînent aucune pollution de l’environnement.”[7] Par conséquent, les énergies du pays doivent être développées vers les énergies alternatives, et le développement des énergies conformément à l’article 4 de la même loi 99-09 relative à la maîtrise de l’énergie signifie : “Introduire et promouvoir la conversion des énergies renouvelables exploitables, notamment les énergies solaires et souterraines”. – La biomasse – ainsi que l’hydroélectricité et l’énergie éolienne. » .

     Le législateur algérien définit les énergies renouvelables dans la loi n° 04-09 relative à la promotion des énergies renouvelables dans l’article trois comme suit : « Les formes d’énergies électriques, cinétiques, thermiques ou gazeuses issues de la conversion du rayonnement solaire, de l’énergie éolienne, la chaleur géothermique, les déchets organiques, l’énergie de l’eau et la technologie d’utilisation de la biomasse,

– l’ensemble des méthodes qui permettent d’importantes économies d’énergie en utilisant des techniques d’ingénierie bioclimatique dans le processus de construction. » .

     Quant au deuxième article du décret n° 17-98[8], il les définit ainsi : « Toutes les énergies issues de sources hydrauliques, le solaire thermique, l’éolien, la géothermie, le solaire rayonnant, la biomasse, ainsi que la valorisation des déchets ».

     Selon les définitions précédentes, les sources d’énergies renouvelables les plus importantes sont les suivantes : l’énergie solaire, l’énergie éolienne, la chaleur géothermique, l’énergie de l’eau, les déchets organiques et la biomasse.

Titre 2 : les types d’énergies renouvelables les plus importants présents en Algérie

 Pour assurer la pérennité de la disponibilité des sources d’énergie pour l’économie nationale, l’efficacité énergétique doit être renforcée dans le domaine des énergies renouvelables, et il n’est pas possible de s’appuyer absolument sur les énergies traditionnelles, car l’Algérie est riche des types les plus importants de ces énergies représentées dans l’énergie, solaire et éolienne.

     Premièrement : l’énergie solaire 

 L’énergie solaire est la plus importante source d’énergie renouvelable sur Terre[9], et c’est la lumière et la chaleur émises par le soleil que l’homme a exploité à son profit depuis l’Antiquité[10], car l’Algérie possède le plus grand pourcentage d’énergie solaire en la Méditerranée, estimée à quatre fois la consommation mondiale totale d’énergie, et 60 fois le besoin des pays européens en énergie électrique, et c’est pourquoi il faut l’exploiter.

     Les premiers efforts pour l’énergie solaire en Algérie ont commencé avec la création du Province des énergies renouvelables dans les années 80 et l’adoption du Plan Sud en 1988. La préparation des grandes villes avec des équipements pour le développement de l’énergie solaire, et l’achèvement de la centrale Melukah Adrar de 100 kilowatts pour alimenter 1 000 personnes dans 20 villages. Le champ d’activité du Centre a été élargi à Bouzareah et la mise en place d’une unité de production de cellules solaires et d’une unité de développement de la technologie silicium à ce centre, qui abritait l’un des plus grands fours à énergie solaire. Malgré les textes légaux adoptés dans le domaine des énergies renouvelables, la part de l’énergie solaire est limitée et non utilisée de la manière requise[11].

Deuxièmement : L’énergie éolienne 

 C’est l’énergie générée par le déplacement de ventilateurs géants installés sur des poteaux en hauteur au moyen de l’air, à travers lesquels l’énergie électrique est produite. D’un endroit à un autre en raison de la topographie et du changement climatique[12], comme la région du sud se caractérise par une vitesse de vent supérieure au nord, surtout au sud-ouest, avec une vitesse de plus de 4 m/s et à Adrar. La vitesse du vent peut atteindre 6 m/s[13], c’est pourquoi l’Algérie pourra compter sur cette énergie à l’avenir. En plus de ces deux énergies, l’énergie hydraulique et la géothermie peuvent également être exploitées en Algérie.

La deuxième partie : Le rôle des énergies renouvelables dans le maintien de la sécurité énergétique en Algérie

 La maîtrise de l’énergie est l’un des choix qui s’est imposé, que ce soit aux pays en voie de croissance, notamment les producteurs d’énergie comme l’Algérie ou à d’autres pays. L’Algérie a fait promulguer la loi n° 99 09 du 28 juillet 1999 relative à la maîtrise de l’énergie[14]. Cette loi vise à définir les termes de la politique nationale de maîtrise de l’énergie et les moyens de son impact et à les mettre en œuvre. Elle comprend toutes les procédures et activités appliquées afin de rationaliser l’utilisation des énergies renouvelables et de réduire l’impact du système énergétique sur l’environnement, c’est-à-dire en réduisant les émissions de gaz à effet de serre et les gaz automobiles dans les villes, et en cherchant à développer et à promouvoir les énergies renouvelables dans le pays[15].

     Dans ce sujet, nous aborderons deux points : le premier est la réalité énergétique en Algérie, à travers l’exposition aux facteurs qui conduisent à la nécessité de la transition énergétique en Algérie, ainsi que les moyens d’y accroître l’efficacité énergétique, le premier titre, et dans le deuxième titre, nous abordons la stratégie de la règle.

     Titre 1 : la réalité énergétique en Algérie

 L’Algérie, comme d’autres pays d’Afrique et du Moyen-Orient, fait face à plus d’obstacles que toute autre région en raison de ses puissantes compagnies pétrolières – Sonatrach – qui entravent et empêchent la transition rapide vers les énergies renouvelables. Étant donné que ces entreprises perdent des revenus dans les transitions énergétiques, elles n’ont aucune incitation à initier elles-mêmes la transition, et le gouvernement doit diriger ces efforts[16]. Cependant, cela est très difficile du fait que Sonatrach est une filiale de l’État algérien. Cependant, malgré cela, il doit nécessairement y avoir une tendance à la réalisation de la transition énergétique dans le pays, afin d’assurer la pérennité de la disponibilité des sources d’énergie pour l’économie nationale. Il n’est pas possible de continuer à ce rythme dans la consommation des énergies fossiles compte tenu de la baisse de la production et de l’augmentation du volume de la consommation nationale, et l’hypothèque continue de l’économie nationale sur le secteur des carburants constitue une menace pour l’avenir des générations futures, incompatible avec un développement durable. De plus, l’évolution de la consommation d’énergie dans ce sens conduit à des conditions non maîtrisées[17].

     Sur la base de ce qui précède, les gains de l’Algérie provenant des énergies fossiles doivent être préservés et non exploités de manière irrationnelle et intégrés au mix énergétique, d’autant plus que le pays a de grandes opportunités pour développer les énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire. Il ne faut pas oublier que l’Algérie a des obligations internationales dans le domaine de la protection de l’environnement.

     En ce qui concerne les obstacles auxquels l’Algérie se heurte dans la mise en œuvre du programme de développement des énergies renouvelables (2010-2030), malgré le montant important alloué à sa réussite, qui est d’environ 120 milliards de dollars, le plus important de ces obstacles, selon certains, est comme suit[18]:

  • Absence de culture d’anticipation chez les porteurs de projet.
  • L’idée fausse selon laquelle investir dans des projets d’énergie renouvelable est un risque financier, qui a conduit à une carence ou à une absence totale de mécanismes de financement.
  • L’aspect politique du problème de l’instabilité politique, surtout ces dernières années.

Titre 2 : la stratégie de l’Algérie dans le domaine des énergies renouvelables

 Les mutations internes liées à la baisse des réserves nationales de pétrole et de gaz et à l’augmentation de la demande intérieure en énergie ont fait de la transition énergétique ont devenues enjeu incontournable pour l’Algérie[19]. D’autre part, l’Algérie a également été affectée par des variables externes[20], en particulier la transition mondiale vers les énergies renouvelables, qu’elle a rendue facultative pour répondre à ces variables[21]. Il ne fait aucun doute que l’objectif principal de cette stratégie est de faire passer l’économie algérienne d’une économie basée en grande partie sur les énergies fossiles qui polluent l’environnement[22], à une économie basée principalement sur les énergies renouvelables propres. Les remplacer progressivement par des sources d’énergie renouvelables a prouvé son efficacité dans certains pays comme l’Allemagne. Compte tenu de l’importance des énergies renouvelables dans le renforcement de la sécurité énergétique à l’avenir, l’Algérie accorde une grande attention à l’économie verte et s’oriente vers le développement, valorisation de ses composantes énergétiques naturelles notamment l’énergie solaire et l’énergie éolienne en allouant des montants importants d’investissement à ces énergies, en plus de créer de nombreux organismes et centres s’intéressant à ce sujet[23].

La crainte de l’Algérie de perdre ses capacités d’exportation et la croissance de la demande intérieure en énergie, a conduit ces dernières années à un débat ouvert sur la nécessité d’une transition énergétique, et la recherche d’options d’énergies renouvelables répondant aux exigences du développement durable et de la nouvelle donne internationale. Les normes pour les changements climatiques d’émissions de gaz à effet de serre sont entre 7% et 22% d’ici 2030.

     Ainsi, l’Algérie fait partie des pays en développement qui possèdent des richesses considérables issues de multiples ressources énergétiques, mais malgré ses efforts depuis l’indépendance pour valoriser ces ressources et tenter de les exploiter, elle n’y est pas parvenue en raison de la politique irrationnelle adoptée par les gouvernements successifs. Ces derniers ont conduit à faire de l’économie algérienne l’otage du secteur des hydrocarbures, et il ne fait aucun doute que cela affecte négativement l’économie nationale, notamment avec l’adoption de politiques peu claires dans le domaine de la transition vers les énergies renouvelables[24].

     Le processus de transition énergétique consiste à passer d’un modèle national de production et de consommation d’énergie à un autre modèle selon une vision globale, et nous pouvons résumer les principaux objectifs du processus de transition énergétique comme suit :

  • Diversification des ressources de l’économie.
  • Conservation des ressources énergétiques fossiles.
  • Diversifier les sources d’énergie et réduire le lien avec les ressources énergétiques fossiles telles que le gaz et le pétrole
  • Protéger l’environnement et contribuer aux efforts internationaux de réduction des émissions de CO2.

     La mise à niveau des énergies renouvelables se fait à travers l’élaboration d’un programme national de mise à niveau des énergies renouvelables dans le cadre du développement durable. Des mécanismes de mise à niveau de ces énergies sont également formés en prouvant l’origine de ces énergies et un système de stimulation de leur utilisation. (Agence nationale de promotion des énergies renouvelables)

     La loi 09-04 relative à la promotion des énergies renouvelables a abordé le programme national dans ce domaine, car ce programme est considéré comme la somme des activités qui œuvrent à la promotion des énergies renouvelables, et il s’agit d’un programme quinquennal qui s’inscrit dans les futurs plans de préparer le territoire et le développement durable à l’horizon 2020. Il comprend les éléments suivants :

  • Éléments et mécanismes de détermination du coût environnemental des énergies prenant en compte les différents impacts environnementaux et améliorant le cadre de vie résultant de l’utilisation des énergies renouvelables.
  • Mécanismes de détermination des coûts énergétiques de référence.
  • Normes pour définir et développer les besoins et valoriser les produits liés aux énergies renouvelables et leur impact sur la consommation nationale et l’exportation d’énergie.

En conséquence, le gouvernement algérien a récemment eu tendance à atteindre ces objectifs pour adopter une nouvelle politique portant un nouveau regard sur l’investissement dans le domaine des énergies renouvelables. L’Algérie cherche à développer ses énergies renouvelables, en prévoyant d’atteindre environ 40 pour cent de la production nationale d’électricité à partir de sources d’énergie renouvelables d’ici En 2030. Le choix de l’énergie solaire est prédominant, l’énergie éolienne arrive au deuxième degré de production dans ce programme[25]. Dans le domaine de l’énergie solaire, l’Algérie occupe une position stratégique distinguée, ce qui en fait l’un des pays les plus riches en gisements d’énergie solaire au monde : Des projets dans le domaine de l’énergie solaire[26], dont : un projet d’électrification de 16 villages grâce à l’énergie solaire, dans le cadre du programme d’appui à la relance à travers la politique appliquée par le Haut Gouvernorat aux Energies Renouvelables, les projets du Haut Gouvernorat pour le développement des steppes, la centrale solaire et gaz naturel à Hassi Rmel, une centrale électrique typique de la wilaya de Ghardaïa…etc.

     En ce qui concerne les projets éoliens les plus importants en Algérie : un parc éolien dans la wilaya d’Adrar, en partenariat avec l’Etat français, c’est un parc éolien qui a été implanté dans la même wilaya, qui est entré en service en 2014.

     Ces projets, initiés par l’État algérien, sont le résultat du programme approuvé en 2011 relatif aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique 2011-2030. Ils visent à développer les énergies renouvelables dans la production d’électricité afin de réduire la dépendance au gaz naturel comme source dominante d’énergie électrique. Le programme de production d’électricité a été modifié en 2015 et garde ses grands objectifs.

     Le programme d’énergies renouvelables adopté par l’Algérie vise à atteindre un mix énergétique dans la production d’électricité, dans lequel la contribution des énergies renouvelables est inférieure à 27%, ce qui signifie que d’ici 2030, environ 40% de la production totale d’électricité pour la consommation domestique proviendra de énergies renouvelables[27].

     Les stratégies sur lesquelles l’Algérie s’est appuyée dans le domaine de la transition énergétique dans le but d’atteindre un développement durable à la lumière du programme des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique reposant principalement sur l’exploitation de l’énergie solaire. Cette dernière est l’axe le plus important de ce programme car l’Algérie a un grand potentiel dans ce domaine. Et le programme ne s’est pas limité au processus de production, il va au-delà de celui-ci pour rationaliser la consommation et prêter attention aux moyens d’atteindre l’efficacité énergétique. L’Algérie fait également face à de grandes difficultés telles que de grandes surfaces qui doivent être allouées aux projets d’énergie solaire et éolienne, les capacités de fabrication locales limitées pour les équipements de production d’énergie renouvelable et l’incapacité à concurrencer les entreprises internationales.

     Cependant, malgré les programmes mis en place par le gouvernement algérien dans le domaine des énergies renouvelables, il existe plusieurs obstacles qui peuvent empêcher la réalisation de leur objectif. Il ne fait aucun doute que le développement et l’investissement dans les énergies renouvelables en Algérie nécessitent d’énormes capitaux, et compte tenu que l’économie algérienne dépend presque des ressources énergétiques traditionnelles. Et que les prix de ces dernières ne connaissent pas de stabilité, surtout ces derniers temps, cela affecte sans doute l’encouragement des investissements dans le domaine des énergies renouvelables, et donc la difficulté de financer son projet à l’heure actuelle en raison des coûts élevés de sa production actuelle et de son manque de rentabilité à court terme, ce qui a poussé l’Algérie à s’orienter vers le projet de gaz de schiste comme alternative pour le moment.

     Conclusion :

Les énergies renouvelables sont une nécessité incontournable pour atteindre les dimensions du développement durable, mais elles nécessitent une technologie de pointe et malgré cela, l’Algérie a ouvert la voie au dynamisme des énergies vertes à travers le programme des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique durant la période 2011- 2030.

     De ce qui précède, et à travers des études sur le terrain, nous arrivons à la conclusion que l’Algérie, selon le plan gouvernemental dans le domaine des énergies renouvelables, ne dépasse pas 10% de ce qui a été réalisé en 2020. Ainsi, atteindre une capacité de 22 000 mégawatts d’ici 2030 est encore loin.

     Bien que la décision politique concernant la transition vers une économie des énergies renouvelables ait été prise il y a des années, les centres de recherche et les universités sont encore loin du contexte pour doter ce nouveau secteur des ressources humaines nécessaires, et pour cela, le gouvernement doit fournir les infrastructures et technologies pour exploiter les énergies renouvelables et investir des milliards de dollars dans la technologie. Objectif qui n’est pas possible qu’avec la formation d’un personnel spécialisé ayant une grande expertise dans le domaine des énergies renouvelables, sans s’appuyer sur des institutions exploitant les énergies traditionnelles telles que Sonatrach et Sonelgaz[28].

  Parmi les recommandations les plus importantes qui peuvent être faites figurent les suivantes :

La nécessité d’intégrer les énergies renouvelables dans les systèmes énergétiques actuels et futurs.

Dans le domaine de la consommation d’énergie, l’utilisation d’appareils et de machines économes en énergie doit être stimulée par la réduction des taxes sur ceux-ci, comme l’éclairage LED, et l’adoption d’un système de classification et d’identification des appareils. Ainsi que la suppression des subventions sur les énergies fossiles, sauf pour les classes sociales aux revenus limités et les classes moyennes. Et aussi s’orienter progressivement vers les énergies renouvelables pour réduire les coûts de production d’électricité.

Les décideurs algériens devraient prêter attention aux énergies renouvelables, en particulier l’énergie solaire, et à la nécessité de réformer le secteur de l’énergie dans tous les aspects juridiques, réglementaires et structurels, et s’appuyer en premier lieu sur les énergies alternatives.

[1] – أحمد ملحة، الرهانات البيئية في الجزائر، مطبعة النجاح، الجزائر.2000،ص.ص.68-69.

[2] – بطاهر بختة، بن مكرلوف خالد، أهمية مشاريع الطاقات المتجددة في الجزائر ودورها في تحقيق التنمية المستدامة، مداخلة مقدمة للمشاركة في الملتقى الدولي حول استراتيجيات الطاقات المتجددة ودورها في تحقيق التنمية المستدامة،جامعة البليدة2، افريل2018.

[3] – Tels que la loi n°99-09 de 1999 relative à la maîtrise de l’énergie, la loi n°02-01 relative à l’électricité, la loi 04-09 de 2004 relative à la promotion des énergies renouvelables…etc.

[4] – فلاق علي، سالمي رشيد، الطاقات المتجددة كمدخل لتحقيق التنمية المستدامة، مفال دون إشارة إلى المجلة  ص.90. Télécharger internet.

[5] – Les énergies renouvelables ne produisent pas de gaz à effet de serre comme le dioxyde de carbone, ce qui signifie que le réchauffement climatique est réduit.

[6] – فروحات حدة، الطاقات المتجددة كمدخل لتحقيق التنمية المستدامة في الجزائر، مجلة الباحث جامعة ورقلة، العدد.11، 2012،ص.149.

[7] – عمر شريف، استخدام الطاقات المتجددة ودورها في التنمية المحلية المستدامة-دراسة حالة الطاقة الشمسية في الجزائر، رسالة دكتوراه علوم اقتصادية، جامعة باتنة، الجزائر، 2006-2007.ص.22.

La Terre reçoit une énergie solaire équivalente à 10 fois l’énergie économisée dans toutes les réserves d’énergie non renouvelables.

[8] – أنظر المرسوم التنفيذي رقم17-98 المؤرخ في26-02-2017 الذي يحدد إجراء طلب عروض لإنتاج الطاقات المتجددة أو المنبثقة عن الإنتاج المشترك وإدماجها في المنظومة الوطنية للتزويد بالطاقة الكهربائية،ج.ر. عدد15، الصادرة بتاريخ05-03-2017، ص.3.

[9] – بطاهر بختة، بن مكرلوف خالد، أهمية مشاريع الطاقات المتجددة في الجزائر ودورها في تحقيق التنمية المستدامة، ملتقى دولي تحت عنوان:”استراتيجيات الطاقة المتجددة ودورها في تحقيق التنمية المستدامة، جامعة البليدة2، 2018،ص.3.

[10] – أحمد جابة، سليمان كعوان، تجربة الجزائر في استغلال الطاقة الشمسية وطاقة الرياح، مجلة اقتصاديات شمال إفريقيا،العدد.10، ص.129.

[11] –  لمعرفة المزيد راجع لوشن محمد، أبعاد وأفاق اهتمام الجزائر بالطاقة الشمسية كإحدى بدائل الطاقات المتجددة الحديثة، مجلة دراسات وأبحاث  اقتصادية في الطاقات المتجددة، العدد الثالث،2015، ص.80-81.

[12] – – أحمد جابة، سليمان كعوان، تجربة الجزائر في استغلال الطاقة الشمسية وطاقة الرياح، المرجع السابق، ص.130.

[13] – رايس حدة وآخرون،  الطاقة المتجددة خيار استراتيجي لتحقيق التنمية المستدامة، مجلة التنمية الاقتصادية، العدد.6،2018، ص.120.

[14]– ج.ر العدد.55، مؤرخة في02 أوت 1999.

[15] – عبدو علي الطاهر، الإطار القانوني والإجراءات التحفيزية لتطوير قطاع الطاقات المتجددة في الجزائر، مقال منشور عبر شبكة الانترنت، دون ذكر المجلة، ص.66.67.

[16] – في هذا المعنى أنظر: عبد الله الشمالي وآخرون، الطاقة والتغير المناخي في الشرق الأوسط وشمال إفريقيا، مجموعة مقالات، ص.13.

[17] – سليم بوهديل، مسعود طحطوح، رهانات وتحديات النجاعة الطاقوية في الجزائر، مجلة دراسات وأبحاث اقتصادية في الطاقات المتجددة، العدد.1، المجلد 6، 2019، ص.171.

[18] – كلوم يوسف، عز الدين مسعود، الآليات القانونية للتوجه الجديد للدولة الجزائرية في مجال الطاقات المتجددة، المجلة العربية للأبحاث والدراسات في العلوم الإنسانية والاجتماعية، المجلد.13 العدد.4، 2021،ص.633.

[19] – Des études indiquent que l’Algérie ne pourra pas maintenir sa capacité d’exportation à l’horizon 2030, et si les réserves de gaz restent en 2030 à leurs niveaux actuels, nous ne pourrons couvrir que la demande nationale et il nous restera peu à exporter V. http://studies.aljazeera.net/ar/article/4683

[20] – La compétitivité du gaz naturel algérien a décliné en raison de l’entrée de nouveaux acteurs sur le marché européen, ce qui a poussé un certain nombre de pays à réduire leurs importations de gaz algérien et à exiger de certains, par exemple l’Italie, une révision des contrats et des prix. tp://studies.aljazeera.net/ar/article/4683

[21] – حاتم غندير، الانتقال الطاقوي في الجزائر: بين خيار الغاز الصخري والطاقات المتجددة، télécharger internet

[22] – Les secteurs du pétrole et du gaz représentent les sources d’énergie les plus importantes en Algérie, car ces deux sources sont utilisées pour répondre aux besoins croissants du marché intérieur et orienter les excédents vers les exportations afin de couvrir le reste des besoins nationaux. L’économie algérienne est étroitement liée au secteur des hydrocarbures, voir :

سليم بوهديل، مسعود طحطوح، رهانات وتحديات النجاعة الطاقوية في الجزائر،مجلة دراسات وأبحاث اقتصاديو في الطاقات المتجددة، المجلد:6، العدد.1،2019،ص165.

[23] – بوزكري خولة، قربوع لعور منال،ملخص مذكرة ماستر، جامعة جيجل

[24] – سليم بوهديل، مسعود طحطوح، رهانات وتحديات النجاعة الطاقوية في الجزائر، المرجع السابق، ص165.

[25] – صالحي سلمة، دراسة استشرافية تحليلية لواقع الطاقات المتجددة في الأردن والجزائر، مجلة العلوم الإحصائية، العدد.12، 2021،ص.70.

[26] – La durée de l’éclat du soleil sur la quasi-totalité du territoire national dépasse les 2000 heures par an et peut atteindre 3900 heures dans les hauts plateaux et le désert.

[27] – حاتم غندير، الانتقال الطاقوي في الجزائر بين خيار الغاز الصخري والطاقات المتجددة، مركز الجزيرة للدراسات.

[28] – حاتم غندير، الانتقال الطاقوي في الجزائر بين خيار الغاز الصخري والطاقات المتجددة، المرجع السابق

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