Research studies

Etude de l’évolution de l’occupation du sol dans le RIF Central : (Analyse des modifications et de la dégradation des ressources forestières)

 

Prepared by the researcher

  1. BOUHLAL iliass – Département de Géographie. Laboratoire Territoires, Environnement et Développement. Faculté des Sciences Humaines et sociales- Kénitra
  2. BENSSI Hamid – Professeur d’Enseignement Supérieur, Département de Géographie. Faculté des Sciences Humaines et sociales- Kénitra
  3.  SADIK abdenourProfesseur d’Enseignement Supérieur, Département de Géographie. Ecole Supérieure des Enseignants, Rabat

Democratic Arabic Center

Journal of Afro-Asian Studies : Nineteenth Issue – November 2023

A Periodical International Journal published by the “Democratic Arab Center” Germany – Berlin

Nationales ISSN-Zentrum für Deutschland
ISSN  2628-6475
Journal of Afro-Asian Studies

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Résumé

Les écosystèmes forestiers dans le Rif central ont subi une régression très forte au profit des zones agricoles, dont la résultante est une dégradation continuelle de ses peuplements. Cette dégradation est accompagnée d’une réelle déforestation, ce qui menace de disparition la biodiversité forestière et risque de se répercuter sur l’économie du rif, et de menacer la survie de centaines de milliers d’habitants ruraux.

L’objectif de ce travail consiste à évaluer l’impact de l’évolution de l’utilisation des terres sur la dégradation des ressources forestières dans le Rif Central.

Les résultats obtenus montrent que la conversion des forêts en zones agricoles a de multiples conséquences pour l’environnement naturel. La forêt devient instable sous les effets des déracinements successifs qui conduisent à une réduction importante de sa superficie. Cette situation entraîne une dégradation des sols qui entrave la productivité agricole, incitant les agriculteurs à abandonner ces terres et à en chercher de nouvelles.

Introduction

Dès l’aube du XXIème siècle, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté à l’unanimité une déclaration par laquelle les pays membres de l’organisation s’engagent à préserver les forêts et à lutter contre la déforestation et contre la dégradation des forêts. Cette déclaration importante est comprise dans l’objectif no 7 du Millénaire du développement, intitulé «Assurer un environnement humain durable».

Dans le but de mieux préserver les forêts et promouvoir leur gestion durable l’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé 2011, Année internationale de la forêt[1].

La zone d’étude a une richesse forestière diversifiée qui au fil des siècles a joué des rôles environnementaux, sociaux et économiques fondamentaux dans le développement local. (La zone était connue pour la présence de forêts denses Partout, de hautes futaies où dominaient le chêne, le pin, le cèdre.  Il faut voir avec quelle activité la population exploite les richesses forestières. Les grands arbres sont abattus, débités, expédiés à Tanger, Tétouan, et de là en Europe[2].

Dans la zone d’étude, les domaines forestiers sont soumis aux grands changements socio-économiques. Ces changements sont à l’origine des contraintes démographiques, économiques et politiques affectant les paysages traditionnels. Ces changements sont de trois types principaux : (1) la croissance démographique continue, (2) l’extension des cultures du kif qui représentent la principale ressource économique de la population (3) Faiblesse des interventions de gestion des eaux et des forêts.

Parmi les questions qui se posent aujourd’hui; Comment la population rurale peut-elle continuer à vivre en harmonie avec la forêt? et comment les autres acteurs peuvent-ils continuer leurs activités économiques forestières tout en préservant la forêt, sa biodiversité et ses écosystèmes ?

Méthodologie

La première étape pratique de notre travail a été l’utilisation des données d’image satellitaire et du SIG pour la reconnaissance spatialisée des facteurs de la dégradation du couvert forestier. Le traitement de l’image satellitaire nous a permis de réaliser la carte d’occupation du sol. En deuxième étape, nous avons réalisé des cartes thématiques de l’évolution de l’occupation du sol. La troisième étape consiste à superposer ces cartes thématiques pour avoir une carte de synthèse qui représente le niveau de dégradation de la superficie forestière.

Présentation de la Zone d’étude

La zone d’étude (Issaguen et de Moulay Ahmed Cherif) est située au cœur des montagnes du Rif central et administrativement ces deux communes sont situées au sein du cercle de Ketama dans le territoire de la province d’Al Hoceima, qui appartient à son tour à la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, selon le nouveau découpage régional de 2015. Les deux communes étudiées sont situées à l’ouest de la province et sont bordés par :

Du nord : la commune Bni gmil Maksouline ;

Est : communes Zarqat, Bni Bounssar et Taghzout ;

A l’ouest : la commune de Ketama et la province de Chefchaouen ;

Au sud : la commune Abdelghaya souahel.

Résultats et discussion

Le centre de conservation et de développement des ressources forestière d’Issaguen gère une superficie forestière de 12664 ha répartie entre deux communes (Issaguen et My ahmed chrif)[3].

Tableau n°1: Les formations forestières par espèce et par commune

 

CR

Cèdre (Ha) chêne-liège

(ha)

Chêne vert (ha) Pin maritime (Ha) Vides et essence secondaires Total Ha
Issaguen 3320 1400 760 1200 720 7400
Moulay Ahmed Cherif 2240 480 570 1040 934 5264
Total 5560 1880 1330 2240 1654 12664

Source: Centre de conservation et de développement des ressources forestières d’issaguen 2021.

La zone d’étude se distingue par une richesse forestière importante et différente, En effet leur superficie totale est estimée à 12664 hectares inégalement répartis selon les deux communes. Au premier rang desquels on trouve ; le cèdre d’une superficie estimée à 5560 hectares, le pin maritime d’une superficie de 2240 hectares, le chêne-liège d’une superficie de 1880 hectares, les Vides et essence secondaires d’une superficie de 1654 hectares, représentées majoritairement par L’ARGUIL, quelques plantes épineuses et des lauriers roses concentrés dans les vallées notamment, et enfin vient le chêne vert d’une superficie de 1330 hectares qui résiste aussi bien au froid qu’à la chaleur.

Dans la zone d’étude, on observe de très belles futaies de cèdre qui ornent les montagnes entre 1 500 et 2 500 m d’altitude. Il convient de souligner ici le grand rôle joué par le cèdre dans l’économie forestière marocaine : c’est l’essence la plus importante car elle fournit du bois d’œuvre en quantités appréciables[4].

3.1 La dynamique du couvert végétal en utilisant la télédétection durant la période entre 1982 et 2022

Le géosystème montagneux du Rif est considéré comme l’une des régions les plus sensibles aux processus de dégradation à cause de plusieurs facteurs ; Le fort gradient altitudinal, la complexité du système des pentes, le fort compartimentage structural, la prédominance des roches tendres, la grande variabilité du climat, la forte instabilité des sols et le couvert forestier très réduit[5].

Dans le cas des montagnes de Rif central, la dégradation des peuplements forestiers est aujourd’hui de plus en plus alarmante[6].

La zone d’étude a connu des changements significatifs dans le niveau de distribution du couvert forestier jusqu’en 2022 par rapport à ce qu’il était en 1982. Dans ce contexte, le facteur humain est le principal influenceur dans le domaine environnemental à travers un ensemble d’interventions et de comportements, qui provoquent la dégradation des ressources forestières.

Figure 2: Carte d’occupation du sol en 1982

Source: Analyse d’image satellite Landsat du 06/12/1982

Ce qui caractérisait cette période était la propagation dense du couvert forestier, en particulier dans la commune D’ISSAGUEN, qui constituait une superficie totale d’environ 7 006 hectares. Pendant cette période, les habitants s’adonnaient encore à l’agriculture de subsistance et le taux de dégradation des Ressources naturelles était faible. La zone étudiée était caractérisée par une interaction relativement équilibrée avec les divers éléments de la nature. Certaines zones étaient caractérisées par leur emplacement et leur modération climatique, d’autres par leur caractère montagneux ou la propagation de la forêt, et d’autres par l’extension des terres arables, en particulier dans certaines dépressions et plateaux internes. Mais au fil des années, cette organisation connaîtra de nombreuses transformations qui ont abouti à des déséquilibres au niveau du système écologique.

Figure 3: Carte d’occupation du sol en 2002

Source: Analyse d’image satellite Landsat du 20/06/2002

Il ne fait aucun doute que l’expansion des terres agricoles au détriment de la forêt provoque la dégradation du champ forestier et la réduction de sa superficie, et ce comportement était largement connu dans la zone d’étude, en particulier à la fin des années quatre-vingt-dix du siècle dernier, coïncidant avec l’émergence de semences étrangères de la culture du Kif telles que pakistanaises et mexicaines qui se sont répandues dans la région et le paysan cherche toujours à étendre sa superficie agricole au détriment du domaine forestier. La carte montre que la superficie des terres sauvages est passée de 6 780 hectares en 1982 à 9 944 hectares en 2002, soit une augmentation de plus de 31% en 20 ans.

Figure 4: Carte d’occupation du sol en 2022

Source: Analyse d’image satellite Landsat le 18/06/2022

Ce qui distingue cette étape, ce sont les efforts déployés par le Centre pour la conservation et le développement des ressources forestières ISSAGUEN, et les administrations extérieurs de l’eau et des forêts, à travers une série d’interventions qui impliquaient le boisement de nombreuses zones forestières, en plus de la croissance naturelle de la richesse forestière due à l’abandon par de nombreux paysans de certaines terres acquises au détriment de la forêt, en raison de l’intolérance des hommes de l’eau et de la forêt aux enregistrements et violations liés à l’assaut de la zone forestière.

Mais d’un autre côté, nous constatons que la détérioration du champ en raison de la fragilité des Ressources naturelles et des conditions climatiques difficiles est toujours en cours car elle impact désormais 30% de la superficie totale des deux communautés.

Figure 5: dynamique des domaines forestiers dans la zone d’étude entre 1982 et 2022

Source: Analyse d’images satellite Landsat des années (1982, 2002 et 2022)

On peut voir sur la carte ci-dessus que des zones importantes étaient peuplées de richesses forestières au début des années quatre-vingt, mais la forte croissance démographique a exercé une forte pression sur le terrain. Cela a eu des répercussions négatives sur le couvert forestier, car de nombreuses zones forestières ont été déracinées et sont devenues soit des terres agricoles ou résidentielles, soit des zones dégradées.

Après 1982, avec le passage des années de sécheresse au Maroc en général, la sécheresse s’est manifestée par l’expansion de la superficie agricole, en particulier dans le domaine d’étude, poursuivant ainsi la série de déracinements de la superficie forestière pour l’acquisition de terres agricoles. Aussi, la plupart des zones forestières défrichées étaient le résultat d’incendies artificiels et d’arrachages.

Tableau n°2: Évolution de l’indice de couvert végétal au cours de la période 1982-2022

Années 1982 2002 2022 Le volume de baisse ou d’augmentation entre 1982 et 2002 en hectares Le volume de baisse ou d’augmentation entre 2002 et 2022 en hectares
Superficie en hectare % Superficie en hectare % Superficie en hectare %
Zone Bour 6780 30 9944 44 6102 27 +3164 -3842
Terre Irriguée 678 3 904 4 2260 10 +226 +1356
Terre Dégradée 3616 16 2938 13 4746 21 -678 +1808
Forêt 7006 31 4746 21 6780 30 -2260 +2034
Terre Pastorale 4520 20 4068 18 2712 12 -452 -1356

Source: Analyse d’images satellite Landsat pour les années (1982, 2002 et 2022)

La végétation actuelle de la zone d’étude est semblable à celle de tout le Rif central. Elle résulte d’une influence humaine très prononcée liée au surpâturage, aux incendies et aux coupes de bois, au cours d’une période de temps considérable.

Depuis la mise à jour de la loi marocaine sur les forêts en 1976, l’exploitation forestière représente une ressource financière importante pour de nombreuses communes du Rif. Malgré cet attrait financier, l’état des forêts est loin de permettre une exploitation optimale[7].

Les coupes illégales provoquent d’une part des pertes énormes de rendement et d’autre part influencent de manière défavorable la répartition des classes d’âge.

3.2 Les formes de dégradation des ressources forestières

Les facteurs de dégradation des forêts en général sont nombreux et variés, dans le Rif central, la perte des surfaces forestières, la déforestation est causée par de multiples facteurs, certains humains et d’autres naturels.

3.2.1 Facteurs naturels

Parmi les facteurs naturels on trouve notamment les incendies de forêt, les maladies pouvant affecter les arbres ou les parasites. Ces facteurs naturels peuvent être aggravés par la crise écologique ou la crise de la biodiversité.

Tableau n°3: Etat des incendies de forêts

 

Année

ISSAGUEN Moulay Ahmed Cherif
Nombre d’incendie Superficie incendiée (ha) Nombre d’incendie Superficie incendiée (ha)
2014 2 0,86
2015 1 13 1 2,3
2016 3 1,9 3 0,5
2017 3 5
2018 2 1
2019 2 1,6 2 1,4
2020 7 5,2 3 1
TOTAL 20 28,56 9 5,2

Source: Centre de conservation et de développement des ressources forestières d’issaguen 2021

Les incendies de forêts constituent la première cause de dégradation forestière à l’échelle national, cet espace précieux et souvent très longs à se reconstituer. Ces phénomènes dépendent de nombreux facteurs, la mise à feux qui est principalement d’origine humaine, vient en tête des causes. Cependant, des facteurs météorologiques, écologiques et topographiques favorisent l’éclosion puis la propagation du feu[8].

3.2.2 Facteurs humains

Le facteur humain est l’élément le plus important qui affecte positivement ou négativement la détérioration de la forêt, donc après avoir mené une étude sur le terrain avec les ménages des deux communes, de nombreuses causes et facteurs ont émergé qui ont conduit au déclin et à la détérioration du couvert forestier.

Facteur historique

L’exploitation des forêts dans le Rif remonte à plusieurs siècles, car elles étaient caractérisées par la diversité et ne se limitaient pas à répondre aux besoins nécessaires des habitants, de sorte que cela allait au-delà du commerce du bois[9].

Aussi des facteurs externes comme la surexploitation des grandes forêts pour le bois d’œuvre par le protectorat espagnol, les grands défrichements de la population rifaine en réaction aux tentatives de délimitation du domaine forestier de l’Etat (dans les années 1960-75)[10].

Dans ce contexte, la population a été considérée la forêt comme la propriété collective de la tribu, et l’a traduite en brûlant et en déracinant les zones forestières d’une part, et en plantant des arbres fruitiers au milieu des matorral d’autre part.

Facteur expansion des logements et des terres agricoles

Le déclin du couvert végétal dans la zone d’étude est le résultat des différentes activités pratiquées par l’homme dans les forêts, et à cela s’ajoute le défrichement, Ainsi que l’expansion du logement au détriment de la forêt.

Très souvent la forêt a été dégradée par l’homme, en particulier sous l’effet des défrichements pour gagner des terres de cultures temporaires. Le type de dégradation le plus courant est le matorral, matorral élevé, dense[11].

Facteur énergétique que ce soit pour le chauffage ou la cuisson

L’obtention de bois de chauffage fait partie des droits d’usufruit des riverains de la forêt, à condition que le bois utilisé soit “mort”[12]. Cependant, en raison des conditions naturelles (climat rude) et des conditions humaines (croissance démographique), la forêt n’est pas en mesure de fournir des besoins suffisants en ce bois, c’est pourquoi les habitants ont recours à la coupe illégale pour subvenir à leurs besoins énergétiques.

De cette manière, le climat contribue à orienter la population vers l’élimination du couvert forestier, en l’absence totale d’aides de l’État avec une alternative qui protège la population de la vague de froid sévère.

Facteur de pression démographique

L’augmentation connu par les habitants des deux communes, en termes de quantité, Elle fait de l’espace forestier la première ressource pouvant être ciblée à tout moment, d’autant plus que la majorité de la population vit de l’agriculture.

Par exemple : Dans la vallée de Béni Boufrah, l’évolution démographique au siècle XXème a entraîné une forte pression sur les terres agricoles : l’extension des superficies mises en culture dépassent actuellement 80% de la surface totale de la vallée. Cette extension a eu pour résultat une accélération de la dynamique érosive qui se présente sous différentes formes (pertes en terre, accentuation des crues et des inondations et progression du ravinement), véritable danger pour la population[13].

D’autre part, Une étude diachronique effectuée dans le massif forestier de Jbel Outka (Rif central), a montré que les formations forestières naturelles, avaient subi une forte régression de 38% (5179 ha) entre 1962 et 2017 au profit de la culture du cannabis[14].

La forte densité de population 116,5 habitants/ km² et les ressources disponibles limitées ont conduit à l’expansion des agglomérations de population et au déplacement d’un certain nombre de familles pour s’installer à l’extérieur du douar.

D’après les cartes de dynamique des domaines forestiers dans la zone d’étude, il est clair que les zones forestières qui ont été largement déracinées sont les zones entourant les sous douars. Quant aux grands douars des deux communes, leur arrachage s’est limité aux périphéries des domaines forestiers.

À ces facteurs qui contribuent au déclin du couvert forestier s’ajoutent d’autres facteurs moins importants comme le pâturage, qui est devenu une activité secondaire dans l’économie de la région.

Tableau 3: Etat de coupe de bois

 

Année

ISSAGUEN Moulay Ahmed Cherif
Nombre de PVs Nombre d’arbres coupés Nombre de PVs Nombre d’arbres coupés
2014 57 281 5 86
2015 57 240 4 53
2016 9 104 2 36
2017 57 176 7 49
2018 40 134 4 38
2019 25 79 8 61
2020 47 58 6 72
TOTAL 292 1072 36 395

Source: Centre de conservation et de développement des ressources forestières d’Issaguen 2021.

Le défrichement pour la culture du kif et la coupe pour le bois de chauffage représentent près de 95% du processus de déforestation.

Si du point de vue économique, l’accroissement démographique ne s’oppose pas á l’idée de croissance et de progrès continu, la vision globale de l’écologie affirme, au contraire, que cet accroissement est par définition incompatible avec un développement soutenable[15].

L’extension de la culture du cannabis, depuis la fin des années 70, est responsable de l’avancée spectaculaire du front de déforestation et reste l’ennemi principal du forestier. La «kifficulture» a ainsi éradiqué la majorité des chênaies du Rif et s’attaque actuellement aux bastions d’altitude que constituent les cédraies[16].

Conclusion

Cette étude a permis d’analyser la gestion des ressources forestières dans un territoire montagnard, d’une part, et de mettre en évidence la pression croissante sur ces ressources accentuées par les menaces des changements climatiques et l’accroissement des besoins de la population et la culture du kif essentiellement, de l’autre part.

Quels que soient les facteurs; Les impacts sont les mêmes, à savoir la détérioration et la destruction des richesses forestières.

En fin, la préservation des forêts constitue un enjeu indissociable du processus de développement des montagnes rifaines (pour des raisons institutionnelles, sociales, économiques et écologiques), et la seule voie possible réside d’une part dans une modification progressive des systèmes de production et des modes de vie des populations.

Il importe de souligner ici que l’une des priorités les plus urgentes, est la mise en place de réserves de biosphères pour les structures forestières originales qui sont particulièrement vulnérables ou menacées. La réalisation des projets des Parcs Nationaux (Tidghin, Azila, Dahdoh, Tighdouin, Tizitchin, etc.) serait un premier pas dans cette direction.

  Références bibliographiques

AI KARKOURI Jamal et Autres 2002: Techniques de conservation de l’eau et des sols dans une Zone semi-aride méditerranéenne du Rif central (Vall6e de Béni Boufrah). Bulletin du RESEAU EROSION n° 21. IRD Montpellier, France.

Al KARKOURI Jamal 2017: Les milieux montagneux marocains à l’épreuve du changement climatique (cas de la montagne rifaine) Hespéris- Tamuda LII.

AUGUSTE Mouliéras 1899: étude géographique et sociologique. Deuxième partie. Exploration des Djebala (Maroc septentrional) PARIS.

BENABID Abdelmalek 1985: LES ECOSYSTEMES FORESTIERS PREFORESTIERS ET PRESTEPPIQUES DU MAROC : DIVERSITE, REPARTITION BIOGEOGRAPHIQUE ET PROBLEMES POSES PAR LEUR AMENAGEMENT. Forêt méditerranéenne, t. VII, na 1.

Centre de conservation et de développement des ressources forestières d’Issaguen 2021.

El MAZI Mohamed et Autres 2021: Impact de l’évolution de l’utilisation des terres sur la dégradation des ressources en sols dans le Rif Central méridional, Maroc. Revue Marocaine des Sciences Agronomiques et Vétérinaires.

EL MAZI, MOHAMED et autres (2017): Apport de la télédétection et du SIG au suivi de la dynamique spatiotemporelle des forêts dans le massif numidien de Jbel Outka (Rif central, Maroc). GOT, nr. 11 – Geography and Spatial Planning Journal.

ELLATIFI Mohammed 2012: l’économie de la forêt et des produits forestiers au Maroc: bilan et perspectives. Thèse de doctorat en sciences économiques. Université Montesquieu – BORDEAU IV.

GROVEL Rémi 1996: La préservation des forêts du Rif centro-occidental: un enjeu de développement de la montagne rifaine. In: Revue de géographie alpine, tome 84, n°4.

LAKHOUAJA. H ; A. Faleh et J. Chaaouan 2019: Modélisation de risque d’incendies de forêts : indice de risque temporel. Cas de la commune rurale de Bab Taza, province de Chefchaouen. Région, environnement et aménagement du territoire, Faculté des Lettres et Sciences Humaines Ben M’sik.

MAURER. G  1968: Les paysans du haut Rif central, in Revue de géographie du Maroc. N 14.

TAIQUI Lahcen 1997: La dégradation écologique au Rif marocain: nécessités d’une nouvelle approche. MEDITERRÁNEA. Serie de estudios biológicos.

ULRICH Deil 1988: la distribution actuelle et potentielle du cèdre dans le haut rif central. R.G.M. Vol 12, Nouvelle Série, N 1.

[1] ELLATIFI Mohammed 2012: l’économie de la forêt et des produits forestiers au Maroc: bilan et perspectives. Thèse de doctorat en sciences économiques. Université Montesquieu – BORDEAU IV. P. 13.

[2] AUGUSTE Mouliéras 1899: étude géographique et sociologique. Deuxième partie. Exploration des Djebala (Maroc septentrional) PARIS. P. 95.

[3] Centre de conservation et de développement des ressources forestières d’Issaguen 2021.

[4] BENABID Abdelmalek 1985: LES ECOSYSTEMES FORESTIERS PREFORESTIERS ET PRESTEPPIQUES DU MAROC : DIVERSITE, REPARTITION BIOGEOGRAPHIQUE ET PROBLEMES POSES PAR LEUR AMENAGEMENT. Forêt méditerranéenne, t. VII, na 1. P. 60.

[5] Al KARKOURI Jamal 2017: Les milieux montagneux marocains à l’épreuve du changement climatique (cas de la montagne rifaine) Hespéris- Tamuda LII. P. 238.

[6] EL MAZI, MOHAMED et autres (2017): Apport de la télédétection et du SIG au suivi de la dynamique spatiotemporelle des forêts dans le massif numidien de Jbel Outka (Rif central, Maroc). GOT, nr. 11 – Geography and Spatial Planning Journal. P. 173.

[7] ULRICH Deil 1988: la distribution actuelle et potentielle du cèdre dans le haut rif central. R.G.M. Vol 12, Nouvelle Série, N 1. P. 24.

[8] LAKHOUAJA. H ; A. Faleh et J. Chaaouan 2019: Modélisation de risque d’incendies de forêts : indice de risque temporel. Cas de la commune rurale de Bab Taza, province de Chefchaouen. Région, environnement et aménagement du territoire, Faculté des Lettres et Sciences Humaines Ben M’sik. P. 80.

[9] Auguste Mouliéras 1899: Op. cit. P. 95.

[10] GROVEL Rémi 1996: La préservation des forêts du Rif centro-occidental: un enjeu de développement de la montagne rifaine. In: Revue de géographie alpine, tome 84, n°4, P. 75.

[11] MAURER. G  1968: Les paysans du haut Rif central, in Revue de géographie du Maroc. N 14. P. 10.

[12] Témoignage d’un garde forestier dans la commune d’Issaguen 2021.

[13] AI KARKOURI Jamal et Autres 2002: Techniques de conservation de l’eau et des sols dans une Zone semi-aride méditerranéenne du Rif central (Vall6e de Béni Boufrah). Bulletin du RESEAU EROSION n° 21. IRD Montpellier, France. P. 56.

[14] El MAZI Mohamed et Autres 2021: Impact de l’évolution de l’utilisation des terres sur la dégradation des ressources en sols dans le Rif Central méridional, Maroc. Revue Marocaine des Sciences Agronomiques et Vétérinaires. P. 567.

[15] TAIQUI Lahcen 1997: La dégradation écologique au Rif marocain: nécessités d’une nouvelle approche. MEDITERRÁNEA. Serie de estudios biológicos. P. 9.

[16] GROVEL Rémi 1996: Op. cit, P. 78.

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