Research studies

Effets de la Pandémie de Covid-19 et Conflit Ukraine-Russie : L’Économie Marocaine en épreuve

Effects of the Covid-19 Pandemic and the Ukraine-Russia Conflict: Is the Moroccan Economy on Trial

 

Prepared by the researcher

  • FERROUD Abderrahim – Docteur en Sciences Economiques – Faculté D’Economie et Gestion de SETTAT – Université Hassan Premier – Maroc
  • DABNICHI Youness – Docteur en Sciences Economiques – Faculté D’Economie et Gestion de SETTAT – Université Hassan Premier – Maroc

Democratic Arabic Center

International Journal of Economic Studies : Twenty-seventh Issue – November 2023

A Periodical International Journal published by the “Democratic Arab Center” Germany – Berlin

Nationales ISSN-Zentrum für Deutschland
ISSN  2569-7366
International Journal of Economic Studies

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Résumé

 La pandémie de COVID-19 et le conflit en Ukraine-Russie ont eu un impact profond sur le Maroc, tant sur le plan économique que social. Les mesures de confinement ont entraîné des perturbations économiques majeures, tandis que le conflit en Ukraine-Russie a eu des répercussions sur les prix de l’énergie et les échanges internationaux. Le gouvernement marocain a mis en place des mesures pour faire face à ces crises, mais des défis subsistent. Cette recherche examine les effets de ces crises sur le Maroc, les mesures prises pour y répondre et propose des recommandations pour renforcer la résilience économique du pays. Les résultats de cette étude sont essentiels pour comprendre les dynamiques économiques en période de crise et pour orienter les politiques futures.

Objectifs de la recherche :

Ce papier réuni quatre objectifs centraux qui sont les suivants ; Évaluer l’impact socio-économique de la pandémie de COVID-19 sur le Maroc, Analyser les conséquences économiques et humanitaires du conflit en Ukraine-Russie sur le Maroc, Examiner les mesures prises par le gouvernement marocain pour atténuer les effets de ces crises et Proposer des recommandations pour renforcer la résilience de l’économie marocaine face à de telles situations de crise.

Abstract

The COVID-19 pandemic and the conflict in Ukraine-Russia have had a profound impact on Morocco, both economically and socially. Lockdown measures led to major economic disruptions, while the Ukraine-Russia conflict had repercussions on energy prices and international trade. The Moroccan government implemented measures to address these crises, but challenges remain. This research examines the effects of these crises on Morocco, the measures taken in response, and offers recommendations to strengthen the country’s economic resilience. The results of this study are essential for understanding economic dynamics in times of crisis and guiding future policies.

Research objectives:

This paper brings together four central objectives which are as follows; to assess the socio-economic impact of the COVID-19 pandemic on Morocco, the analyse of the economic and humanitarian consequences of the Ukraine-Russia conflict on Morocco. To examine the measures taken by the Moroccan government to mitigate the effects of these crises and to propose recommendations to strengthen the resilience of the Moroccan economy in the face of such crises.

INTRODUCTION

Pendant la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine-Russie, les gouvernements du monde entier ont été confrontés à un dilemme déchirant : choisir entre la préservation de la vie de leurs citoyens ou celle de leurs économies. Cette décision s’est révélée complexe en raison de la nature socio-économique de la crise. Les personnes vulnérables ont besoin de la continuité des activités pour leur subsistance, mais le risque de propagation du virus reste omniprésent. Les nations se sont donc trouvées à la recherche de solutions optimales pour ne pas sacrifier le développement économique au détriment de la santé de leur population. C’est dans ce contexte que nous nous pencherons sur les questions suivantes : Quel est l’impact de la crise sanitaire et de la guerre en Ukraine-Russie sur les économies ? Comment cet impact s’est-il manifesté sur le plan social et économique ?

Dans un premier temps, nous examinerons quelques-unes des mesures prises par le gouvernement marocain pour contenir la propagation du virus. Ensuite, nous analyserons une note stratégique qui détaille l’impact économique de la crise du Covid-19 et propose des recommandations pour y faire face. Nous aborderons également les mesures prises pendant et après la crise sanitaire et la guerre en Ukraine-Russie.

Il est indiscutable qu’actuellement, la crise sanitaire en cours est la plus grave depuis les chocs de l’an 2001 ou encore depuis la faillite de Lehman Brothers en 2008. Plusieurs pays en subissent les conséquences, avec la France qui connaît le taux de croissance le plus bas depuis 1945, Wall Street enregistre une chute de 30 % depuis 1987, la croissance en Chine est de 0 %, l’Allemagne enregistre une croissance de seulement 5 %. Le chômage a explosé dans le monde entier, et la pauvreté menace plus de 6 % de la population mondiale.

Problématique : La pandémie de COVID-19 et le conflit en Ukraine-Russie ont engendré des crises sanitaires, économiques et humanitaires à l’échelle mondiale. Ces événements ont posé un dilemme aux gouvernements, les obligeant à équilibrer la préservation de la vie de leurs citoyens et la stabilité économique. Dans le contexte du Maroc, comment ces crises ont-elles affecté l’économie et la société du pays, et quelles mesures ont été prises pour faire face à ces défis sans précédent ?

Méthodologie de recherche : Cette recherche adoptera une approche multidisciplinaire et utilisera des données qualitatives et quantitatives. Les données quantitatives seront collectées à partir de statistiques officielles, d’analyses économiques et de rapports gouvernementaux. Des entretiens qualitatifs seront menés avec des experts en économie, des responsables gouvernementaux et des acteurs du secteur privé pour recueillir des informations contextuelles. Tandis que les données qualitatives seront soumises à une analyse de contenu.

Les recommandations seront formulées à partir des résultats de l’analyse et de la littérature pertinente sur le sujet.

Cet article vise à fournir une évaluation des effets économiques et sociaux de la crise sanitaire du Covid-19 et à analyser l’effet initial de la guerre en Ukraine-Russie. Il examine les défis posés par ces différents chocs et propose des recommandations. La structure de l’article est la suivante : dans Le premier point, nous allons présenter le cadre théorique et conceptuel de notre recherche, le deuxième point fera l’objet d’une analyse sur Les effets socio-économiques de la pandémie de Covid-19 et de la guerre Ukraine Russie. Alors que le dernier point de notre article abordera les perspectives économiques actuelles au Maroc à court et moyen terme, ainsi que sur les leçons tirées et les recommandations formulées.

  1. Le cadre théorique des concepts clés :

La pandémie de Covid-19 et le conflit en Ukraine-Russie ont ébranlé les économies mondiales de manière inédite. Au Maroc, ces deux crises ont posé un défi sans précédent, exposant l’économie à une double épreuve. Pour comprendre pleinement les effets de ces événements, il est essentiel de se pencher sur le cadre théorique des concepts clés qui sous-tendent l’analyse économique de cette période tumultueuse. Cette partie examine les concepts clés tels que le PIB, l’emploi, l’inflation, le secteur du tourisme, et le secteur agricole, et comment ils ont été affectés par la pandémie de Covid-19 et le conflit en Ukraine-Russie, en se concentrant sur l’économie marocaine.

  • Le PIB : Mesurer la Production Économique

Le Produit Intérieur Brut (PIB) est un indicateur central de la santé économique d’un pays. Il mesure la valeur totale des biens et services produits dans une économie sur une période donnée. La pandémie de Covid-19 a provoqué une chute abrupte du PIB marocain. Les mesures de confinement ont paralysé plusieurs secteurs, de l’industrie au tourisme. Le PIB a été le premier à ressentir les effets néfastes de la pandémie, chutant de manière significative en 2020.

Cependant, le secteur du tourisme est un exemple illustrant la capacité du PIB à se redresser. En créant des emplois et générant des revenus, il peut contribuer à la reprise économique du pays. Cette théorie de la croissance économique suggère que le PIB peut stimuler la création d’emplois, mais son rythme peut ne pas suffire pour réduire le chômage structurel, une réalité que le Maroc doit affronter[1].

  • Emploi : Perturbations et Possibilités

L’emploi est un autre indicateur clé de l’impact économique. La pandémie a déclenché des perturbations massives sur le marché du travail marocain. Certains secteurs ont vu une augmentation de la demande de main-d’œuvre, tandis que d’autres ont subi des pertes d’emplois significatives. Les politiques gouvernementales ont joué un rôle crucial dans la gestion de ces déséquilibres.

Le secteur du tourisme, bien qu’affecté négativement par la pandémie, offre également des opportunités. Des politiques de relance ciblées peuvent stimuler ce secteur en augmentant la demande globale. Parallèlement, le secteur agricole a vu sa part diminuer dans le PIB à mesure que l’économie marocaine se développait, mais il demeure un acteur essentiel pour l’emploi dans les zones rurales[2].

  • Inflation : L’équilibre Précaire

L’inflation est un aspect crucial à considérer. Elle peut être provoquée par une demande globale excessive ou par des coûts de production croissants. Les politiques économiques, monétaires et budgétaires, ont un rôle essentiel à jouer dans la maîtrise de l’inflation.

De plus, les variations de la demande touristique peuvent influencer les prix des services touristiques au Maroc. De même, le secteur agricole est soumis à des fluctuations de l’offre et de la demande, qui peuvent influencer les prix alimentaires.

  • Le Secteur du Tourisme et le Secteur Agricole : Deux Réalités Contrastées

Le secteur du tourisme peut être un moteur de croissance du PIB, mais sa vulnérabilité aux crises est évidente. La pandémie de Covid-19 a fortement impacté ce secteur, réduisant considérablement le nombre de touristes étrangers. Pourtant, des politiques de relance adaptées peuvent contribuer à sa résilience.

En revanche, le secteur agricole a connu une évolution différente. Bien qu’il puisse contribuer au PIB, sa part diminue généralement à mesure que l’économie se développe. Cependant, il demeure vital pour la sécurité alimentaire et l’emploi dans les régions rurales[3].

Le cadre théorique des concepts clés liés à l’impact économique de la pandémie de Covid-19 et du conflit en Ukraine-Russie sur l’économie marocaine est essentiel pour comprendre les dynamiques complexes de cette période. Le PIB, l’emploi, l’inflation, ainsi que les secteurs du tourisme et de l’agriculture, sont tous interconnectés. Les politiques gouvernementales et les mesures de relance joueront un rôle vital pour stimuler la croissance, atténuer l’inflation et promouvoir l’emploi dans ces secteurs. Le Maroc se trouve à un moment critique de son histoire économique, où une compréhension approfondie de ces concepts est essentielle pour guider les décisions futures.

TABLEAU N°1: Les principales théories économiques liées au PIB, à l’emploi, à l’inflation, au secteur du tourisme et au secteur agricole :

Théories économiques PIB Emploi Inflation Secteur du tourisme Secteur agricole
Théorie de la croissance économique

 

 

 

Le PIB mesure la production totale de biens et de services d’une économie sur une période donnée. La croissance du PIB peut stimuler la création d’emplois, mais elle peut également être insuffisante pour réduire le chômage structurel. Une croissance économique rapide peut entraîner une hausse de la demande globale, contribuant à l’inflation. Le secteur du tourisme peut être un moteur de croissance du PIB en créant des emplois et en générant des revenus. Le secteur agricole peut contribuer au PIB, mais sa part diminue généralement à mesure que l’économie se développe.
Théorie du multiplicateur

 

 

 

 

Une augmentation des dépenses publiques ou des investissements privés peut entraîner une augmentation du PIB plus importante que l’investissement initial. Le multiplicateur peut contribuer à la création d’emplois lorsque le PIB augmente.

 

 

 

 

Le multiplicateur peut également augmenter la demande globale et potentiellement entraîner une inflation si l’économie fonctionne près de sa capacité maximale. Les politiques de relance peuvent stimuler le tourisme en augmentant la demande globale.

 

 

Le secteur agricole peut bénéficier d’une augmentation de la demande intérieure résultant des politiques de relance.
Théorie de la demande et de l’offre

 

 

L’inflation peut être causée par une demande globale excessive (inflation de la demande) ou par des coûts de production croissants (inflation des coûts). Les politiques économiques peuvent influencer la demande globale et l’emploi. La gestion de l’inflation nécessite souvent des mesures monétaires et budgétaires. Les variations de la demande touristique affectent l’offre de services touristiques et les prix. Le secteur agricole est soumis à des fluctuations de l’offre et de la demande, ce qui peut influencer les prix alimentaires.
Théorie de la croissance endogène

 

 

La croissance économique peut être auto-entretenue grâce à l’innovation, à l’investissement dans le capital humain, et à l’accumulation de connaissances. Une croissance économique soutenue peut entraîner une création d’emplois durable.

 

L’inflation peut être maîtrisée grâce à des politiques monétaires et budgétaires adaptées. L’innovation peut améliorer l’expérience touristique et stimuler le secteur du tourisme. Les progrès technologiques peuvent également affecter la productivité agricole.

SOURCE : Elaboré par les auteurs.

Tableau N°2 : Plus de détail sur les théories économiques précédentes

Théories économiques Auteurs Explications
Théorie de la croissance économique[4]

 

 

 

Robert Solow

 

 

 

 

Cette théorie se concentre sur la croissance à long terme de l’économie et met en avant l’importance de l’accumulation de capital, du progrès technologique et de l’innovation pour stimuler la croissance économique. Le PIB mesure la production totale de biens et de services d’une économie sur une période donnée. La croissance du PIB peut stimuler la création d’emplois, mais elle peut également être insuffisante pour réduire le chômage structurel. Une croissance économique rapide peut entraîner une hausse de la demande globale, contribuant à l’inflation. Le secteur du tourisme peut être un moteur de croissance du PIB en créant des emplois et en générant des revenus. Le secteur agricole peut contribuer au PIB, mais sa part diminue généralement à mesure que l’économie se développe.
Théorie du multiplicateur[5]

 

 

 

John Maynard Keynes

 

 

 

Cette théorie suggère que les changements dans les dépenses publiques ou privées peuvent avoir un effet multiplicateur sur l’économie, en provoquant une augmentation du PIB plus importante que l’investissement initial. Le multiplicateur peut contribuer à la création d’emplois lorsque le PIB augmente. Cependant, il peut également augmenter la demande globale et potentiellement entraîner une inflation si l’économie fonctionne près de sa capacité maximale. Les politiques de relance peuvent stimuler le tourisme en augmentant la demande globale. Le secteur agricole peut bénéficier d’une augmentation de la demande intérieure résultant des politiques de relance.
Théorie de la demande et de l’offre[6]

 

 

John Maynard Keynes

 

 

Cette théorie se concentre sur les mécanismes de formation des prix et de régulation de l’économie par l’offre et la demande. L’inflation peut être causée par une demande globale excessive (inflation de la demande) ou par des coûts de production croissants (inflation des coûts). Les politiques économiques peuvent influencer la demande globale et l’emploi. La gestion de l’inflation nécessite souvent des mesures monétaires et budgétaires. Les variations de la demande touristique affectent l’offre de services touristiques et les prix. Le secteur agricole est soumis à des fluctuations de l’offre et de la demande, ce qui peut influencer les prix alimentaires.
Théorie de la croissance endogène[7] Paul Romer, Robert Lucas Cette théorie met en avant le rôle de l’innovation, de l’investissement dans le capital humain et de l’accumulation de connaissances comme moteurs de la croissance économique. Une croissance économique soutenue peut entraîner une création d’emplois durable. L’inflation peut être maîtrisée grâce à des politiques monétaires et budgétaires adaptées. L’innovation peut améliorer l’expérience touristique et stimuler le secteur du tourisme. Les progrès technologiques peuvent également affecter la productivité agricole.

SOURCE : Elaboré par les auteurs.

  1. Les effets socio-économiques de la pandémie de Covid-19 et de la guerre Ukraine Russie sur l’économie marocaine.
    • Récession Économique au Maroc : Analyse des Impacts de la Pandémie de Covid-19 et de la Guerre Russie-Ukraine sur le PIB

La crise de la pandémie de Covid-19 et la guerre en Russie-Ukraine ont eu des impacts significatifs sur l’économie marocaine. Ces deux événements ont généré des répercussions économiques importantes, mais elles ont différé dans leur nature et leurs conséquences.

La scène internationale a été secouée par la guerre en Ukraine, un conflit qui a débuté en 2014 et dont les répercussions se sont fait ressentir dans le monde entier. Toutefois, cet impact s’est manifesté de différentes manières selon les pays et les régions du globe. Parmi les nations touchées, le Maroc, situé en Afrique du Nord, n’a pas été épargné par les conséquences économiques de cette guerre, en particulier en ce qui concerne ses relations commerciales avec l’Ukraine et la Russie.

Cette partie se propose d’explorer l’influence profonde qu’a eue la guerre Russie-Ukraine sur la situation économique du Maroc. Pour ce faire, nous nous attarderons sur les liens économiques du Maroc avec ces deux pays et sur la manière dont ce conflit a façonné ces relations. D’une part, nous analyserons les importations de matières premières en provenance d’Ukraine, notamment le blé, qui joue un rôle vital dans l’économie marocaine. D’autre part, nous examinerons les exportations de produits agricoles vers la Russie, une facette essentielle du commerce extérieur marocain.

L’objectif de cette étude est de comprendre comment la guerre en Ukraine a perturbé ces échanges commerciaux cruciaux pour le Maroc, ainsi que d’évaluer les répercussions économiques globales sur le royaume. Dans cette optique, nous allons analyser comment le Maroc a cherché à s’adapter à cette nouvelle donne géopolitique, quelles mesures ont été prises pour atténuer les effets négatifs, et quelles opportunités se sont présentées dans un contexte international en mutation.

Tableau N°3 : Récapitulation des effets économiques de la pandémie de Covid-19 et de la guerre Russie-Ukraine :

Indicateur économique Effet de la pandémie de Covid-19 Effet de la guerre Russie-Ukraine
PIB Récession économique Perturbations dans les importations et les prix des matières premières
Emploi Perte d’emplois, chômage accru Impact sur les exportations et la demande intérieure
Inflation Faible inflation, pressions déflationnistes Inflation due à la hausse des coûts de l’énergie et des matières premières
Secteur du tourisme Effondrement du tourisme international Réduction du tourisme et des voyages d’affaires
Secteur agricole Impact sur les chaînes d’approvisionnement et les exportations Perturbations dans les prix des denrées alimentaires

Source : Elaboré par les auteurs.

  • Impact de la Pandémie de Covid-19 sur le PIB du Maroc :

La pandémie de Covid-19, qui a émergé à la fin de 2019, a eu un impact significatif sur l’économie du Maroc, se traduisant par une récession économique. L’un des principaux indicateurs pour évaluer ces conséquences est le Produit Intérieur Brut (PIB), qui mesure la valeur totale de la production de biens et de services dans un pays. Dans cette section, nous analyserons comment la pandémie de Covid-19 a contribué à cette récession économique au Maroc.

Récession Économique : La pandémie de Covid-19 a d’abord touché le Maroc au début de 2020, conduisant le gouvernement à mettre en place des mesures drastiques pour contenir la propagation du virus. Parmi ces mesures figuraient un confinement strict, la fermeture des frontières et des restrictions sur la mobilité des citoyens. Bien que nécessaires sur le plan sanitaire, ces mesures ont eu un impact économique significatif.

Selon les données officielles, le PIB du Maroc a enregistré une contraction majeure en 2020. En 2019, avant la pandémie, le PIB s’élevait à environ 128 milliards de dollars américains (USD)[8]. Cependant, en 2020, en raison des perturbations économiques causées par la pandémie, le PIB a chuté d’environ 7,0 %, atteignant environ 115 milliards de dollars USD[9]. Cette baisse spectaculaire du PIB résulte de plusieurs facteurs économiques.

Tout d’abord, les fermetures d’entreprises et la réduction de l’activité économique dans de nombreux secteurs, tels que le tourisme, la restauration et l’industrie manufacturière, ont entraîné une baisse de la production. De plus, le chômage a augmenté, avec un taux atteignant 12,5 % en 2020, contre 9,2 % en 2019[10].

L’impact sur le PIB s’est également ressenti dans la consommation des ménages. Les données indiquent que les dépenses de consommation des ménages ont diminué en 2020, car de nombreuses familles ont réduit leurs dépenses en raison de l’incertitude économique. Cette baisse de la demande intérieure a contribué à la contraction économique.

Alors que le Maroc et d’autres pays cherchent à se remettre de cette crise, il est essentiel de mettre en œuvre des politiques économiques appropriées pour stimuler la reprise et atténuer les effets à long terme de la pandémie sur l’économie nationale.

La pandémie de Covid-19 a eu un impact profond sur l’économie marocaine, se traduisant par une récession économique en 2020. Les mesures de confinement, la baisse de la production, la hausse du chômage et la diminution de la demande intérieure ont été autant de facteurs contribuant à cette contraction économique. La reprise économique et la résilience face à ces défis sont désormais des priorités pour le Maroc et d’autres pays confrontés à des situations similaires.

  • Impact de la Guerre Russie-Ukraine sur le PIB du Maroc :

L’impact de la Guerre Russie-Ukraine sur l’économie mondiale n’a pas épargné le Maroc, et les répercussions de ces événements internationaux ont été ressenties de manière significative dans le pays. Plusieurs facteurs clés ont contribué à façonner cette situation économique complexe et à créer des défis pour le Maroc.

Tout d’abord, la guerre en Ukraine a engendré une série de perturbations dans les chaînes d’approvisionnement mondiales. Les tensions géopolitiques et la reconfiguration de ces chaînes ont entraîné une hausse des coûts de production à l’échelle mondiale. Cette augmentation des coûts s’est rapidement traduite par une poussée inflationniste tirée par l’offre, avec l’indice des prix à la consommation (IPC) atteignant un sommet de 8,3 % vers la fin de l’année 2022 au Maroc[11].

Cette inflation accrue a eu un impact significatif sur les coûts de la vie pour les ménages marocains, en particulier ceux à revenu fixe ou modeste.

Malgré la résilience de certaines sources de revenus telles que les recettes des Marocains résidents à l’étranger (MRE), les exportations de biens et l’amélioration rapide des recettes touristiques, le Maroc a dû faire face au choc des prix des matières premières. Les fluctuations des prix mondiaux des matières premières, en particulier des produits de base tels que le pétrole, ont exercé des pressions sur la balance des paiements du pays. Cette situation a nécessité une gestion prudente des ressources et des politiques économiques adaptées pour faire face aux déséquilibres commerciaux.

Dans l’ensemble, cette conjoncture économique complexe a eu des conséquences directes sur le bien-être des citoyens marocains. La hausse des prix, en particulier celle des produits alimentaires et de l’énergie, a eu un impact sur le pouvoir d’achat des ménages, en particulier ceux à faible revenu. La réduction du pouvoir d’achat a pu accentuer les inégalités économiques, car les ménages les plus pauvres consacrent une part plus importante de leurs revenus à ces biens essentiels.

Pour atténuer ces répercussions, le gouvernement marocain a mis en œuvre diverses mesures, y compris des subventions de prix, pour stabiliser les coûts de certains produits de première nécessité. Cependant, ces mesures ont également nécessité des dépenses publiques supplémentaires, soulignant les défis budgétaires auxquels le Maroc a dû faire face.

À l’avenir, la situation économique du Maroc dépendra de plusieurs facteurs, notamment l’évolution des tensions géopolitiques mondiales, la résilience de l’économie nationale et la capacité à mettre en œuvre des politiques économiques adaptées pour faire face à ces défis. Il est impératif que le Maroc continue de surveiller attentivement ces développements et d’ajuster ses politiques en conséquence pour promouvoir la stabilité économique et le bien-être de sa population.

  • Évolution de l’Emploi au Maroc : L’Impact de la COVID-19 et de la Guerre Russie-Ukraine
    • Impact de la COVID-19 sur l’Emploi au Maroc : Analyse Régionale et Évolution 2019-2022

La pandémie de COVID-19 a eu un impact profond sur l’emploi au Maroc, exacerbant des défis préexistants sur le marché du travail. Cette analyse examine l’évolution des taux de chômage et l’impact de la COVID-19 sur l’emploi par région entre 2019 et 2022. Nous mettrons en lumière la complexité de la situation, en nous appuyant sur des données officielles du Haut-Commissariat au Plan (HCP) et en proposant des pistes pour atténuer les inégalités régionales.

Figure N°1 : Taux de chômage par région entre 2019 et 2021 (données HCP)

Source : HCP « les indicateurs sociaux du Maroc » Edition 2023

Cette Figure présente une analyse des taux de chômage par région entre 2019 et 2021, mettant en lumière les disparités régionales préexistantes ainsi que l’impact de la pandémie de COVID-19 sur l’emploi au Maroc. En 2019, avant la pandémie, le pays avait un taux de chômage moyen de 9,2 %. Cependant, ces chiffres masquent des réalités régionales significativement différentes.

En 2019, les régions du Sud du Maroc et de l’Oriental affichaient déjà des taux de chômage élevés, atteignant respectivement 16,3 % et 12,7 %. En revanche, des régions telles que Marrakech-Safi (7,4 %) et Drâa-Tafilalet (7,6 %) avaient des taux de chômage nettement inférieurs à la moyenne nationale.

L’arrivée de la pandémie en 2020 a eu un impact immédiat sur l’emploi, faisant grimper le taux de chômage national à près de 12,5 % en 2020[12], en grande partie en raison des perturbations économiques qu’elle a entraînées. Cependant, cette augmentation du chômage variait considérablement d’une région à l’autre.

En 2020, les régions du Sud ont été les plus touchées, affichant un taux de chômage atteignant 20,1 %. L’Oriental a également connu une hausse significative, avec un taux de chômage de 18,1 %. Les régions de Casablanca-Settat (14,6 %) et Fès-Meknès (13,4 %) dépassaient également la moyenne nationale de 12,3 %, suggérant que les zones urbaines ont été plus gravement touchées.

En 2021, bien que la situation se soit légèrement améliorée, les disparités régionales persistent, avec les régions du Sud et de l’Oriental maintenant les taux de chômage les plus élevés, à 16,4 % et 15,1 % respectivement. En revanche, Marrakech-Safi (7,6 %), Drâa-Tafilalet (9,6 %) et Béni Mellal-Khénifra (9,8 %) enregistrent toujours des taux de chômage nettement inférieurs à la moyenne nationale.

En 2022, cinq régions concentrent la majorité des actifs marocains, avec la région de Casablanca-Settat en tête, abritant 22,2 % de la population active. Trois régions se distinguent par des taux d’activité supérieurs à la moyenne nationale : Tanger-Tétouan-Al Hoceima (50,1 %), Casablanca-Settat (46,7 %) et Marrakech-Safi (45,0 %).

Cependant, les régions de Souss-Massa (38,3 %), Drâa-Tafilalet (41,0 %) et de l’Oriental (42,0 %) affichent les taux d’activité les plus bas, reflétant une participation relativement faible à l’activité économique.

La pandémie de COVID-19 a eu un impact disproportionné sur les régions fortement dépendantes du tourisme, telles que Marrakech-Safi, où la fermeture d’entreprises liées au tourisme a entraîné une augmentation du chômage[13] .. Plusieurs facteurs contribuent à ces disparités régionales, notamment le manque d’opportunités d’emploi locales et la concentration de secteurs touchés par la pandémie dans les zones urbaines.

Pour atténuer ces inégalités, des mesures peuvent être envisagées, notamment des investissements dans les régions moins développées, la diversification économique, la formation professionnelle, la promotion de l’entrepreneuriat local et le suivi continu des données du marché du travail. Ces actions visent à créer des opportunités d’emploi, à réduire la migration vers les zones urbaines et à favoriser la reprise économique dans l’ensemble du pays.

  • L’impact de la guerre Russie-Ukraine sur l’emploi au Maroc

L’impact de la guerre Russie-Ukraine sur l’emploi au Maroc est une question complexe qui nécessite une analyse approfondie. Avant même le déclenchement de ce conflit en 2022, le Maroc faisait déjà face à des disparités régionales significatives en termes d’emploi et de chômage. D’après la figure N°1, En 2021, le taux d’activité national était de 45,3 %, mais des différences notables étaient observées entre les régions[14].

Trois régions se distinguaient avec des taux d’activité supérieurs à la moyenne nationale : Tanger-Tétouan-Al Hoceima (49,8 %), Casablanca-Settat (47,7 %) et Marrakech-Safi (46,8 %). En revanche, les taux les plus bas étaient enregistrés dans les régions de Souss-Massa (41,3 %), Fès-Meknès (42,3 %) et l’Oriental (42,5 %).

En termes de chômage, les régions du Sud et de l’Oriental étaient particulièrement touchées, avec des taux atteignant 20,1 % et 18,1 % respectivement. Cela mettait en lumière des disparités économiques structurelles entre les régions du Maroc.

La guerre en Ukraine a eu des répercussions économiques sur le Maroc, principalement en raison de l’augmentation des prix des matières premières, notamment du blé. Cette hausse des prix a affecté plusieurs secteurs marocains, tels que l’agroalimentaire et le transport, créant ainsi des pressions inflationnistes.

Bien que des emplois aient été créés en 2022, le taux de chômage a augmenté, atteignant 12,3 %. Les zones urbaines ont été particulièrement touchées, avec un taux de chômage de 16,9 %. Les inégalités persistantes sont également visibles, avec des taux de chômage élevés parmi les jeunes, les diplômés et les femmes.

Pour atténuer ces défis, le Maroc doit mettre en place des politiques économiques régionales ciblées, investir dans la création d’emplois, la formation professionnelle et la diversification économique. La surveillance continue de la situation en Ukraine est essentielle pour anticiper les impacts économiques sur l’emploi.

L’impact de la guerre Russie-Ukraine sur l’emploi au Maroc est intrinsèquement lié aux répercussions économiques du conflit. Les disparités régionales en matière d’emploi et de chômage existaient déjà avant la guerre, mais cette crise a exacerbé les défis économiques auxquels le pays est confronté. La résilience économique et des politiques ciblées sont essentielles pour garantir une stabilité économique à long terme dans un contexte mondial complexe.

  • Double Choc Économique : L’Impact de la Pandémie de Covid-19 et de la Guerre Russie-Ukraine sur l’Inflation au Maroc
    • L’impact de la Pandémie de Covid-19 sur l’Inflation au Maroc

La pandémie de Covid-19 a eu des répercussions massives sur l’économie mondiale, touchant de nombreux aspects, dont l’inflation. Au Maroc, comme ailleurs, la pandémie a entraîné des changements significatifs dans le comportement des consommateurs, la demande intérieure et les prix. Dans cette partie, nous allons analyser l’effet de la pandémie sur l’inflation au Maroc, en utilisant des statistiques pour étayer notre analyse.

FIGURE N°2: Inflation et inflation sous-jacente au Maroc

Source : Par les auteurs d’après les données statistiques de Banque Al Maghrib[15]

D’après la figure 2 La pandémie de Covid-19 a eu un impact significatif sur l’inflation au Maroc, et cet effet peut être analysé en trois phases distinctes.

Avant la pandémie, entre janvier 2018 et décembre 2019, l’inflation au Maroc était relativement stable, oscillant entre 0,2%[16] et 2,4 %. L’inflation sous-jacente, qui exclut les éléments volatils, se maintenait généralement en dessous de 1,6 %. Cette période était caractérisée par une inflation modérée et contrôlée.

Cependant, avec l’irruption de la pandémie en janvier 2020, l’inflation a connu une période de volatilité accrue, atteignant même des valeurs négatives en mai et juin 2020. Cette baisse de l’inflation est attribuée en grande partie à la réduction de la demande intérieure et aux pressions déflationnistes résultant des mesures de confinement et des restrictions économiques.

Après cette période de turbulence, l’inflation a commencé à se redresser progressivement, mais elle est restée en deçà des niveaux précédant la pandémie. La période post-pandémique a été marquée par une légère reprise de l’inflation, notamment en 2021, mais elle est restée inférieure aux niveaux antérieurs à la crise. L’inflation sous-jacente a également suivi une tendance similaire, restant modérée mais légèrement plus élevée que l’inflation globale.

En 2022, l’inflation au Maroc a connu une brusque accélération, atteignant des niveaux bien supérieurs à ceux des années précédentes. Cette augmentation notable peut être attribuée à divers facteurs, notamment la hausse des coûts de production, l’augmentation des prix de l’énergie et d’autres éléments économiques mondiaux. En décembre 2022, l’inflation a atteint son sommet en trois décennies, culminant à un taux alarmant de 8,3 %. Cette montée de l’inflation a principalement été déclenchée par des facteurs externes, tels que la flambée des prix des matières premières et la baisse de la production agricole nationale.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : les prix du carburant ont enregistré une impressionnante augmentation de 45,3 % en glissement annuel en novembre, tandis que les produits alimentaires volatils ont grimpé de 16,1 %. Même l’inflation sous-jacente, qui mesure les pressions inflationnistes sur un large éventail de biens et services, a connu une hausse significative, atteignant 7,6 %. Pourtant, malgré ces tendances inflationnistes inquiétantes, la Banque centrale (Bank-al-Maghrib) a relevé son taux directeur à deux reprises en réponse à cette inflation. Cependant, il est important de noter que la politique monétaire est restée accommodante, maintenant un taux directeur relativement bas par rapport à d’autres pays de la région[17].

Cette accélération de l’inflation en 2022 reflète un contexte économique complexe et pose des défis importants en matière de stabilité des prix. Les facteurs externes et les pressions inflationnistes continueront de nécessiter une attention particulière des décideurs économiques pour maintenir la santé économique du Maroc.

Ces données indiquent que la pandémie de Covid-19 a eu un impact significatif sur les taux d’inflation au Maroc, créant une période de volatilité, suivie d’une reprise économique progressive mais toujours en deçà des niveaux d’avant la pandémie. La période récente montre une accélération de l’inflation, ce qui nécessite une attention particulière de la part des décideurs économiques pour maintenir la stabilité des prix.

La faible inflation et les pressions déflationnistes ont été en grande partie attribuables à la baisse de la demande intérieure. Les consommateurs ont réduit leurs dépenses en raison de l’incertitude économique et de la perte de revenus liées à la pandémie. Les entreprises ont également fait face à une demande réduite, ce qui a limité leur capacité à augmenter les prix.

Il est essentiel que les autorités économiques au Maroc surveillent de près l’évolution de l’inflation et prennent des mesures appropriées pour soutenir la reprise économique. L’inflation excessive ou la déflation prolongée peuvent avoir des conséquences néfastes sur l’économie, et il est important de maintenir la stabilité des prix pour assurer la santé à long terme de l’économie marocaine.

  • L’Impact de la Guerre Russie-Ukraine sur l’Inflation au Maroc

Selon les données statistiques du rapport de HCP intitulé : « activité, emploi et chômage résultats annuels 2022 activité, emploi et chômage résultats annuels 2022 » L’inflation est un indicateur économique clé qui mesure la hausse générale des prix des biens et des services sur une période donnée. En 2022, le Maroc a connu une importante inflation, avec une augmentation de l’Indice des Prix à la Consommation (IPC) de 6,6 % par rapport à l’année précédente. Cette hausse significative de l’IPC a eu un impact considérable sur l’économie marocaine et la vie quotidienne des citoyens.

L’IPC annuel moyen en 2022 a atteint 6,6 %, enregistrant une forte hausse par rapport à l’année 2021. Cette augmentation de l’inflation est principalement due à la hausse des prix des produits alimentaires, qui a augmenté de 11,0 %, ainsi qu’à la hausse des prix des produits non alimentaires, qui a augmenté de 3,9 %. Le secteur des transports a été particulièrement touché, avec une augmentation de 12,2 % de l’indice des prix, ce qui a contribué à la hausse générale de l’IPC.

L’indicateur d’inflation sous-jacente, qui exclut les produits alimentaires et énergétiques volatils, a également connu une augmentation significative en 2022, avec une hausse de 5,8 % par rapport à l’année précédente. Cette mesure de l’inflation sous-jacente est souvent utilisée pour évaluer la tendance de l’inflation à long terme, indiquant ainsi une pression inflationniste persistante.

Par ville, plusieurs villes marocaines ont enregistré des IPC élevés en 2022, notamment Al-Hoceima (+8,4 %), Kénitra et Béni-Mellal (+8,0 %), Errachidia (+7,6 %), Marrakech (+7,3 %), Safi (+7,0 %), Fès et Oujda (+6,9 %), et Tétouan et Meknès avec (+6,8 %). Ces variations régionales soulignent les défis que rencontrent différentes parties du pays en ce qui concerne la hausse des prix.

L’impact de cette inflation sur la population marocaine a été significatif. Le niveau de vie des ménages a connu une baisse en termes réels entre 2021 et 2022, avec une diminution de 5,5 % au niveau national, de 5,2 % en milieu urbain, et de 6,2 % en milieu rural. Les ménages les moins aisés ont été particulièrement touchés, avec une baisse de leur niveau de vie de 6,2 %. Les taux de pauvreté absolue ont également augmenté, passant de 3 % à 4,9 % au niveau national, de 1 % à 1,7 % en milieu urbain, et de 6,8 % à 10,7 % en milieu rural.

La vulnérabilité monétaire a également augmenté, avec des taux passant de 10 % à 12,7 % au niveau national, de 5,9 % à 7,9 % en milieu urbain, et de 17,4 % à 21,4 % en milieu rural. En fin de compte, les inégalités sociales, mesurées par l’indice de Gini, ont également augmenté, passant de 40,3 % à 40,5 %. Cela signifie que l’inflation a contribué à accentuer les inégalités économiques au Maroc.

L’impact de la guerre Russie-Ukraine sur l’inflation au Maroc en 2022 a été significatif, avec une hausse notable des prix des biens et des services. Cette inflation a eu des conséquences sur le niveau de vie, la pauvreté et les inégalités sociales au Maroc. Il est essentiel pour le gouvernement marocain de mettre en œuvre des politiques économiques et monétaires appropriées pour atténuer les effets de cette inflation et stabiliser l’économie.

  • Tourisme au Maroc : Les Répercussions de la Pandémie de Covid-19 et de la Guerre Russie-Ukraine
    • L’Impact de la Pandémie de Covid-19 sur le Secteur du Tourisme au Maroc

Le secteur du tourisme joue un rôle essentiel dans l’économie marocaine, contribuant de manière significative aux recettes nationales. Cependant, la pandémie de Covid-19 a eu un impact dévastateur sur ce secteur, entraînant un effondrement du tourisme international. Dans cette partie, nous analyserons en détail l’effet de la pandémie sur le secteur du tourisme au Maroc, en utilisant des statistiques pour étayer notre analyse.

FIGURE N° 3: Evolution des arrivés des touristes au Maroc (entre 2015 et 2021)

Source[18] : Ministère du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Économie Sociale et Solidaire

 La pandémie de Covid-19 a eu un effet dramatique sur le secteur du tourisme au Maroc, se traduisant par un effondrement du tourisme international. Les fermetures de frontières, les restrictions de voyage et les préoccupations sanitaires ont fortement découragé les voyageurs internationaux.

 Avant la pandémie, le Maroc était l’une des destinations touristiques les plus populaires en Afrique. En 2019, le pays a accueilli plus de 13 millions de visiteurs étrangers (Source : Organisation mondiale du tourisme). Cependant, en 2020, en raison de la pandémie, le nombre de touristes internationaux a chuté de manière drastique pour atteindre environ 2,7 millions[19].

Avec une baisse de 79% des arrivées aux postes frontières et de 72% des nuitées par rapport à 2019. En 2021, malgré les contraintes liées aux variantes et aux déplacements internationaux, le secteur a montré des signes de redressement, soutenu par le tourisme interne et la reprise progressive du transport aérien. Les indicateurs du secteur ont affiché des améliorations par rapport à 2020, mais ils demeurent nettement inférieurs aux niveaux d’avant la pandémie, avec une baisse estimée de 71% des arrivées de touristes, une régression de 64% des nuitées, et une perte de 44,5 milliards de dirhams en recettes (-56%)[20].

 Cette réduction massive du nombre de visiteurs a eu des répercussions économiques graves. Le secteur hôtelier, les agences de voyage, les restaurants et de nombreux autres acteurs du secteur du tourisme ont connu des pertes considérables. De plus, de nombreux travailleurs du tourisme ont perdu leur emploi ou ont subi une réduction drastique de leurs revenus.

La pandémie de Covid-19 a eu un effet dévastateur sur le secteur du tourisme au Maroc, entraînant un effondrement du tourisme international. Les restrictions de voyage et les fermetures de frontières ont entraîné une baisse spectaculaire du nombre de visiteurs internationaux, ce qui a eu des conséquences graves pour l’ensemble de l’industrie du tourisme.

Alors que le Maroc cherche à se remettre de cette crise, il est essentiel de mettre en place des mesures de relance du secteur du tourisme. Cela peut inclure la promotion de destinations locales pour encourager le tourisme domestique, la mise en œuvre de protocoles sanitaires stricts pour rassurer les voyageurs internationaux et l’investissement dans la diversification des offres touristiques. La relance du secteur du tourisme est cruciale non seulement pour l’économie marocaine mais aussi pour le bien-être des communautés locales qui en dépendent.

  • L’Impact de la Guerre Russie-Ukraine sur le Secteur du Tourisme au Maroc

Le secteur du tourisme au Maroc, essentiel à son économie, a subi l’impact de la guerre en Russie-Ukraine, bien qu’éloignée géographiquement. Avant la pandémie, le Maroc enregistrait une croissance touristique constante, contribuant de manière significative au PIB et à l’emploi. Cependant, la guerre a entraîné une chute drastique des arrivées internationales en 2020, impactant les recettes.

Le tourisme domestique a connu une baisse moins sévère, augmentant la part des nuitées nationales. Les autorités ont mis en place un programme de relance 2020-2022 avec trois objectifs clés : préserver l’économie et l’emploi, accélérer la reprise et amorcer une transformation durable.

En 2022, le Maroc a débloqué un plan d’urgence de 2 milliards de dirhams pour soutenir la reprise. Malgré sa distance de l’Ukraine, le pays a ressenti les répercussions de la guerre sur les voyages en provenance d’Europe. Les coûts opérationnels plus élevés dus à l’augmentation des prix du pétrole ont également affecté l’industrie.

La guerre a eu un impact sur l’image de marque du Maroc, suscitant des préoccupations en matière de sécurité. Pour contrer cela, le Maroc a intensifié ses efforts de marketing touristique.

En 2022, le secteur touristique marocain a montré une résilience remarquable, enregistrant 11 millions de touristes, soit une récupération de 84 % par rapport à 2019. Les recettes en devises étrangères ont atteint près de 94 milliards de dirhams, en hausse de 19 %. Le dynamisme positif s’est poursuivi en 2023, avec 5,1 millions de touristes générant environ 41 milliards de dirhams en recettes[21].

Malgré les défis géopolitiques, le secteur touristique marocain continue de prospérer, illustrant sa résilience et sa vitalité.

  • Le Secteur Agricole au Maroc : Les effets de la Pandémie de Covid-19 et de la Guerre Russie-Ukraine
    • L’Impact de la Pandémie de Covid-19 sur le Secteur Agricole au Maroc

La pandémie de Covid-19 a eu un impact significatif sur le secteur agricole crucial pour l’économie marocaine. En 2022, le pays a connu sa plus grande sécheresse en plus de trois décennies, entraînant des restrictions sur l’utilisation de l’eau pour l’irrigation et des impacts majeurs sur la production agricole, notamment une baisse notable de la production de céréales, d’agrumes et d’olives. Cette sécheresse a représenté près de la moitié du ralentissement économique de l’année, soulignant la vulnérabilité du Maroc aux aléas climatiques et la nécessité de développer des stratégies de gestion de l’eau plus résilientes.[22]

La pandémie a également perturbé les chaînes d’approvisionnement mondiales, entraînant une baisse des exportations agricoles marocaines. En 2020, les exportations totales de produits agricoles et agroalimentaires ont enregistré une baisse de 4 %[23] par rapport à l’année précédente en raison de retards logistiques, de problèmes de transport maritime et de fluctuations des prix des matières premières.

Pour surmonter ces défis, le Maroc doit renforcer la résilience de ses chaînes d’approvisionnement, investir dans la logistique et prendre des mesures pour faire face aux variations des prix des matières premières. La diversification des marchés d’exportation et la promotion de la consommation locale peuvent également aider à atténuer les risques liés aux perturbations mondiales.

Malgré ces difficultés, le secteur agricole demeure essentiel pour la sécurité alimentaire du Maroc, et des mesures doivent être prises pour soutenir sa croissance et sa résilience, en particulier dans un contexte de perturbations économiques mondiales comme celles engendrées par la pandémie de Covid-19.

Le Maroc a réagi de manière audacieuse en mettant en place des mesures d’atténuation pour soutenir son économie face aux répercussions de la pandémie. De plus, le pays a lancé des initiatives ambitieuses pour diversifier son économie, notamment le Programme de Relance Économique, axé sur le développement des secteurs numériques et technologiques. Cette réorientation économique témoigne de la capacité du Maroc à s’adapter à un environnement économique en constante évolution et à préparer un avenir économique plus robuste et prospère.

  • L’Impact de la Guerre Russie-Ukraine sur le Secteur Agricole au Maroc

Le secteur agricole est d’une importance capitale pour l’économie marocaine, tant en termes de production alimentaire que d’exportations.

L’impact de la guerre en Russie-Ukraine sur le secteur agricole au Maroc est complexe, et une analyse détaillée est nécessaire pour comprendre ses implications.

La guerre Russie-Ukraine a provoqué d’importantes perturbations sur les marchés mondiaux des matières premières agricoles. Les prix des denrées alimentaires ont connu des variations notables, impactant ainsi les agriculteurs marocains.

Augmentation des Prix des Matières Premières Agricoles : Certains produits agricoles ont enregistré une hausse de leurs prix sur les marchés internationaux en raison des perturbations dans l’offre. Cette augmentation peut être bénéfique pour les agriculteurs marocains, notamment ceux produisant des cultures comme le blé.

Le Maroc est un acteur majeur dans l’exportation de produits agricoles, et toute perturbation dans les chaînes d’approvisionnement mondiales peut avoir des conséquences sur ses exportations.

Les exportations de certains produits agricoles marocains ont connu des variations en raison de problèmes logistiques et des incertitudes sur les marchés mondiaux.

Les revenus générés par les exportations agricoles ont également été touchés par ces fluctuations, ce qui peut avoir des conséquences économiques pour le Maroc.

Les coûts de production dans le secteur agricole sont étroitement liés aux prix des intrants importés, tels que les engrais et les carburants. Les perturbations dans les importations et les prix de l’énergie peuvent influencer.

Les coûts de production agricole ont augmenté en raison de la hausse des prix des intrants importés, ce qui peut mettre une pression supplémentaire sur les agriculteurs marocains.

Il est également essentiel de noter que, malgré ces défis, la production prévisionnelle des principales céréales au Maroc pour la campagne agricole 2022/23 devrait atteindre 55,1 millions de quintaux, une augmentation significative par rapport à la campagne précédente. Cette augmentation est attribuable en partie à une superficie cultivée en céréales principales plus étendue[24].

L’impact de la guerre Russie-Ukraine sur le secteur agricole marocain est complexe et multifactoriel, avec des répercussions sur les prix, les exportations et les coûts de production. Cependant, le Maroc fait preuve de résilience en continuant de stimuler sa production agricole malgré ces défis économiques mondiaux.

Figure N° 4 : Evolution des prix à la tonne à l’importation de certains produits alimentaires (entre 2018 et 2022)

Source : Conseil de la Concurrence, La flambée des prix des intrants et matières premières au niveau mondial et ses conséquences sur le fonctionnement concurrentiel des marchés nationaux p : 6.

Au cours des quatre dernières années, le prix du blé importé au Maroc a augmenté de 33,8%, passant de 2288 Dh/t en 2018 à 3062 Dh/t en 2021. En janvier 2022, ce prix a atteint 3238 Dh/t, soit une hausse de 21,2% par rapport à janvier 2021. Il est important de noter que les importations de blé au Maroc dépendent en grande partie de la production nationale.

Concernant les lentilles, le Maroc importe environ 60% de ses besoins en ce produit. En revanche, pour d’autres légumineuses telles que les pois-chiches et les haricots, le Maroc dispose d’une importante production locale qui satisfait en grande partie sa demande.

En ce qui concerne le beurre, environ 30% de la demande nationale est couverte par la production nationale, tandis que le reste est importé. Le prix d’importation du beurre a augmenté de 8,2% entre 2021 et 2022, passant de 39 983 Dh/t à près de 43 258 Dh/t. En janvier 2022, le prix a connu une augmentation de près de 37% par rapport à janvier de l’année précédente.

La guerre Russie-Ukraine a eu un impact mixte sur le secteur agricole au Maroc. Si certaines cultures ont bénéficié de l’augmentation des prix des matières premières, les perturbations dans les exportations et les coûts de production plus élevés représentent des défis pour ce secteur. Il est essentiel pour le Maroc de prendre des mesures pour atténuer ces effets, diversifier ses exportations agricoles et garantir la sécurité alimentaire nationale.

L’effet de la guerre Russie-Ukraine sur l’économie marocaine est multidimensionnel, avec des impacts potentiels sur le PIB, l’emploi, l’inflation, le secteur du tourisme et le secteur agricole. Il est essentiel pour le Maroc de surveiller de près ces développements et d’adopter des stratégies appropriées pour atténuer les risques et saisir les opportunités qui se présentent.

Les effets conjugués de la pandémie de Covid-19 et de la guerre en Ukraine-Russie ont engendré des répercussions significatives sur l’économie marocaine, créant ainsi un paysage économique complexe et en constante évolution.

La pandémie de Covid-19, qui a touché plus de 204 pays et territoires dans le monde, a provoqué une série de vagues de contamination, dont certaines ont été beaucoup plus graves que d’autres. Cette crise sanitaire a mis une pression considérable sur les services de santé à travers le globe, et le Maroc n’a pas fait exception. Le système de santé marocain, bien que faisant de son mieux, a montré des signes de fragilité face à l’augmentation du nombre de patients, et le taux de vaccination reste inférieur à l’idéal. La situation dans les différentes régions du pays est sous surveillance constante, car l’évolution des données relatives aux cas de Covid-19 continue de poser des défis.

En ce qui concerne l’économie marocaine, elle a réussi à rebondir après une année de production perdue due à la pandémie, enregistrant une croissance de 7,9 % en 2021. Cependant, le premier trimestre de 2022 a vu une forte contraction de l’activité économique, avec une croissance du PIB chutant à 0,3 %. Cette baisse significative est principalement attribuée à la contraction du secteur agricole, affecté par une nouvelle sécheresse, la troisième en quatre ans. De plus, le Maroc, qui dépend fortement des importations d’énergie et de produits alimentaires, a été touché par la hausse des prix mondiaux des matières premières découlant de la guerre en Ukraine.

La guerre en Ukraine a en effet créé un choc d’approvisionnement négatif à l’échelle mondiale, bien que certains problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement apparus pendant la pandémie semblent s’estomper. Les effets de cette guerre sont multidimensionnels et évolueront avec le temps si le conflit persiste. Malgré leur rôle modeste dans l’économie mondiale, la Russie et l’Ukraine représentent ensemble environ 2 % du PIB mondial aux prix du marché et une part similaire du commerce mondial total, bien que leurs échanges bilatéraux avec la plupart des pays restent limités.

Le Maroc et l’Ukraine ont établi une coopération en matière d’investissements en 2001, notamment dans le domaine de la promotion et de la protection mutuelle des investissements.

Le Maroc importe principalement des céréales en provenance d’Ukraine, qui est l’un de ses cinq principaux fournisseurs alimentaires depuis 2012. Cependant, l’Ukraine fournit également d’autres produits, tels que des métaux non ferreux, du beurre, du miel, des aliments pour animaux, de l’huile végétale, de l’ammoniac, du papier, du carton et des meubles. Le Maroc demeure un partenaire commercial essentiel pour la Russie, avec un commerce en augmentation de 42 % en 2021, atteignant 1,6 milliard de dollars. Les exportations russes vers le Maroc ont également inclus de nouveaux produits, tels que le gaz de pétrole, des hydrocarbures gazeux, des moteurs à combustion interne, des cosmétiques, des articles de toilette, du verre plat, des équipements de préparation du tabac, des appareils électroménagers électromécaniques, du bœuf et du miel congelé.

Dans un monde interconnecté où les crises internationales se propagent rapidement, que ce soit sur le plan économique, sanitaire ou militaire, il est clair que la guerre en Ukraine a exacerbé les dysfonctionnements du système international de régulation économique déjà fragilisé par la pandémie de Covid-19. Cette situation souligne également les enjeux de la concurrence stratégique entre les grandes puissances, notamment la Chine et les États-Unis. L’invasion de l’Ukraine par la Russie a des conséquences politiques et économiques majeures pour le monde entier, et bien que l’économie ukrainienne soit relativement petite par rapport à celle de la Russie, elle joue un rôle essentiel sur le marché alimentaire international, en particulier pour le blé.

Tableau N° 4 : Importations du blé par principaux pays

PAYS 2018 2019 2020 Variation 2020/2019
MDH MDH MDH Part % MDH %
France 1 496 3 734 4 230 31,3 496 13,3
Canada     2 846 2 318 3 481 25,8 1 163 50,2
Ukraine     2 975 1 947 1 974 14,6 27 1,4
Russie   982 158 997 7,4 839
Allemagne  132 903 6,7 771
Autres   825 944 1 920 14,2 976
Total 9 124 9 233 13 505 100 4 272 46,3

Source : office des changes rapport annuel commerce extérieur du Maroc 2020 département études et statistiques p:26

L’impact de la guerre en Russie-Ukraine sur l’économie marocaine est profondément complexe et multifactoriel, exigeant une analyse approfondie et étayée par des statistiques significatives. Plusieurs aspects cruciaux méritent d’être examinés :

Le Maroc dépend fortement des importations de céréales, notamment de blé, pour son alimentation. En 2021, plus de 4,5 millions de tonnes de céréales ont été importées, avec 36 % provenant de Russie et d’Ukraine. En 2022, une mauvaise récolte prévue a augmenté le besoin d’importations, ce qui pourrait coûter entre 1 % et 2 % du revenu national[25] en raison de la hausse des prix du pétrole et des céréales.

Le Maroc maintient ses importations massives de blé, dépassant les 3 millions de tonnes, principalement en provenance de la France, suivie de l’Argentine et de l’Allemagne. Cette tendance se poursuit en 2023, avec plus d’un million de tonnes provenant de la France, 758 908 tonnes d’Allemagne, et 156 104 tonnes de Pologne. Des subventions gouvernementales ont permis de diversifier les sources d’approvisionnement en blé, garantissant ainsi une stabilité dans l’approvisionnement malgré les fluctuations mondiales des prix[26].

En ce qui concerne l’huile de tournesol, elle représente 50 % des exportations mondiales[27]. Après la fin de la guerre en Ukraine en mai 2022, les entreprises des industries manufacturières et de la construction ont rencontré des difficultés d’approvisionnement en produits semi-finis et en matières premières. Bien que ces difficultés aient légèrement diminué, elles sont restées élevées. Il convient de noter que les problèmes d’approvisionnement liés à la guerre en Ukraine ne sont peut-être pas les seuls obstacles auxquels ces entreprises sont confrontées, mais le contexte de la guerre a sans aucun doute exacerbé les difficultés préexistantes.

La Russie joue un rôle central dans les marchés de l’énergie, représentant 11 % et 9 % des importations mondiales de pétrole et de gaz, respectivement. De plus, elle représente une part significative des importations mondiales de céréales et de blé. Les répercussions de cette crise ont des implications directes sur les coûts de l’énergie au Maroc, entraînant des pressions sur les prix intérieurs.

L’inflation mondiale accrue, due en grande partie à la hausse des prix de l’énergie et des denrées alimentaires, exerce une pression sur les budgets des ménages marocains. Les hausses de prix alimentaires, en particulier pour les céréales, les huiles et le lait, peuvent avoir des conséquences négatives sur la sécurité alimentaire nationale et l’équité économique.

À l’échelle nationale, les prix devraient continuer d’augmenter en 2022, au-dessus de la moyenne de la dernière décennie. Les influences externes et la sécheresse devraient encore accroître l’incertitude relative à l’inflation au niveau des pays. Les risques d’inflation restent incertains à court terme. La hausse des prix des matières premières importées et la crise dans la région de la mer Noire, combinées à une flambée des prix du baril à environ 140 $/b, devraient maintenir l’inflation à un niveau élevé en 2022[28].

L’analyse des perspectives d’évolution des prix en 2022, tant au niveau mondial que national, révèle plusieurs tendances importantes qui méritent d’être développées et interprétées.

Inflation mondiale accrue : L’une des tendances majeures est l’augmentation de l’inflation à l’échelle mondiale. Cette inflation est principalement attribuable à la hausse des prix du pétrole. La hausse des prix de l’énergie a un impact direct sur de nombreux secteurs de l’économie, ce qui se traduit par une augmentation généralisée des prix. L’inflation était plus élevée et plus répandue que prévu en 2022, ce qui a des conséquences importantes pour les consommateurs, les entreprises et les gouvernements.

Le Maroc, en tant qu’économie ouverte, est influencé par les tendances économiques mondiales. L’augmentation de l’inflation à l’échelle mondiale, notamment due à la hausse des prix du pétrole, a un impact sur les coûts de l’importation de l’énergie, ce qui peut se répercuter sur les prix intérieurs des produits et services. Les consommateurs marocains peuvent ressentir une pression sur leur pouvoir d’achat à mesure que les prix augmentent

Le Maroc est confronté au risque de ralentissement économique en Europe, son principal partenaire commercial, ce qui pourrait réduire la demande de produits marocains. La dépendance aux importations pour certains produits essentiels met également le pays dans une position vulnérable.

L’’analyse de l’impact de la guerre Russie-Ukraine sur l’économie marocaine met en lumière des défis économiques complexes et dynamiques. Pour atténuer ces défis, le Maroc doit envisager des réformes structurelles, diversifier son économie et surveiller de près les développements économiques mondiaux. L’adaptabilité et la gestion prudente de ces enjeux sont essentielles pour assurer la stabilité économique à long terme dans un contexte économique mondial en constante évolution

L’analyse de l’impact de la guerre Russie-Ukraine sur l’économie marocaine met en évidence les défis multiples auxquels le pays est confronté, notamment en ce qui concerne les importations de céréales et d’énergie, l’inflation, le secteur du tourisme et le secteur agricole. Le Maroc doit faire preuve de prudence dans la gestion de ces enjeux, envisager des réformes structurelles et diversifier son économie pour atténuer les effets négatifs de ces chocs économiques[29]. La situation économique mondiale en évolution rapide nécessite une surveillance constante et une adaptabilité aux nouvelles réalités économiques. Cette analyse approfondie offre des pistes précieuses pour la prise de décision économique au Maroc face à ces défis complexes.

  1. Maroc : Analyse des Perspectives Économiques et Propositions d’Actions.

L’évaluation des perspectives économiques actuelles au Maroc revêt une importance capitale pour le bien-être de la nation. Alors que le pays se trouve à un carrefour économique, il est essentiel de comprendre les indicateurs clés qui guident son développement. Dans cette analyse, nous examinerons en profondeur les indicateurs économiques fondamentaux, tels que le PIB, le taux de chômage, l’inflation, ainsi que les secteurs du tourisme et de l’agriculture. Nous identifierons les défis qui se présentent et élaborerons des recommandations stratégiques pour renforcer la stabilité et la croissance de l’économie marocaine.

Tableau N°5: Récapitulation des perspectives économiques et recommandations

Indicateurs Économiques Perspectives Actuelles Recommandations
PIB Faible croissance économique Stimuler l’investissement et la diversification
Emploi Taux de chômage élevé Encourager la formation professionnelle et l’entrepreneuriat
Inflation Inflation maîtrisée Maintenir une politique monétaire prudente
Secteur du Tourisme Reprise progressive, mais fragile Promouvoir le tourisme intérieur et durable
Secteur Agricole Vulnérabilité aux perturbations internationales Investir dans les technologies agricoles et diversifier les marchés

Source : Elaboré par les auteurs.

  • Le Maroc : Perspectives du PIB après la COVID-19 et la guerre en Ukraine et Recommandations pour une Croissance Économique Durable

Le Maroc, en tant que pays situé à la croisée de l’Afrique, de l’Europe et du Moyen-Orient, a été fortement impacté par deux événements majeurs récents : la pandémie de COVID-19 et la guerre en Ukraine.

 Ces événements ont eu des répercussions significatives sur l’économie marocaine, en particulier sur la croissance du Produit Intérieur Brut (PIB). Cette partie examine les perspectives actuelles du PIB du Maroc à la lumière de ces événements et propose des recommandations pour stimuler la croissance économique, en mettant particulièrement l’accent sur l’investissement et la diversification.

  • Perspectives actuelles du PIB après la COVID-19 et la guerre en Ukraine
    • Impact de la COVID-19 sur le PIB

La pandémie de COVID-19 a été un choc économique mondial sans précédent. Au Maroc, les mesures de confinement, les fermetures d’entreprises et les perturbations dans la chaîne d’approvisionnement ont entraîné une contraction significative de l’économie en 2020. Selon les statistiques de l’Office des Statistiques du Maroc (Haut-Commissariat au Plan), le PIB marocain a chuté de 7% en 2020 par rapport à l’année précédente.

  • Incidence de la guerre en Ukraine sur le PIB

La guerre en Ukraine a également eu des répercussions sur l’économie mondiale, en particulier sur les prix des matières premières. En tant qu’importateur net de matières premières, le Maroc a été confronté à une augmentation des coûts de l’énergie, ce qui a pesé sur les coûts de production. Les données du Ministère de l’Énergie, des Mines et de l’Environnement montrent une hausse des prix du pétrole et du gaz en 2021, ce qui a contribué à la pression sur le budget national[30].

  • Recommandations pour stimuler la croissance économique
    • Stimuler l’investissement
  • Le Maroc devrait continuer à promouvoir son environnement favorable aux investissements étrangers en offrant des incitations fiscales et des garanties de stabilité politique. En 2020, les données de l’Agence Marocaine de Développement des Investissements et des Exportations ont montré une baisse des investissements étrangers directs, soulignant le besoin de mesures incitatives.
  • Le gouvernement marocain devrait travailler en partenariat avec le secteur privé pour encourager l’investissement dans des secteurs clés tels que les infrastructures, l’industrie et les technologies de pointe. Les statistiques montrent que l’investissement privé intérieur a également diminué en 2020.
    • Diversifier l’économie
  • Le Maroc dispose d’un fort potentiel en énergies renouvelables, en particulier dans le solaire et l’éolien. Le développement de ces secteurs pourrait contribuer à réduire la dépendance aux importations d’énergie. En 2020, la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité a augmenté, mais il y a encore un potentiel de croissance.
  • Le pays devrait continuer à investir dans des industries à forte valeur ajoutée, telles que l’industrie pharmaceutique, l’aérospatiale et les technologies de l’information, afin de diversifier son économie et de créer des opportunités d’exportation. Les données montrent que ces secteurs ont connu une croissance ces dernières années.
  • Moderniser le secteur agricole en utilisant des techniques agricoles avancées, l’irrigation efficace et la recherche agricole pourrait améliorer la productivité et la résilience aux variations climatiques. Les statistiques montrent que l’agriculture a continué de contribuer de manière significative au PIB en 2020.

Le Maroc, tout comme de nombreux pays, a été confronté à des défis économiques majeurs à la suite de la COVID-19 et de la guerre en Ukraine. Cependant, en mettant en œuvre des recommandations telles que l’encouragement de l’investissement, la diversification de l’économie et le développement des énergies renouvelables, le Maroc peut espérer stimuler sa croissance économique et surmonter les défis actuels. Il est essentiel que le gouvernement marocain continue de mettre en œuvre des réformes économiques pour favoriser une croissance à long terme et améliorer le bien-être de sa population.

Les statistiques économiques présentées dans cette partie illustrent l’ampleur de l’impact de la COVID-19 et de la guerre en Ukraine sur l’économie marocaine. La chute du PIB en 2020 et la hausse des prix de l’énergie en 2021 soulignent les défis auxquels le pays est confronté. Cependant, en suivant les recommandations formulées, le Maroc peut viser un avenir économique plus prospère et résilient.

Il est crucial de noter que ces recommandations ne sont que le début. La mise en œuvre efficace de politiques économiques nécessitera une collaboration étroite entre le gouvernement, le secteur privé et la société civile. Le suivi constant des indicateurs économiques et l’ajustement des politiques en conséquence seront essentiels pour garantir une croissance économique durable et la création d’emplois au Maroc.

  • Le Maroc : Perspectives d’un Taux de Chômage Élevé après la COVID-19 et la Guerre en Ukraine, Recommandations pour Encourager la Formation Professionnelle et l’Entrepreneuriat

Le Maroc, comme de nombreux pays, a été durement touché par les conséquences économiques de la pandémie de COVID-19 et les perturbations liées à la guerre en Ukraine. Parmi les défis majeurs auxquels le pays est confronté figure un taux de chômage élevé.

  • Perspectives actuelles du taux de chômage après la CYOVID-19 et la guerre en Ukraine
    • Impact de la COVID-19 sur le chômage

La pandémie de COVID-19 a entraîné des perturbations massives de l’économie marocaine. Les confinements, la fermeture de certaines entreprises, et les restrictions de voyage ont eu un impact négatif sur le marché du travail. Selon les données de l’Office des Statistiques du Maroc (Haut-Commissariat au Plan), le taux de chômage a augmenté de manière significative en 2020, passant de 9,2% en 2019 à 12,5% en 2020.

  • Répercussions de la guerre en Ukraine

La guerre en Ukraine a également eu des conséquences sur l’économie mondiale, notamment sur les prix des matières premières. En tant qu’importateur net d’énergie, le Maroc a été confronté à une hausse des coûts de l’énergie, ce qui a pu avoir des répercussions sur les coûts de production et, par conséquent, sur le chômage.

  • Recommandations pour encourager la formation professionnelle et l’entrepreneuriat
    • Formation professionnelle
  • Étant donné l’augmentation du chômage, le Maroc devrait investir davantage dans l’accessibilité à la formation professionnelle. Les statistiques montrent que seulement 26% des Marocains âgés de 15 ans et plus avaient un niveau de formation formelle en 2020, ce qui souligne le besoin d’une plus grande accessibilité.
  • Les programmes de formation professionnelle doivent être alignés sur les compétences demandées par les employeurs. Une enquête du Haut-Commissariat au Plan a montré que 76,4% des entreprises marocaines ont des difficultés à recruter du personnel qualifié.
    • Entrepreneuriat :
  • Le Maroc devrait mettre en place des mécanismes de financement pour soutenir les startups. Selon des données du Global Entrepreneurship Monitor, seulement 6,6% de la population adulte était impliquée dans la création d’une nouvelle entreprise en 2020.
  • Les données indiquent que l’intégration de l’éducation à l’entrepreneuriat dans les programmes scolaires reste limitée, ce qui suggère un besoin d’expansion. En 2020, seuls 17,6% des élèves du secondaire avaient suivi une formation en entrepreneuriat.

Le Maroc fait face à un taux de chômage élevé après la COVID-19 et la guerre en Ukraine, ce qui nécessite des mesures immédiates. Encourager la formation professionnelle et l’entrepreneuriat est essentiel pour réduire le chômage et stimuler la reprise économique. Les statistiques actuelles soulignent la nécessité d’une plus grande accessibilité à la formation professionnelle et d’une meilleure éducation à l’entrepreneuriat. En mettant en œuvre ces recommandations, le Maroc peut contribuer à améliorer la situation de l’emploi et à favoriser une croissance économique durable.

  • Le Maroc : Perspectives d’un Taux d’Inflation Après la COVID-19 et la Guerre en Ukraine, Recommandations pour une Inflation Maîtrisée en Maintenant une Politique Monétaire Prudente :

Le Maroc, comme de nombreux pays à travers le monde, n’a pas échappé aux conséquences économiques dévastatrices de la pandémie de COVID-19 et aux perturbations liées à la guerre en Ukraine. L’un des défis majeurs qui se profilent à l’horizon est la question du taux d’inflation. Dans cette partie, nous examinerons les perspectives de l’inflation au Maroc à la suite de ces événements majeurs, tout en mettant en avant les recommandations nécessaires pour maintenir une inflation sous contrôle grâce à une politique monétaire prudente.

  • Perspectives Actuelles du Taux d’Inflation Après la COVID-19 et la Guerre en Ukraine
    • Impact de la COVID-19 sur l’inflation

La pandémie de COVID-19 a eu un impact profond sur l’économie mondiale, et le Maroc n’a pas été épargné. Les confinements, la réduction de la demande, et les perturbations des chaînes d’approvisionnement ont créé une pression déflationniste significative. En réponse à cette situation, le gouvernement marocain a mis en place des politiques de relance budgétaire et abaissé les taux d’intérêt pour stimuler l’économie. Cependant, ces mesures ont suscité des préoccupations quant à une éventuelle inflation à long terme.

  • Répercussions de la guerre en Ukraine

La guerre en Ukraine a ajouté une dimension géopolitique aux défis économiques. Les tensions internationales ont entraîné des perturbations sur les marchés mondiaux des matières premières, ce qui a eu un impact sur les coûts de production, notamment ceux liés à l’énergie. Le Maroc, étant un importateur net d’énergie, a été touché par cette hausse des coûts, avec des implications potentielles sur l’inflation.

  • Recommandations pour une Inflation Maîtrisée en Maintenant une Politique Monétaire Prudente
    • Surveillance de l’inflation

Pour garantir une inflation maîtrisée, il est impératif de surveiller de près l’évolution du taux d’inflation. Le Maroc doit s’appuyer sur des données fiables et collaborer avec des institutions financières internationales pour détecter rapidement tout signe d’inflation incontrôlée.

  • Ajustement graduel des taux d’intérêt

Il est essentiel de considérer un ajustement graduel des taux d’intérêt pour contenir les pressions inflationnistes. Cependant, cette mesure doit être mise en œuvre avec précaution pour ne pas entraver la reprise économique en cours. Les taux d’intérêt ne doivent pas être relevés brusquement, mais progressivement, en tenant compte de l’état de l’économie.

  • Diversification de l’économie

Le Maroc doit poursuivre ses efforts de diversification économique pour réduire sa vulnérabilité aux fluctuations des prix des matières premières. L’investissement dans des secteurs non liés aux matières premières, tels que l’industrie, le tourisme et les nouvelles technologies, peut contribuer à stabiliser l’économie.

En conclusion, le Maroc est confronté à un défi majeur en matière d’inflation après la COVID-19 et la Guerre en Ukraine. Pour maintenir une inflation maîtrisée, il est essentiel de surveiller attentivement l’inflation, d’ajuster les taux d’intérêt de manière prudente et de diversifier l’économie nationale. Une politique monétaire prudente et des décisions stratégiques en matière d’investissement peuvent contribuer à assurer la stabilité économique du Maroc dans les années à venir.

  • Le Maroc : Perspectives du Secteur du Tourisme après la COVID-19 et la Guerre en Ukraine, Recommandations pour une Reprise Durable axée sur le Tourisme Intérieur et Durable

Le Maroc, en tant que destination touristique prisée, a été profondément impacté par la pandémie de COVID-19 et les répercussions économiques de la guerre en Ukraine. Le secteur du tourisme, l’un des piliers de l’économie marocaine, a connu une période difficile marquée par une reprise progressive mais fragile. Cette partie examine les perspectives actuelles du secteur du tourisme au Maroc à la lumière de ces événements et propose des recommandations pour promouvoir une reprise durable, en mettant l’accent sur le tourisme intérieur et durable.

  • Perspectives actuelles du secteur du tourisme après la COVID-19 et la guerre en Ukraine
    • Impact de la COVID-19 sur le tourisme

La pandémie de COVID-19 a eu un impact dévastateur sur l’industrie du tourisme au Maroc. Les restrictions de voyage, les fermetures d’hôtels et la diminution du nombre de touristes étrangers ont entraîné une chute drastique des arrivées touristiques et des recettes touristiques en 2020. Selon les statistiques du Ministère du Tourisme, de l’Artisanat, du Transport Aérien et de l’Économie Sociale, les arrivées touristiques ont chuté de 78% en 2020 par rapport à l’année précédente.

  • Répercussions de la guerre en Ukraine sur le tourisme

La guerre en Ukraine a également eu des répercussions indirectes sur le secteur du tourisme au Maroc, en particulier en ce qui concerne la hausse des prix de l’énergie, qui a eu un impact sur les coûts de transport et les coûts de fonctionnement des entreprises du secteur.

  • Recommandations pour promouvoir le tourisme intérieur et durable
    • Promouvoir le tourisme intérieur
  • Le gouvernement marocain devrait lancer des campagnes de sensibilisation pour encourager les Marocains à explorer leur propre pays. Les statistiques montrent que le tourisme intérieur représentait seulement 30% du total des nuitées en 2020.
  • Les incitations, telles que des tarifs préférentiels pour les résidents, pourraient encourager davantage de Marocains à voyager à l’intérieur du pays.
  • Investir dans l’infrastructure touristique, y compris les routes, les hébergements et les attractions, dans des régions moins fréquentées pourrait stimuler le tourisme intérieur.
    • Promouvoir le tourisme durable
  • Le gouvernement devrait promouvoir les pratiques durables dans le secteur du tourisme, telles que la réduction des déchets, l’utilisation d’énergies renouvelables et la préservation de la biodiversité.
  • Encourager les établissements touristiques à obtenir des certifications environnementales peut inciter à des pratiques plus respectueuses de l’environnement.
  • Mettre en valeur le patrimoine culturel et historique du Maroc peut attirer les touristes intéressés par le tourisme culturel durable.

Le secteur du tourisme au Maroc, bien que durement touché par la COVID-19 et la guerre en Ukraine, a le potentiel de se redresser en promouvant une reprise progressive mais durable. En mettant l’accent sur le tourisme intérieur et durable, le Maroc peut non seulement attirer davantage de visiteurs nationaux, mais aussi contribuer à la protection de son environnement naturel et culturel.

Les statistiques économiques ont montré l’impact significatif de la pandémie et des perturbations mondiales sur le tourisme au Maroc. Cependant, la mise en œuvre de recommandations axées sur le tourisme intérieur et durable peut aider à atténuer les effets à long terme de ces événements et à construire un avenir plus résilient pour le secteur du tourisme au Maroc. Il est essentiel que le gouvernement, les acteurs du secteur et la société civile collaborent pour mettre en œuvre ces recommandations de manière efficace.

  • Le Maroc : Perspectives d’un secteur Agricole Vulnérable après la COVID-19 et la Guerre en Ukraine, Recommandations pour Renforcer la Résilience par l’Investissement dans les Technologies Agricoles et la Diversification des Marchés

Le secteur agricole du Maroc, bien que vital pour l’économie nationale, fait face à une vulnérabilité accrue à la suite de la pandémie de COVID-19 et des perturbations liées à la guerre en Ukraine. Les conséquences de ces événements ont mis en lumière les défis auxquels le secteur est confronté, notamment sa dépendance aux perturbations internationales. Cette partie examine les perspectives actuelles du secteur agricole marocain dans le contexte de la COVID-19 et de la guerre en Ukraine, et propose des recommandations visant à renforcer sa résilience. Nous mettrons l’accent sur l’investissement dans les technologies agricoles de pointe et la diversification des marchés.

  • Perspectives actuelles du secteur agricole après la COVID-19 et la guerre en Ukraine
    • Impact de la COVID-19 sur le secteur agricole

La pandémie de COVID-19 a eu des répercussions sur le secteur agricole du Maroc, en perturbant les chaînes d’approvisionnement, en restreignant les déplacements des travailleurs saisonniers, et en réduisant la demande de produits agricoles. Selon les données du Ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, la production agricole a connu une croissance négative de 3,2% en 2020 par rapport à l’année précédente.

  • Vulnérabilité aux perturbations internationales

La guerre en Ukraine a perturbé les marchés internationaux, notamment en ce qui concerne les prix des céréales et des matières premières agricoles. Le Maroc, en tant qu’importateur net de céréales, a été exposé à l’instabilité des prix et à la volatilité des marchés mondiaux. Les statistiques du Ministère de l’Agriculture montrent que les prix des céréales ont connu une hausse significative en 2021.

  • Recommandations pour renforcer la résilience du secteur agricole
  • Le Maroc devrait investir massivement dans la modernisation de son agriculture en adoptant des technologies avancées telles que l’irrigation intelligente, la télédétection, et les drones agricoles. Les données montrent que moins de 20% des terres agricoles au Maroc sont irriguées de manière efficace.
  • Des programmes de formation et de sensibilisation devraient être mis en place pour permettre aux agriculteurs d’acquérir les compétences nécessaires pour utiliser efficacement les nouvelles technologies. Les statistiques indiquent que seulement 18% des agriculteurs marocains ont accès à une formation agricole formelle.
    • Diversification des marchés
  • Le Maroc devrait encourager la consommation de produits locaux et la création de marchés locaux pour réduire sa dépendance vis-à-vis des marchés internationaux. Les données montrent que la part des produits locaux dans la consommation intérieure est actuellement faible.
  • Diversifier les destinations d’exportation des produits agricoles marocains permettrait de réduire les risques liés à la dépendance à certains marchés. Les statistiques montrent que la majorité des exportations agricoles du Maroc sont destinées à l’Union européenne.

Le secteur agricole du Maroc est confronté à des défis importants en raison de la COVID-19 et de la guerre en Ukraine, qui ont mis en évidence sa vulnérabilité aux perturbations internationales. Cependant, en investissant dans les technologies agricoles de pointe et en diversifiant les marchés, le Maroc peut renforcer la résilience de son secteur agricole.

La résilience du secteur agricole est non seulement cruciale pour la sécurité alimentaire du Maroc mais aussi pour son développement économique durable. En investissant dans les technologies agricoles et en diversifiant les marchés, le Maroc peut s’adapter aux défis futurs, renforcer sa position sur la scène mondiale et garantir la prospérité de ses agriculteurs et de ses communautés rurales.

CONCLUSION

La crise sanitaire mondiale provoquée par la pandémie de Covid-19 et le conflit en Ukraine ont eu des conséquences profondes sur les pays en voie de développement, avec des répercussions significatives sur l’emploi, les revenus et la sécurité alimentaire. De plus, la hausse dramatique des prix des denrées alimentaires, de l’énergie et des matières premières a créé une situation économique inhabituelle, caractérisée par une combinaison d’inflation élevée et de stagnation économique, ce que l’on appelle “stagflation” à l’échelle mondiale. Cette situation précaire menace les avancées réalisées dans le domaine du développement humain et de la lutte contre la pauvreté, en particulier sur le continent africain.

Il est essentiel de souligner que les pays en voie de développement ont été plus durement touchés que les pays riches, ce qui met en lumière les inégalités économiques mondiales exacerbées par ces crises. Dans ce contexte, le Maroc doit prendre conscience des risques géopolitiques majeurs associés à cette inversion de tendance. Il est impératif de mettre en place des politiques et des stratégies visant à atténuer les effets néfastes de ces crises sur l’économie nationale et sur le bien-être de sa population.

La collaboration internationale et régionale devrait jouer un rôle central pour faire face à ces défis complexes. En fin de compte, la résilience économique et la sécurité alimentaire du Maroc, ainsi que de nombreux autres pays en développement, dépendent de leur capacité à anticiper, à s’adapter et à réagir de manière proactive aux évolutions mondiales, tout en maintenant un engagement continu envers le développement humain et la réduction de la pauvreté.

Malgré les défis posés par la pandémie de Covid-19 et le conflit Russie-Ukraine, le Maroc a également la possibilité de tirer parti de certaines opportunités de croissance et de développement. En adoptant des mesures proactives telles que des stratégies de diversification économique, le renforcement des systèmes de gouvernance, et la promotion de collaborations internationales, le Maroc peut se positionner pour un avenir plus prometteur. Il est essentiel que les décideurs politiques et les parties prenantes travaillent ensemble pour relever ces défis et créer un environnement propice à la croissance économique durable dans l’ère post-pandémique.

BIBLIOGRAPHIES :

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  • Rapport « le plan Maroc vert : Bilan et Impacts 2008 et 2018 », Ministre de l’agriculture de la pêche maritime du développement rural et des eaux et forêts.
  • Rapport annuel commerce extérieur du Maroc, office des changes – 2020, département études et statistiques p:26
  • Rapport de suivi de la situation économique, 2023, « Le Maroc face aux chocs d’offre » Banque internationale pour la reconstruction et le développement, La Banque mondiale.
  • Rapport sur la Situation de l’Emploi au Maroc – Haut-Commissariat au Plan (HCP), Edition 2021.
  • Rapport, « les indicateurs sociaux du Maroc », – HCP Edition 2023
  • Robert Lucas, 1988, “On the Mechanics of Economic Development”, Journal of Monetary Economics”.
  • Solow, R. M. A, (1956) “Contribution to the Theory of Economic Growth. The Quarterly Journal of Economics”, 70(1), 65-94.

[1] Brahima DIARRA, « La mesure de l’impact économique du tourisme : Problématique et pistes de solution », 2019.

[2] Mohamed Berriane, « Le tourisme marocain de l’après-COVID-19 », revue de recherche en tourisme, 2020.

[3] Rapport « le plan Maroc vert : Bilan et Impacts 2008 et 2018 », Ministre de l’agriculture de la pêche maritime du développement rural et des eaux et forêts.

[4] Solow, R. M. (1956). A Contribution to the Theory of Economic Growth. The Quarterly Journal of Economics, 70(1), 65-94.

[5] Keynes, J. M. (1936). The General Theory of Employment, Interest, and Money. Harcourt, Brace and Company.

[6] ibid

[7] Robert Lucas 1988 “On the Mechanics of Economic Development”, Journal of Monetary Economics

[8]https://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMTendanceStatPays?langue=fr&codePays=MAR&codeStat=NY.GDP.MKTP.CD&codeTheme=2

[9] Haut-Commissariat au Plan du Maroc

[10] Ibid

[11] Rapport de la BANQUE MONDIALE « MAROC RAPPORT DE SUIVI DE LA SITUATION ECONOMIQUE Le Maroc face aux chocs d’offre Hiver 2022/23 p : 9

[12] Haut-Commissariat au Plan (HCP), Rapport sur la Situation de l’Emploi au Maroc 2021.

[13] HCP « ACTIVITÉ, EMPLOI ET CHÔMAGE RÉSULTATS ANNUELS 2022 CTIVITÉ, EMPLOI ET CHÔMAGE RÉSULTATS ANNUELS 2022 » la Direction de la Statistique p :10-11

[14] HCP « les indicateurs sociaux du Maroc » Edition 2023 p :

[15] https://www.bkam.ma/Statistiques/Prix/Inflation-et-inflation-sous-jacente

[16] Haut-commissariat au Plan du Maroc

[17] Groupe de la Banque mondiale « RAPPORT DE SUIVI DE LA SITUATION ECONOMIQUE Le Maroc face aux chocs d’offre » Banque internationale pour la reconstruction et le développement/La Banque mondiale 2023 p :4

[18] Ministère du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Économie Sociale et Solidaire https://mtaess.gov.ma/fr/tourisme/chiffres-cles/ consulté le 01/06/2022 à 23H00

[19] Observatoire du tourisme du Maroc

[20] Ministère du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Économie Sociale et Solidaire Chiffres Clés https://mtaess.gov.ma/fr/tourisme/chiffres-cles/ consulté le 01/06/2022 à 23H30

[21] Tourist Arrivals: Recovery Rate of 84% in 2022 « 7 July 2023 » https://www.maroc.ma/en/news/tourist-arrivals-recovery-rate-84-2022 a consulté le 01/09/2023

[22] Groupe de la Banque mondiale « RAPPORT DE SUIVI DE LA SITUATION ECONOMIQUE Le Maroc face aux chocs d’offre » Banque internationale pour la reconstruction et le développement/La Banque mondiale 2023 p :4

[23] Ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et de l’Eau du Maroc

[24] https://www.agriculture.gov.ma/fr/actualites/previsions-de-la-campagne-agricole-2022-2023 consulté le 01 MAI 2023 à 02H00

[25] Abdelaaziz Ait Ali, Fahd Azaroual, Oumayma Bourhriba et Uri Dadush « Les répercussions économiques de la guerre en Ukraine pour l’Afrique et le Maroc » Policy Brief – N° 11/22 – Février 2022 p :7

[26]https://fr.le360.ma/economie/ble-voici-comment-le-maroc-a-diversifie-ses-fournisseurs-entre-2018-et-2023-pour-securiserses_NSOPVIL2B5EYXBMP76BLFJQX7E/

[27] Abdelaaziz Ait Ali, Fahd Azaroual, Oumayma Bourhriba et Uri Dadush « Les répercussions économiques de la guerre en Ukraine pour l’Afrique et le Maroc » Policy Brief – N° 11/22 – Février 2022 p :3

[28] Ibid

[29] Jamal Machrouh, « Le Maroc et la Guerre en Ukraine : position et conséquences »,www.institutmontaigne.org, consulté le 12/09/2023.

[30] Le Point, Afrique (Avec AFP), « Maroc : l’économie « fortement impactée » par la guerre en Ukraine », www.lepoint.fr/afrique.

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