Research studies

La politique migratoire européenne un défi de la migration internationale marocaine

 

Prepared by the researcher

  • BENAICHA Benyouness  Docteur en Géographie Faculté des Lettres et Sciences Humaines, Université Mohamed Ier, Oujda, Maroc
  • SBAI  Abdelkader  – Professeur – Université Mohamed Ier, Oujda, Maroc
  • BENRBIA Khadija  – Professeur – Université Mohamed Ier, Oujda, Maroc

Democratic Arab Center

Journal of Strategic and Military Studies : Seventeenth Issue – December 2022

A Periodical International Journal published by the “Democratic Arab Center” Germany – Berlin.

Nationales ISSN-Zentrum für Deutschland
 ISSN  2626-093X
Journal of Strategic and Military Studies

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Résumé

Il est évident que la migration est actuellement un sujet d’ampleur internationale, vu que ses effets dépassent les frontières nationales. La situation globale économique, politique, sociale et culturelle dans les pays d’accueil, influence de façons directe ou indirecte la migration dans les pays d’origine, en termes de nombre, d’itinéraires, et de modalités d’émigration.

La politique migratoire dans les pays d’accueil reste parmi les défis majeurs qui influencent la migration dans les pays d’origine. En effet, la migration marocaine vers les pays européens revient historiquement à plusieurs décennies. La politique migratoire des pays d’accueil est une politique non stable et changeable de façon permanente. Cette instabilité affecte la migration marocaine surtout dans les pays traditionnels de la migration: la France, la Belgique, les Pays-Bas, l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie.

Cette politique s’appuie sur des approches et des modes de gestion et de gouvernance, qui ont pour but, de diminuer le nombre de nouveaux immigrants et permettre aux immigrés installés sur le territoire européen de bénéficier d’une bonne intégration.

Introduction

La politique migratoire européenne est une politique instable ; elle est en changement et en mutation permanente. Ses changements et ses mutations influencent directement les modes et les itinéraires de la migration marocaine. Elle se base sur une approche sécuritaire et une migration choisie, dont l’objectif est d’augmenter l’imperméabilité des frontières extérieures et de réaliser une immigration zéro. En effet, nous allons essayer de traiter, dans cet article, l’influence de la politique migratoire européenne sur la migration internationale marocaine surtout la migration économique.

Afin de répondre à la problématique, nous allons nous appuyer sur les résultats obtenus durant la préparation d’une thèse sur les défis de la migration marocaine. La méthode de travail utilisée combine le qualitatif et le quantitatif. Nous avons élaboré une recherche documentaire, un questionnaire destiné aux MRE de la Région de l’Oriental résidant en Europe, des entretiens avec les présidents des associations de deux mosquées en Espagne et en France, et l’élaboration d’un focus groupe.

I. L’Europe, une politique migratoire instable

I.1. D’une politique migratoire d’Etats à une politique migratoire de l’Union

La politique migratoire dans les pays européens, était avant la construction de l’Union Européenne (UE) une politique singulière. Chaque pays élabore sa propre politique en se basant sur ses propres objectifs. Actuellement, la politique migratoire des pays de l’Union se conforme avec les législations de l’Union.

L’article 2 du traité sur le fonctionnement de l’Union Européenne délimite, dans son premier paragraphe, les compétences en matière de l’élaboration des politiques entre l’UE et les pays membres de l’Union en affirmant que «Lorsque les traités attribuent à l’Union une compétence exclusive dans un domaine déterminé, seule l’Union peut légiférer et adopter des actes juridiquement contraignants, les États membres ne pouvant le faire par eux-mêmes que s’ils sont habilités par l’Union, ou pour mettre en œuvre les actes de l’Union »[1].

L’article 79, du même traité détermine les compétences de l’UE et des pays constituant l’Union en matière de l’immigration. Il affirme dans le cinquième paragraphe que « Le présent article n’affecte pas le droit des États membres de fixer les volumes d’entrée des ressortissants de pays tiers, en provenance de pays tiers, sur leur territoire dans le but d’y rechercher un emploi salarié ou non salarié »[2]. Cela montre bien que les Etats membres de l’Union ont le droit de fixer le nombre des étrangers sur leurs territoires, car, souvent, les intérêts et les objectifs de chaque Etat membre diffèrent profondément[3]. 

L’ouverture des frontières entre les pays de l’Union Européenne rend certains problèmes, tels que la migration une affaire de la communauté européenne, car « L’Union européenne va connaître dans son ensemble, au cours des années à venir, une forte pression migratoire, qui appelle de toute évidence une coordination accrue des politiques des Etats membres »[4]. La coordination entre les pays de l’Union en matière de la migration, est une obligation, vu que, les migrants ont le droit de se déplacer entre les pays de l’Union, même s’ils ont moins de droits concernant l’installation et l’emploi. Dans ce cas, il est évident, qu’il sera de plus en plus difficile à la France, comme à tous les autres pays de l’Union européenne, de mener une politique nationale d’immigration[5].

Les défis démographiques qui se manifestent essentiellement dans le vieillissement de la population, la baisse de la fécondité et la diminution du nombre des jeunes restent parmi les facteurs qui orientent la politique migratoire européenne,…« Le vieillissement des populations et l’accroissement du nombre des inactifs devront par voie de conséquence inciter les décideurs occidentaux à changer leur politique migratoire et de coopération avec les pays du Sud ». L’Europe aurait besoin, selon le rapport des Nations Unis, d’une « migration de remplacement de 150 millions d’immigrants jusqu’à la fin de 2025 ». La migration reste l’une des issues de l’Union pour combler le manque de la population (figure 1).

Source: Statistiques sur la population et l’évolution de la population, https://ec.europa.eu/eurostat
/statisticsexplained/index.php?title=Population_and_population_change_statistics/fr&oldid=417567

Figure 1: Accroissement total, naturel et solde migratoire en Europe 28 entre 1961 et 2015

En 2016, le solde migratoire corrigé représentait une augmentation de 1,5 millions de personnes, soit moins qu’en 2015 (1,8 million); depuis 1992, le solde migratoire corrigé a été l’élément principal de la croissance démographique dans l’UE-28[6]. En général, cela reflète parfaitement bien la position de la migration dans  la politique européenne (Tabl.1).

Tableau 1: la situation démographique de l’UE et quelques pays européens en mille personnes, en 2016[7]

Pays Population au premier janvier 2016 Naissances vivantes Décès Croissance naturelle Solde migratoire corrigé
UE-28 510 276,7 5 114,1 5 130,0 -15,9 1 539,4
Allemagne 82 175,7 770 920 -150 773,3
France 66 760 785,7 587,1 198,6 65,9
Espagne 46 440,10 406,6 317,5 89,1 88,9
Belgique 11 311,1 121,9 108,1 13,8 40,9
Italie 60 665,6 473,4 615,3 -141,8 65,7
Pays Bas 16 979,1 172,5 149 23,5 78,9

Source: Eurostat (Le 20-12-2017)

Le tableau 1, montre que les six pays européens ont enregistré un solde migratoire positif, tandis que la croissance naturelle de certains pays enregistre un taux négatif très élevé. Selon les statistiques démographiques d’Eurostat en 2016, la croissance de la population en Allemagne, Espagne, Pologne et Finlande, était due uniquement au solde migratoire positif.

Concernant l’immigration en Europe, le pays qui a accueilli le plus grand nombre d’immigrants en 2015 est l’Allemagne avec 1 543800, suivi par le Royaume-Uni avec 631500, la France avec 363 900, l’Espagne avec 342100 et l’Italie avec 280100. C’est l’Allemagne aussi qui va enregistrer le plus grand nombre d’émigrants en 2015 avec 347200, suivi de l’Espagne avec 343 900, le Royaume-Uni avec 299 200, la France avec 298000 et la Pologne 258 800.[8]

L’Europe actuelle, affronte d’une part le défi du vieillissement de la population à cause «…du départ en retraite de la génération du baby-boom, la population active de l’UE commencera à diminuer à partir de 2013/2014. Le nombre de personnes âgées de plus de 60 ans augmente actuellement deux fois plus vite qu’avant 2007, près de deux millions chaque année au lieu d’un million précédemment.»[9]. Ce qui explique, le recours  de ces pays à la migration de peuplement, sous prétexte de la crise des réfugiés. D’autre part, selon des projections d’Eurostat, « l’UE pourrait en effet perdre 41 millions d’habitants à l’horizon 2050, la tranche des 20-45 ans se contractant de plus de 30 millions entre 2015 et 2030, ce qui pourrait se traduire par des pénuries de main d’œuvre dans certains secteurs.»[10]. Par conséquent, l’Europe subira dans les prochaines années des défis démographiques majeurs, qui imposent sur ce continent de trouver des solutions efficaces, parmi lesquelles, la migration et l’encouragement de la reproduction.

I.2. Les appuis de la politique migratoire européenne

La politique migratoire européenne s’appuie sur quelques aspects récurrents, parmi lesquels nous pouvons citer:

I.2.1. L’approche sécuritaire

L’approche sécuritaire adoptée par les pays européens, a fait de chaque déplacement vers ces pays en provenance des pays du Sud une immigration potentielle.

Même des pays moins développés de l’UE, ont pris des démarches sécuritaires afin de lutter contre l’immigration et la demande d’asile. De ce fait, l’approche sécuritaire demeure parmi les démarches les plus fréquentes dans la lutte contre l’immigration. Pour cette fin « à la mi-juin, la Hongrie a annoncé qu’elle allait construire une double clôture de sécurité, haute de 4 mètres et longue de 175 km, pour empêcher les demandeurs d’asile venus du Moyen-Orient, d’Asie ou d’Afrique, de pénétrer sur son territoire.»[11]. Les pays de l’Europe orientale sont devenus des pays de transit pour les migrants clandestins et les réfugiés. C’est dans le cadre de cette approche  que l’Agence Frontex a été créée.

I.2.2. L’espace Schengen

Cet espace représente une incarnation de la politique migratoire au niveau de l’UE, « signé le 14 Juin 1985, les accords de Schengen constituent la première étape d’une politique communautaire d’immigration »[12]. Il s’inscrit lui aussi dans le cadre de l’approche sécuritaire en  visant la maîtrise et le contrôle des frontières extérieures de l’UE surtout celles ouvertes sur le Sud.  En effet, « Les accords de Schengen confirment sans aucun doute le verrouillage des frontières à la transhumance humaine venant des pays du Sud. »[13]. Les avantages de l’espace Schengen sur la circulation des personnes et des capitaux au sein du territoire des membres de l’Union sont très grands. Il a permis l’ouverture des frontières internes, en même temps, il a accentué et renforcé  le contrôle des frontières externes.

I.2.3. Le favoritisme et la sélection des immigrés

La politique migratoire européenne actuelle facilite l’entrée des migrants hautement qualifiés, et fait restreindre la migration non qualifiée. À titre d’exemple, les immigrés qualifiés ne passent pas le test de la langue et de culture générale pour obtenir un visa de longue durée aux Pays-Bas. Pour les pays d’accueil, en principe de bénéfice; les migrants qualifiés constituent, un atout recherché et une valeur ajoutée dans la société et l’économie de ces pays. Par contre, les non qualifiés constituent un fardeau sur les caisses des aides sociales. Dans les pays d’origine, l’émigration des personnes qualifiées constitue une perte coûteuse, et l’émigration des personnes non qualifiées constitue un bénéfice économique et social (les transferts, atténuation de la pression sur le marché de l’emploi). À cet égard, la politique migratoire européenne a pour but d’:

  • améliorer la gestion des flux migratoires et lutter contre l’immigration clandestine et économique de masse «La politique migratoire vise à mettre en place une approche équilibrée de la migration légale et de la migration clandestine»[14];
  • analyser les politiques d’intégration notamment les programmes destinés aux nouveaux arrivants.
I.2.4. L’immigration choisie

La politique migratoire européenne est gouvernée par le besoin du marché du travail à la main d’œuvre. A cet égard, les compétences étrangères sont retenues dans des domaines et des secteurs d’activités marquant un manque de main d’œuvre interne. Dans ce sens, « le concept de l’immigration choisie consiste à laisser entrer les seuls migrants considérés comme nécessaires à l’économie du pays d’accueil à un moment donné »[15].

La migration choisie date des années 60, où des recruteurs ont été installés au Maroc afin de choisir des migrants qui répondent à des critères bien précis. A cet égard, « Des équipes d’embauche étaient envoyées par le patronat européen dans le Sud et le Nord du pays pour sélectionner la plus apte et la plus docile main-d’œuvre rurale. On privilégiait la fraîcheur de l’âge et le biceps plus que le savoir-faire et l’intelligence »[16]. Les critères adoptés à cette époque se basent sur la force corporelle plus que le niveau d’instruction. Pourtant, la migration choisie actuelle décline de la tendance des pays européens à contrôler et à restreindre l’immigration subie.

I.3. La politique migratoire d’un pays de l’UE: Cas de l’Espagne

L’Espagne représente un pays de l’émigration marocaine contemporaine. Elle a connu une émigration clandestine et légale massive durant les années 90 et le début des années 2000. Dans ce pays, « Les droits et les opportunités de la population migrante sont liés à la situation de l’emploi et ils sont toujours plus ou moins définis par des mesures de contrôle »[17]. Pour la population immigrante, l’emploi est crucial. Leurs droits et leurs opportunités de réussir sont conditionnés par l’emploi. On trouve ici, que la situation économique du pays, dirige fortement le sort de cette population immigrante, ainsi qu’elle borne la politique migratoire du pays. Tant que la situation économique impose le besoin à une main d’œuvre étrangère, l’Etat applique une politique souple envers l’immigrant, dans le cas contraire la politique change. En effet, les affaires de la migration en Espagne sont dirigées par un organisme sous la tutelle du Ministre du travail.

II. De la politique d’assimilation à la politique de l’intégration des migrants

 Afin de faciliter la présence des immigrés sur leurs territoires, certains pays européens ont adopté au début (années 60) des politiques migratoires basées sur l’assimilation puis sur l’intégration.

II.1. L’Assimilation: une politique non réussie

La première théorie formulée autour de l’immigration, préconise l’assimilation des migrants à la culture majoritaire via leur socialisation. Autrement dit, les migrants vont abandonner leur culture et leurs propres coutumes et adopter celles du pays d’accueil, c’est-à-dire que l’assimilation est « comme la fusion des peuples très diversifiés dans un seul modèle culturel de référence »[18]. Elle se définit aussi comme, « la pleine adhésion par les immigrés aux normes de la société d’accueil, l’expression de leur identité et de leurs spécificités socioculturelles d’origine étant cantonnée à la seule sphère privée »[19]. Les années cinquante ont été connues par une socialisation totale des migrants, qui vise la destruction et la disparition de la culture d’origine. Ce phénomène est connu sous le nom de « l’invisibilité sociale des migrants »[20]. Durant les années soixante, et avec l’apparition de la globalisation -un phénomène mondial dû au mouvement des capitaux (humains et matériels)-, cette dernière a mis fin à la migration temporaire qui a caractérisé les années cinquante et fait apparaître la stabilité  des migrants dans les pays récepteurs.

La stabilité était à l’origine de certains comportements sociaux tels que la solidarité et la création des associations. Ces mouvements ont conduit cette catégorie sociale invisible à lutter contre la pauvreté et l’inégalité, ce qui a donné le temps à l’apparition du concept de l’intégration

II.2. L’intégration

 Ce concept « exprime davantage une dynamique d’échange, dans laquelle chacun accepte de  constituer partie d’un tout où l’adhésion aux règles de fonctionnement et aux valeurs de la société d’accueil, et le respect de ce qui fait l’unité et l’intégrité de la communauté n’interdisent pas le maintien des différences »[21]. On constate alors, que l’intégration se base d’abord sur le maintien de la différence; différence de la couleur, du sexe, de la religion, de l’origine, de la culture… En effet, l’intégration révèle que les valeurs du pays d’accueil doivent être respectées par le migrant, sans la moindre discussion et sans qu’il soit véritablement conscient de leur sens. A l’opposé, il est indispensable que les valeurs du migrant doivent être aussi respectées par le pays d’accueil.

Le modèle français de l’intégration par exemple, est un modèle « qui repose en fait sur l’idée de l’assimilation »[22]. La loi du 24 Juillet 2006 impose aux nouveaux arrivés sur le territoire français de signer le Contrat d’Accueil et d’Intégration (CAI), le recours à la signature du CAI est justifié par le fait que « En exigeant le respect des valeurs et symboles de la République française, il ne s’agit pas de demander au migrant de transformer son identité culturelle, mais de connaître et comprendre ce qui fait le patrimoine français, puisqu’il a choisi de vivre en France »[23].

Aux Pays-Bas, afin d’obtenir un visa de langue durée, un test de langue et de culture générale a été imposé dans tous les consulats du pays dès le 15 mars 2006, par lequel chaque candidat au regroupement familial va payer 350 euros.

 Les tests d’intégration sont praticables presque dans tous les pays d’Europe, à différentes échelles bien sûr, ils sont devenus un instrument central et crucial de la sélection et de l’exclusion des immigrants. Aux Pays-Bas, sous prétexte de l’intégration, les immigrés affrontent quatre tests différents: Test d’intégration dans le pays d’origine en cas de regroupement familial, Test d’intégration pour les immigrants étrangers après leur arrivée, Test d’intégration pour les immigrants effectuant un séjour de longue durée « étrangers et citoyens néerlandais », Test d’intégration lors de la naturalisation.

II.3. L’intégration, une grande question qui se pose

 Le discours officiel dans les pays à grand nombre d’immigrants aborde jusqu’à présent, la question de l’intégration des immigrés dans la société. Dans ce cas, même avec les démarches administratives adoptées telles que l’exemple français et hollandais, l’intégration pose encore un problème qu’il faut résoudre. À notre avis, à qui revient le défit qu’affronte l’intégration des immigrés dans ces pays ? Est ce qu’il revient à la culture des immigrés qui n’est pas compatible avec le modèle d’intégration, ou c’est le modèle adopté qui n’est pas encore capable de cerner ces cultures,

L’intégration n’est pas uniquement une démarche administrative, elle est une réalité sociale et une vie quotidienne, par exemple, le mariage mixte, en 2007 « un français sur trois se marierait avec une personne étrangère »[24].

La figure 2, montre une des facettes de l’intégration des MRE dans leurs pays d’accueil, il concerne le pays de naissance des conjoints des MRE enquêtés.

Source : travail personnel (Questionnaire destiné aux MRE, 2016-2017)

Figure 2: Pays de naissance des conjoints des MRE enquêtés

On constate, que 52,2% des enquêtés, leurs conjoints sont des marocains ou marocaines nés au Maroc, 22,5% sont mariés avec des marocains ou marocaines nés à l’étranger, et 12,1% sont mariés avec un étranger ou une étrangère. Le degré d’intégration est plus élevé lorsque le conjoint ou la conjointe est un MRE de deuxième ou troisième génération, ou un autochtone.

A cet égard, si la question de l’intégration est posée fortement et concrètement avec les premières générations, à cause de leur ignorance à la langue française et aux normes de la société, est ce que la situation n’a-t-elle pas changé avec leurs descendants, surtout avec les enfants de la deuxième et la troisième génération qui sont nés et ont grandi sur le territoire du pays d’accueil et qui ont suivi leurs études dans les écoles de pays ? Si l’intégration est indispensable pour les premières générations, est elle ainsi pour leurs successeurs ?

On sait parfaitement bien que le migrant reste un migrant, soit de la première ou la deuxième génération. D’ailleurs, ils affrontent tous, les mêmes défis. Ce qui nous pousse à  nous interroger ici à titre d’exemple, sur la crise d’intégration sur le territoire français revient-elle au modèle d’intégration, ou à l’incapacité des communautés immigrantes d’accepter et de s’adapter à ce modèle ?

On trouve que, le vrai défi de l’intégration est sa persistance, puisqu’elle est un processus qui ne s’arrête jamais. Il faut juste se mobiliser pour éradiquer la stigmatisation de la notion du « migrant ». Il faut changer les comportements, de l’isolement et de la négligence, par l’implication. Car, les immigrés qui ne parlent pas par exemple le français, sont minimes et avec le temps ils apprendront la langue. Ainsi que, la majorité de ces immigrés viennent des pays, dont la deuxième langue est le français, ils sont fortement habitués et familiarisés avec cette langue. Même dans les autres pays tels que l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne, les Pays-Bas, les migrants ont montré une aptitude assez forte dans l’utilisation de la langue du pays d’accueil. Des gens des fois non instruits, apprennent la langue après un certain temps sur le territoire du pays d’accueil. Ce qui reflète, que le migrant est apte à se familiariser avec l’environnement de sa migration (Fig.3).

Source : Source : travail personnel (Questionnaire destiné aux MRE, 2016-2017)

Figure 3:  Niveau de langues parlées dans les foyers des MRE enquêtés

La figure 3, révèle que 46,2 des MRE enquêtés parlent bien la langue de leur pays d’accueil. 42,3% ont affirmé que leur niveau est moyen. Cette catégorie des MRE avec le temps peut parler bien la langue du pays d’accueil. On trouve que juste 10 ,4% qui ont affirmé que leur niveau est faible, ils affrontent le défi d’intégration dans la société d’accueil.

II.4. La visibilité dans la société d’accueil: un défi de l’intégration

En Europe, l’immigration pose problème au niveau de l’intégration notamment, lorsque les immigrés sont désormais visibles; c’est-à-dire que leurs allures reflètent une origine donnée, tels que les maghrébins (arabes et musulmans en général) ou subsahariens (à cause de leur couleur). Les défis de l’intégration, plutôt de l’assimilation, sont davantage forts et compliqués.

L’intégration est un processus très long du point de vue administratif du pays d’accueil. Il est pénible et lourd du point de vue de l’immigrant. Théoriquement, ce concept se base sur l´idée que la diversité est considérée comme une source d´enrichissement. Pourtant, l’Europe, et même avec sa longue expérience dans le domaine de la migration, affronte jusqu’à présent l’émergence des questions de la présence et de l’intégration des immigrés dans le débat public. Par ailleurs, la présence de l’autre, de l’étranger, de celui qui vient du loin, revient en Europe à plusieurs siècles, la population locale est familiarisée avec la présence de l’étranger, de nouvelles cultures et de différentes origines.

On entend souvent, que parler la langue du pays d’accueil facilite l’intégration du migrant, pourtant à notre avis parler la langue du pays est loin de la vraie intégration. Car l’allure et le visage du migrant reflètent préalablement et rapidement son origine et son appartenance culturelle et ethnique. À cause de cette allure, les immigrés deviennent plus visibles dans la société d’accueil. Ils sont reconnus physiquement, ici l´immigré ou l´étranger a une image figée, c´est celle d´un arabe ou d´un africain.

Autrement dit, la réalité des choses, nous pousse à affirmer que la communication avec le migrant dans ces pays, passe avant tout par le visage. Maîtriser ou pas la langue du pays d’accueil, des fois n’a aucun effet sur le regard de la population. À cet égard, on peut donner l’exemple des migrants qui ont la nationalité de leurs pays d’accueil, soit par le droit du sol ou par la naturalisation, et qui ont administrativement plus d’avantages que le migrant avec une simple carte de résidence. Les visages, de ces immigrés reflètent directement leurs origines, et cela va, les catégoriser préalablement. Les arrestations et les contrôles ordinaires de la police, se basent fréquemment sur le visage, puisqu´il reflète clairement l´origine de la personne. Pour bien expliquer le cas, les migrants de la même origine sont mis dans le même panier, et traités de la même manière. Les immigrés possédant la nationalité et les immigrés avec carte de résidence avant de présenter leurs papiers à la police ou se présenter pour un emploi, sont considérés pareils. Leur degré d´intégration et leur maîtrise de la langue ne vont pas les exclure du contrôle régulier, car, ils sont toujours des immigrés ou des étrangers, leurs traits de visage se ressemblent.

Parmi les facettes de l’intégration incomplète des immigrés dans la société d’accueil européenne, on trouve le discours médiatique. On entend souvent dans les infos, des expressions qui marquent une distinction entre les citoyens originaux et non originaux, par exemple: un français d’origine (maghrébin), c’est une expression très fréquente dans les médias français. Dans ce sens, les gens désignés ainsi, ont réussi avant tout à réaliser un degré avancé d’insertion dans la société française. Quand même, selon ce discours, ils sont qualifiés par la notion «citoyen». Pourtant à notre avis, il s’agit d’un citoyen du deuxième degré. Dans ce cas, nous pouvons nous interroger, quel est le seuil de la disparition de la notion «migrant d’origine»?

Pour conclure, la nationalité est avant tout, juste un papier et l’intégration est un mot, elles ne changent pas les traits du visage et par conséquent, elles ne vont pas changer efficacement le comportement et le regard de la population envers l’autre. Les mesures de l’intégration, sont toujours imposées ou décidées par le pays d’accueil.

III. La xénophobie et la discrimination un produit de la politique migratoire

III.1. La xénophobie chez les partis politiques en Europe

Parmi les sujets chauds abordés durant les périodes des élections et les campagnes électorales, vient la question de l’immigration. Elle est bien présente dans les programmes électoraux. Ces derniers reflètent les orientations et les attitudes envisagées de ces partis politiques à propos de l’immigration. On trouve ceux qui présentent des orientations pacifiques, et ceux qui reflètent des orientations radicales et hostiles envers l’immigration.

Certains partis politiques européens, bâtissent leurs politiques sur l’hostilité aux migrants et des fois contre une communauté bien précise, en termes d’exemple, la communauté marocaine aux Pays-Bas subit un comportement hostile de façon directe de la part du  parti de la Liberté présidé par GEERT WILDERS. Il y a aussi, le parti politique «Podemos» en Espagne et «Rassemblement national» en France connu auparavant par «Le Front National», qui expriment franchement leurs refus à la présence des émigrés sur le territoire espagnol et français. Ces attitudes, ne sont pas cachées, plutôt elles sont bien vulgarisées dans les discours de ses dirigeants et dans les affiches utilisées par ses adhérents.

Source : www.jeunesavecmarine.fr

Photo 1 : des affiches utilisées par le Front National

La première affiche, a été utilisée par les jeunes du Front National (FN) durant les élections de 2012, celle-ci incite les électeurs à choisir la France qu’ils veulent. L’affiche montre une France divisée en deux: une partie illustre le désespoir, les banlieues, les HLM, les émeutes, la violence, l’insécurité… elle représente la France dégueulasse, la France combattue par le Front National. L’autre partie de l’affiche, illustre la France tranquille, moderne, la France des français de souche, la France garantie par les militants frontistes.

La deuxième affiche, montre explicitement la volonté du FN à stopper l’immigration, en faisant une comparaison avec d’autres partis. Cette affiche, montre aussi clairement la différence des positions des partis politiques concernant la question migratoire. Elle révèle que les partis qui laissent les migrants arriver sont moins français que ceux qui cherchent à stopper la migration.

III.2. Les  marocains, victimes de discrimination

Etre migrant d’origine maghrébine ou africaine, pose probablement dans la sphère de discrimination. À ce titre, nous allons présenter ici deux événements majeurs qui représentent l’exemple d’une atteinte directe aux droits des migrants marocains dans deux pays différents. Il s’agit de l’affaire des cheminots marocains en France et les déclarations de Geert WILDERS contre les marocains aux Pays-Bas.

En France, la société nationale de chemins de fer applique une loi de retraite discriminatoire vis-à-vis des marocains recrutés dans cette société dès 1970. L’affaire a poussé quelques 850 marocains à poser une plainte contre la CNSF au tribunal des Prud’hommes de Paris. Selon l’avocat des cheminots marocains Me Léopold Mendès, «Ces travailleurs n’ont pas connu de progression de carrière et de salaire équivalente à leurs collègues français. Ils n’ont pas pu partir à la retraite aussi tôt et ne bénéficient pas des mêmes pensions»[25].

Les cheminots marocains, ont subi un traitement différent par rapport à leur homologues français, en vu de leur statut d’étranger «Contrairement aux cheminots marocains, leurs collègues français ont, en effet, aujourd’hui le droit, entre autres, à une retraite à taux plein à 55 ans et à une caisse de prévoyance. La plupart sont sur les voies jusqu’à plus de 60 ans à faire les trois huit, déplore leur avocat»[26]. Cette discrimination, reflète la non crédibilité du principe – un travail égal, salaire égal- un principe qui n’est pas respecté, en vu de la particularité des cheminots marocains, puisqu’ils étaient recrutés dans le régime général et non le régime particulier «plus avantageux mais réservé aux ressortissants européens»[27]. Cette affaire représente l’ampleur de la non qualification sur l’avenir des émigrés marocains, même si le travail est égal avec les autochtones, le salaire, les indemnités et la retraite ne sont pas égaux.

Après plus de 12 ans de processus judiciaire, le mercredi 31 Janvier 2018 «la Cour d’appel de Paris venait de condamner la SNCF pour discrimination»[28]. Le journal “Le Parisien” a mentionné que la justice a condamné la SNCF à verser 170 millions d’euros d’indemnités à 848 anciens cheminots marocains. Ce journal a réalisé une interview avec l’un de ces Chibanis nommé Bouchaïb (65 ans) qui a évoqué que «Je suis parti avec 1100 € par mois de pension, deux fois moins que les cheminots français», pour ce préjudice, Bouchaïb va toucher 258000€.

Le deuxième cas de discrimination envers les marocains, concerne le député du parti politique ” la liberté” néerlandais, Geert WILDERS qui a annoncé durant une soirée à la Haye, après les élections municipales de mars 2014, des propos touchant directement la communauté marocaine au Pays-Bas, en demandant à ses partisans «Voulez-vous moins de marocains aux Pays-Bas?». Une déclaration non dissimulée entre les lignes de la part d’un politicien de l’extrême droite, qui nécessite une interprétation politique, pourtant elle était claire, destinée directement à une des composantes de la société immigrante aux Pays-Bas, c’est la communauté marocaine.  Ces propos, ont engendré des réactions intenses au sein de la société hollandaise. Un nombre important de plaintes ont été déposées contre le député accusé de discrimination et du racisme «Plus de 500 plaintes pour discrimination ont été déposées par des Marocains ou des Hollandais d’origine marocaine dans les postes de police du pays en 48 heures.»[29].

Wilders, a dévoilé devant le tribunal de  Schiphol le 23 Novembre 2016, les motifs de sa déclaration en affirmant que «la nationalité marocaine est sur-représentée aux Pays-Bas en matière de criminalité, de dépendance à l’égard des prestations sociales et de terreur»[30]. Il affirme aussi que «43% des Néerlandais veulent moins de Marocains»[31]. La présence des marocains aux Pays-Bas, revient à l’accord sur la main-d’œuvre de 1969. Selon le député d’origine marocaine Ahmed Marcouch «Lorsque tu sors dans la rue, tu vois des marocains commerçants, médecins, professeurs, politiciens. La présidente du parlement est marocaine. Le maire de la capitale économique de la Hollande est également marocain.»[32]. Ce qui signifie, que le problème revient à la mauvaise gouvernance d’une société multiculturelle et non au nombre et la criminalité d’une communauté donnée.

Conclusion

Parmi les défis externes actuels qui entravent la migration internationale marocaine en général, on trouve la politique migratoire. Dans ce sens, on a vu que la politique migratoire dans les pays d’émigration internationale marocaine se caractérise par la défense des intérêts de l’UE, en préservant le droit de chaque pays à établir des conventions qui s’inscrivent dans l’intérêt global de l’Union. On a remarqué que cette politique, s’appuie sur l’approche sécuritaire, ce qui a produit par la suite, le durcissement des frontières externes de l’UE, la création de l’espace Schengen, et l’épanouissement de l’immigration sélective. Ce durcissement au niveau des frontières externes de l’UE s’est accompagné par différentes politiques d’intégration, ce qui a produit certaines intégrations qui se basent sur l’assimilation. Cette politique n’a pas pu changer réellement, l’image figée sur l’émigré, même si certains émigrés sont nés et ont grandi sur le territoire de leurs pays d’accueil.

Bibliographie

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[1] – Journal officiel de l’Union européenne, C326, 26 octobre 2012. Le traité sur le fonctionnement de l’Union Européenne. P :50.

[2] – Idem. P :77-78.

[3] – CALLOVI Giuseppe, ex-chef d’Unité« Libre Circulation des personnes, politique des visas, frontières extérieures, Schengen » auprès de la Commission Européenne. Pdf, academos.ro/sites/default/files/biblio-docs/269/6.pdf : P : 2.

[4] – VAN EeCKHOUT Laetitia: «L’immigration», Edition Odile Jacob, la documentation Française, Janvier 2007. P: 54

[5] – VAN EeCKHOUT Laetitia, Idem.

[6]http://ec.europa.eu/eurostat/statistics-explained/index.php/Population_and_population_change_statistics/fr

[7]– http://ec.europa.eu/eurostat/statistics explained/index.php/File:Demographic_balance,_2016_(thousands)_YB17-fr.png

[8]http://ec.europa.eu/eurostat/statistics-explained/index.php/Migration_and_migrant_population_statistics/fr le 20- 12- 2017

[9] – COMMISSION EUROPÉENNE: «COMMUNICATION DE LA COMMISSION EUROPE 2020 Une stratégie pour une croissance intelligente, durable et inclusive», Bruxelles, le 3.3.2010.

  http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=COM:2010:2020:FIN:FR:PDF, vu le 24 Juin 2015 à 17h 36.P :08

[10] – LEGENDRE Jacques et GORCE Gaëtan, (2016): «Rapport d´information ». Rapport 795,  fait au nom de la Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées sur les migrants,  Enregistré à la Présidence du Sénat le 13 juillet 2016.  P : 100

[11]-STOLZ Joëlle: « Hongrie, tu dois respecter nos lois». LE MONDE, 02.07.2015 à 13h50, http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/07/02/crise-migratoire-si-tu-viens-en-hongrie-tu-dois-respecter-nos-lois_4667716_3214.html. Le 24 juillet 2015 à 08h19.

[12] – VAN EeCKHOUT Laetitia, Idem,P :60

[13] – HAMAD BERKOUCHI  Mohammed, (2003): «La diaspora marocaine: une chance ou un handicap?», édition EDDIF, Casablanca. P :30

[14] -Politique d’immigration, http://www.europarl.europa.eu le 21-10-2017

[15] – VAN EeCKHOUT Laetitia, IdemP:32.

[16] – HAMADI BERKOUCHI  Mohammed, Idem  P:59

[17]-Colectivo Ioé : « Impactos de la crisis sobre la población inmigrante », étude fait pour l’OIM http://www.colectivoioe.org/uploads/0bae582aa3b0842a9eaf50cde16f4f97d9527bcb.pdf . P:184.

[18] – PROVANSAL Daniel, (1999): « de qué migracion hablamos? desde los conceptos a las practicas sociales » art, « inmigrantes entre nosotros trabajo, cultura y educacion inetrecltural », Fransisco CHECA y Encarna SORIANO (eds) Icaria editorial. Barcelone. P : 20

[19] – VAN EeCKHOUT  Laetitia Idem P :101

[20] – PROVANSAL Daniel Idem P : 22

[21] – VAN EeCKHOUT Laetitia, Idem P :101

[22] – VAN EeCKHOUT Laetitia, Idem  P :102

[23] – Haut Conseil à l’Intégration «Etudes et intégration: faire connaître les valeurs de la république, les élus issues de l’immigration dans les conseils municipaux  (2001-2008)»,  Rapport au Premier Ministre remis Septembre 2009. Rapport officiel. La documentation française. P: 06..

[24] – VAN EeCKHOUT Laetitia, Idem P :49.

[25]– « France : le procès opposant les cheminots marocains à la SNCF se poursuit », http://diasporaenligne.net/?p=7931. 22 Septembre 2015. 9h 40

[26] -Idem.

[27]– « Procès des cheminots marocains contre la société nationale des chemins de fer français: décision le 21 septembre ».http://www.romandie.com/news/Proces-des-cheminots-marocains-contre-la-societe-nationale-des-chemins-de-fer-/577442.rom. le 22 Septembre 2015, à 10h00.

[28]– VERIER Vincent : «Ces chibanis qui ont mis KO la SNCF». http://www.leparisien.fr. Le  02 février 2018

[29] – AMIAR Jamal  « Geert Wilders : “Voulez-vous moins de marocains aux Pays-Bas ? ”  Devinez la réponse»,  le 24 mars 2014, https://www.medias24.com/SOCIETE/10238-Geert-Wilders-Voulez-vous-moins-de-Marocains-aux-Pays-Bas-Devinez-la-reponse-%E2%80%A6.html.

[30]– «Propos racistes envers les Marocains: Geert Wilders persiste et signe», https://www.huffpostmaghreb.com/2016/11/24/propos-racistes-envers-marocains-geert-wilders-persiste-signe_n_13206622.html.

[31]– Idem

[32]– Pays-Bas:”«le problème ce ne sont pas les Marocains, mais Geert Wilders», affirme le député Marcouch d’origine marocaine”, https://www.barlamane.com/fr/pays-bas-probleme-ne-marocains-geert-wilders-affirme-depute-marcouch-dorigine-marocaine/. 8 mars 2017.

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