Research studies

L’Héritage d´Al-Andalus et la croissance économique de la ville de Grenade

 

Prepared by the researcher : Boutaîna HASSANI : Université Mohammed 1er ; Faculté des lettres et des sciences humaines – Oujda Salvador Hernández Armenteros : Université de Grenade ;   ,  Faculté des sciences économiques

Democratic Arabic Center

Journal of Strategic and Military Studies : Twentieth Issue – September 2023

A Periodical International Journal published by the “Democratic Arab Center” Germany – Berlin

Nationales ISSN-Zentrum für Deutschland
 ISSN  2626-093X
Journal of Strategic and Military Studies

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Résumé

Cet article examine l’évolution du secteur touristique en Espagne depuis le début du XXème siècle jusqu’à aujourd’hui, mettant en lumière les phases clés de son développement. Au départ réservé à une élite fortunée, le tourisme espagnol a connu une transformation majeure à partir des années 1950, devenant un phénomène de masse grâce à la croissance économique en Europe, à l’augmentation du pouvoir d’achat et aux changements dans les habitudes de loisirs.

La politique touristique espagnole des années 1920 visait à attirer une élite internationale en mettant en avant le patrimoine artistique et paysager du pays, mais les infrastructures limitées et l’isolement international ont entravé sa réussite.

Toutefois, dans les années 1950, après la fin de la Seconde Guerre mondiale et la reprise économique en Europe, le tourisme de masse est devenu la norme. L’Espagne est devenue une destination populaire pour les touristes européens et américains, stimulée par une politique favorable au tourisme sous le régime franquiste.

Le nombre de visiteurs étrangers en Espagne a considérablement augmenté, passant de 749 544 en 1950 à 34 558 943 en 1973, grâce à la croissance économique, l’augmentation du pouvoir d’achat, les droits sociaux comme les congés payés, l’amélioration des transports et les plages méditerranéennes attractives. Les années 1980 ont vu une reprise du secteur touristique en Espagne grâce à la croissance économique mondiale, mais des réformes n’ont pas été mises en œuvre malgré la prospérité.

Les années 1990 ont connu une nouvelle crise due à des circonstances internationales, mais le tourisme culturel a permis une croissance significative. Le nombre de visiteurs étrangers a continué d’augmenter, portant le total à 96 millions en 2006.

L’article met également en évidence l’importance du patrimoine culturel, notamment l’Alhambra à Grenade, dans le succès du tourisme en Espagne. En fin de compte, cet article montre comment le tourisme espagnol est passé d’un tourisme élitiste à un tourisme de masse, avec un impact significatif sur l’économie espagnole. Il met en évidence l’importance de gérer soigneusement les ressources patrimoniales, comme l’Alhambra, pour assurer leur préservation à long terme et souligne la nécessité de développer des stratégies pour mettre en valeur l’ensemble du patrimoine touristique de Grenade, au-delà de l’Alhambra seule, en faisant de l’Espagne l’une des principales destinations touristiques mondiales.

Introduction

On peut sans aucun doute, considérer le tourisme comme l’un des phénomènes économiques et culturels les plus éminents du siècle dernier en Espagne. Son importance fut en perpétuelle évolution tout au long du siècle. Le tourisme est devenu un secteur décisif pour l’économie d’un pays qui, dans le contexte international, occupait, à la fin de la période considérée, la seconde position quant au nombre de visiteurs et revenus générés.

Le but de ce travail est de mettre en évidence l’évolution suivie par ce secteur en Espagne et en Andalousie depuis le début du XXème siècle jusqu’à aujourd’hui, établissant les différentes phases qu’il a traversées et en expliquant l’origine des périodes de crises, ainsi que celles de récupération et d’expansion. Dans un dernier temps, nous nous intéresserons à l’analyse des effets de l’un des segments qui, depuis le début des années 90, a ouvert de nombreuses perspectives : le tourisme culturel. De plus nous analyserons son impact sur Grenade, l’une des villes les plus attractives de ce point de vue et dans laquelle la culture andalouse a laissé son empreinte[1].

Nous nous sommes basés sur les informations obtenues des différentes publications et bases de données de l’Institut National des Statistiques, de l’Institut des Statistiques d’Andalousie, du Conseil du Tourisme, du Commerce et Sport de la Junta d’Andalousie et du Patronat de l’Alhambra et Generalife, dont l’excellent travail publié par María del Mar Villafranca Jiménez et Victoria Eugenia Chamorro Martínez, respectivement directrice et secrétaire générale de ce patronat dans lequel est analysé l’impact de l’ensemble monumental de l’Alhambra et du Generalife (CMAG) sur l’économie de Grenade.

  1. LE LONG CHEMIN DU SECTEUR TOURISTIQUE EN ESPAGNE

Le progrès du secteur touristique en Espagne a été conditionné, d’une part, par l’avancée de l’économie dans les pays européens les plus développés, par l’augmentation du pouvoir d’achat de ses habitants, et par les changements d’habitudes face aux loisirs ; d’autre part, par l’évolution de la société espagnole et par la politique touristique menée par l’Etat. Le premier de ces facteurs nous permet de distinguer deux grandes périodes : a) La première moitié du siècle, marquée par un tourisme minoritaire, lié au fort pouvoir d’achat de ses protagonistes et aux graves fractures de la vie politique sur le vieux continent.

  1. b) La deuxième période date des années cinquante à aujourd’hui, elle est caractérisée par le changement du tourisme en un phénomène de masse, lié à la forte croissance du pouvoir d’achat des citoyens européens et américains. Le deuxième facteur étant l’évolution de la société espagnole et la politique touristique menée, permettent d’expliquer les caractéristiques du secteur touristique dans ce pays, pour établir ainsi une séquence de phases qui, à l’intérieur du cadre général, singularisent son processus d’expansion.

Les grandes lignes de la politique touristique vers la fin des années 20 furent, d’une part, exploiter la richesse artistique et celle du paysage pour promouvoir un tourisme international élitiste ; d’autre part concéder à l’initiative privée le rôle principal. Il a fallu donc organiser et pas attirée, des installation hôtelières qui, en plus de servir de modèle pour le secteur privé, permettront de développer les régions abandonnées mais dotées d’art et de paysages attrayants[2].

Malgré les efforts, les chiffres mettent en évidence que les résultats furent modestes[3] bien qu’une partie de l’Espagne réunisse les exigences du touriste de cette époque[4]. La situation précaire des réseaux de transport, le mauvais état des logements et l’isolement dans lequel a été plongé l’Espagne firent que ce ne fut pas un pays inclus dans les destinations préférées du tourisme du début de siècle dernier.

La trajectoire de ce secteur fit un virage à 180 degrés à partir de la quatrième décennie du siècle dernier. Suite à l’éclatement de la profonde crise de l’économie mondiale dans les années trente et du froid jeté sur les relations internationales, une longue période d’instabilité de la vie politique et sociale espagnole s’est mise en place ce qui a été préjudiciable à ce secteur jusque dans les années cinquante. Dans ces deux longues décades non seulement l’arrivée de visiteurs fut difficile mais le secteur se transforma fortement en s’orientant vers l’obtention de devises et à faire la publicité et l’éloge du régime franquiste[5].

La deuxième période du développement touristique espagnol, coïncide avec la deuxième moitié du XX siècle. Elle se fit avec les forts changements qui ont eu lieux dans le contexte international et leurs conséquences sur l’activité économique et politique de l’Espagne. D’une part, la reprise économique intensive des pays européens après la Seconde Guerre Mondiale, l’importante croissance du pouvoir d’achat des citadins et le nouveau climat de stabilité politique en Europe Occidentale et en Amérique du Nord, favorisa un changement substantif dans la perception de l’activité touristique. Voyager dans d’autres pays cessa d’être un privilège réservé à une minorité et devint une coutume de masses[6]. D’autre part, le cap pris par le régime franquiste pendant la « guerre froide » permit de saisir la main tendue par les Etats-Unis et les pays occidentaux et donc d’ouvrir l’économie au reste du monde ce qui entraîna une période de croissance connue sous le nom de « miracle espagnol ».

Avec ces nouvelles circonstances, le secteur touristique d’Espagne, poussé par la demande extérieure et intérieure, se lance dans une course qui le conduisit au XXème siècle parmi les premières positions du rang international. Durant cette seconde période, il montra un profil ascendant et pratiquement constant.

La trajectoire suivie par le nombre de visiteurs (graphique 1), présente une première étape comprise entre 1950 et 1973, où le nombre de visiteurs étrangers ne cesse d’augmenter, passant de 749.544 à 34.558.943, auxquels on peut ajouter les touristes nationaux. Les clés de ce succès furent dans les avancées économiques en Europe, aux Etats-Unis et même en Espagne. L’augmentation du pouvoir d’achat des habitants de ces pays, le progrès des droits sociaux (reconnaissance de congés payés), l’amélioration des transports et les préférences grandissantes pour les qualités des plages Méditerranéennes plutôt que celles du nord ont expliqué l’avancée du littoral espagnol. La politique touristique des différents gouvernements espagnols à cette période était clairement de continuer[7], avec le sentiment que l’objectif était de continuer à recevoir le maximum de visiteurs et de divises pour un pays nécessitant du financement pour la modernisation de son économie. Avec une position nettement interventionniste, l’intention de l’administration se centra sur l’offre dans le but de mettre en avant les avantages du pays par rapport aux concurrents méditerranéens. Le contrôle des prix et de la qualité des services, l’augmentation de la capacité des logements et l’organisation administrative de l’offre furent ses principales préoccupations[8]. Ceci en prenant le secteur hôtelier comme référence, avec un nombre de touristes dans ces établissements passant de 11.275.982 en 1966, à 22.269.504 en 1973. (Voir cadre 1 et graphique 2).

Gráfico 1: Visitantes extranjeros que han entrado en España, 1931-2006

Source: Instituto Nacional de Estadística (INE)

Gráfico 2: Viajeros alojados en establecimientos hoteleros en España, 1966-2006

Source: Instituto Nacional de Estadística (INE)

La crise énergétique de 1973 a marqué la première fracture dans cette tendance. Les difficultés de l’économie internationale générées par la brusque hausse des carburants eurent pour conséquence la baisse du nombre de visiteurs et ce pour la première fois depuis les années cinquante.  Cela étant, la crise du secteur touristique espagnol avait d’autres composantes qui la rendaient plus complexe. La fin du régime franquiste, les incertitudes de la future politique et la grave crise économique et sociale qui accompagna la période de transition espagnole, furent les facteurs qui donnèrent lieu aux années les plus dramatiques, avec une réduction continuelle du tourisme extérieur et national (voir graphique 1 et 2). Durant ces années où la préoccupation majeure fut le projet politique du pays, l’Administration Centrale ne put pas se faire. Ceci se caractérisa par le développement d’une politique continuelle pour ce secteur, bien que quelques indicateurs montraient que ce modèle de tourisme balnéaire commençait à donner de signes d’épuisements[9].

Le relèvement vint, d’une part, de l’économie internationale qui durant les années 80 connu un nouveau cycle d’expansion ; et d’autre part, de la clarification de la situation politique dans une Espagne qui, avec la victoire du parti socialiste, vit s’éloigner le danger d’immobilisme, et également par les mesures à caractère monétaire (dévaluation de la peseta). Les différents indicateurs montrèrent des années de prospérités dans ce secteur. Le nombre de visiteurs est passé de 38.026.816 en 1980 à 54.057.562 en 1989 et, malgré tout, ces années de plénitude ne sont pas bien employés pour introduire de reformes demandées depuis longtemps.

L’Espagne a connu une nouvelle période de crise durant les années 90. Une fois de plus, des circonstances internationales ont interrompu la trajectoire ascendante des indicateurs. La Première Guerre du Golfe, l’instabilité de l’Europe Orientale par la chute des régimes communistes, et l’augmentation du prix du pétrole, ajouté à la concurrence croissante des destinations touristiques de Méditerranée orientale et d’Afrique du nord, firent que dans la fin des années 80 et le début des années 90, l’arrivée de touristes étrangers diminua en Espagne. Ce fut cependant un passage bref et en partie pallié par la réussite du tourisme national.

La conjoncture changea dans la première partie des années 90, avec une croissance jamais connue dans l’histoire du secteur touristique espagnol, ce qui renforça sa position grâce aux nouveaux segments touristiques comme le rural, le tourisme du golf ou le tourisme culturel. Ces derniers étaient presque inexistants avant cette période[10]. Comme on peut le voir dans le graphique 1, à partir de 1995 le tourisme extérieur initia un nouveau cycle d’expansion qui éleva le nombre de visiteurs de 54 millions en 1995, à 96 millions en 2006. Cela est dû à différents facteurs : la forte expansion de l’économie sur les principaux marchés touristiques espagnols, les problèmes d’instabilité des concurrents et les forts investissements en modernisation des infrastructures touristiques et dans les transports. Ceci a donc permis à l’Espagne de connaître la période touristique la plus glorieuse de toute son histoire.

  1. L’ANDALOUSIE, DE L’IMAGE ROMANTIQUE AU TOURISME DE MASSE.

L’Andalousie a toujours constitué l’une des destinations préférées des visiteurs étrangers. Au départ, seule une minorité de touristes avait une motivation culturelle et historique l’Espagne musulmane et avant tout la partie de la péninsule où cette culture atteignit son apogée, la région andalouse, était l’objectif fondamental de ces voyageurs romantiques et ceux qui, sans voyager, suivaient les premiers récits de voyages[11]chez eux. Déjà au vingtième siècle, des plans de développement touristiques étaient mis en place par les gouvernements de la Restauration. L’héritage très important de la région, en grande partie d’origine musulmane, constituait un des piliers de l’offre touristico-culturelle. Les villes les plus représentatives de cette culture sont Séville, Cordoue et surtout Grenade- qui se transformèrent en destinations les plus prisées de ce type de tourisme minoritaire[12].

Gráfico 3: Viajeros alojados en establecimientos hoteleros en Andalucía  (1966-2006)

Source: Instituto Nacional de Estadística (INE)

La récupération du secteur après la guerre civile et le premier Franquisme, s’établît, comme nous avons pu le voir, sur diverses bases. Le tourisme, convertit en un phénomène de masse, ne dépend pas de l’art, ni des richesses naturelles, des paysages ou de la particularité historique, mais du climat, du soleil et des plages. De même que dans ce nouveau contexte l’Andalousie occupe une position avantageuse. Comme le montre le graphique 3 et le cadre 1, la région a su profiter de ses bonnes conditions climatiques, de sa large cote littorale et de ses avantages en termes de localisation, en comparaison aux autres pays européens, de façon à ce que, entre 1966 et 2006, le tourisme extérieur et intérieur a connu une forte expansion, interrompue uniquement durant les périodes de crises précédemment citées. En comparaison à l’ensemble du pays, ce tourisme a continuellement gagné du terrain, passant de 16.8% en 1966, à 19% en 2006[13], en ce qui concerne les voyageurs logés dans des structures hôtelières, et de 12.5% à 16.4% pour des séjours et durant les mêmes dates (voir cadre 2). L’augmentation a été singulièrement élevée pendant la dernière période en expansion, années 90 et premières années du nouveau siècle.

L’analyse de la provenance de ces touristes met en relief que le cas de l’Andalousie est celui qui a le plus de poids dans le tourisme national (voir graphique 3). En effet, excepté la première étape, de 1966 à 1974, les touristes d’origine espagnole ont gagné du terrain. A l’étranger, cette tendance a été plus importante pendant les premières années du XXI ème siècle et que nous devons mettre en relation avec la forte croissance qu’a connu l’économie espagnole ces quinze dernières années. Les étrangers prédominent dans les provinces méditerranéennes où a débuté ce phénomène, c’est le cas de Malaga et de quelques régions de la province d’Almeria, elles ont leurs origines profondes en Europe occidentale, où les marchés allemands avec 18.6% en 2000, le Royaume-Uni avec 17% et la France avec 10.2%, constituent les principales origines. Mais n’oublions pas d’autres pays d’Europe comme l’Italie avec 6.5%, la Hollande avec 3.9%, la Belgique avec 3.6% ou le Portugal avec 3.1%. Hors d’Europe les américains se détachent avec 9.5% ou bien encore le Japon avec 6.2% (voir cadre 3).

Cette augmentation du nombre de touristes n’a pas touché de façon égalitaire toutes les provinces. En suivant les règles du nouveau modèle, le tourisme balnéaire, les provinces du littorales sont celles qui ont connu la plus forte expansion. Malaga (Costa del Sol), est la province qui a initié le développement de ce secteur dans les années soixante, se sont jointes par la suite les régions littorales de Grenade, Cadix, Almeria et plus récemment Huelva (voir le graphique 4 et le cadre 4). Dans l’effort   de rompre avec le tourisme de masse de soleil et de plage, qui montre, depuis les années quatre-vingts des signes d’essoufflement[14]   et dans le but de favoriser les provinces intérieures, les administrations centrales et autonomes cherchent, depuis les années quatre-vingts, à diversifier les lieux offrant un tourisme de qualité, en s’appuyant sur d’autres segments touristiques, comme le golf, la culture, les richesses naturelles et les paysages[15]. Il est difficile d’obtenir des résultats, mais comme le montre le graphique 4, le cas des trois grandes villes d’Andalousie, Cordoue, Séville et avant tout Grenade sont encourageants[16]. De fait, ces dernières années l’Andalousie a réussi à atteindre un meilleur équilibre en termes de tourisme, que les autres communautés autonomes. En analysant ces nouvelles destinations, le tourisme culturel, nous allons nous consacrer à présent, à l’influence de l’héritage andalou sur la ville de Grenade, principalement à travers l’ensemble monumental de l’Alhambra-Generalife.

Gráfico 4: Viajeros alojados en establecimientos hoteleros en Andalucía, por provincias (1966-2006)

  1. A propos de l’heritage nazarí et de son incidence sur l’economie de

L’héritage musulman est devenu un attrait important pour les voyageurs qui visitent l’Espagne[17]. Comme nous l’avons indiqué précédemment, la richesse monumentale, la singularité de ces villages et villes, y compris le “ tempérament de ses habitants, ont été soulignés par les grands voyageurs romantiques comme étant un legs de cette civilisation. Cette image est tellement ancrée, que le cliché “Spain is beautiful and different” s’est basé sur celle-ci. C’est aussi sur cette image, que la politique touristique du franquisme voulait s’appuyer pour représenter le pays à l’extérieur. Estimer le poids de ce patrimoine dans la richesse des monuments d´Espagne et son attrait, est une tâche difficile qui est hors de notre portée. Mais à titre indicatif, le cadre 5 peut nous être utile, il recueille les monuments les plus visités du pays en 2003, nous en avons sélectionné seulement quelques uns qui ont un intérêt historique et une ancienneté d’un siècle minimum. Sur les 23 immeubles que nous avons sélectionnés ayant un intérêt culturel, 9 d’entre eux, soit 39.13%, sont directement liés à la présence de l’Islam, et sur 13 241 399 visites, 41.48% (soit 5 492 134 visites) sont liées au contexte historico-artistique d’origine musulmane. Entre tous les monuments, celui qui se détache est l’ensemble monumental de l’Alhambra et du Generalife (CMAG), monument capital de l’héritage andalou, qui est au cœur de l’identité de Grenade, et qui est son principal attrait culturel.

Indéniablement, le capital musulman représente de nos jours un intérêt culturel très important, qui surpasse l’héritage andalou. Du point de vue de ses monuments Grenade abrite 76 immeubles, déclarés d’intérêt culturel, deux zones archéologiques, deux ensembles classés au Patrimoine mondial de l’Humanité, et environ 1.000 bâtiments d’une valeur architecturale et environnementale[18], bon nombre d’entre eux sont liés à la culture chrétienne implantée après la conquête du royaume en 1492, étant après Séville, la deuxième capitale andalouse aux richesses monumentales. A cela s’ajoute les externalités positives, qui du point de vue culturel provoquent l’existence d’une grande et ancienne université[19]. Ainsi comme d’autres institutions, infrastructures et événements liés à l’action de l’administration nationale, régionale, et municipale aux dates les plus récentes -le Palais des congrès, musée des sciences, de nombreux musées, archives et bibliothèques, festivals de musique et de danse, orchestre symphonique de la ville de Grenade, etc.- Cependant, ce sont les vestiges monumentaux et culturels andalous qui donnent leur empreinte à Grenade, et qui constituent l’élément clé de son charme. Parmi ces derniers, c’est sans aucun doute l’ensemble que constitue l’Alhambra et le Generalife (CMAG), qui marque le plus l’esprit des touristes de toute la planète, il éclipse le reste du patrimoine culturel de la ville[20]

Gráfico 5: Viajeros alojados en establecimientos hoteleros en la provincia de Granada (1966-2006)

Le tourisme de Grenade a connu ces dernières années un fort dynamisme[21]. Si nous observons le graphique 5, le changement de cycle expérimenté par la demande touristique a commencé dans les années 90, avec cela le décollage de nouveaux segments, entre autre le secteur culturel, qui a joué un rôle déterminant. Cela s’est traduit par une croissance sans précédent du nombre de voyageurs logés dans des structures hôtelières, avec un taux supérieur au reste de l’Espagne et d’Andalousie[22] (voir graphiques 6 et 7). Si nous analysons l’origine de ces voyageurs, la province de Grenade ne soutient pas seulement, depuis le début des années 90 à nos jours, un rythme de croissance supérieur à la moyenne espagnole et andalouse, de plus elle présente la particularité d’augmenter le nombre d’étrangers, en comparaison avec l’ensemble du pays et de l’Andalousie, bien que la tendance soit inverse. Les facteurs qui expliquent cette tendance si positive du secteur touristique et l’augmentation du pourcentage de touristes étrangers est sans aucun doute, le grand intérêt de l’héritage andalou de cette ville, fondamentalement représenté par l’ensemble Alhambra- Generalife et les efforts fournis par toutes les administrations, locales, régionales, et étatiques, pour une bonne diffusion et une meilleure accessibilité[23]

L’importance de cette influence a suscité l’intérêt de nombreux travaux[24], le plus récent et le plus complet est celui édité par María del Mar Villafranca Jiménez, directrice de l’institut de l’Alhambra et du Generalife et Victoría Eugenia Chamorro Martinez[25]. Cette étude explique comment le CMAG est devenu l’un des principaux moteurs économiques de la ville de Grenade, de la province et d’Andalousie. Ses effets économiques sont mis en valeur du point de vue de la gestion et du maintien de cet ensemble, ainsi que le flux touristique et des excursionnistes générés par un des trois centres d’intérêt touristico-culturel les plus visités d’Espagne[26].

Gráfico 7: Viajeros alojados en establecimientos hoteleros España-Granada

Concernant l’économie d’une ville de province[27] dans laquelle le secteur des services représente respectivement 82,55% et 70,43%[28], la recherche indiquée analyse les effets économiques de la présence de l’ensemble monumental nasride depuis la triple perspective de l’impact direct, indirect et induit,   en établissant dans un même temps, une analyse comparative avec les résultats de l’ensemble des visiteurs de la ville de Grenade, indépendamment de leur motivation. Les conclusions ne peuvent pas être plus significatives.

Gráfico 8: Impacto directo e indirecto del CMAG, en términos de facturación por sectores

Source: Villafranca Jiménez, María del Mar y Chamorro Martínez, Victoria Eugenia (2007)

En considérant l’Impact Economique Total[29], le CMAG a engendré un bénéfice de 453.925.377 euros à la ville de Grenade en 2003, sur lequel seulement 2,1% sont consacrés au excursionniste[30], et 97,9% aux touristes (voir graphique 7). Dans la distribution par secteur (voir graphique 8) on observe que la plus grande partie de cet impact retombe sur le chapitre du Logement, avec 44% suivi par la Restauration avec 23% et les Achats avec 15%. Dans une certaine mesure, nous pourrions avoir une idée plus claire du poids de l’héritage andalou sur l’ensemble de l’économie de la ville, ce qui contraste avec l’ancien coup recouvert par le volume total du chiffre d’affaires des secteurs indiqués (voir graphique 8). Le résultat de cet exercice est que la dépense générée par ce tourisme représenterait 19,8% du total de la facture des secteurs impliqués[31], avec un incidence très marquée dans le secteur de l’Hôtellerie, qui représenterait 64,53% de la facture et les Agences de Voyages 52,04%.

Afin d’expliquer la signification de ce tourisme nous pourrions utiliser le nombre de postes de travail. Le tableau 9 montre que le total de 5845 travailleurs affiliés à la sécurité sociale (5,36% du total) expliquerait l’impact direct et indirect que ce tourisme culturel exerce sur la ville de Grenade, avec un poids supérieur à 60% dans le secteur de l’hôtellerie.

CONCLUSION

Bien que l’importance de l’héritage Andalou à Grenade s’étend à l’aspect économique et que sa fonction essentielle réside dans le milieu culturel, dans les pages qui précèdent nous avons vu que ce patrimoine a constitué, depuis toujours, un grand attrait pour les visiteurs. Dans le tourisme moderne et principalement dans les dernières décennies du siècle XXème et durant le XXIème, cet héritage s’est manifesté comme un puissant moteur pour le développement économique de la ville de Grenade et également pour l’Andalousie – en 2003 les visiteurs de la CMAG représente 9% du total des touristes en Andalousie-, en favorisant comme élément fondamental, le développement d’un secteur touristique moderne, de qualité, comme le montre l’évolution du nombre d’hôtels et sites hôteliers dans cette ville ( graphiques 9 et 10), le niveau éducatif des visiteurs – le 57,66% ont un niveau universitaire – ou la considération qu’ils ont de cette vue culturelle – 72.7% des visiteurs déclarent qu’ils espèrent revenir de nouveau-. Dans ce cas on peut parler d’un tourisme au pouvoir d’achat élevé, avec un pourcentage d’étrangers supérieur à la moyenne régionale et nationale, dans lequel la meilleure offre touristique, culturelle, de loisir et plus récemment, des moyens de transport[32], a permis la transformation du profil des visiteurs « d’excursionniste », avec une moyenne de 1.6 nuitées par visiteurs à la fin des années 90, à « touriste », avec une moyenne de plus de trois nuitées.

Cela dit, l’utilisation de ces ressources patrimoniales, qui sont principalement un ensemble de monuments de l’exception et de la fragilité de l’Alhambra et du Generalife, connait des limites très rigides qui, si elles ne sont pas prises en compte, courent le risque de mettre en péril le maintien de ce bien culturel Patrimoine de l’Humanité. Comme l’indique le professeur Troitiño « Trop lui demander signifie s’aventurer dans le dangereux chemin de l’instabilité, tant culturelle comme touristique »[33]. Dans ce sens le Patronat de L’Alhambra et Generalife vient de prendre, depuis l’année 2001, des mesures pour réduire la pression sur les parties les plus fragiles de l’ensemble, limitant le nombre de visiteurs et a dû assumer des postures contraires aux projets urbains et fonctionnels de l’environnement du CMAG qui, à plusieurs occasions, n’on pas été écoutées par les agents économiques de Grenade.

En résumé, l’héritage d’Al-Andalus, et plus concrètement le CMAG, continue d’être l’un des principaux moteurs économiques de la ville de Grenade, mais pour son exploitation comme ressource touristique il doit intégrer, selon des études les sérieuses sur ce thème, une série de stratégies qui, garantissent le maintien d’un bien culturel aussi fragile et permettent d’augmenter le nombre et la qualité des touristes. Les directives qui s’imposent sont : en premier lieu, mettre en valeur le grand patrimoine culturel, tangible et intangible[34], que possède la ville et ses environs[35]. En second lieu, améliorer les externalités positives que génère une institution de la dimension de l’Université de Grenade, en favorisant le tourisme de congrès ou le tourisme en relation avec l’apprentissage de l’espagnol, parmi tant d’autres[36]. En troisième lieu, continuer à améliorer les services du secteur de l’hôtellerie ainsi que les moyens de transports terrestres urbains, interurbains et aéronautiques, dans lesquels de nombreuses avancées on été faites au cours des dernières années[37]. Dans un quatrième temps, développer les campagnes de diffusion dans lesquelles est mis en relief tous ces atouts et qui permettent d’identifier Grenade à travers sa grande richesse touristique qu’elle héberge et non pas seulement à travers l’image de l’Alhambra[38]

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  • TROITIÑO VINUESA, M.A., GARCIA HERNANDEZ, , CALLE VAUQERO, M de la, (1999),
  • “Granada, un potente destino turístico dependiente del Conjunto Monumental de la Alhambra- Generalife”, en La actividad turística española en 1998, AECIT, Madrid, 605-625.
  • TROITIÑO VINUESA, A. (1999, “Turismo y Patrimonio Cultural en la Alambra. Un reto de racionalidad y sostenibilidad”, en El Fingidor. Revista de Cultura, núm. 3-4, pp. 5-8
  • TROITIÑO VINUESA, A. (2000), “Turismo y sostenibilidad: la Alhambra y Granada, en Anales de Geografía de la Universidad Complutense, núm. 20, 377-396.
  • VIÑES MILET, (1982), Granada en los libros de viajes. Granada, Miguel Sánchez.

Annexe

Graphiques

Graphique 1: visiteurs étrangers qui sont entrés en Espagne, 1931-2006.

Graphique 2: voyageurs séjournant dans des hôtels en Espagne, 1966-2007

Graphique 3: voyageurs séjournant dans des hôtels en Andalousie, 1966-2007

Graphique 4: Les voyageurs séjournant dans des hôtels en Andalousie, 1966-2007.

Graphique 5: voyageurs séjournant dans des hôtels à Grenade, 1966-2007

Graphique 6: voyageurs séjournant dans les établissements hôteliers en Andalousie et de Grenade

Graphique 7: voyageurs séjournant dans des hôtels en Espagne et Grenade

Graphique 8: Impact direct et indirect du CMAG en termes de chiffre d’affaires

[1] Actuellement la ville de Grenade occupe la troisième place du tourisme culturel espagnol, derrière Madrid et Barcelone

[2] Résultat notable de cette politique est la création en 1926 du réseau d’hôtels relais et d’auberges.

[3] Malheureusement nous ne disposons pas de chiffres fiables jusqu’en 1966.

[4] Le profil du touriste de la première moitié du 20 ème siècle est, en grande partie, une prolongation des dernières

décennies du 19 ème, c’est-à-dire des touristes avec un fort pouvoir d’achat, qui ont comme destinations favorites les stations thermales, les plages avec un climat doux et loin de la chaleur étouffante du littoral méditerranéen, et des régions ayant un important patrimoine artistique. Dans ce sens le voyageur français P.L IMBER dans son œuvre, L

´Espagne, splendeur et misères, expliquait : “De toutes les plages espagnoles, la plus fréquentée est celle de Saint- Sebastien. Certes, les provinces meridionales ont d´irrésistibles seducctions (…). Mais, sur les côtes de la Mediterranée, la température est torride, les gammes de la lumiére arrivent à la intensité de l´embrasement, et les baigneurs, enfassés dans les tartanes, rissolent sous l´incendie du ciel azur et pourpre, suffoquent au milieu des tourbillons de opusiere qui s´elevent du sol calcine.

Ceux qui n´ont pas du sang arabe dans les veines préfèrent l´Ocean”.

[5] Durant la guerre civile, les deux bandes en lutte ont recouru au tourisme comme un puissant élément de propagande.      Depuis ce moment et jusqu’à 1951, la direction du secteur restât affectées au ministère de l’intérieur.

[6] A propos du tourisme de masse, voir FERNANDEZ FUSTER, L. (1991)

[7] PELLEJERO, C. (2006)

[8] PELLEJERO, C. (2006)

[9] Sur le développement du secteur touristique durant ces années, voir: ALCAIDE, A. (1975)

[10] Aurioles Martin, J., Fernandez Cuevas, C., Manzaneda Diaz, E. (2004)

[11]A propos de la présence de voyageurs romantiques à Grenade, voir : VIÑES MILET, C. (1982)

[12]Sur la question comment étaient perçues les potentialités touristiques de Grenade dans le premier tiers du 20 ème siècle, voir : GALLEGO BURIN, A. (1928).

[13] Nous avons seulement des données séparées par province depuis cette année, néanmoins la croissance de ce tourisme en Andalousie est très intense depuis le début des années 50.

[14] Voir: AGUILÓ, E, y TORRES, E. (1990); SECRETARIA GENERAL DE TURISMO (1994).

[15] Sur la politique touristique à la fin des années 80 et 90, voir : PELLEJERO, C. (2004).

[16] Apropos de l’importance du tourisme culturel en Andalousie, voir: GALLEGO GALÁN, I., MOLINA JIMÉNEZ, S.P., MONICHE BERMEJO, A. y MUÑOZ SUPERVIELLE, Mª. J. (2002).

[17] VIÑES MILLET, C. (1988), CASTILLO RUIZ, J. (1994).

[18] TROITIÑO VINUESA, M.A. (2000).

[19] A propos de la présence de l’université dans la société de Grenade, ses faiblesses, forces et opportunités, voir:LUQUE MARTINEZ, T. y BARRIO GARCIA, S. (2006).

[20] TROITIÑO VINUESA, M. A. (2000).

[21] Pour l’étude du secteur touristique dans la province de Grenade et de sa capitale, nous comptons depuis 1999, sur les statistiques de l’observatoire touristique de l’association provinciale de tourisme et publiées dans son mémoire annuel. Son analyse entre, dans certain cas, avec plus de détail dans les données de l’IEA et de l’INE.

[22] 87.2% des visiteurs de la ville de Grenade déclarèrent en 2003 que leur visite était à but culturel. VILLAFRAN JIMENEZ, M., CHAMORRO MARTINEZ, V.E. (2007).

[23] Un indicateur de l’importance des actifs culturels de cette ville est le sondage effectué en 2003, dans lequel 87.2% des personnes qui visitèrent Grenade le firent pour des raisons culturelles.

[24] Entre tous les travaux sur le CMAG comme bien culturel, comme monument exceptionnel et son utilité comme ressource touristique, avec les problèmes que cela engendre, on peut citer ceux de : CHAMORRO MARTINEZ, V.E. (2005); GARCIA HERNANDEZ, M. (2001); TROITIÑO VINUESA, M.A. (1999), (2000), TROITIÑO VINUESA, M.A., GARCIA HERNANDEZ, M., CALLE VAUQERO, M de la (1999).

 [25] Nous nous référons à la magnifique étude éditée par Maria del Mar Villafranca Jiménez et Victoria Eugenesia Chamorro Martinez, directrice et secrétaire, de l’assoiation de l’Alhambra et du Generalife et réalisé par une équipe dirigée par les professeurs : Jordi Suriñach Carat et Manuel Artís Ortuño, de l’Université de Barcelone.

[26] Traditionnellement l’Alhambra et le Generalife ont été l’ensemble monumental le plus visité en Espagne, cependant, ces dernières années la politique de restriction des entrées pour atteindre un équilibre entre les visiteurs et la juste restauration de l’ensemble, a été que le nombre de visiteurs a baissé et l’Alhambra est passée en troisième position du classement derrière le musée du Prado de Madrid et la Sagrada Familia de Barcelone.

[27] En fonction de la structure économique de la province de Grenade et des caractéristiques du secteur des services, voir : SAEZ FERNANDEZ, J. (Dtor), (2000).

 28Ce sont des pourcentages qui se réferent à la distribution des érablissements ayant une activité économique selon les secteurs. Source : IEA. Directorio de Establecimientos con Actividad Económica.

[29] On peut comprendre que par impact économique direct, la résultante de multiplier le nombre de visiteurs, par le séjour moyen et les dépenses moyennes .L’impact économique indirect est constitué par l’impact de l’activité touristiques sur les secteurs qui agissent comme fournisseurs de ceux qui sont directement touchés par la demande touristique. L’impact économique induit équivaut à la demande générée sur la ville de Grenade par les 5485 travailleurs, qui, directement ou indirectement, sont dus à la présence du CMAG. Le calcul, une fois déduites les cotisations sociales et les retenus de l’IRPF, est estimé à 87 588 507 euros. L’impact économique total serait la somme des 3 précédents

[30]On entend par « excursionniste » les personnes qui visitent le CMAG sans séjourner dans la ville.

[31]Si la référence est le chiffre d’affaires du total des secteurs de l’économie de la ville, l’impact du tourisme propre au CMAG est de 3.9%. VILLAFRANCA JIMENEZ, M. DELMAR y CHAMORRO MARTINEZ, V.E. (2007).

[32] Dans ce secteur, le développement du transport aérien est très favorable, qui en peu d’années est passé de 238 691 passagers en 2002, à 541 158 en 2006. Cette augmentation a joué un rôle de premier plan pour les compagnies low cost.

[33] TROITIÑO, M.A. (2000).

[34] Avril 2006, marque l’entrée en vigueur, de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel intangible de l’UNESCO.

[35] En parlant du patrimoine tangible, nous ne faisons pas seulement référence à la grande quantité d’immeubles déclarés d’intérêt culturel mais au grand nombre d’édifices ayant une valeur architecturale à Grenade ou dans les villes proches, mais aussi aux paysages et l’environnement, à la gastronomie existante dans les environs de l’Alpujarras, Lecrin ou la Sierra Nevada, pour ne citer que les plus connus. Du point de vue des intangibles nous faisons largement référence à l’Espagne et à l’étranger, au cas de Garcia Lorca ou de Washington Irving.

[36] La position de leader qu’occupe l’université de Grenade dans les programmes internationaux de mobilité est considérée comme l’une des forces et un terrain propice à son développement.

Voir: LUQUE MARTINEZ, T. y BARRIO GARCIA, S. (2006).

[37] Malgré ces améliorations c’est ce chapitre des moyens de transport qui recoit la pire qualification de la part des touristes. Dans cette année 2006 la note qu’il a reçue fut inférieur aux 5 points sur 10. Un annuaire Statistique de l’Andalousie, de 2007. Actuellement est en marche un projet de grand envergure qui, dans un future plus ou moins proche, contribuera a palier ce déficit. Nous faisons référence a l’achèvement de l’autoroute de la Costa, du Métropolitain, et a plus long terme, au train a grande vitesse (TGV).

[38] CONSEIL SOCIAL DE LA VILLE DE GRENADE (2007).

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