Research studies

Réalité et Défis de la recherche scientifique au Maroc en sciences humaines et sociales : Approches méthodologiques

 

Prepared by the researche 

  • Brahime ERRAIS – Etudiant chercheur doctorant – Laboratoire ICM – Equipe ACI
  • Encadrant : M. Moncef Sedki Alaoui, Professeur à l’ENSAD, FLSH Mohammedia, Université Hassan II

Democratic Arabic Center

Journal of cultural linguistic and artistic studies : Thirty-fifth Issue – March 2025

A Periodical International Journal published by the “Democratic Arab Center” Germany – Berlin

Nationales ISSN-Zentrum für Deutschland
 ISSN  2625-8943

Journal of cultural linguistic and artistic studies

:To download the pdf version of the research papers, please visit the following link

https://democraticac.de/wp-content/uploads/2025/03/%D9%85%D8%AC%D9%84%D8%A9-%D8%A7%D9%84%D8%AF%D8%B1%D8%A7%D8%B3%D8%A7%D8%AA-%D8%A7%D9%84%D8%AB%D9%82%D8%A7%D9%81%D9%8A%D8%A9-%D9%88%D8%A7%D9%84%D9%84%D8%BA%D9%88%D9%8A%D8%A9-%D9%88%D8%A7%D9%84%D9%81%D9%86%D9%8A%D8%A9-%D8%A7%D9%84%D8%B9%D8%AF%D8%AF-%D8%A7%D9%84%D8%AE%D8%A7%D9%85%D8%B3-%D9%88%D8%A7%D9%84%D8%AB%D9%84%D8%A7%D8%AB%D9%88%D9%86-%D8%A2%D8%B0%D8%A7%D8%B1-%E2%80%93-%D9%85%D8%A7%D8%B1%D8%B3-2025.pdf

Résumé 

La recherche scientifique est cruciale pour le progrès et l’évolution des sociétés, devenant une source de fierté et de statut honorable pour celles qui y accordent une importance primordiale. Les investissements massifs dans la recherche permettent de traduire les théories en réalisations tangibles, dans une ère où la société du savoir est une source de richesse et de revenus.

Au Maroc, notamment dans le domaine des sciences humaines, il est vital de s’aligner sur les avancées des pays développés en matière de recherche scientifique. Cela nécessite un cadre théorique et pratique solide pour guider les chercheurs, évitant ainsi les approches hasardeuses et traditionnelles.

Une problématique spécifique guide cette étude, cherchant à comprendre la réalité de la recherche scientifique et des chercheurs dans les sciences humaines au Maroc. Des approches et des méthodologies spécifiques sont nécessaires pour explorer les aspects uniques de ces disciplines.

L’objectif est de fournir un terrain propice à la recherche et de guider les jeunes chercheurs marocains, en utilisant les données de la recherche pour promouvoir le développement de la société dans tous les domaines, en mettant en avant l’être humain comme le véritable capital de cette progression.

Abstract

Scientific research is a pivotal mechanism for societal advancement and civilization, fostering pride in nations that prioritize it. With substantial budgets, scientists and researchers are encouraged to translate theories into practical reality. In the knowledge society, research has become a source of capital and income. This study delves into the reality of scientific research in Morocco, particularly in humanities. It aligns with the evolution seen in developed countries, emphasizing the need for a comprehensive theoretical and practical framework to deepen understanding of scientific research, its tools, methods, and approaches, thereby avoiding randomness and traditionalism. Focusing on Moroccan researchers in humanities, the study aims to establish tailored approaches and methodologies. The goal is to create an accessible path for young Moroccan researchers, leveraging scientific research data to promote human development as the true capital for societal advancement.

Introduction

La recherche scientifique au Maroc a connu une évolution significative au fil des décennies. Ce pays d’Afrique du Nord a entrepris des efforts considérables pour promouvoir la recherche et le développement, reconnaissant l’importance de l’innovation pour sa croissance économique et son développement social. Dans cet article, nous examinerons le contexte historique de la recherche scientifique au Maroc, les références et les instances officielles parrainant cette recherche, la réalité actuelle de la recherche scientifique au Maroc, la posture et le profil souhaités chez les jeunes chercheurs marocains, et les approches méthodologiques indispensables à adopter, en terminant par des recommandations pertinentes pour améliorer la recherche scientifique au Maroc.

La recherche scientifique, menée par des jeunes chercheurs marocains dans le domaine des sciences humaines et sociales, est un enjeu crucial pour le développement intellectuel, social, et économique du Maroc. Ce secteur offre un éclairage essentiel sur les questions sociétales, politiques, culturelles et économiques du pays. Cependant, malgré les efforts considérables entrepris ces dernières années, des défis significatifs subsistent. Cette étude vise à définir si la recherche scientifique en sciences humaines et sociales au Maroc connaît-elle une progression satisfaisante et répond-elle efficacement aux besoins de la société. Aussi, on examine les principaux obstacles auxquels les jeunes chercheurs marocains sont confrontés dans ce domaine. Par la suite, on met le point sur les approches méthodologiques qui doivent être adoptées pour surmonter ces obstacles et contribuer de manière significative au corpus de connaissances en sciences humaines et sociales, tout en ambitionnant la posture recherchée et souhaitée pour un jeune chercheur prometteur. Pour ce faire, une panoplie d’interrogations s’impose : Quelle est la situation actuelle de la recherche scientifique menée par les jeunes chercheurs marocains dans les sciences humaines et sociales ? Quels sont les principaux défis auxquels ces chercheurs sont confrontés, tant sur le plan institutionnel que méthodologique ? Quelles approches méthodologiques peuvent-elles être adaptées au contexte marocain ? Comment les jeunes chercheurs marocains peuvent-ils s’approprier ces méthodes pour avancer dans leur recherche et produire des résultats de haute qualité ? et comment les institutions gouvernementales, les universités et les organismes de recherche peuvent-ils soutenir et promouvoir la recherche scientifique en sciences humaines et sociales au Maroc ?

D’ailleurs, les jeunes chercheurs marocains sont confrontés à des défis tels que le manque de financement, l’accès limité aux ressources et l’absence de structures de soutien adéquates. En adoptant les méthodes de recherche développées par des penseurs tels que Max Weber, Emile Durkheim, et Michel Foucault, les jeunes chercheurs marocains peuvent améliorer la qualité de leur recherche en sciences humaines et sociales par le biais des approches méthodologiques qui favorisent l’interdisciplinarité et la collaboration internationale qui s’imposent et deviennent essentielles pour avancer dans ce domaine de recherche scientifique. Par conséquent, une meilleure coordination entre les institutions gouvernementales scientifiques, les universités et les chercheurs permettra de créer un environnement plus propice à la recherche scientifique en sciences humaines et sociales.

Pour appuyer notre réflexion, nous nous centrerons sur les travaux de chercheurs renommés en sciences humaines et sociales, soulignant l’importance de la méthodologie dans la sociologie, et dont les théories ont des implications profondes pour l’analyse des institutions et du pouvoir. Ceci guide notre exploration des approches méthodologiques adaptées à la réalité et aux défis de la recherche scientifique menée par les jeunes chercheurs marocains en sciences humaines et sociales. De plus, nous nous référerons aux rapports et aux recommandations des organismes nationaux et internationaux concernés par la recherche scientifique pour étayer nos arguments.

1)- La recherche scientifique : définition

Il est communément admis que la recherche scientifique constitue un processus systématique et méthodique visant à acquérir de nouvelles connaissances, à développer une compréhension approfondie d’un sujet, ou à résoudre des problèmes complexes en utilisant des méthodes rigoureuses et des approches basées sur des preuves. Dans ce sens, et selon un article publié par l’association Friedrich-Ebert-Stiftung, (2016, P : 4):

La recherche scientifique vise à mettre en lumière de nouvelles informations ou à en vérifier d’anciennes afin d’augmenter ou de vérifier les connaissances. Par conséquent, la recherche scientifique repose sur l’examen d’hypothèses afin de comprendre ou d’analyser un phénomène donné au sein de la société[1].

Ainsi, la recherche scientifique, repose sur la curiosité, la découverte, la remise en question et la quête de la vérité à travers des méthodes et des approches rigoureuses. Elle constitue un moteur essentiel du progrès humain et de l’expansion de nos connaissances sur le monde qui nous entoure. Le Conseil Supérieur de l’Education, de la Formation et de la Recherche Scientifique définit dans son rapport sectoriel, (2022, P : 4) que :

La recherche scientifique est un des plus importants vecteurs dans le processus de développement de la société de connaissance et un élément moteur du développement. Les études montrent que la recherche scientifique impacte le développement et son intégration intelligente dans l’économie du savoir[2].

Parler de la Recherche Scientifique en Sciences Humaines et Sociales, nécessite trois niveaux essentiels de recherche : En premier lieu, la description constituant la première étape de la recherche ; elle consiste à déterminer la nature et les caractéristiques des phénomènes et parfois à établir les associations entre eux. En deuxième lieu, la classification visant à catégoriser, à regrouper et à mettre en ordre pour permettre des comparaisons ou des rapprochements. Et en dernier lieu, l’explication ou la compréhension qui vise à répondre à la question « pourquoi », à faire voir comment un phénomène est né et comment il existe. Ce niveau consiste à clarifier les relations entre des phénomènes et à déterminer pourquoi ou dans quelles conditions tel phénomène ou tel événement se produit. Voici quelques citations illustrant l’essence de la recherche scientifique :

            « La recherche scientifique est un voyage à travers des terres inconnues » – Marie Curie.

           « La recherche scientifique, c’est comme la pêche. Vous ne savez pas ce que vous allez attraper » – Richard Feynman.

2)- Contexte historique de la recherche scientifique au Maroc

La recherche scientifique au Maroc a des racines historiques remontant à plusieurs siècles. Le pays a été un centre de connaissances et d’échanges intellectuels depuis l’ère des universités médiévales telles que Al Quaraouiyine à Fès, l’une des plus anciennes universités du monde.

Concernant la contribution de ces institutions académiques traditionnelles marocaines à la recherche scientifique, elle remonte au IXe siècle avec la fondation de l’Université Al Quaraouiyine. De cette institution sont sortis de nombreux érudits au fil des siècles, et les œuvres qu’ils ont laissées continuent d’être une source précieuse dans les domaines de la science religieuse, du droit et de la littérature. Outre les diplômés de cette vieille institution, les voyages d’études effectués au cours des siècles par des chercheurs marocains vers les centres d’excellence scientifique du monde islamique, à la fois en Orient et en Occident, ont contribué à stimuler les bases de la recherche scientifique. Cela s’est manifesté à travers les travaux qu’ils ont laissés derrière eux ainsi que par la création de chaires et de cercles d’enseignement dans diverses zaouïas (écoles religieuses) et mosquées.

Cependant, le développement institutionnel de la recherche scientifique au Maroc a été plus récent. Mais, telle que nous la concevons aujourd’hui au Maroc, elle a émergé pendant la période de colonisation française et espagnole. Elle était étroitement liée à la création des premières institutions d’enseignement supérieur, telles que l’Institut Supérieur des Langues Arabes et Amazighes en 1914 et l’Institut Supérieur d’Études Juridiques en 1940. Cependant, l’enseignement et la recherche dans ces établissements étaient principalement sous le contrôle et la contribution des enseignants étrangers.

Pendant la période coloniale : La recherche scientifique était largement contrôlée et orientée par les intérêts coloniaux. Les institutions éducatives et de recherche étaient souvent utilisées pour servir les objectifs de la colonisation plutôt que de promouvoir la recherche indépendante.

Après l’indépendance en 1956 le Maroc a marqué le début d’une nouvelle ère pour la recherche scientifique. Le roi Mohammed V a joué un rôle clé dans la promotion de l’éducation et de la recherche scientifique, encourageant la création d’institutions académiques.

Les années 1960-1980 : Le Maroc a continué à développer son infrastructure de recherche et d’enseignement supérieur. Plusieurs universités ont été créées, ce qui a permis d’accroître l’accès à l’éducation supérieure et de favoriser la recherche scientifique dans divers domaines.

Les années 1990 et 2000 : Au cours de cette décennie, le Maroc a renforcé son engagement envers la recherche scientifique en épargnant un budget et en élargissant les ressources disponibles pour la recherche et en encourageant la collaboration internationale. Mina KLEICHE, (2002, p :16), a souligné que les chercheurs marocains ont commencé à contribuer à des projets de recherche internationaux.

Pour la première fois au Maroc, le Ministère de l’Enseignement Supérieur a lancé en 1997 un appel d’offre pour financer des projets de recherche présentés par des groupes appartenant aux établissements universitaires ou aux instituts et laboratoires de recherche publics[3].

Aujourd’hui : La recherche scientifique au Maroc continue de progresser. Le pays a investi dans la création de centres de recherche et de laboratoires de pointe dans divers domaines, de l’agriculture à la santé et à la technologie. La communauté de recherche marocaine est de plus en plus active et reconnue au niveau international.

En résumé, le Maroc a connu des évolutions significatives dans le domaine de la recherche scientifique, de la période coloniale aux temps modernes. Si la recherche scientifique a été initialement influencée par les institutions coloniales, le Maroc a ensuite développé ses propres institutions et a puisé dans ses riches traditions académiques pour promouvoir le savoir et la recherche scientifique dans le pays, ce qui met en lumière des évolutions significatives dans ce domaine en Afrique du Nord surtout avec l’annonce de loi visant à regrouper les universités de Casablanca et Rabat ; elle a été mise en application dès la rentrée universitaire 2014-2015. C’était pour des raisons avancées par le ministre de tutelle, M. Daoudi, dans une interview (2015), affirmant que : « C’est une restructuration du paysage universitaire que nous sommes en train de faire, pour qu’on soit compétitif à l’échelle internationale. Et, aussi, pour renforcer les moyens consacrés à la recherche scientifique[4] ».

Cependant, des défis subsistent, notamment en ce qui concerne le financement de la recherche, l’accent mis sur la recherche interdisciplinaire et la nécessité de former davantage de chercheurs de haut niveau. Le Maroc s’efforce de relever ces défis pour promouvoir davantage le développement de la recherche scientifique à travers tout le pays et son rôle dans la croissance économique et le développement social.

3)- système national de la recherche scientifique et d’innovation : Instance et institutions

Le Maroc a établi des institutions de recherche telles que le Centre National pour la Recherche Scientifique et Technique (CNRST) en 1980 pour promouvoir la recherche dans le pays. Depuis lors, il a continué à investir dans la recherche scientifique, en encourageant la collaboration entre les universités, les centres de recherche et l’industrie. A cet égard, plusieurs instances officielles supervisent et soutiennent la recherche scientifique dont les principales sont :

  1. Le Conseil Supérieur de l’Education, de la Formation et de la Recherche Scientifique (CSEFRS)
  2. Le Centre National pour la Recherche Scientifique et Technique (CNRST), qui coordonne et soutient la recherche à travers le pays.
  3. L’Agence Nationale de la Recherche et de l’Innovation (ANRI), qui encourage la recherche et l’innovation dans le secteur public et privé.
  4. Les universités marocaines, qui jouent un rôle colossal dans la promotion de la recherche, avec des programmes de recherche variés et des collaborations internationales.

Quant aux instances d’orientation, de planification, de coordination et de financement des activités de recherche figurent : – L’Académie Hassan II des Sciences et Techniques, – Le Comité Permanent Interministériel de la Recherche Scientifique et du Développement Technologique, – Le Département de l’Enseignement Supérieur, de la Formation des Cadres et de la Recherche Scientifique, – La Commission Nationale de Coordination de l’Enseignement Supérieur, – Le Centre National pour la Recherche Scientifique et Technique. Le tableau suivant englobe le rôle de chaque instance :

Tableau englobe le rôle et la mission de chaque institution- Source : MES

4)- Etat des lieux de la recherche scientifique au Maroc et défis à relever :

La recherche scientifique au Maroc a connu des avancées significatives, mais elle fait face à plusieurs défis importants. Les jeunes chercheurs marocains sont confrontés à plusieurs défis.  Pour ce volet, j’ai choisi de caractériser la situation de la recherche scientifique au Maroc en l’abordant à travers trois indicateurs clés :

Le faible investissement dans la recherche scientifique : Le financement de la recherche reste limité et insuffisant, et le manque d’accès à des laboratoires et à des équipements scientifiques de pointe, ce qui entrave la capacité des chercheurs à mener des projets ambitieux et novateurs. A cet égard, Ayoub El Rimi a cité dans son article publié à Hespress, (le 16 septembre 2016), selon le rapport annuel de L’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO) sur les dépenses mondiales consacrées à la recherche et au développement : « Le Maroc a été classé parmi les pays les moins dépensiers en recherche et en développement[5]». La question des dépenses pour la recherche scientifique et l’attribution de budgets n’a vu le jour qu’à partir des années 1990, soit près de quarante ans après l’indépendance, et depuis lors, le Maroc consacre une part minime de son produit intérieur brut (PIB), qui n’a pas dépassé 1% jusqu’à aujourd’hui, ce qui le place bien en deçà des normes internationales.

La qualité de l’enseignement, comme l’a souligné Zahra Zerrouqi (2017), dans le rapport de l’IDH: « Le Maroc a été classé au 104ème rang parmi 137 pays vu la faiblesse des acquisitions scolaires[6]». Ce qui empêche avoir des ressources humaines qualifiées.  Le Maroc est dans la nécessité urgente de former et de retenir des chercheurs qualifiés, en veillant sur un investissement continu dans l’éducation et la formation.

L’innovation mondiale : Le Maroc occupe le 74ème rang sur 129 pays selon l’Indice mondial de l’innovation, ceci est dû à la faible reconnaissance institutionnelle de la recherche scientifique, et le manque de mentorat et de soutien professionnel en faveur des jeunes chercheurs.

De plus, la compétition accrue pour les bourses de recherche et la pression pour produire des résultats rapidement peuvent également entraîner des défis supplémentaires pour les jeunes chercheurs marocains. Ce qui pousse à déduire que le budget alloué à la recherche scientifique au Maroc reste modeste et ne répond pas aux attentes, s’élevant à environ 600 millions de dirhams pour l’année 2022-2023, en comparaison avec d’autres pays, qu’ils soient avancés ou en développement. Selon la Banque mondiale et les Nations Unies, un investissement idéal devrait dépasser 2% du PIB.

5)- Perspectives de la recherche scientifique en sciences humaines et sociales au Maroc

Certes, il est évident que le processus de la recherche scientifique a réellement conduit à des avancées dans divers domaines, notamment la santé, l’agriculture, l’énergie et l’environnement. Cependant, cette avancée en ralentissement continu, ne répond pas conformément aux exigences de la conjoncture mondiale surtout dans le domaine des sciences humaines et sociales vu sa contribution cruciale au développent. C’est pour cela qu’il est temps de fournir d’énormes efforts en vue de développer le processus de la recherche scientifique en sciences humaines au Maroc en accordant des moyens efficaces à ce domaine pour le rendre compétitif tels les autres pays, comme le souligne Louis Chevalier, (1959), professeur au Collège de France et Membre de ce comité consultatif de la recherche scientifique et technique :

[…] de la nécessité d’accorder à la science française des moyens comparables à ceux que l’on constate ailleurs ; de l’impossibilité de négliger les sciences humaines au seul profit de sciences dites exactes et par une discrimination dont ces dernières finiraient elles-mêmes par pâtir[7].

De ce fait, il est important de continuer à investir dans la recherche, d’augmenter le financement disponible et d’encourager les jeunes chercheurs à s’intégrer dans la collaboration internationale.  Sans omettre que le Maroc dispose de ressources humaines juvéniles considérables, compétentes et ambitieuses qui, si correctement exploitées, elles pourraient aboutir à des résultats positifs et satisfaisants. A cet égard, nous proposons trois approches fondamentales :

Approche économique : Il est nécessaire que les institutions liées à la recherche scientifique mettent en place un plan global visant à promouvoir la recherche scientifique et à la renforcer. Ce plan devrait se concentrer sur les actions suivantes :

  • La définition d’une vision économique globale qui ne se limite pas à la rationalisation des ressources naturelles et au renforcement des ressources humaines, mais qui investit également dans l’économie de la connaissance, mettant l’accent sur l’innovation, l’entrepreneuriat, et l’excellence en l’éducation, ainsi que le perfectionnement de services publics.
  • L’augmentation des dépenses consacrées à la recherche scientifique pour atteindre les normes internationales.
  • La rétention des cerveaux et des compétences, qui coûte à l’État des budget énormes chaque année. Il est inconcevable que l’État investisse dans l’éducation et la formation de jeunes talents pour les voir émigrer vers d’autres pays en raison de politiques et de programmes inadaptés. Le Maroc devrait profiter de leurs compétences grâce à l’instauration des politiques rationnelles et des motivations, tout comme le font d’autres pays.
  • L’augmentation du nombre de chercheurs selon les normes internationales et les encourager à collaborer en créant des ponts culturels et scientifiques avec différents pays.

L’approche économique seule ne suffit pas à réaliser une renaissance dans la recherche scientifique. D’autres mesures réformatrices sont nécessaires.

Approche réformatrice : Il est indispensable de mettre en place des réformes pour améliorer l’environnement économique et faciliter la création d’entreprises, notamment pour les jeunes entrepreneurs. Il convient également de réduire la bureaucratie et d’améliorer la transparence dans les procédures administratives. Ceci exige l’élaboration d’un plan de réforme global pour le système éducatif, allant des fondamentaux de l’apprentissage jusqu’à l’enseignement supérieur visant à doter les étudiants d’outils efficaces, en vue d’atteindre une recherche scientifique réussie en tant que résultat de l’accumulation de connaissances, de pédagogie, de méthodologie.

Tout dysfonctionnement dans l’un de ces éléments aura un impact négatif sur le processus de recherche.

Au niveau de la gestion : Il est important de mettre en place des mécanismes de suivi et de contrôle pour s’assurer que les ressources et les efforts sont utilisés de manière efficace. Une gestion transparente et responsable est essentielle pour garantir que les investissements dans la jeunesse et la recherche scientifique produisent les résultats souhaités.

  • Fusion des institutions universitaires et de recherche dans un cadre unique, car au Maroc, nous disposons d’institutions universitaires et d’organismes de recherche nationaux indépendants de l’administration universitaire, ce qui crée des problèmes dans la gestion de la recherche scientifique.
  • Renforcement de la transparence et d’une bonne gouvernance scientifique.

Ces mesures visent à promouvoir la valeur de la recherche scientifique, en veillant à ce que les éléments éducatifs, réformateurs et de gestion se conjuguent à merveille pour améliorer la qualité de la recherche au Maroc à condition de ne pas omettre la part cruciale du jeune chercheur qui doit s’approprier une posture adéquate et compétitive.

6)- Profil du jeune chercheur marocain souhaité.

Le Maroc, comme de nombreux pays en développement, reconnaît l’importance de la recherche scientifique surtout après la pandémie Covid-19 survenue vers la fin de 2020. Dans le contexte marocain du 21e siècle, la conjoncture a changé et de plus en plus de jeunes chercheurs s’engagent dans des activités de recherche scientifique. Cependant, le jeune chercheur marocain est censé être compétent et compétitif en ayant une posture avec des qualités suivantes :

    – Engagement envers la recherche scientifique de qualité.

    – Curiosité intellectuelle et ouverture d’esprit.

    – Capacité à travailler en équipe et à collaborer à l’échelle nationale et internationale.

    – Compétences en communication et en diffusion des résultats de la recherche tout en contribuant à la publication continue des travaux (articles, ouvrages, thèses, mémoires, …) pour être reconnu par des compétences professionnelles.

    – Adaptabilité face aux nouvelles technologies et méthodologies de recherche.

Pour réussir sa tâche et son statut, le jeune chercheur marocain doit acquérir les compétences suivantes :

    – Adopter des méthodes de recherche rigoureuses solides et basées sur des preuves pour produire des résultats fiables.

    – Utilisation des technologies modernes : Maîtriser les outils technologiques et informatiques pour collecter, analyser et interpréter les données de recherche.

    – Collaboration et réseautage : Travailler avec d’autres chercheurs nationaux et internationaux pour élargir ses compétences et ses perspectives.

    – Gestion de projet : Apprendre à gérer efficacement les projets de recherche, y compris la gestion du temps et des ressources.

    – Communication scientifique qui consiste à développer des compétences en communication pour présenter les résultats de manière claire et accessible.

7)- Eléments-clés pour promouvoir la recherche scientifique au Maroc de 3ème millénaire

Tout plan de recherche scientifique devrait prendre en considération ces principes fondamentaux :

  • Le jeune chercheur doit passer de l’imitation à la créativité, en cessant de reproduire les expériences des autres sans les examiner, ni les évaluer ou les critiquer.
  • La nécessité de partir de la spécificité locale dans la recherche en répondant aux besoins et aux caractéristiques nationales, culturelles et sociales, afin de construire sa propre civilisation.
  • Se focaliser sur nos spécificités ne signifie pas l’isolement ou le refus de bénéficier des expériences des autres, mais plutôt diagnostiquer ses besoins en termes de ressources.
  • Passer de la réception de la connaissance à la production et à la création.
  • Se débarrasser des influences et des énergies négatives liées à la personne et à son entourage en renforçant la confiance en soi et en valorisant les compétences nationales.

Pour ce faire, il est crucial d’acquérir des compétences et des méthodologies de travail adéquates notamment dans ce domaine pluridisciplinaire de sciences humaines et sociales.

8)- Approches méthodologiques indispensables à adopter par le jeune chercheur marocain

Il est incontestablement évident que la recherche scientifique ne cible pas uniquement l’usage des pratiques méthodologiques prédéterminées par le chercheur, car le terrain des sciences humaines et sociales n’est jamais statique, et chaque élément devrait convoquer telle ou telle méthode. C’est le terrain qui détermine le choix de la démarche qui permettrait de mieux interroger l’objet. Les grands penseurs et scientifiques tels Ibn Rochd et Spinoza incitaient déjà à plonger dans les arcanes du terrain. Aussi Foucault, Lacan, Deleuze, Bourdieu et bien d’autres favorisent-ils, une lecture directe du terrain, et une investigation basée sur des démarches rationnelles pour mener à bien sa recherche par le biais de l’application des approches méthodologiques de recherche adéquates, c’est pourquoi le jeune chercheur marocain est appelé à déterminer et à choisir les types d’approches qui conviennent à la nature de son sujet, car celles-ci constituent une étape méthodologique cruciale. En réalité, il existe deux approches fondamentales : l’approche quantitative et l’approche qualitative dont chacune a ses outils d’analyse propres.

Dans cet article, nous aborderons l’importance du choix de l’approche dans la recherche scientifique en sciences humaines et sociales en les définissant et en précisant les critères de choix de l’approche appropriée pour chaque type de recherche.

Approche Quantitative :

L’approche quantitative en sciences humaines et sociales se caractérise par la collecte et l’analyse de données numériques, souvent à l’aide de techniques et méthodes statistiques. Elle vise à mesurer des phénomènes sociaux de manière objective, à établir des relations causales entre les variables et à généraliser les résultats à des populations plus vastes. Par conséquent ; la recherche quantitative considère le phénomène étudié comme indépendant et tente de le mesurer de manière isolée et autonome par l’usage des outils caractérisés par leur fiabilité et leur validité en raison de leur engagement envers l’objectivité.

L’intérêt de l’approche quantitative a commencé à croître dans les sciences humaines et sociales en raison d’un ensemble de critères à savoir la formalisation des comportements sociaux et des relations humaines en raison de l’évolution des méthodes et des mesures statistiques grâce au développement technologique. Tel le souligne John W. Creswell, (2017, P : 205-207) :

La recherche quantitative se base sur une collecte systématique de données numériques et leur analyse à l’aide des techniques statistiques. Elle vise à mesurer des phénomènes sociaux et à généraliser les résultats à partir d’un échantillon à une population plus large[8].

      Cette définition s’appuie sur les travaux de chercheurs comme Espeland et Stevens, (2008, 401-436), qui ont mentionné l’importance de la quantification des données dans la recherche quantitative en sciences sociales en postulant que : « La quantification consiste à associer une valeur numérique à un objet d’étude. Elle comprend deux aspects principaux : le comptage et la mesure[9]» .

D’ailleurs, l’approche quantitative est la plus courante et largement utilisée par les chercheurs en raison de sa fiabilité, centrée sur des chiffres dans l’analyse des données et soumise à des critères de crédibilité et de validité. Les données sont traitées statistiquement. Les résultats peuvent être généralisés à la population d’origine. L’objectif des recherches quantitatives est de confirmer la véracité du phénomène en l’observant, et d’en étudier le comportement.

Approche Qualitative :

L’approche qualitative en sciences humaines et sociales se concentre sur la compréhension en profondeur des phénomènes sociaux, en mettant l’accent sur les expériences humaines, les significations et vise à comprendre les phénomènes dans leur contexte naturel. Elle repose ainsi sur des méthodes d’investigation flexibles et approfondies, telles que les entretiens, les observations et l’analyse de contenu.

Cette définition reflète les travaux de chercheurs renommés tels que Paillé P, et Mucchielli A. (2012), qui ont été des pionniers dans le développement de méthodes qualitatives en sciences sociales et qui soulignent que :

La recherche est dite « qualitative » principalement dans deux sens : d’abord, dans le sens que les instruments et méthodes utilisés sont conçus, d’une part, pour recueillir des données qualitatives (témoignages, notes de terrain, images vidéo, etc.), d’autre part, pour analyser ces données de manière qualitative (c’est-à-dire en extraire le sens plutôt que les transformer en pourcentages ou en statistiques)[10].

Complémentarité et Mixité :

Il est important de noter que ces deux approches ne sont pas mutuellement exclusives. De nombreux chercheurs utilisent une approche mixte surtout en sciences humaines et sociales, combinant des éléments quantitatifs et qualitatifs pour obtenir une compréhension plus complète des phénomènes sociaux. Cette idée est soutenue par des chercheurs tels que Creswell et John W (2017)qui ont écrit sur l’importance de combiner des méthodes quantitatives et qualitatives pour enrichir la recherche en sciences sociales.

Par conséquent, en sciences humaines et sociales, le choix entre une approche quantitative, qualitative ou mixte dépend des questions de recherche, des objectifs de l’étude et de la nature du phénomène étudié. Chaque approche offre des avantages uniques pour répondre aux divers besoins de la recherche en sciences humaines et sociales. A cet égard, le sociologue américain, William Lawrence Neuman, (2014 : 167), a souligné dans son ouvrage : « Méthodes de recherche sociale : Approches qualitatives et quantitatives », (Version en langue anglaise) que :

Dans toute recherche, nous cherchons à collecter des données empiriques de manière systématique et à examiner les modèles de données pour mieux comprendre et expliquer la vie sociale. Cependant, les différences entre les approches de recherche peuvent créer des malentendus. Les orientations qualitative et quantitative sont mutuellement intelligibles, mais il faut du temps et des efforts pour comprendre comment elles se complètent[11].

9)- Recommandations :

A partir de notre analyse d’états des lieux de ce domaine vital, et pour améliorer la recherche scientifique au Maroc en éclairant l’itinéraire du jeune chercheur marocain prometteur ayant une posture performante et évolutive, on cite quelques recommandations qui devraient être prioritaires et prises en considération à priori par les responsables en vue de renforcer le financement de la recherche en augmentant le budget de la recherche scientifique grâce aux étapes suivantes :

 Initier les jeunes chercheurs et les socialiser à la recherche et la culture scientifique dès le jeune âge puisque celle-ci nécessite une initiation dès l’école primaire et secondaire afin de servir comme aiguillon motivateur des jeunes générations en cours de scolarité. La créativité de l’innovation s’acquiert dès le jeune âge et tout au long du cursus scolaire.

 Réduire ou supprimer les taxes sur la recherche scientifique, en particulier les droits de douane sur les équipements de recherche importés pour l’équipement des laboratoires scientifiques.

 Créer une profession de chercheur avec un salaire raisonnable et motivant qui répondrait aux besoins essentiels du chercheur et qui lui fournirait les outils et les moyens de recherche indispensables.

 Subventionner toutes les recherches ciblant créer des ponts de partenariat et d’échange culturel et scientifique aussi bien à l’échèle nationale qu’internationale, et prendre en charge financière des jeunes chercheurs désirant participer au niveau international.

– Simplifier les procédures bureaucratiques pour faciliter le processus de recherche dans divers domaines pour les chercheurs.

– Investir davantage dans la formation des chercheurs et la rétention des talents.

– Promouvoir la collaboration internationale sans négliger les priorités nationales.

– Renforcer les liens entre les universités, les centres de recherche et l’industrie.

– Soutenir la diffusion des résultats de recherche à travers des publications et des conférences.

– Sensibiliser les jeunes chercheurs à travers des activités, des séminaires, des journées d’étude sur l’importance cruciale des sciences humaines et sociales vu leur pluridisciplinarité qui touche tous les domaines de vie sociale.

Conclusion :

Cette étude apporte des éclairages cruciaux pour les chercheurs, les institutions et les décideurs, façonnant ainsi la trajectoire future de la recherche au Maroc. L’examen du contexte historique met en évidence une trajectoire de développement difficile et complexe de la recherche scientifique. Celle-ci a progressé au fil du temps de manière significative, mais il reste encore beaucoup à faire pour relever les défis actuels. Le pays dispose d’un potentiel considérable en matière de recherche et de ressources humaines considérables ; alors que si on investit largement dans la formation des jeunes chercheurs, le financement de projets novateurs et la promotion de la collaboration, le Maroc pourrait continuer à progresser dans ce domaine essentiel pour son développement économique et social.

La recherche scientifique menée par les jeunes chercheurs au Maroc au 21e siècle est cruciale pour le développement du pays surtout quand celle-ci est sous la direction et l’encadrement des professeurs de haut niveau et de bonne renommée aussi bien au national qu’international. Malgré les nombreux défis auxquels ils sont confrontés, ces chercheurs sont appelés à adopter pertinemment diverses approches et méthodologies pour poursuivre leurs recherches scientifiques tout en sachant que l’évolution des approches méthodologiques reflète les changements sociaux, politiques et culturels qui ont façonné le paysage de la recherche en sciences humaines et sociales dans le contexte marocain.

C’est pour cela, il parait crucial d’allouer une grande importance à la recherche scientifique en sciences humaines et sociales qui jouent un rôle vital dans l’analyse des phénomènes contemporains et la confrontation des défis actuels. Elles examinent divers aspects de la société, qu’il s’agisse de nouveaux développements culturels, économiques, politiques ou du comportement humain, offrant ainsi des perspectives pour aborder certains de ces défis. Dans un monde caractérisé parfois par des transformations rapides et parfois par une stagnation totale, où persistent des phénomènes préoccupants et où les écarts sociaux s’accentuent, ainsi, les sciences humaines et sociales fournissent un cadre analytique pour comprendre ces complexités.

De plus, leur importance réside dans la promotion des valeurs de solidarité, de justice et d’égalité en se concentrant sur la diversité des expériences humaines. Elles donnent parfois une voix aux groupes marginalisés et mettent en lumière le rôle du pouvoir dans l’aggravation ou l’amélioration des situations. En examinant les changements sociaux et les structures culturelles, ces domaines contribuent à sensibiliser aux problèmes tels que le respect des droits de l’homme et la réalisation de la justice sociale.

Cependant, les sciences humaines et sociales sont souvent confrontées à des défis tels que le manque de financement et le manque de reconnaissance, car les priorités de financement sont souvent orientées vers les sciences dures et la technologie, laissant des ressources limitées pour la recherche et les projets innovants dans ces domaines. De plus, leur valeur est parfois remise en question en raison de leur nature qualitative et de la difficulté à mesurer leur impact de manière tangible.

Pour surmonter les obstacles et promouvoir la recherche scientifique chez les jeunes chercheurs au Maroc, il est essentiel de fournir un soutien financier et institutionnel, d’améliorer l’accès aux laboratoires et aux équipements scientifiques, et de renforcer le mentorat et le soutien professionnel.

Bref, seule une approche holistique peut permettre aux jeunes chercheurs marocains de faire avancer la recherche scientifique et de contribuer de manière significative au développement de leurs communautés et de leur pays.

Bibliographie 

Ouvrages :

– Le Conseil Supérieur de l’Education, (2022), de la Formation et de la Recherche Scientifique, La recherche scientifique et technologique, Analyse évaluative, Rapport sectoriel.

– Pierre Paillé, Alex Mucchielli, L’analyse qualitative en sciences humaines et sociales. Armand Colin.

– William Lawrence Neumann, , (2014), Méthodes de recherche sociale : Approches qualitatives et quantitatives. Person.

– Wendy Nelson Espeland et Mitchell Stevens, (2008), « Une sociologie de la quantification », Journal Européen de Sociologie/Archives Européennes de Sociologie, vol. 49 n° 3, p. 401-436.

Articles et Revues :

– John W. Creswell, (juin 2017), « Conception de la recherche : Approches qualitative, quantitative et mixtes », Journal des Sciences Sociales et Administratives, KSP Journals, vol. 4(2).

– Durkheim Émile, (1886), « Les études de science sociale » — Revue philosophique, XXII, , pp. 61-80. (Édition complétée le 28 mai 2002 à Chicoutimi, Québec).

– Daoudi Mohammed le ministre de l’enseignement supérieur, (2015), Interview, communication personnelle.

– Ayoub El Rimi, (le 16 septembre 2016), Le rapport des Nations Unies sur la maigre dépense du Maroc dans la recherche scientifique, Hespress.

– Chevalier Louis, (1959), Recherche scientifique et sciences humaines. In: Population, 14ᵉ année, n°3.

Pages et sites Web (Revues):

Friedrich-Ebert-Stiftung(2016),(Revue), MÉTHODOLOGIEDE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LES ORGANISATIONS DE LA SOCIÉTÉ CIVILE Réponses pratiques à des questions essentielles, p.4; URL : < https://library.fes.de › bueros › algerien, Friedrich-Ebert-Stiftung| Bureau Algérie, [2021]. – 46 Seiten = 340 KB, PDF-File. -Einheitssacht.: Research methods for civil society organizations. Electronic ed.: Algier : FES, 2021>.

-Zahra Zerrouqi, (décembre 2015), «Les performances du système éducatif marocain», Revue internationale d’éducation de Sèvres [En ligne], 70 |, Mis en ligne le 18 janvier 2017.

URL : < http://journals.openedition.org/ries/4474 ; DOI : https://doi.org/10.4000/ries.4474>.

[1]Friedrich-Ebert-Stiftun(Revue),(2016), MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LES ORGANISATIONS DE LA SOCIÉTÉ CIVILE : Réponses pratiques à des questions essentielles, p.4; URL : < https://library.fes.de › bueros › algerien, Friedrich-Ebert-Stiftung| Bureau Algérie, [2021]. – 46 Seiten = 340 KB, PDF-File. -Einheitssacht.: Research methods for civil society organizations . -Electronic ed.: Algier : FES, 2021>.

[2]Le Conseil Supérieur de l’Education, de la Formation et de la Recherche Scientifique, La recherche scientifique et technologique, Analyse évaluative, Rapport sectoriel, 2022 ; page. 4

[3] Mina KLEICHE, (2002), LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE AU MAROC 2° Partie : MOYENS et PRODUCTION, Rapport : La science en Afrique à l’aube du 21ème siècle, Sous la Direction de Roland Waast et Jacques Gaillard, Paris : IRD, juillet 2002, p. 16.

[4] Mohammed Daoudi, (2015), Ministre de l’enseignement supérieur, communication personnelle. 2015 (interview)

[5]Ayoub El Rimi, (le 16 septembre 2016), « Le rapport des Nations Unies sur la maigre dépense du Maroc dans la recherche scientifique », Hespress, article.

[6] Zahra Zerrouqi, « Les performances du système éducatif marocain », Revue internationale d’éducation de Sèvres [En ligne], 70 | décembre 2015, Mis en ligne le 18 janvier 2017. URL: < http://journals.openedition.org/ries/4474 ; DOI : https://doi.org/10.4000/ries.4474>.

[7] Chevalier Louis. Recherche scientifique et sciences humaines. In: Population, 14ᵉ année, n°3, 1959. pp. 413-416 ; URL : < https://www.persee.fr/doc/pop_0032-4663_1959_num_14_3_6331, DOI : 10.2307/1526795>.

[8]John W. Creswell, (2017), « Conception de la recherche : Approches qualitative, quantitative et mixtes »,” Journal des Sciences Sociales et Administratives, KSP Journals, vol. 4(2), juin 2017, pages 205-207.

[9] Wendy Nelson Espeland et Mitchell Stevens, « Une sociologie de la quantification », Journal Européen de Sociologie/Archives Européennes de Sociologie, (2008), vol. 49 n° 3, p. 401-436.

[10] Pierre Paillé, Alex Mucchielli, L’analyse qualitative en sciences humaines et sociales. Armand Colin.

[11] William Lawrence Neumann, (2014), Méthodes de recherche sociale : Approches qualitatives et quantitatives. Person, p.167. (Version en langue anglaise).

5/5 - (1 صوت واحد)

المركز الديمقراطى العربى

المركز الديمقراطي العربي مؤسسة مستقلة تعمل فى اطار البحث العلمى والتحليلى فى القضايا الاستراتيجية والسياسية والاقتصادية، ويهدف بشكل اساسى الى دراسة القضايا العربية وانماط التفاعل بين الدول العربية حكومات وشعوبا ومنظمات غير حكومية.

مقالات ذات صلة

زر الذهاب إلى الأعلى