Research studies

L’ECOTOURISME À SKOURA : LA FERME D’HOTE SAWADI

Prepared by the researcher  :Ismail Hajji : Sous la direction de Dr Boutaîna HASSANI – Université Mohammed 1er – Oujda ; Maroc

Democratic Arabic Center

Journal of Strategic and Military Studies : Twenty-First – December 2023

A Periodical International Journal published by the “Democratic Arab Center” Germany – Berlin

Nationales ISSN-Zentrum für Deutschland
 ISSN  2626-093X
Journal of Strategic and Military Studies

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Résumé

Cet article met en évidence l’importance du tourisme comme source de revenus pour de nombreux pays, notamment au Maroc, tout en soulignant les préoccupations environnementales et les enjeux du développement durable. Il mentionne que le secteur touristique occupe une place significative dans l’économie marocaine et peut contribuer au développement économique du pays.

L’article souligne également l’importance de promouvoir un tourisme durable axé sur la préservation de l’environnement, l’implication de la population locale, et l’innovation pour relever les défis du développement durable au Maroc. Il évoque le concept de tourisme rural et d’écotourisme, mettant en avant Sawadi, une ferme d’hôtes située dans une palmeraie au Maroc, en tant exemple d’établissement engagé dans l’écologie et la durabilité.

Sawadi se distingue par ses pratiques écologiques telles que le traitement respectueux de l’eau usée, l’utilisation progressive des énergies renouvelables, le tri des déchets, et une approche de l’agriculture biologique. L’article met également en lumière les caractéristiques de Sawadi, y compris son architecture traditionnelle, ses activités variées, ses menus gastronomiques, et son engagement envers une expérience de vacances respectueuse de l’environnement.

Les statistiques sur les visiteurs de Sawadi montrent une clientèle majoritairement jeune, avec une grande satisfaction générale concernant la qualité des services et l’intention de revenir. Toutefois, des domaines d’amélioration tels que la durée moyenne du séjour et la diversification des activités sont suggérés.

En fin de compte, l’article met en avant l’importance du tourisme rural et de l’écotourisme pour le développement local au Maroc, tout en présentant Sawadi comme un exemple réussi de ces pratiques axées sur la durabilité.

Introduction

Le tourisme est aujourd’hui la première source de recettes d’exportations bien devant l’automobile, la chimie, l’alimentation, l’informatique ou encore le pétrole. Il met en jeu des investissements considérables de capitaux, génère des revenus substantiels et crée des emplois importants. Ainsi, pour de nombreux pays, il est une source indispensable de devises. Le secteur touristique occupe une place importante dans l’économie marocaine. Il est de plus en plus considéré par les hauts responsables comme un secteur stratégique pour accompagner le développement économique. Mais qu’en est-il des coûts pour l’environnement et le social ainsi que pour le développement durable ? Le développement d’un tourisme durable, qui offre des découvertes innovantes avec une implication de la population locale et une préservation de l’environnement, semble être vraiment judicieux et pouvoir répondre à des enjeux réels du développement durable au Maroc.

Extraits du discours d’ouverture prononcé par Francesco Frangialli, Secrétaire Général Adjoint de l’OMT à l’ouverture du séminaire conjoint CEU – ETC en juin1996.

     « Je voudrais souligner que le tourisme rural n’est pas un simple gadget, et que l’écotourisme est beaucoup plus qu’une mode passagère. Il convient donc ni de confondre, ni d’intérchanger ces deux concepts. Même si l’écotourisme constitue une composante importante du tourisme rural, le tourisme rural ne se limite pas aux voyages de découverte du milieu naturel.

     L’enjeu fondamental pour le tourisme rural c’est l’organisation de l’offre. Le tourisme rural résulte des efforts conjoints de plusieurs catégories de partenaires, et ces partenaires sont, pour la plupart du temps, faibles, petits et diversifiés. Alors, si vous voulez proposer de bons produits de tourisme rural, il est indispensable de structurer et d’organiser l’offre.

     Le tourisme rural n’est donc pas seulement un enjeu permettant d’atteindre un développement touristique équilibré et de lutter contre le surdéveloppement du tourisme urbain ou côtier. Il constitue également une orientation nécessaire afin de maintenir, de protéger et de mettre en valeur tout ce qui vient de notre passé, et qui constitue notre patrimoine. »

    Extraits de l’entretien avec Henri Grolleau[1], (TER)[2], (Revue Valeurs Vertes, n° 9, juin – septembre 1994). « Le tourisme rural, lui, se définit selon cinq critères :

1) l’activité est d’initiative locale

2) Le développement est maîtrisé localement

3) Le caractère local est valorisé : la nature, les traditions gastronomiques et artistiques.     Car ce qui caractérise fondamentalement le tourisme rural, c’est la nature du produit, non son implantation territoriale.

4) Une gestion rigoureusement locale : ce sont les gens du cru qui accueillent la clientèle et non des cadres venus d’ailleurs.

5) L’essentiel des retombées économiques est local, là encore.

          C’est une logique de petite entreprise implantée dans son milieu avec une gestion de l’emploi et de l’activité qui relève beaucoup de la valorisation de la cellule familiale et du développement local. Autrement dit, c’est de l’artisanat avec son lot de richesses et aussi de faiblesses.

     Il faut passer du bricolage à l’artisanat avec tout ce que cela nécessite de savoir-faire, de savoir-dire, savoir-vendre. Professionnaliser, voilà l’objectif. On oublie trop que l’artisan est un super professionnel qui gère son produit de A à Z.

      La valeur ajoutée du tourisme rural c’est l’homme, il faut donc investir sur l’homme Ce sont souvent des étrangers ou des personnes retournant au pays qui tombent sous le charme de l’environnement et développent du tourisme rural. Le déclencheur est inévitablement un regard amoureux. …. Ce qui prime ce n’est pas la prestation, mais le prestataire. »

      Le tourisme rural dans sa définition la plus large est donc tout simplement la pratique du tourisme en espace rural (par opposition à espace urbain), quelle qu’en soit la forme. Lorsque l’on y ajoute d’autres critères qui tendent à réserver cette dénomination « rurale » à certains comportements qualitatifs uniquement (respect des traditions, etc.) comme le fait l’Association française TER, il s’apparente alors fortement à l’écotourisme. C’est pourquoi il y a souvent confusion entre ces 2 dénominations.

Tableau 1 : Comparaison tourisme urbain, tourisme balnéaire et tourisme rural (OCDE)

Schéma n° 2 : Profil général du touriste rural (Swarbrooke)

En effet, les définitions du tourisme rural sont diverses, depuis le constat simple qu’il s’agit simplement d’un tourisme dans des zones à faibles densités démographiques (Eurostat,  1998) jusqu’au « souci de permettre aux touristes un contact personnalisé , une insertion dans le milieu rural physique et humain, ainsi que, dans la mesure du possible , une participation aux activités , aux coutumes et aux modes de vie des habitants » (commercialiser un tourisme rural de qualité : l’expérience de Leader I, 1997).

Le tourisme rural peut être défini comme un « tourisme local, un tourisme de pays, voulu et maitrisé par les gens d’un pays, un tourisme de rencontre, un tourisme de partage » (H. Groleau, 1985).

Plusieurs types de tourismes et d’appellations sont également associés au concept de tourisme rural à Skoura dont ils on va parler :

Le tourisme durable est, comme l’écotourisme, une manière de pratiquer le tourisme. Mais alors que l’écotourisme s’applique de façon privilégiée dans les espaces naturels, le tourisme durable est un concept qui s’applique à toutes les formes de tourisme : stations balnéaires ou de montagne intégrées, tourisme urbain,

A-/ Agrotourisme (écotourisme) :C’est la manière de faire du tourisme fondée sur le désir de découvrir la nature, et de respecter, de préserver, les équilibres naturels et culturels des lieux et des populations où il s’exerce et aussi c’est la pratique du tourisme en relation directe avec le monde des exploitants agricoles. Exemple (Sawadi).

La présentation de la palmeraie de Skoura

Situation géographique

Skoura est une importante palmeraie de 25 km2 située à 40 km d’Ouarzazate dans le Sud du Maroc. C’est l’une des rares palmeraies du pays encore habitée et cultivée.

On y recense environ trente mille habitants et cent trente-huit mille palmiers.

Skoura est une ville à 1335 m l’altitude au Sud-est du Maroc, elle se situe dans la région de Draa Tafilalt. La commune s’étend au pied du versant Sud du Haut Atlas et au flanc Nord du Jbel Saghro sur 1052 km². Cette région présaharienne est délimitée au Sud par la Province de Zagora, au Nord la Province de Al Haouz et d’Azilal, à l’Ouest la Province de

Ouarzazate et à l’Est la Province de Tinghir et Errachidia.

Figure n° 3 : Carte TOURISTIQUE DE LA REGION D’OUARZAZATE

Source : (C.P.T) D’OUARZAZATE[3]

Histoire[4]

Skoura a une histoire complexe, celle-ci n’a été que très rarement rapportée par écrit, les traditions orales, mêlées de légendes sont les seules sources qui expliquent l’histoire de la palmeraie. Malgré quelques anciens récits de voyageurs, la datation de la palmeraie reste difficile, l’établissement des populations serait postérieur au début du XVIème siècle. Les seuls titres de propriétés des kasbahs conservés par leurs propriétaires indiquant l’année de construction remonte à 1812. Jacques Meunié[5] fut le premier à vouloir recueillir toutes les informations concernant l’histoire de la palmeraie en se basant sur des témoignages oraux, mais cette tâche a été complexe et les informations recueillies sont contrastées. De plus, la notion du temps est très relative et change selon les personnes.

“La palmeraie n’est pas très ancienne, la région n’ayant pu être habitée et cultivée parce que trop difficile à défendre. Il n’y aurait eu là qu’une grande forêt infestée de voleurs car il s’y trouvait un bel étang auprès duquel s’arrêtaient les caravanes pour se désaltérer et abreuver les bêtes. Les noyaux des dattes mangées par les caravaniers auraient donné naissance aux premiers palmiers de Skoura.

Les traditions disent que le Sultan Noir[6], irrité par les brigandages et les attaques auxquelles étaient en butte les voyageurs, résolut d’y mettre fin au cours de ses expéditions militaires en installant des camps militaires permanents dans la contrée. Puis des gens d’origines très diverses seraient venus s’y installer et Skoura se serait peuplée peu à peu.”[7]

Elle associe le Sultan Noir avec Moulay Ismael, personnage historique ayant vécu au XVIIème siècle. Par ailleurs, elle nous rappelle que la région était soumise à un climat d’insécurité permanent lié aux mouvements incessants des caravanes qui parcouraient les vallées du Sud du Haut Atlas. Le fait que la région ait connu une occupation de type nomade et une installation de la vie sédentaire progressive pourrait donner une explication à l’organisation décentralisée du territoire. Chaque groupe d’origine différente aurait en effet cherché à s’établir sur un terrain éloigné des autres groupements ce qui, peu à peu, aurait formé le réseau de petits hameaux couvrant le territoire de la palmeraie.

Selon les informations publiées par Roger Mimó[8], la zone présaharienne aurait souffert une grave sécheresse, évènement plus que probable dans cette ambiance semi-désertique, qui aurait amené certains groupes à venir chercher à Skoura des conditions de vie meilleures.

Il est un des premiers à souligner le fait que la région possédait des habitants originels, certainement de culture berbère, qui auraient été remplacés par des populations à la fois berbères et arabes. Cette hypothèse peut être appuyée par l’étude de la toponymie de la palmeraie où les noms d’origine berbère côtoient ceux d’origine arabe.

Il existe donc plusieurs hypothèses sur l’histoire du peuplement de la palmeraie de Skoura.

Elles révèlent toutes d’un peuplement récent. La palmeraie ne pouvait pas être peuplée et cultivée en raison des difficultés à la défense. L’oasis aurait été une grande forêt où séjournaient des voleurs autour d’un étang pour abreuver leurs animaux. Les dattes mangées par les caravaniers auraient fait naître les palmiers de Skoura.

La région était donc soumise à une insécurité permanente avec les mouvements des caravanes parcourant les vallées du Sud et du Haut Atlas. Le fait que le territoire ait connu une occupation tout d’abord nomade puis sédentaire expliquerait l’organisation décentralisée et éparse du territoire (chaque groupe de population se serait établi sur un terrain éloigné des autres tribus) ce qui a formé petit à petit des hameaux sur tout le territoire. Selon Roger

Mimó, la zone présaharienne aurait connu une grave sécheresse qui aurait provoqué le départ de certaines tribus vers Skoura pour trouver des conditions de vie meilleure. Selon une étude de la toponymie, des noms d’origine berbère et d’autres d’origine arabe peuplent la palmeraie.

Enfin, deux graves épidémies de peste auraient affecté et dépeuplé la région, donnant aux arabes du Tafilalet et du Drâa un territoire libre.

L’origine toponyme de Skoura se rapproche du nom de la tribu berbère les Haskoura.

D’après le rapport du capitaine Dorinet (chargé des affaires indigènes de Skoura) dès 1936la population de Skoura est complètement arabisée.

Le climat de tension dans les vallées du Sud de l’Atlas est illustré par l’architecture dénotant une volonté de se défendre (ksour, kasbah parée de meurtrière)

Le climat

Le territoire est confronté à un climat aride continental présaharien. Le relief montagneux adjacent arrête les influents venant de l’atlantique.

Le territoire de Skoura est enclavé entre le versant Sud du Haut Atlas et le Jebel Sarghro caractérisant un climat semi-aride. Les deux chaînes de montagnes constituent une barrière climatique. Le cœur de la palmeraie reste frais et humide grâce à son irrigation.

La température varie entre des degrés extrêmes, elle peut atteindre 50°c en été et geler durant les nuits d’hiver. La variation de l’amplitude thermique peut être très importante au cours d’une journée.

L’humidité est faible (moins de 20 % d’humidité dans l’air) et l’ensoleillement fort. L’hiver est frais. Le régime annuel des pluies est caractérisé par une période d’automne et d’hiver relativement humide, suivie par une période sèche qui commence au printemps et dure toute la saison d’été. Mais la zone connaît par moment des orages durant la période estivale. Il existe une irrégularité interannuelle de la pluviométrie et donc des années de sécheresse.

La température annuelle moyenne est de 18.9°C. Le mois le plus chaud est juillet avec 35.2C° et le mois le plus frais est janvier avec 6.6°C. Il existe un écart de température important entre le jour et la nuit. Les mois de juillet et août sont très chauds et les mois de décembre et janvier sont froids. La présence de touristes est très faible sur ces deux périodes.

La population

La population du territoire est musulmane, une mosquée se trouve dans chaque village.

Avant la création de l’état d’Israël dans les années 60, une population importante juive habitait la palmeraie, leur quartier se nommait « mellah ». Quelques ruines perdurent de cette époque.

Skoura était un centre religieux important, des écoles de confréries religieuses étaient installées, de nombreuses personnes venaient durant les moussems et consulter les marabouts.

Deux cultures peuplent la palmeraie elles se distinguent surtout avec la langue puisque les traditions sont relativement proches, ce sont les berbères et les arabes. Ils parlent un arabe dialectal et le tamazight pour les berbères.

Division administrative

La palmeraie de Skoura et les territoires alentours forment le caïdat[9] de Skoura, ce qui correspond au découpage administratif de 1984 sous l’autorité makhzen[10].

Le caïdat est divisé en 2 communes (définies dans les années 60), Skoura Ahl el Ouest et

Idelssane. Ces communes sont définies selon l’Administration du Protectorat Français, elles regroupent d’autres territoires selon l’organisation des tribus du territoire qui ont donné leur nom à chaque territoire. La plus petite unité territoriale est nommée « douar » (c’est le pluriel de dar qui signifie maison en arabe), les limites des douars sont difficiles à définir puisque l’occupation est éparse et l’administration locale ne dispose pas de listes officielles.

Le territoire de la commune de Skoura Ahl el Ouest est composé de :

  • Amzaourou, situé au Nord de la palmeraie (comporte 8 douars)
  • El Ouest, signifie le centre (comporte 7 douars)
  • Ouled Yaâgoub où se trouve la Kasbah Amridil (5 douars)
  • Ouled Maâguel où se trouve la Kasbah Ben Moro (2 douars)
  • Imadri, éloigné de la palmeraie, zone berbérophone (4 douars)
  • Imassine, zone berbérophone (10 douars)

Architecture [11]

Ce sont des architectes arabes qui ont su développer la technique du pisé, les Arabes Beni Maâquil[12] ont favorisé l’implantation et l’utilisation systématique du pisé pour les édifices fortifiés. Les constructions nommées « kasbah » ne se trouvent que dans le Sud marocain, sur les plateaux du Haut Atlas les constructions sont en pierre, l’origine serait berbère« Tighrem», le mot arabe « kasbah » aurait été introduit par les premiers Français ayant écrit sur le territoire. Selon les hypothèses historiques de la palmeraie, l’architecture serait le résultat d’une symbiose entre deux traditions (Tighremt berbère et le pisé arabe).

Les villages fortifiés nommés « Ksour » seraient les premières constructions, puis avec l’apaisement des tensions entre familles, ces dernières se seraient installées à l’extérieur des Ksour, c’est alors l’époque de la création des Kasbahs qui ont peu à peu évolué et perdu leur côté défensif et décoratif.

Le Protectorat français n’a pas montré d’intérêt pour ce patrimoine architectural, la priorité était donnée aux travaux d’amélioration agricole et centrée sur la mise en service de nouveaux canaux d’extraction d’eau.

D’autre part, la typologie des édifices que l’on appelle “kasbah”, qui prennent la forme d’un châtelet à plusieurs étages, ne se rencontre que dans le sud marocain. On les trouve en grand nombre sur les hauteurs du Haut Atlas, où ils sont construits en pierre et dans les vallées présahariennes. Leur origine serait montagnarde et berbère et le terme les caractérisant le mieux serait celui berbère de “Tighremt”, car le mot arabe “kasbah” aurait été introduit par les premiers Français à avoir écrit sur la région.

La position géographique de la palmeraie rendrait donc vraisemblable l’hypothèse que son architecture particulière serait le résultat d’un syncrétisme entre deux traditions anciennes, le pisé arabe et les Tighremts berbères. D’ailleurs les quelques données que nous possédons sur l’histoire et le mode de peuplement de la palmeraie pourrait renforcer cette hypothèse, car si nous avons remarqué que la grande majorité de la population se reconnait descendante des arabes Maâquil, d’autre par contre se rappellent que leurs ancêtres seraient descendus des montagnes berbères pour se fondre dans la nouvelle population arabe.

Aujourd’hui, cette architecture fait partie du passé, cet art est malheureusement laissé à l’abandon. La création du Centre de Restauration et de Réhabilitation des zones atlastiques et Sub-atlastiques (CERKAS) le 22 avril 2011 peut permettre la mise en valeur de ce patrimoine. Cependant, c’est une structure issue d’un partenariat public-privé avec la participation de trois actionnaires : la Société Marocaine d’Ingénierie Touristique (SMIT), Madaef filiale du groupe CDG et Akwa Group. Mr Abdessadek EL Alem a été nommé directeur de développement de la SMVK dont le siège est implanté à Ouarzazate. Cette société mène un travail de recherche et d’identification des kasbah susceptibles de répondre aux critères fixés. Elle a déjà lancé un appel d’offre qui s’adresse aux propriétaires éventuels des kasbahs intéressés par le programme. Il en va de la bonne volonté des propriétaires et des habitants de protéger ces édifices contre leur destruction.

La majorité des constructions d’antan ont disparu aujourd’hui. C’est pourquoi le 24 juillet

2013, des membres du Ministère du Tourisme et de la Province de Ouarzazate se sont réunis pour le lancement d’un projet de réhabilitation[13]du patrimoine architectural dans les vallées du Drâa et de Tafilalet, régit par la Société Marocaine de Valorisation des Ksours et Kasbahs (SMVK), ce projet concerne trois kasbahs dont une située à Skoura, la kasbah AïtAbbou.

Enfin, le nom de Skoura n’est pas le plus connu, c’est cependant la kasbah Amridil qui ornait le billet de 50Dh depuis 1986.

Environnement [14]

Le caïdat de Skoura s’établit autour d’une palmeraie de 25 km², traversé par trois oueds originaires du Haut Atlas au cœur d’une terre aride et désertique.

La steppe du versant Sud du Haut Atlas est recouverte de sable et de pierres ainsi que quelques touffes d’herbe vivace. C’est grâce à l’homme que la végétation de la palmeraie est devenue luxuriante, avec la mise en place de système d’extraction de l’eau qui a permis de cultiver les terres et le développement de ressources agricoles nécessaire aux besoins de la population locale.

L’eau

Les trois oueds traversant la palmeraie n’apportent pas d’eau, autrefois leur lit se remplissait au printemps, suite à la fonte des neiges du Haut Atlas. Il existe néanmoins quelques sources naturelles dans la partie Nord de la palmeraie mais elles ne couvrent pas les besoins en eau.

La population a en revanche développé des techniques d’extraction de l’eau selon son affleurement. Les habitants l’utilisent pour leur consommation quotidienne les puits individuels ou les canaux d’irrigation de la palmeraie. Suite à l’exploitation des terres pour les cultures agricoles, des drains souterrains ont été creusés nommés « khettara » (captent l’eau de la nappe phréatique à 10-20m faisant affleurer l’eau en surface). Ce système nécessite un entretien important, il a été abandonné pour un système de répartition via des canaux d’irrigation appelés « seguia » qui se compose de deux systèmes, le 1er est composé de petits murets qui distribuent l’eau vers les canaux, le réseau secondaire longe les champs et déverse l’eau par des ouvertures. Celles-ci peuvent être fermées par un tas de terre, ce qui permet de gérer l’eau qui se déverse dans les parcelles.

De plus, l’utilisation de l’eau est réglementée et contrôlée. L’agriculteur dispose d’un temps imparti et d’une quantité d’eau nécessaire pour l’irrigation de ses terres.

Agriculture[15]

En 2002 les terres cultivées représentent 3.800 hectares. Les types de plantations se distinguent en 3 familles. La culture de céréales (blé, orge), les légumineuses et la luzerne, les arbres fruitiers constituent la deuxième famille (amandiers, oliviers, grenadiers, figuiers), la dernière famille est dominée par les palmiers, tamaris et peupliers. Le palmier permet la récolte les dattes, le tamaris le takkaout (noix servant pour la teinture du cuir), le peuplier fournit un bois pour les constructions.

L’organisation de ces plantations permet l’optimisation des ressources en eau, les arbres fruitiers profitent de l’irrigation des terres pour la culture des céréales, les arbres protègent un ensoleillement direct et permet de retarder l’évaporation de l’eau. De plus, les plants de roseaux (poussant en zones humides) entretenus par la population sont récoltés et séchés puis utilisés dans la construction et en treille.

Les projets :

  • Projet FIDA[16]: en période de 1997 à 2000

           Aménagement de 28 khettara

  • Projet KFW [17]: en période de 2000 à 2005

                       Aménagement des seguias : 15 seguias

  • Plant Maroc vert : 2008/2018

                       Composant du projet :

  • Réhabilitation de khettara
  • Densification et réhabilitation de la palmeraie
  • Développement de l’olivier (densification et intensification)
  • Valorisation des olives de table
  • Soutien a la production animale

Organisation territoriale[18]

Les terrains irrigués sont privés, nommés « milk », l’Etat possède 15 des 3.800 hectares, les marabouts en possèdent 40. Les terrains non irrigables sont publics et sont utilisés pour faire paître les animaux. L’eau pour l’irrigation est également privée, une répartition de l’eau est faite (par tours d’eau).

Contrairement aux autres vallées du Sud, Skoura est composé de villages épars au cœur même des cultures à l’exception de certains douars. Le territoire ne présente pas de structure topographique, il s’est construit selon une unité sociologique.

Les champs sont constitués de parcelles, morcelés et organisés selon le système d’irrigation, le plus souvent le long des canaux.

Le droit de l’eau et du sol est transmis de façon héréditaire (les garçons héritent d’une part et les filles d’une demi- part de l’héritage), l’un peut hériter du sol et de l’eau, l’autre des arbres plantés, ce qui veut dire que certains propriétaires dépendent de la volonté du propriétaire du tour d’eau.

L’agriculture est l’activité principale de la population pour une consommation familiale, il y a peu d’élevage, seuls quelques montons, chèvres et poulets sont élevés pour la consommation personnelle ou la vente et la détention d’une vache pour son lait n’est pas rare.

L’artisanat est peu développé, on observe des activités nécessitant un apprentissage certain comme l’architecture, l’extraction de l’eau et la poterie

Figure n° 5 :L’emplacement de l’oasis de Skoura dans les oasis du Draa Tafilalet

Maison d’hôte Sawadi 

Sawadi est une ferme d’hôtes avec le confort d’un Riad, située au cœur d’une des plus belles palmeraies du Maroc, à 40km d’Ouarzazate et à 15km des contreforts de l’Atlas. Sawadi est surtout un éco Lodge. Tout a été étudié pour réduire l’impact sur l’environnement. Les kasbahs au style architectural traditionnel sont construites avec les matériaux prélevés sur place, le lessive de SAWADI fabriqué avec des produits naturels pour éviter d’utiliser les détergents dévastateurs, généralisation l’utilisation de LED pour réduire notre consommation d’énergie…

Figure n°6 : L’emplacement de Sawadi

Source : Site web sawadi

La surface du domaine de Sawadi est de 4ha, fleuris, arborés de palmiers dattiers, grenadiers, pommiers, poiriers, pêchers, vigne, figuiers. Un peu plus de 3ha sont dédiés aux activités de la ferme écologique. Elle fournit leur restaurant en produits frais et dérivés : viande, légumes, fruits, œufs, huile d’olive, confitures, yaourts.

Seulement 20 % du domaine est occupé par les infrastructures hôtelières. Pour préserver la tranquillité et l’intimité de nos hôtes, le terrain est entièrement clos et les chambres sont réparties sur la totalité de la zone hôtelière. Sawadi est situé à 7 km du village, aucun bruit parasite ne vient perturber la quiétude des lieux. Pas de poussière non plus, les clients ne bénéficient en exclusivité de la piscine, du restaurant avec sa magnifique terrasse ombragée et du SPA (hammam et massages).

Une grande terrasse panoramique, à l’abri des regards, tient lieu de solarium. La nuit, c’est aussi le lieu idéal pour admirer l’impressionnante voûte étoilée à l’écart de tout éclairage artificiel parasite.

  1. L’espace hôtelier : espace où se situent les différentes kasbahs, les restaurants et salons, la piscine, le hammam, l’aire de jeux.
  2. Le verger et le potager : espace où légumes, fleurs et arbres fruitiers sont à profusion.
  3. La maison de la ferme : logement traditionnel sans chauffage ni climatisation habité par Catherine et Philippe.
  4. La ferme : habitats des poules, moutons, chèvres, canards, pintades, lapins, ânes, vaches…
  5. L’oliveraie : espace où sont plantés essentiellement des oliviers mais aussi des palmiers et arbres fruitiers, ainsi que des plantations de luzerne au sol.

Figure n°7 : le plan de Sawadi

Source : site web Sawadi

Présentation de Sawadi

Depuis 2006, Catherine et Philippe dirigent la ferme d’hôte Sawadi. En 2014, Nicolas est venu les rejoindre, donnant un air de jeunesse à la direction. L’équipe de Sawadi est composée de 15 salariés qui habitent tous dans un rayon de 3 km autour de Sawadi, au cœur de la palmeraie.

                                                          CATHERINE QUENISS                      ET                   PHILIPPE FERRER MORA

  • Sawadi a obtenu le trophée du tourisme responsable au Maroc en 2014, ainsi le diplôme de la clef verte et l’attestation d’excellence de TRIPADVISOR en 2019.

Quelques actions au niveau de l’écotourisme :

1-Contribuer au développement économique local tout en créant des postes de travail momentanés à des artisans pour la restauration de la ferme, commerçant locaux pour se doter des équipements et décors touristiques, et des agriculteurs au sein de la ferme pour garantir le suivi de la ferme biologique. Ils convient de dire que les employés permanents de Sawadi sont originaires de la palmeraie, et pour que cette composante soit écologique il faut quelques dispositions soient faites :

2-Mettre progressivement en place des dispositifs permettant d’utiliser l’énergie renouvelable    tel que des chauffe-eau solaire.

3-Le tri des déchets a été instauré de vieux matériels sont réutilisés (électroménagers, pneus,      etc.)

4-L’installation de panneaux solaires pour la cuisine et les sanitaires du personnel.

5- Pas de tracteur ni motoculteur, ce qui permet d’éviter les pollutions sonores, ainsi que les       gaz d’échappement. Les hommes et les femmes en recherche d’emploi sont nombreux           à Skoura, il est préférable d’employer plus des personnes.

6-Pas de 4*4, ni de pick-up pour les trajets quotidiens à Skoura, ce qui entrainerait une   consommation importante de carburant et un risque de poussière sur la piste ou les           Skouris circulent à pied, en vélo, ou à dos d’âne.

7-Pas de pesticide ni engrais pour les cultures. Les menus sont conçus en fonction des    légumes et fruits du jardin, à la saison de récoltes, ce qui permet de proposer le soi, des            légumes ramassés le jour même, riche en vitamines, muris sur place et aux gouts    délicieux.

Pratiques biologiques :

  • Le traitement des eaux usées :

Elles sont traitées en fosse septique réelle (pas de puits perdu marocain), avec épandage horizontal filtrant, pour ne pas polluer la nappe phréatique. Ce système de traitement aussi est aux normes européennes. Sawadi est l’un des rares domaines du Maroc, à atteindre un tel niveau de respect de l’écologie. En 2016 Sawadi a essayé une technique de filtration naturelle pour les eaux grises de la cuisine, ils ont mis en place un cercle bananier ; les bananiers ont la particularité de consommer et filtrer l’eau.

  • La préservation de l’eau :

Au sein de Sawadi, l’eau est considérée comme une ressource rare, à préserver absolument. Bien que le domaine soit alimenté par deux puits généreux (l’eau est à 9m), l’irrigation des plantations anciennes (oliviers, palmiers, amandiers, etc.) est effectuée avec parcimonie et à des heures bien précises.

Une technique pour irriguer les légumes :

Un pot poreux enterré diffuse doucement l’eau qu’il contient. Cette technique est parait-il plus efficace le goutte à goutte

L’architecture et les équipements :

Tous les bâtiments du domaine de Sawadi sont conçus en respectant l’architecture berbère locale. Les maisons sont pisé (terre et paille) avec des fenêtres à embrasure étroite. Cette technique ancestrale permet de préserver à l’intérieur des pièces. La fraicheur durant l’été et la chaleur en hiver. Les plafonds sont en poutres apparentes d’eucalyptus ou de peuplier, avec des caissons en roseaux tressés sur trois, quatre ou cinq niveaux.

Les activités de Sawadi

BALADES EN DROMADAIRE

Depuis Sawadi, il est facile de vous organiser une promenade en dromadaire. Plus original que les chevaux dans le sud Marocain ! Vous pouvez en profiter pour visiter une petite partie de la magnifique palmeraie.

COURS DE CUISINE MAROCAINE

L’initiation à la cuisine marocaine commence dans le jardin bio de Sawadi où vous irez cueillir les produits frais et de saison nécessaires à la préparation des plats. Ensuite, vous vous dirigerez à la cuisine pour découvrir les secrets des saveurs des plats marocains. Accompagné par les cuisinières, vous apprendrez pas à pas à préparer un plat traditionnel : tajines, couscous, pastillas, salades, soupes, pain…

Une fois le plat terminé, place à la dégustation !

BALADES AUTOUR DE SAWADI, À PIEDS, À CHEVAL, A DOS D’ANE A VELO…

Sawadi est situé au cœur de la palmeraie, cette situation privilégiée facilite la découverte d’un environnement surprenant par la beauté de la végétation encore préservée et l’extrême hospitalité des habitants de cet oasis. Pas besoin de « moteurs » pour partir à la découverte, les balades se font selon le cas à pied, à vélos, à cheval, à dos d’âne ou de dromadaires.

L’ESPACE ARTISANAT : POTERIE, TISSAGE, BIJOUX…

L’espace artisanat est situé dans l’aire de jeux à côté de la kasbah des enfants. Pour se familiariser avec l’artisanat, Mohammed le potier viendra vous apprendre à malaxer et tourner la terre argileuse pour créer de magnifique pots, jarres, plats ou braseros.

Les femmes de l’association Tajanate sont volontaires pour montrer aux touristes les techniques de tissage et partager leur savoir-faire. Ainsi, elles accompagneront les touristes pour tisser de splendides tapis.

L’AIRE DE JEUX

Sur une vaste aire de jeux, de nombreux équipements et matériels sont mis à la disposition des amateurs de sports et activités de loisirs : ping-pong, volley-ball, pétanque, badminton, basket-ball.

LA PISCINE

La piscine est bien sûr le lieu plébiscité par tous. La piscine est au sel et sans chlore elle mesure 12,50m x 6,50m.

Les menus gastronomiques présentés au sein d’établissement Sawadi

Sawadi est spécialiste des menus végétariens, sans gluten, sans lactose, sans sucre… mais toujours délicieux

Tableau : MENUS GASTRONOMIQUE D’UNE SEMAINE DE RESERVATION

Menus gastronomique d’une semaine de réservation
Amuse-gueules en début de chaque dîner
Diner 1er JOUR
Entrée
Salade composée avec les produits de la ferme
Ou
Potage de légumes froid ou chaud, différent chaque soir
Plat principal
Végétarien : légumes à la plancha, courgettes tomates riz aux épices
Non végétarien : tajine poisson, riz aux épices
Dessert
Dessert au choix : pâtisseries, glaces, yaourt, salade fruits
Diner 2ème jour Déjeuner 2ème jour
Entrée
Salade composée avec les produits de la ferme Soupe froide
Ou
Potage de légumes froid ou chaud, différent chaque soir
Plat principal
Végétarien : couscous légumes Pastilla fromage
Non végétarien : couscous légumes et viande Salade crudités
Dessert
Dessert au choix : pâtisseries, glaces, yaourt, salade fruits Fruit, salade de fruits
Diner 3ème jour Déjeuner 3ème jour
Entrée
Salade composée avec les produits de la ferme Déjeuner sidi flah
Ou
Potage de légumes froid ou chaud, différent chaque soir
Plat principal
Kefta végétarienne légumes du potager, spaghetti Brochette poulet ou omelette
Kefta poisson, légumes du potager, salade verte Riz aux petits légumes
Dessert
Pâtisseries, glace, yaourt, salade fruits Fruits
Pique-nique du 4ème jour
Pain bagnat sans oignon ; tomate, salade omelettes
Dessert
Banane
 Dîner 5ème jour
Entrée
Salade composée avec les produits de la ferme
Ou
Potage de légumes froid ou chaud, différent chaque soir
Plat principal
Sardines aux amandes
Gratin légume, semoule couscous
Dessert
Dessert au choix : pâtisseries, glace, yaourt, salade fruits
Dîner 6ème jour Déjeuner 6ème jour
Entrée
Salade composée avec les produits de la ferme
Ou Salade crudité
Potage de légumes froid ou chaud, différent chaque soir
Plat principal
Kefta végétarienne, légumes du potager, spaghetti Pastilla légumes
Kefta viande, légumes du potager, salade verte
Dessert
Pâtisseries : glace, yaourt, salade fruits Salade de fruits
Déjeuner 7ème jour
Pique-nique
Pain bagnat : sans oignon
Tomate omelette salade verte
Banane

Les repas sont conçus avec les légumes et fruits de saison cueillis dans le potager verger, ou chaque année les agriculteurs de Sawadi essayent de nouvelle espèces de graines, chaque année de nouveaux arbres fruitiers enrichissent la terre. Les menus sont uniques vous ne les retrouverez nulle part ailleurs.

La connaissance de Sawadi par les effets de la toxicité des engrais et pesticides chimiques, dans son jardin fruits et légumes vous pouvez croquer dans une pomme cueillit sur l’arbre sans crainte.

Sawadi propose tout type de menus : végétarien, Végan, sans gluten, sans lactose…

Figure n°5 : RECENSEMENT DES ARRIVEES CHEZ SAWADI

Villes          pays
Lieux principaux
  • D’après le graphique ci-dessus, on remarque bien que 50% des arrivées chez Sawadi viennent de paris, suivi par des arrivées qui viennent de Bordeaux par un taux de 20% et enfin 10% pour les arrivées des agences à départ Marrakech, Casablanca.
  • Ce qui montre que le lien de Sawadi avec les agences de voyage étrangères est très important au contraire a celui du Maroc.

Figure n° 6 : LES TOURISTES PAR TRANCHE D’AGE A SAWADI

Tranche d’âge
  • Au regard du graphique, nous constatons que 30% des touristes de Sawadi ont l’âge entre 25-34 et de 25% des touristes ont l’âge entre 35-44.
  • Ce qui reflète que les touristes attirés par les services de la ferme d’hôte Sawadi liés à l’écotourisme sont de la tranche d’âge des jeunes.

Figure n°7 : LA DUREE DE SEJOUR A SAWADI

Source : SAID AGANDOU responsable à SAWADI

  • En observant ce graphique, on peut déduire que la plupart des touristes, soit 39%, préfèrent séjourner à SAWADI pendant une durée allant de 2 à 4 jours, tandis que 24% des touristes restent une durée de 4 à 6 jours, suivi par 20% des touristes qui ne séjournent que moins de 2 jours, ce qui représente 1/5 de l’ensemble des touristes, un taux qui demeure néanmoins très élevé en comparaison avec les touristes qui préfèrent rester plus longtemps, soit une durée entre 6 et 8 jours, représentant un taux qui ne dépasse pas 14%. Enfin, pour la très longue durée de séjour des touristes à SAWADI, qui s’étend de 8 à 10 jours, on remarque que le taux des touristes réservant cette durée ne dépasse pas 3%. Cela nous amène à poser quelques questions :
  • Haut du formulaire
  • pourquoi les touristes ne dépassent pas les 10 jours à Sawadi ?
  • A quoi est dû ce manque flagrant des nuitées à Sawadi ?
  • Est-ce bien aux structures d’accueil, au service ou bien au caractère de la structure hôtelière comme point d’escale entre le nord et le sud ?

Figure n°8 : TAUX D’INTENTION DE RETOUR

Source : SAID AGANDOU RESPONSABLE A L’ETABLISSEMENT SAWADI

  • Au premier regard de ce graphique, on constate que le taux des touristes qui ont l’intention de retour à Sawadi est de 80%, tandis que 20% seulement n’ont pas cette envie. Ce qui reflète une grande satisfaction de la part des touristes.

Figure n°9 : l’appréciation de la qualité des équipements, confort et propreté

Source : d’après booking et confirmé par quelques personnels

  • D’après ce graphique on constate que 94% des clients ont apprécié la qualité des équipements, confort et propreté de l’établissement, tandis que seulement 6% n’ont pas un avis positifs.

Figure n°10 : L’accueil des personnels et qualité de services

Source : d’après booking et confirmé par quelques personnels

  • On voit que 96% des clients de Sawadi ont bien aimé l’accueil du personnel et la meilleure qualité du service, au contraire que seulement 4% des autres clients n’ont pas apprécié l’accueil dans l’établissement.

Figure n°11 : Rapport Qualité / Prix

Source : d’après booking et confirmé par quelques personnels

  • Il est clair que le prix est abordable pour les clients comme le montre ce graphique où 89% ont exprimé que le prix est bien convenable par rapport à la qualité des services, sauf que seuls 11% ont exprimé une opinion contraire.

Figure n°12 : connexion wifi gratuite

Source : d’après booking et confirmé par quelques personnels

  • le wifi est un peu limité pour permettre un télétravail efficace, comme en témoigne clairement l’avis des 38% de clients qui n’étaient pas satisfaits, tandis que 62% des clients ont trouvé que la qualité du wifi est adéquate.

Etude des commentaires sur booking et confirmée par le personnel de Sawadi

Ce que les clients ont apprécié le plus à Sawadi, on peut le résumer dans les points suivants :

  • Facilité à trouver ce petit paradis à partir de la route principale en traversant la palmeraie ;
  • L’accueil agréable et l’hospitalité de Catherine et Philippe et toute l’équipe de Sawadi ;
  • Le personnel est cultivé et sympa ; maitrise bien les langues les plus répondus (Français, anglais, espagnol…) ;
  • L’échange culturel entre le personnel et les clients est très importants ;
  • Le décore typique très réussie et les chambres sont très spacieuses ;
  • Equipement des chambres est très propre est confortable avec vue panoramique ;
  • La vue de terrasse est sur la palmeraie et les montagnes aux alentours ;
  • La nourriture est incroyablement succulente et tout est bio, car l’endroit offre des produits frais cultivés spécialement sur la ferme d’hôte de Sawadi ;
  • La bronzette au bord de la piscine durant toutes les saisons ensoleillée et massage sur table chauffante est agréable (thalassothérapie) ;
  • Peu de pollution ;

La plupart des clients qui ont visité Sawadi ont envie d’y retourner avec plaisir.

Le prix de séjournement à Sawadi

RÉDUCTIONS LONG SÉJOUR.
2 et 3 nuits consécutives : 5%

4 nuits et plus : 10%

Prix garantis-les plus bas 

CHAMBRES EN B&B

CHAMBRES LUXE
Basse Saison Haute Saison*
1p 61€ 65€
2p  72€ 77€
SUITES LUXE
Basse Saison Haute Saison*
1p 70€ 76€
2p 85€ 91€
SUITES PANORAMIQUES
1p—-2p Basse Saison Haute Saison*
100€ 119€
3P——4p 134€ 141€
5p 152€ 159€  :

REPAS

DÉJEUNER 
À la carte 8 à 12€
DÎNER 
(Préparation de repas végétariens, sans gluten, sans lactose, sans sucre si la demande est anticipée)
Adulte 16€
Enfant
(3 à 12 ans)
11€
Dîner Enfant
(moins de 3 ans)
Offert

BIEN-ÊTRE

SPA
(Hammam, gommage au savon noir, massage au macérât de calendula, gommage au sel et fleurs de l’Atlas, enveloppement à l’argile, massage des pieds, massage et léger gommage du visage)
5 soins au choix 69€

Chaque soin peut être pris séparément, hors forfait.

GARDE D’ENFANT : 4,5€/HEURE OU 19€ LA DEMI JOURNÉE

TRANSFERT

OUARZAZATE -> SAWADI
Grand Taxi  – 1p—–4p 49€
MARRAKECH -> SAWADI
Grand Taxi  – 1p——4p 149€
4×4 de Tourisme  – 1p——–6p 189€
MARRAKECH -> SKOURA
Bus +1P 9€ / personne

CONCLUSION

Force est de constater que le tourisme rural peut constituer un levier principal au développement local, surtout qu’avec l’orientation des états vers la lutte contre le changement climatique et l’émergence de l’écotourisme.

Dans ce cadre, Sawadi s’avère une maison d’hôte qui a su comment faire valoriser l’écotourisme à Skoura surtout que cette dernière réjouit de plusieurs atouts, joyaux touristiques rarement rassembles ; tels que le traitement d’eau ; traitées en fosse septique réelle, avec épandage horizontal filtrant, pour ne pas polluer la nappe phréatique. Ce système de traitement est lui aussi aux normes européennes. Sawadi est l’un des rares des établissements touristiques du Maroc, à atteindre un tel niveau de respect de l’écologie.

En 2016, Sawadi a expérimenté une technique de filtration naturelle pour les eaux grises de sa cuisine. Ils ont mis en place un cercle de bananiers, qui ont la particularité de consommer et de filtrer l’eau. Cette approche s’inscrit dans la démarche écologique de Sawadi, qui repose sur plusieurs éléments clés.

L’architecture spéciale de type kasbah, la gastronomie locale, le professionnalisme du personnel touristique de la région, la situation de Sawadi entre jardin et champs, mêlant verdure à la vue montagnarde, ainsi que le savoir-faire écologique des cultivateurs de Skoura sont autant de composantes essentielles qui contribuent à enrichir l’expérience touristique de la région.

Cela explique peut-être pourquoi de nombreux touristes choisissent de revenir avec plaisir après avoir séjourné à Sawadi.

Tout cela n’empêche de citer quelques axes dont il faut travailler de plus en plus :

  • L’attraction de la ferme d’hôte et améliorer le taux de rétention des touristes au sein de Sawadi,
  • Côté animation et diversifié les activités programmée,
  • S’ouvrir sur d’autres horizons concernant les lieux d’origine des visiteurs,
  • S’ouvrir sur le tourisme local notamment avec cette pandémie de covid-19 ?
  • Travailler un peu sur la publicité que ce soit dans la presse papier ou le digital,

Bibliographie

  • Abdeljalil Didi (2013). A Ouarzazate, signature des conventions pour la valorisation touristique de trois kasbahs dans la région de Drân-Taafilalet. Almaouja.com (en ligne), http://www.almaouja.com/sur-lavague/ actualites-de-la-region/560-ouarzazate-signature-conventions-valorisation-touristique-kasbah
  • Charte Marocaine du Tourisme Responsable (PDF en ligne)

                  http://www.globalsustainabletourism.com/upload/file/file/133.pdf

  • Jacques-Meunié, « Architectures et Habitats du Dadès, p.18»
  • le conseil provincial de tourisme à Ouarzazate : (C .P.T)
  • Le CERKAS (Centre de Conservation et de Réhabilitation du Patrimoine Architectural Atlasique et Sub-Atlasique.)
  • Roger Mimó, écrivain spécialisé dans l’architecture traditionnelle en terre crue des vallées présahariennes « Fortalezas de barro en el sur de Marruecos, 1996 »
  • site web Sawadi (https://www.sawadi.ma/ )
  • http://cerkas.org/wp-content/uploads/2015/03/article_sard.pdf

(QUEL AVENIR POUR LES ARCHITECTURES DE TERRE AU MAROC ?)

http://www.rogermimo.com/fr.in38-Ben-Moro.htm Inventaire architectural du sud du Maroc > L’oasis de Skoura

[1] Secrétaire Général de « Tourisme en Espace Rural »

[2] (TER) Association française fondée en 1970 qui fédère une cinquantaine d’organisations spécialisées dans le tourisme rural.

[3]– (C .P.T) : le conseil provincial de tourisme à Ouarzazate

[4] Le CERKAS (Centre de Conservation et de Réhabilitation du Patrimoine Architectural Atlasique et

Sub-Atlasique.

[5]  Dj. Jacques-Meunié, « Architectures et Habitats du Dadès, p.18 »

[6] Abou al Hassan, sultan de la dynastie Mérinide.

[7] 3 Dj. Jacques-Meunié, Architectures et Habitats du Dadès, p.18

[8] Roger Mimó, écrivain spécialisé dans l’architecture traditionnelle en terre crue des vallées présahariennes « Fortalezas de barro en el sur de Marruecos, 1996 »

[9] Caïdat : circonscription administrative, 4ème échelon de l’administration territoriale déconcentrée.

[10] Makhzen : relatif au gouvernement, à l’administration du Sultan.

[11]Le CERKAS (Centre de Conservation et de Réhabilitation du Patrimoine Architectural Atlasique et Sub-Atlasique).

[12]Arabes Beni Mâaquil : tribu originaire du Yémen.

[13] Abdeljalil Didi (2013). A Ouarzazate, signature des conventions pour la valorisation touristique de trois kasbahs dans la région de Drân-Taafilalet. Almaouja.com (en ligne),

 http://www.almaouja.com/sur-lavague/ actualites-de-la-region/560-ouarzazate-signature-conventions-valorisation-touristique-kasbah

[14]Le CERKAS (Centre de Conservation et de Réhabilitation du Patrimoine Architectural Atlasique et Sub-Atlasique (2002).

[15] La commune de Skoura

[16] (FIDA) le Fonds international de développement agricole

[17] (KFW) La Kreditanstalt für Wiederaufbau (KfW ; en français : Établissement de crédit pour la reconstruction)

[18] Le CERKAS (Centre de Conservation et de Réhabilitation du Patrimoine Architectural Atlasique et Sub-Atlasique (2002).

5/5 - (3 أصوات)

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