Étude empirique de l’efficience bancaire après l’absorption de la BDET et la BNDT par la STB
Prepared by the researcher : Khadhraoui soukaina – Faculté d’économie et de gestion de Sfax (Tunisie)
Democratic Arab Center
International Journal of Economic Studies : Twenty-four Issue – February 2023
A Periodical International Journal published by the “Democratic Arab Center” Germany – Berlin.
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Abstract
The last few years have been marked by acceleration in the number and size of mergers and acquisitions in all economic sectors. Mergers and acquisitions, in particular between multinational groups or groups that are dominant in their home market, are no longer exceptional and are now almost commonplace instruments for implementing the strategies of large groups. It is for this reason that this work is used to analyze the merger strategy through the case of absorption of BDET1 and BNDT2 by STB3, the realization of which constitutes a major turning point in the policy carried out until now.
Introduction Générale
Les réformes introduites en 1986 ont orienté l’économie tunisienne vers une libéralisation par la déréglementation et l’amélioration du fonctionnement du marché financier. Toutefois, le système financier en général et bancaire en particulier n’a pas pu se débarrasser des constantes et des particularités héritées du passé dans la mesure où ces réformes n’ont pas effacé totalement les caractéristiques profondes de l’économie d’endettement.
Pour remédier à ces insuffisances, et vus la sensibilité du secteur en question et son rôle primordial le plaçant au cœur de toute activité économique, une restructuration du système bancaire (objet de notre présent travail) est pointée par une accélération des opérations de concentration, de modernisation d’entreprises ainsi que la privatisation de certains établissements financiers est devenue une priorité pour les autorités économiques et monétaires tunisiennes.
Ces restructurations sont attribuables, en grande partie, à un environnement économique en constante évolution qui oblige les établissements bancaires et financiers à s’adapter pour demeurer compétitifs.
Pour cette raison, plusieurs objectifs étaient visés à savoir l’assainissement de la situation financière dégradée des banques, réussir un bond qualitatif des services bancaires pour se conformer aux normes ISO en vigueur et conférer aux banques de la place une meilleure compétitivité et enfin sortir les banques d’investissement de leur situation difficile qui persiste depuis la fin des années 80.
Donc, il devient impératif au système bancaire tunisien de se mettre à niveau et de renforcer sa compétitivité.
Alors une stratégie de fusion, de privatisation et de modernisation paraissait donc comme la solution la plus adaptée pour atteindre ces objectifs. En effet, une telle stratégie permettrait d’exploiter les opportunités de synergie annihilées par la fragmentation et le cloisonnement actuels du secteur et doterait l’économie tunisienne de banques solides et puissantes, capables non seulement d’offrir une gamme étendue de produits et services
financiers, à des prix plus bas et à destination d’une clientèle plus large et plus diversifiée mais aussi de faire face à la concurrence des banques européennes. (Lahyani, 2006)
Donc, le présent travail est employé à analyser la stratégie de fusion à travers le cas d’absorption de la BDET[1] et la BNDT[2] par la STB[3], dont la réalisation constitue un tournant majeur dans la politique menée jusqu’à maintenant.
I- Les fondements théoriques de la restructuration bancaire
Face à une concurrence intense, une incertitude et une complexité grandissante, les entreprises cherchent à atteindre leur objectif de maximisation de la valeur. Elles sont, le plus souvent, amenées à opérer des ajustements fréquents pour rester compétitives. Ces ajustements se traduisent, souvent, par des plans de restructuration. Ces derniers sont accompagnés par des mesures correctives destinées à permettre à l’entreprise de reprendre sa situation, d’éviter la difficulté, ou d’améliorer sa position.
La notion de restructuration, qui se présente en trois piliers : la privatisation, la modernisation et la fusion bancaire, n’a pas suscité de réflexion théorique, puisqu’elle est constamment perçue comme un comportement d’adaptation des entreprises, face aux conditions de leur environnement.
1- La privatisation dans la théorie économique
La critique de la propriété publique des moyens de production a été développée par plusieurs économistes.
1-1 : La théorie en marge de la notion de propriété privée
Le courant des droits de propriétés et le courant de la faillite de la bureaucratie gouvernementale concourent à justifier la supériorité de la propriété privée par rapport à la propriété publique.
Selon Alessi(1983), la thèse générale des tenants du courant des droits de propriété affirme que les motifs d’agir des individus sont influencés, en tout temps, par la structure des droits de propriété dans laquelle ils évoluent. Au sein de la théorie de propriété de la firme (Domberger et piggott, 1986 : Kay et Thompson, 1986 Estrin et Perotin, 1991, Parager, 1992), ils ont généralement admis que l’entreprise privée devrait être plus performante que l’entreprise publique. En effet, les mécanismes de marché apportent à la firme privée des incitations à l’efficience productive et allocative.
Le secteur public, par contre, ferait face à moins pressions compétitive : le risque de faillite d’une firme publique est généralement négligeable, de même que la prise de contrôle. L’atténuation des propriétés privées a un effet néfaste sur l’efficacité du comportement des individus en entreprise. Elle affaiblit et déforme la motivation à conserver, à produire ou à distribuer efficacement les ressources. Jensen et Meckling(1979) proposent de comparer six types de structure de droits de propriété ; le nombre d’entrée de nouvelles firmes sur le marché, l’horizon des projets d’investissement, la diversification optimale du portefeuille des propriétaires et le contrôle de l’activité des dirigeants de l’entreprise en fonction des intérêts des propriétaires (Rapp.1986)
1-2 : La théorie en marge de la notion de compétition
En ce qui a trait à la compétition, deux corpus théoriques ont servi de fondements à la privatisation : les théories de la compétition de la tradition classique et celles de l’école autrichienne. L’école classique s’est basée sur l’idée que la compétition et la grande cause de l’efficacité économique. Selon Abolafia et Biggart(1991), et chez les économistes classiques, celle-ci est créée comme une force régulatrice ; elle dynamisme le prix à égaliser le coût marginal assurant ainsi une allocation efficace dans l’utilisation des ressources Grâce à la compétition, les ressources sont utilisée à leur pleine force naturelle qui assure l’ordre et la stabilité dans le monde économique.
Néanmoins, les économistes néoclassiques, garantissent que les effets bénéfiques de la compétition nécessitent la présence de certaines conditions. Or, un des apports importants de cette école est d’avoir étudié les différentes conditions d’existence de la compétition et d’avoir tenté de démontrer que celle-ci peut avoir des effets acceptables, même si les conditions ne sont pas idéales.
Dans la tradition autrichienne, la compétition est fonction de la connaissance que les entrepreneurs privés possèdent : On y soutient que la puissance d’un entrepreneur privé réside dans la connaissance des circonstances particulières entourant la planification étatique et centralisée ne peuvent avoir guidé par la maximisation de sa fonction d’utilité.
L’entrepreneur cherche constamment à tirer le plus de profit possible de la situation dans laquelle il opère, quoique limitée dans le temps et dans l’espace, la connaissance de chaque entrepreneur qui est en constante Co-pénétration avec des entrepreneurs voisins.
Aussitôt que l’un d’entre eux découvre une façon plus rentable de planifier ses échanges, la nouvelle se répand, le prix générale change rapidement et se rééquilibre. La situation de parfaite compétition est alors rétablie (Hayek, 1945) adoptant une perspective historique, Schumpeter(1942) montre la nécessite temporaire des interventions étatiques en économie. Il affirme que la compétition est un processus incessant de création destruction. Ce qui ressort des théories néoclassique et autrichiennes est que chacune défend plus ou moins directement en faveur de la privatisation. Elles montrent toutes que la compétition dans les marché privé, qu’elle soit imparfaite, potentielle, entrepreneuriale ou dialectique, demeure le moyen le plus efficace de produire et de distribuer les produits et les services dans la société. L’intention du gouvernement est donc inutile et inopportune. Il n’y a aucune raison de nationaliser ou de réglementer des firmes privées qui sont efficaces (Baily, 1981).
1-3 : La théorie en marge de la notion de réglementation
Un des premiers écrits qui a semé le doute quant à la capacité du gouvernement de règlementer l’économie est celui d’Averch et Johnson paru en 1962 décrivant le comportement de firmes monopolistique sujettes à une réglementation gouvernementale. Les auteurs concluent qu’une mauvaise allocation des ressources économique peut résulter de l’utilisation de contraintes sur le taux de revenu des corporations. En effet, les firmes sont alors incitées à substituer le capital au travail. Elles sont poussées à prendre de l’expansion dans de nouveaux domaines qui ne sont pas profitables.
A partir de ces écrits initiaux, les recherches se sont développées dans deux directions. – La première tente d’expliquer les lacunes de la réglementation à partir de l’intérêt même des firmes réglementées du secteur privé.
– La seconde cherche à comprendre la réglementation à partir des intentions et des comportements de ceux règlement, c’est à dire les membres du système politicoadministratifs.
La première direction fusionne deux théories important à savoir la théorie de la capture et la théorie du cartel.
Strick (1994) résume la théorie de la capture en défendant que les agences de réglementation, crées à la base pour réglementer l’intérêt du public, finissent éventuellement par servir les intérêts des entités ou des groupes qu’elles règlementent. Ces agences tendent à s’affaiblir avec le temps et deviennent graduellement la proie du pouvoir des firmes ou de l’industrie qu’elles avaient pour mission de réagir. En effet, ces agences font face à des corporations énormes et puissantes.
La théorie de cartel, établie par Stigler (1971), affirme qu’un cartel et une réglementation produisent des résultats similaires concernant le contrôle à l’entrée, des prix et le niveau de production.
Certaines industries ont alors tendance à rechercher la réglementation quand elles cherchent les bénéfices du cartel, mais en trouvent qu’il coûte trop cher pour l’établir. Elles recherchent la réglementation pour protéger leur situation monopolistique.
La seconde direction, montre que le gouvernement putent prendre l’initiative de réglementer. Elle a été développée par tout un courant qui s’inspire des théories de choix publics et cherche à démontrer que la réglementation est faite dans l’intérêt non pas des membres de l’industrie mais dans celui des politiciens eux-mêmes. Peltzman (1976) a émis l’hypothèse que la base du processus de réglementation est le transfert de bien être à des groupes particuliers sous la forme de prix réglementés, de restriction à l’entrée etc. (Grofeldi1996) 1-4 : La théorie de choix publics
Cette théorie est basée sur l’axiome de la maximisation de l’utilité individuelle et assure que les membres du gouvernement sont encouragés à poursuivre leurs propres intérêts ou les intérêts de groupe de pression plutôt que les intérêts du public en général. Ce comportement ne serait pas favorable à l’efficience productive.
La théorie de choix publique est élaborée essentiellement par des économistes comme Buchanan (1972). Elle est apparue comme l’une des théories ayant le plus aidé à faire avancer les idées libertaires et néolibérales des récentes décennies sur le plan économique. Selon cette théories, les raisons de l’inefficience des entreprises publiques sont dues aux groupes d’intérêts et aux jeux politiques qui caractérisent les administrations publiques, notamment les administrateurs d’entreprises publiques, les politiciens et les bureaucrates, le font non pas en privilégiant les intérêts de la société dans son ensemble, mais plutôt leurs intérêts propres comme c’est le cas pour autre individu dans d’autre contextes de la vie privée. L’argument de l’école des choix publics est que les politiques cherchent leurs propres intérêts plutôt que ceux de la communauté. Ce courant de pensée confirme que la propriété publique est fortement influencée par la sphère politique.
Le courant du choix public oppose l’État au marché étant considéré comme le mécanisme d’allocation efficiente par excellence des ressources.
La préoccupation des théoriciens s’oriente donc vers la manière de rendre minimale l’intervention de l’État dans l’économie d’où l’intervention de l’Etat, par la réglementation ou par la création d’entreprises publiques, n’est guère bien perçue par ce courant pour qui la privatisation des entreprises publiques ne serait qu’un juste retour des choses, un juste retour au marché et à l’efficience. On peut conclure que la théorie des choix publics considère qu’il est nécessaire de limiter le nombre d’activités gouvernementales pour
proposer un recours au marché c’est-à-dire la multiplication du secteur privé. La privatisation des entreprises publiques dans cette approche est perçue donc comme ce qui échappe au marché.
La théorie des droits de propriété et celle des choix publics constituent deux approches complémentaires permettant d’analyser les écarts de performance entre l’entreprise publique et l’entreprise privée. Ces deux approches se dégagent, selon Ehrilich Gallais-Hamonno et Lutter (1994), quatre propositions fondamentales expliquant que l’entreprise publique sera moins performante que l’entreprise privée :
- Les décideurs dans le système public subissent passivement, les conséquences monétaires et financières de leurs actions et décisions
- Etant donné que les droits de propriété publique ne peuvent faire l’objet d’échange sur le marché, le coût du mandataire devient nettement plus élevé que celui des agents privés qui sont directement contrôlés par le marché financier.
- Le propriétaire privé, pouvant facilement vendre ou échanger ses droits de propriété, se préoccupe davantage de préserver, voire d’augmenter sa qualité ou la performance de son bien, ce qui n’est pas le cas du propriétaire public qui ne peut vendre échanger facilement ses droits.
1-5 : La théorie de principale-agent
Selon cette théorie, lorsque la propriété et la gestion ne coïncident pas, des problèmes peuvent subvenir parce que les gestionnaires ont des intérêts qui divergent de ceux des propriétaires, et les propriétaires ne disposent pas d’une information complète sur le comportement des gestionnaires (Estrin et Pérotin, 1991, Prager, 1992) l’entreprise, qu’elle soit publique ou privée, peut alors, dans ces circonstances, opérer avec inefficace.
2- La Modernisation Bancaire
2-1 La théorie de marchés contestables
Le concept de la contestabilité a été développée à la fin des années soixante -dix par Baumol. Il signifie la possibilité d’une concurrence potentielle, de fait de la libre entrée et la libre sortie sans coûts irrécouvrable, pour autoriser des mouvements fugitifs destinés à capter des profits.
En effet, les conditions indispensables pour que le marché soit contestable sont :
- L’entrée sur le marché est libre, gratuite, et absolue : pas de barrières juridiques, technologiques, ni financières ; l’entrée est immédiate (l’entreprise monopoleur n’a pas de temps pour réagir) et l’entreprise entrante est en position d’égalité avec l’entreprise ancienne (l’accès égal aux moyens de production, au savoir-faire, les consommateurs peuvent choisir librement).
- La sortie du marché est libre et sans coût : pas de barrières juridiques ; coût fixes parfaitement recouvrables (peut être récupéré à la sortie du marché, moins l’usure), donc pas de coût irrécupérables (sunk costs).
- L’existence d’une entreprise désirant entrer sur le même marché.
Ces conditions encouragent le comportement de l’ « entrée fugitive » (Hit and Run behaviour) : l’entreprise entre sur le marché pour une période courte pour récupérer le profit et se retire après
En autre, pour que le marché soit parfaitement contestable il faut :
- La simple pression exercée par la possibilité d’entrée (concurrence potentielle) maintient les prix et les profits à un niveau efficient même en l’absence de concurrence au sens classique (grand nombre d’entreprises).
- Si le monopoleur réalise un profit important sur un marché contestable, une entreprise concurrentielle entre sur le marché, propose un prix plus bas, du coût de l’entreprise originale subit des pertes, doit baisser les prix, et le concurrent se retire (hit and run).
- Donc le monopoleur va maintenir les prix au niveau du coût marginal son profit est théoriquement nul. Le marché est parfaitement concurrentiel sans un grand nombre de concurrents.
- : La théorie de la contrainte
D’après la Théorie des contraintes, une organisation peut être vue comme une chaîne composée de plusieurs maillons avec de fortes interdépendances. Dans les organisations chaque service (production, Marketing, logistique, R+D, …) dépend et est impacté (d’une façon positive ou négative) par la performance des autres. Dans le cas d’une chaîne, cette performance est représentée par sa résistance et est déterminée par celle du maillon le plus faible. La théorie de contrainte affirme alors que, en se basant sur une vision systémique, toute l’organisation doit être gérée par le maillon faible, c’est-à-dire, la contrainte
- : La théorie de la demande des caractéristiques
Selon K.J.lancaster, les biens sont dotés de caractéristiques dans des proportions fixes et sur ces caractéristiques, les consommateurs exercent leurs préférences.
Or, chaque actif financier se caractérise par un ensemble de particularités (de rentabilité, de liquidité, de risque).
L’innovation se veut ici une adaptation aux préférences d’agents cherchant à réduire les incertitudes relatives à l’inflation à la variabilité des taux d’intérêt et enfin à la volatilité des taux de change de telles incertitudes ont favorisé l’émergence de nouveaux produits financiers pour satisfaire une demande spécifique et un placement dont la rémunération est indexé sur l’inflation.
En effet, la forte instabilité économique pousse les entreprises à rechercher une position d’actif plus liquide et à trouver une nouvelle de leurs passifs, les banques sont ainsi incitées à développer de nouveaux produits sous l’impulsion de la demande de nouvelles caractéristiques par leurs clients.
L’aggravation de l’incertitude inspire aux agents économiques la demande de nouveaux instruments de couverture, de transfert de risque et de financements.
Les établissements financiers proposent ainsi à leurs clients choisissant les caractéristiques de profit, de risque, de taux d’intérêt et qui leur convient le mieux .Une telle idée est prônée par Silber qui insiste sur la création des offreurs à des contraintes.
Le rôle de la demande prime pourtant sur la consommation et reposant sur l’hypothèse de souveraineté et rationalité de consommateur.
- Les Fusions Bancaires
3-1- Distinctions classique entre les types de fusion acquisitions
Les fusions et les acquisitions sont souvent classifiées dans trois types, selon le point auquel les activités économiques de la compagnie acquise sont liées à ceux de l’acquéreur : Horizontal, vertical, congloméré et concentrique (Srairi, 1993)
Fusion et acquisition horizontale : Les opérations de fusions et acquisitions horizontales sont des opérations qui combinent deux compagnies semblables opérantes dans une branche d’activités relative à la même industrie, ceci peut être le cas d’une fusion entre des concurrents directs.
Fusion et acquisition verticale : Les opérations de fusions et acquisitions verticales sont des opérations qui unissent des sociétés issues des processus successifs liés a la même industrie, ils se référent généralement à des organismes ayant des rapports de fournisseur-client.
Les Fusions et acquisitions conglomérées : Les opérations de fusions et acquisitions conglomérées se produisent entre des compagnies opérantes dans des domaines complètement différents, elles sont souvent considérées comme une conséquence des stratégies de diversifications. « Elles concernent le rapprochement de firmes dont les métiers sont sans lien les uns avec les autres ».
- Origines de l’efficience des fusions bancaires
4-1 L’efficience technique
Selon Farrell (1957), l’efficience technique est définie comme étant la relation, technique qui permet d’obtenir l’output maximum avec un niveau d’input donné et une technologie donnée. Ainsi, un producteur n’est techniquement efficient que si lorsqu’avec les ressources dont il dispose, il peut accroître les quantités produites sans augmenter les quantités des facteurs utilisés. Donc, l’efficience technique peut être améliorée sans le recours à des investissements supplémentaires puisqu’il suffit d’améliorer l’allocation des facteurs pour atteindre la frontière.
Selon Chaffai, et Dietsch (1998) une banque est dite « techniquement efficiente» si elle maîtrise les aspects techniques de sa production et parvienne en conséquence à offrir le maximum de services avec le minimum de ressources possibles.
Cette composante de l’efficience globale considère la manière dont les banques gèrent leurs ressources en maîtrisent leurs techniques de produc
Chaffai (1997) stipule qu’inefficience technique implique un gaspillage des facteurs utilisés qui peut être mesurée, au moyen de l’input si l’on fixe l’output et l’on cherche à être situé sur la frontière en réduisant les quantités d’input utilisés.
En effet, il suffit ici d’améliorer l’utilisation des inputs pour atteindre l’efficience, en d’autre terme, l’efficience est atteinte dans ce cas sans le recours à des investissements supplémentaires.
Par ailleurs, si l’entreprise n’arrive pas à se situer sur la frontière, son output réalisable aurait pu être avec moins d’input.
En conclusion, l’entreprise techniquement efficiente est celle qui produit les quantités les plus élevées possibles avec ses moyens disponibles.
Banker, Charnes et Cooper (1984) ont décomposé l’efficience technique (ET) en deux composantes à savoir : l’efficience technique pure (ETP) et l’efficience d’échelle (EE). La figure suivante illustre ces concepts de l’efficience dans le cas d’un seul input et d’un seul output.
Figure 01 : L’efficience technique pure et l’efficience d’échelle
OE représente la frontière de production sous l’hypothèse de rendement d’échelle constant (REC), elle représente le niveau optimal d’outputs peut être produits à partir d’une quantité donnée de facteur de production.
FBDCG représente la frontière de production sous 1 l’hypothèse de rendement d’échelle variable (REV).
Comme l’inefficience est la distance entre le point observé et la courbe de production avec l’axe de l’input comme référent, on constate alors que les firmes FBDCG sont tous efficientes sous l’hypothèse de rendement d’échelle variable, cependant, seule la firme D, parmi ces dernières, est efficience si l’on fait l’hypothèse de rendement d’échelle constant.
Le point A représenté l’unité de prise de décision à estimer.
En ce point :
V L’efficience technique (ET) est donnée, et ce en comparant le point A au point N, par le rapport : MN/MA
- L’efficience technique pure (ETP) est donnée, et ce en comparant le point A au point B, par le rapport : MB/MA.
- L’efficience d’échelle (EE) est déterminée par le rapport :
- EE= ET/ETP=MN/MB. Une firme bénéficie d’économie d’échelle que lorsqu’elle n’a pas encore atteint sa taille optimale qui lui permet de minimiser ses coûts moyens. L’efficience d’échelle est maximale lorsque la banque opère avec des rendements d’échelle constants. En se basant sur tout ce qui précède, et en termes de la figure 1, on constate que seule la firme D est efficiente. (Bannker, 1984)
3- 2 : Efficience allocative (ou économique)
Dans la littérature, on distingue entre l’efficience allocative en input et l’efficience allocative en output, en effet, Farrell (1957) stipule que l’efficience allocative reflète l’habileté de l’entreprise à utiliser ses inputs dans des proportions exactes, compte tenu de leurs prix dans le but de minimiser ses coûts.
On parle de l’efficience allocative en output lorsque l’entreprise produit différents outputs dans des proportions exactes lui permettant de maximiser ses recettes :
Chaffai et Dietsch montrent que, le concept d’efficience allocative découle du fait qu’une banque peut être plus efficiente que ses concurrents, quand elle arrive à comprendre au mieux le marché des inputs et le marché des outputs, ce qui lui permet de choisir les combinaisons de facteurs de production les moins coûteuses et offre les combinaisons de services les plus rentables. En effet, cette composante de l’efficience globale considère la manière dont les banques intègrent les prix et les conditions de la concurrence dans leurs choix stratégiques.
Ayant présenté les différents types d’efficiences, il est important de remarquer qu’une banqué techniquement efficiente peut être allocativement inefficiente si elle choisisse d’une manière inadéquate les combinaisons de facteurs de productions utilisées et de produits ou de services offerts.
A l’inverse, une banque allocativement efficiente peut être techniquement inefficiente si elle ne maîtrisé pas ses aspects techniques de production.
Ainsi, une banque ne sera « globalement efficiente » que si elle ne choisit pas bien ce qu’elle doit faire (efficience économique) et elle ne fait pas bien et en bon échelle ce qu’elle a choisi de faire (efficience technique). (Yaisawarang, 1993)
3-3 : Voies de mesure de l’efficience des fusions bancaires
La mesure de l’efficience peut avoir deux voies différentes à savoir : une mesure orientée input et une mesure orientée output.
3-3-1 : Mesure orientée input
Farrell (1957) explique la mesure de l’efficience orientée input en se basant sur la figure cidessous et en respectant les hypothèses suivantes :
- Les firmes étudiées doivent être similaires : elles ont un processus de production homogène.
- Elles produisent un seul output Y
- Elles utilisent dans leurs processus de production deus inputs XI etX2.
- Rendements d’échelles constants.
Figure 02 : Mesure de l’efficience orientée input
L’isoquant SS’ représente la frontière de production des firmes qui sont techniquement efficientes pour un niveau d’output donné. En fait, il s’agit de toutes les combinaisons d’inputs qui peuvent être utilisées pour produire la même quantité d’output et/ou la réduction d’au moins un input entraînant automatiquement une diminution du niveau de l’output.
Les firmes qui se trouvent sur l’isoquant SS’ peuvent alors servir comme des normes de référence pour les autres firmes.
AA’ représente la droite d’iso coût dont la pente est égale au rapport des prix des inputs. L’efficience technique est définie, dans une approche orientée input, comme étant la capacité d’une firme à produire une quantité bien déterminée d’output tout en minimisant la quantité d’input utilisée. Il s’agit ici de comparer le niveau observé d’input avec l’input minimum qui peut produire la même quantité d’output. Le point P représente l’unité de prise de décision à estimer. La firme représentée par ce point produit un niveau donné d’output tout en utilisant une combinaison d’input XI et X2 ; la même quantité d’output peut être produite en diminuant les inputs utilisés jusqu’au point Q situé sur l’isoquant SS’ (représente le niveau minimum d’input pour produire un niveau donné d’output). Dans ce contexte Farrell définit l’efficience technique, pour un niveau donnée d’output, par le rapport entre l’utilisation d’une meilleure pratique d’inputs et l’utilisation observée d’inputs. L’efficience technique est alors donnée par le rapport : ET=0Q/OP
Cet indice aura des valeurs comprises entre 0 et 1 ; en effet, dans le cas d’une firme située sur l’isoquant SS’ tel est le cas de celle représentée par le point Q, ‘l’efficience technique est donnée par le rapport 0Q/0Q qui est égale à l’unité ; cette firme est dite alors techniquement efficiente.
L’efficience allocative est définie, dans une approche orientée input, comme étant la capacité de choisir une combinaison d’input qui alloue les facteurs à leurs prix de marché ; en d’autre terme l’efficience allocative orientée input compare la combinaison observée des inputs avec la combinaison qui minimise le coût. L’efficience allocative d’une firme définie par le point Pest alors donnée par le rapport : EA=OR/OQ. Cet indice aura aussi des valeurs comprises entre 0 et 1.
Farrell (1957) a combinée l’efficience technique et l’efficience allocative à un seul indice qui est l’indice de l’efficience de la productivité globale (EPG).
Cet indice est donné par le produit de l’efficience technique et de l’efficience allocative ;
En effet, on a : EPG=ET.EA=0Q/OP.OR/OQ=OR/OP. Cet indice aura aussi des valeurs comprises entre 0 et 1.
3-3-2 Mesure orientée output
La mesure de l’efficience orientée output est illustrée graphiquement en utilisant un simple exemple impliquant un seul input et deux outputs et en restant toujours dans le cadre de rendement d’échelle constant
Figure 03 : Mesure de l’efficience orientée output
L’isoquant ZZ’ représente la frontière de production ; il correspond aux différentes combinaisons d’outputs utilisant la même quantité d’input. (Chaffai, 1997).
Généralement, une procédure de restructuration de l’entreprise ne se déclenche pas d’ellemême. En fait, des signaux seront émis à travers l’environnement économique et financière pour qui pousse une banque à redéfinir ses professions bancaires telles que la consolidation et l’amélioration de la qualité de ces actifs, et de faire face à la baisse des taux et la faiblesse de l’activité économique. Pour cette raison, on a essayé tout au long de ce chapitre d’identifier les fondements théoriques de la restructuration bancaire et ce en ce référant à des différentes théories économiques afin de mettre en évidence l’importance de ce phénomène pour la détermination de la profession bancaire. 2 Méthodologie de la recherche empirique
- Objectif de la recherche
L’objectif principal de la présente étude se présente comme suit :
D’abord, en se basant sur la méthode non paramétrique d’analyse de développent de données, nous allons essayer d’étudier non seulement l’évolution des outputs et d’inputs d’un échantillon des banques tunisiennes mais aussi de mesurer leurs efficiences.
- Présentation de l’échantillon et du modèle d’étude
Le choix de notre échantillon ne s’est fait pas de manière fortuite, il doit répondre à plusieurs critères :
Le choix des banques doit vérifier la période d’étude ; notre étude s’étale sur une période de 10 ans, entre 1999 et 2009. Donc on choisit comme échantillon les banques suivantes :
STB : Société Tunisienne de Banque
BDET : Banque de développement économique de Tunisie
BNDT : Banque nationale de développement touristique
2-2 : La disponibilité des données
Les données choisies pour notre échantillon doivent être disponibles, ce qui nous pousse à éliminer certaines banques. La description de l’échantillon utilisé dans notre étude repose essentiellement sur la présentation de l’information relative à la nature des données collectées, à la composition de l’échantillon de banque ainsi qu’à la période d’étude choisie. Les données utilisées pour déterminer l’évolution des inputs et des outputs de modèle empirique sont issues des états financiers de banques publiées annuellement par l’association professionnelle des banques de Tunisie (APBT).Normalement, les banques sont tenues de publier leur bilan, leurs comptes de résultats et certaines données hors bilan. Or , publient seulement les rapports annuels des années de l’années 1999 notamment pour la BDET et la BNDT et la collecte du document avant et après ces dates s’est avérée une opération difficile, ce qui nous a obligés de nous contenter des rapports de l’APPBT, et consulter la publication journalière du bulletin publié par la bourse des valeurs mobilière.
- Description du modèle d’étude et des variables
- : Présentation de modèle de mesure de l’efficience
Les méthodes utilisées pour la détermination de l’efficience des institutions financières et des banques peuvent être classées en deux groupes : les méthodes paramétriques et les méthodes non paramétriques.
Berger et Humphrey (1997) ont distingué deux méthodes empiriques pour mesurer l’efficience : la premières est appelée paramétrique induite par Aingner et Al (1977) et la seconde est non paramétrique induite par Charnes et Al (1978).
- : La DEA : « Data Envelopment Analysis »
L’analyse de l’enveloppement des données et une approche non paramétrique qui s’applique dans le cadre de technologie de plusieurs outputs et qui consiste à construire une enveloppe à partir des données observables d’inputs d’outputs. Ces dernières années elle a connu un grand succès à travers son utilisation, surtout après le développement et les modifications effectuées au niveau de cette technique par Seiford et Thrall(1990), Miller et, et plus récemment par Semnick (2001)
La technique DEA est une méthode programmation linéaire qui borne les observations par des plans de manière à déterminer une frontière. Les banques se trouvant sur cette frontière sont dites efficientes, alors que celles se trouvant à l’intérieur de cette frontière sont dites inefficientes.
Une banque est efficiente ne signifie pas qu’elle produit nécessairement un niveau maximum d’outputs à partir d’un niveau donné d’inputs mais elle présente la meilleure pratique de production d’outputs et constitue une référence pour les autres.
- : Avantage de choix de modèle
Elle est particulièrement convenable avec un échantillon de petite taille.
- Elle n’impose pas de spécification des et outputs et ceci grâce à sa capacité de maximiser la relation entre eux.
- Elle est capable de distinguer entre l’inefficience technique et l’inefficience d’échelle
- Cette méthode présente l’avantage de la facilité de la décomposition de l’efficience globale de la banque en : efficience technique, efficience d’échelle et efficience allocative ; chose qui n’est pas toujours possible pour les méthodes paramétriques Le modèle (DEA) développé par Charnes et Al [1978] et présenté sous l’hypothèse de rendement d’échelles variable, le modèle DEA se présente comme suit :
Min θ
SC -yi + ∑
Avec:
: Score d’efficience
yi: Quantité d’outputs de la banque étudiée
yj: Quantités d’inputs de la banque de référence. xi: Quantités d’inputs de la banque étudié xi: Quantités d’inputs de la banque de référence
: Coefficient de pondération
3- 4 Détermination de l’output et l’input bancaire
Avant qu’un modèle de production ou de coût ne puisse être développé pour une institution financière, les coûts, les outputs et les inputs à inclure dans la spécification doivent être clairement décrits. La description de ces composantes dépend principalement de la définition économique d’une firme bancaire. Dans ce cadre, deux approches ont servi à analyser le comportement bancaire : approche de « production » et l’approche d’intermédiations ».
Ces deux approches ont été instaurées par les premiers travaux sur l’efficience bancaire, et elles ont fait sujettes d’un long débat dans les recherches.
3- 3-1 L’approche de production
L’approche de production a été développée par Benston [1965] ; ; ils définissent la banque comme une entreprise de services que l’on peut diviser en deux groupes : ceux qui engendrent des ressources (dépôts à vue, dépôts à terme et épargne…) ; et ceux qui constituent des emplois (prêt commercial, prêt à l’immobilier ; prêt à tempérament…).
Du point de vue des coûts, tous les services sont considérés comme des outputs distincts, et l’unité de mesure retenue est en général le nombre de comptes et de prêts exceptionnels. Par nécessité de construction logique, les charges d’intérêts sont nécessairement mises hors de champ d’analyse. Seuls les coûts opératoires d’une banque sont pris en compte. (Ben Salah, 2006)
3-3-2 L’approche d’intermédiation
L’approche d’intermédiation a été introduite par Sealy et Lindley [1977]. Ils y supposent que le processus. de production pour un établissement financier nécessite l’intermédiation financière, ils traitent les banques comme des collecteurs des fonds, ces fonds vont être « transformé» par la suite en prêts et autres actifs. Les dépôts ainsi que le travail et le capital sont considérés comme des inputs.
Par conséquent, la variable expliquée comporte aussi bien les coûts financiers que les coûts opératoires, tel que le volume de l’épargne et de prêts qui est la mesure appropriée de l’output bancaire.
Sous ce traitement, Chichti [1997] a mis l’accent davantage sur l’intermédiation financière du banque : « le caractère du l’intermédiation de la banque se base surtout sur la transformation qualitative des actifs financiers (en terme de liquidité et de maturité) et l’intermédiation de bilan que sur le courtage, le commissionnement et l’intermédiation du marché »
3-4 Détermination des variables
Les outputs | –Produit d’exploitation bancaire |
– Portefeuille titre commerciale | |
Les inputs | -Charge d’exploitation bancaire |
– Dépôt de la clientèle | |
– Capitaux propre. |
Le choix des inputs et d’outputs trouve sa justification dans la nature du comportement des banques tunisiennes. En effet, la majorité des banques prennent leurs inputs comme variable stratégique et centrale pour l’accroissement de leur efficience ; en d’autre terme, les banques tunisiennes adoptent toujours la méthode de la réduction d’inputs afin d’améliorer leur efficience.
2-1 : Analyses statistiques de l’efficience globale de la STB
En appliquant le modèle DEA tout en adoptant l’approche d’intermédiation dans une orientation input, et sous l’hypothèse de rendement d’échelles variables et grâce à l’utilisation du logiciel DEAP, version 2.1 développé par Tim Coelli (1996) de « Center of Efficiency and Productivity Analysis », nous avons trouvé les résultats suivants :
Tableau N°1 : L’évolution de l’efficience technique globale de la STB de 1999 jusqu’à 2009
STB | crs | vrs | Se |
1999 | 1 | 1 | 1 |
2000 | 1 | 1 | 1 |
2001 | 1 | 1 | 1 |
2002 | 1 | 1 | 1 |
2003 | 0,916 | 1 | 0,916 |
2004 | , 0,761 | 0,97 | 0,785 |
2005 | 0,908 | 1 | 0,908 |
2006 | 0,846 | 1 | 0,846 |
2007 | 0,978 | 1 | 0,978 |
2008 | 0,884 | 1 | 0,884 |
2009 | 0,398 | 0,405 | 0,982 |
La moyenne de toute la période | 0.881 | 0.943 | 0.936 |
La moyenne pré-fusion | 0.632 | 0.930 | 0.922 |
Étant donné les valeurs du tableau précédant, nous pouvons tracer l’allure de la courbe de l’évolution de l’efficience technique globale et ses composantes relatives à la STB.
1- Analyses graphique de l’évolution l’efficience globale de la STB
Graphique n° 2 : Évolution de L’ETG, ETP et L’EE de la STB
Interprétations
En analysant la courbe ci-dessous, on remarque que, après l’opération de fusion, la STB a resté efficiente de 1999 jusqu’à 2002. Après, elle a fait une baisse relative au point de vue efficience globale(CRS) et efficience d’échelle (SE). La baisse d’efficience était maximale en 2004. A la fin de la période d’étude, et jusqu’à 2008 la STB a récupéré son efficience. Cependant en 2009 l’efficience de la STB a fait une chute brutale. En termes de score d’inefficience, on enregistre les pertes suivantes :
– Pour l’inefficience globale : en 2003, 0.084 (=1-0.916) ; en 2004, 0.239 (=1-0.761) ; En 2005, 0.092 (=1-0.908) ; en 2006, 0.154 (=1-0.846) ; en 2007, 0.022 (=1-0.978) ; En 2008, 0.116 (=1-0.884); en 2009, 0.602 (=1-0.398).
Donc le maximum de perte d’efficience est enregistré à 2009. En plus, à la veille de la fusion, on peut remarquer une chute arrivant à une perte de 24% d’efficience.
En effet , malgré que la STB été relativement efficiente en terme d’efficience d’échelle ,par rapport aux autre banque de l’échantillon pendant les 3 premières années de fusion (1999200-2001) elle ne l’était jamais après ces 3 années et durant le reste de la période étudiée les scores d’efficience d’échelle de la STB été toujours inférieure à 1, présentant ainsi une inefficience d’échelle de l’ordre de 0.084% ,0.215%,0.092% et 0.018% respectivement en 2003 ,2004 ,2005 , et 2009.
Cette inefficience d’échelle peut être expliquée par la grande taille de la « STB » poste fusion de fait de l’absorption des deux banques de développement à savoir la « BNDT »et la « BDET » ; ainsi suite à l’opération de fusion, la « STB » a abouti à une taille qui a dépassé la taille optimale et donc elle a réalisé des dés économies d’échelle.
En conclusion, suite à l’opération de fusion, la « STB » a augmenté sa taille, qui a dépassé la taille optimale de l’efficience d’échelle, ce qui a enregistré des dés économies d’échelle, et par la suite des pertes en terme d’efficience d’échelle jusqu’à 0.22% (1-0.78) en 2004.
Du fait de la dégradation des scores d’efficience technique pure et de l’efficience d’échelle, pendant la période de pré post fusion, nous avons enregistré une diminution parallèle des scores de l’efficience technique globale ; en effet tout comme l’efficience d’échelle, l’efficience technique globale de la « STB » avait un score égal à l’unité et ce aussi bien en 2001-2002et en 2007. Cependant , après l’opération de la fusion le score d’efficience globale était toujours inférieure à l’unité et ce en prenant les valeurs 0.084%, 0.239%, 0.154%, 0,116%, 0.022%, 0.116%, 0.602% respectivement en 2003, 2004, 2005, 2006, 2008 et 2009.
Bien que la STB a pu se rattraper pendant la période 2006-2007 par rapport à la période précédente à savoir 2003-2005, elle n’a pas pu améliorer et même maintenir son niveau d’efficience en (2009), et ce suite à la diminution de son efficience technique pure (vrs) est de l’ordre de -1.46% entre 2008 et 2009 et à la diminution de son niveau d’efficience d’échelle de l’ordre de 0.099% pendant la même période engendrant ainsi, la dégradation automatique de son niveau d’efficience globale de l’ordre de -1.22%.
On peut conclure alors que la dégradation de l’efficience globale pendant 20082009 est expliquée par la dégradation de la composante efficience technique pure.
En analysant les moyennes des trois types d’efficience à savoir : l’efficience technique pure, l’efficience d’échelle et l’efficience technique globale, on remarque que leurs scores d’efficience se sont dégradés pendant la période de poste fusion.
En effet, le niveau de la moyenne de l’efficience technique pure après la fusion s’établit à 0.930% ce niveau d’inefficience enregistré après l’opération de pré fusion signifie que la STB aurait pu réduire en moyenne la quantité d’input utilisée de 1.3% =(0.943-0.930 )par rapport aux banques efficientes ou ayant « les meilleures pratique » c’est-à-dire celles qui parviennent avec une bonne gestion des ressources et qui parviennent avec une bonne allocation des inputs et sans investissement additionnel à offrir maximum de services.
D’autre part, le niveau de la moyenne de l’efficience l’échelle après la fusion s’établit à 0.922 contre une moyenne égale à 0.936 durant la période étudié enregistrant ainsi une diminution de1.4% = (0.936-0.922) ; ce qui correspond à un niveau d’inefficience égal à 0.078 =(10.922).
Le niveau de la moyenne de l’inefficience d’échelle égale à 7.8% pendant la période de pré-fusion signifie que la STB aurait pu réduire en moyenne ses coûts de production de 7.8% par rapport aux banques efficientes pour avoir un niveau d’efficience d’échelle égale à l’unité.
En plus, le niveau de la moyenne de l’efficience technique globale après la fusion s’établit à 0.861 ce qui correspond à 0.119%=(1-0.861) d’inefficience globale contre une moyenne égale à 0.936 durant toute la période, cette détérioration de l’efficience technique globale est la résultante aussi bien de l’efficience technique pure que de l’efficience d’échelle 2-4 Analyses statistiques de l’efficience globale de l’échantillon des banques tunisiennes
Tableau n°2 : L’évolution de l’efficience technique globale des banques tunisiennes de
1999 jusqu’à 2001
Année | 1999 | 2000 | 2001 | ||||||
Eff. | crs | vrs | se | Crs | vrs | se | Crs | vrs | Se |
AB | 0.993 | 0.993 | 0.993 | 0.988 | 1 | 0.988 | 1 | 1 | 1 |
BNA | 0.918 | 1 | 0.918 | 0.860 | 0.860 | 0.991 | 0.826 | 0.892 | 0.926 |
STB | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
BIAT | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
BH | 0.976 | 0.997 | 0.979 | 0.908 | 0.912 | 0.995 | 0.962 | 1 | 0.962 |
ATTIJARI | 1 | 1 | 1 | 0.928 | 1 | 0.928 | 1 | 1 | 1 |
BT | 0.974 | 0.988 | 0.986 | 0.887 | 0.922 | 0.962 | 0.854 | 0.854 | 1 |
ATB | 0.767 | 1 | 0.767 | 0.883 | 1 | 0.883 | 0.843 | 1 | 0.843 |
UBCI | 1 | 1 | 1 | 0.952 | 1 | 0.952 | 1 | 1 | 1 |
UIB | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Moyenne | 0.963 | 0.999 | 0.964 | 0.952 | 0.970 | 0.970 | 0.949 | 0.975 | 0.973 |
Tableau n°3 : L’évolution de l’efficience technique globale des banques tunisiennes de
2002 -2003
année | 2002 | 20 | 03 | |||
Eff. | crs | vrs | se | crs | vrs | se |
AB | 0.959 | 0.983 | 0.975 | 0.990 | 0.990 | 0.999 |
BNA | 0.857 | 0.970 | 0.883 | 0.874 | 0.933 | 0.937 |
STB | 1 | 1 | 1 | 0.916 | 1 | 0.916 |
BIAT | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
BH | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
ATTIJARI | 0.898 | 0.932 | ‘
0.964 |
0.918 | 0.920 | 0.998 |
BT | 0.982 | 0.990 | 0.992 | 1 | 1 | 1 |
ATB | 0.940 | 1 | 0.940 | 1 | 1 | 1 |
UBCI | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
UIB | 0.956 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Moyenne | 0.959 | 0.988 | 0.971 | 0.876 | 0.880 | 0.995 |
Tableau n°4 : L’évolution de l’efficience technique globale des banques tunisiennes 2004-2005
Année | 2004 | 2005 | ||||
Eff. | crs | vrs | se | crs | vrs | Se |
AB | 0.891 | 0.910 | 0.979 | 0.934 | 0.937 | 0.998 |
BNA | 0.785 | 0.848 | 0.926 | 0.856 | 0.912 | 0.93 |
STB | 0.761 | 0.970 | 0.785 | 0.908 | 1 | 0.908 |
BIAT | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
BH | 0.974 | 0.986 | 0.988 | 1 | 1 | 1 |
ATTIJARI | 0.887 | 0.920 | 0.963 | 1 | 1 | 1 |
BT | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
ATB | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
UBCI | 0.842 | 1 | 0.842 | 1 | 1 | 1 |
UIB | 0.843 | 0.961 | 0.878 | 0.857 | 0.940 | 0.912 |
Moyenne | 0.898 | 0.959 | 0.936 | 0.956 | 0.979 | 0.976 |
Tableau n°5 : L’évolution de l’efficience technique globale des banques tunisiennes de 2006-2007
année | 2006 | 2007 | ||||
Eff. | Crs | vrs | se | Crs | vrs | Se |
AB | 0.943 | 0.946 | 0.997 | 0.961 | 0.933 | 0.990 |
BNA | 0.928 | 1 | 0.928 | 0.923 | 1 | 0.923 |
STB | 0.846 | 1 | 0.846 | 0.978 | 1 | 1 |
BIAT | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
BH | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
ATTIJARI | 1 | 1 | , 1 | 1 | 1 | 1 |
BT | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
ATB | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
UBCI | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
UIB | 0.890 | 0.928 | 0.959 | 1 | 1 | 1 |
Moyenne | 0.961 | 0.987 | 0.973 | 0.982 | 0.993 | 0.989 |
Tableau n°6 : L’évolution de l’efficience technique globale des banques tunisiennes 2008-2009
Année | 2008 | 2009 | ||||
Eff. | crs | vrs | se | crs | vrs | Se |
AB | 0.928 | 0.938 | 0.989 | 0.993 | 0.994 | 0.999 |
BNA | 0.923 | 1 | 0.923 | 0.991 | 1 | 0.991 |
STB | 0.884 | 1 | 0.884 | 0.398 | 0.405 | 0.982 |
BIAT | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
BH | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
ATTIJARI | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
BT | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
ATB | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
UBCI | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
UIB | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Moyenne | 0.973 | 0.994 | 0.980 | 0.938 | 0.940 | 0.997 |
Conclusion Générale
Face à la concurrence internationale une tâche immense attend l’entreprise tunisienne, elle doit d’abord se restructurer, se moderniser, s’adapter à la libéralisation et aux lois de marché et enfin arriver à une taille lui permettant de faire face à ces défis. Pour ce faire et devant la pénurie des capitaux, la fusion peut être envisagée comme l’une des solutions aux problèmes des entreprises tunisiennes et un mode privilégié de croissance que ce soit dans une perspective d’expansion ou de diversification puisqu’elle permet aux entrepreneures pressés par la concurrence ,à la fois d’accélérer le rythme de leur croissance, d’en réduire le coût et de diminuer le risque.
Pour cela, on a choisi la restructuration du secteur bancaire tunisien comme objet de recherche afin d’identifier l’impact de ce phénomène sur l’efficience des banques tunisiennes et ce en étudiant le CaS de l’absorption des deux banques de développement « BDET » et « BNDT » par la « STB
».
En effet, nous avons exposé dans le premier chapitre les fondements théoriques de la restructuration bancaire à savoir (la privatisation, la fusion acquisition et enfin la modernisation bancaire).
Dans le deuxième chapitre, nous avons présenté les principaux aspects de restructuration bancaire à l’Europe.
Dans le troisième chapitre, on a essayé de déceler le phénomène de la restructuration du secteur bancaire tunisien qui comporte deux axes principaux :
Le premier regroupe les actions portant sur la consolidation et l’assainissement de la situation financière des banques et ce moyennant l’amélioration de la qualité des actifs et la meilleure couverture de risque des créances accrochées ainsi que les différents mesure prises pour la modernisation de l’appareil bancaire.
Le deuxième porte sur l’efficacité de la banque et comprend toutes les mesures ayant trait à la mise en place de nouvelles normes de gestion et l’adoption de plans d’action permettant d’atteindre les niveaux de ratios internationaux.
Enfin, le quatrième chapitre est consacré à une démarche empirique afin d’analyser l’étude de l’efficience de la présente fusion et ce par l’application de la méthode non paramétrique d’analyse d’enveloppement des données (DEA). Les données utilisées pour la partie empirique proviennent essentiellement des statistiques annuelles de l’association professionnelle des banques de Tunisie (APBT).
Étant donné que le problème majeur de toute recherche portant sur le secteur bancaire est de définir les inputs et les outputs de la banque, nous avons distingué entre deux types d’approches conceptuelles à savoir l’approche de la production et de l’intermédiation.
Dans ce présent travail, nous avons opté pour l’approche d’intermédiation. Ce choix est effectué pour maintes raisons. En fait, à côté de l’absence d’information concernant le nombre de comptes que la banque gère, l’approche d’intermédiation considère les dépôts comme des inputs.
Somme toute, la première section du chapitre empirique portera sur la présentation de la fusion entre les trois banques ainsi que l’état financier de ces derniers avant l’opération de fusion. Dans la deuxième section, nous avons présenté la méthodblogie de recherche et la démarche économétrique.
En dernier lieu, la troisième section est consacrée à la mesure de l’efficience d’un échantillon des banques tunisiennes et on s’est intéressé particulièrement à la STB. Pour ce Paire, toute une analyse descriptive et statistique est mise en œuvre pour tester l’efficience de la dite banque après la fusion absorption. Et cela par l’application de la méthode non paramétrique d’analyse d’enveloppement des données dans le cadre d’une orientation d’un input et sous l’hypothèse des rendements d’échelle variables.
On analysant la courbe de l’évolution de l’efficience de la STB, on à traité les points suivants : – Après l’opération de la fusion, la STB est resté efficiente de 1999 jusqu’à 2002 du point de vue efficience globale(CRS) et efficience d’échelle (SE).
En effet , malgré que la STB était relativement efficiente en terme d’efficience d’échelle, par rapport aux autres banques de l’échantillon pendant ces 3 premières années de fusion (1999-2002001) elle ne l’était jamais après ces 3 années et durant le reste de la période étudiée les scores d’efficience d’échelle de la, STB étaient toujours inférieure à 1, présentant ainsi une inefficience d’échelle de l’ordre de 0.084% ,0.215%,0.092% et 0.018% respectivement en 2003 ,2004 ,2005 , et 2009.
Cette inefficience d’échelle peut être expliquée par la grande taille de la « STB » poste fusion de fait de l’absorption des deux banques de développement à savoir la « BNDT »et la « BDET »
Donc, suite à l’opération de fusion, la « STB » a abouti à une taille qui a dépassé la taille optimale et donc elle a réalisé des déséconomies d’échelle.
C’est ainsi que par référence aux grandes expériences de fusion-acquisitions entreprises au Etats— Unis et en Europe, certaines études empiriques ont relativisé la portée des fusions quant à l’amélioration des performances des firmes. Elles conviennent que la productivité ne s’est pas améliorée et que l’objectif de recherche de pouvoir de marché n’est guère atteint plus des deux tiers des fusions/acquisitions échouent .Quant à la réalisation des objectifs inititialement visés et les bénéfices qui en découlent, ils sont controversés, si non négatifs, du moins controversés.
En général, bien que la STB ait pleinement adhérer au programme de modernisation du secteur bancaire préconisé dès janvier 1997 et en réaliser plusieurs étapes dont la plus importante a concerné la restructuration du secteur elle apparait après l’absorption de la BNDT et la BDET inefficiente notamment les trois dernières années. Cette inefficience est observée à la fois au niveau de l’analyse descriptive et l’analyse statistiques et cela peut être expliquée non seulement par la grande taille de la « STB » poste fusion de fait de l’absorption des deux banques de développement à savoir la « BNDT »et la « BDET »mais aussi se trouvent justifiées aussi par les comportements dee-FÉtat et de ses agents d’une part et d’autre part, par la structure organisationnelle fortement bureaucratisée de celles-ci. C’est pourquoi, les théoriciens de l’efficience X soutiennent que la privatisation pourrait contribuer à réduire de manière substantielle les sources d’inefficience dans les entreprises publiques, permettant ainsi à celles-ci, de renouer avec la performance et la compétitivité. Selon les postulats des théoriciens de l’efficience X, la privatisation devrait donc permettre de soustraire les entreprises publiques aux mauvaises influences politiques et, par conséquent, de simplifier et de clarifier leur fonction d’objectifs.
Finalement, l’inefficience de la STB est renforcée particulièrement par le déclanchement de la révolution de 14 janvier 2011, à ce stade la STB paye au prix fort les dérives de l’ancien régime.
Pour cela l’agence de notation internationale Standard & Poor’s, annonce que la crise européenne ainsi que la crise tunisienne depuis la révolution avait un impact négatif sur la solvabilité de cinq banques du paye]: la lebanque de l’habitat (BH), la Banque tunisokoweïtienne (BTK), l’Arab Tunisia.n Bank (ATB), la Banque de Tunisie et des Émirats et la société tunisienne de banque (la STB).
Donc il faut sauver non seulement la STB mais tout le secteur bancaire et de repenser a une économie tunisienne plus prospère et de couper avec les anciens comportements connus sous l’ancien régime. C’est le temps de grimper l’échelle et de donner plus d’effort dans chaque domaine, dans chaque secteur et de renforcer la coopération entre le secteur privé et le secteur public.
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[1] Banque du développement économique de Tunisie
[2] Banque nationale de développement touristique
[3] Société tunisienne de la banque