Research studies

Communes territoriales entre les stratégies d’intervention Et les enjeux Du développement durable Dans les centres émergents des Doukkala Cas Moulay Abdallah, Oualidia, Sidi Ismail et et Arbaa laaounate

 

Prepared by the researcher : AMIRY Younes – Chercheur, Faculté des Lettres et Sciences Humaines, El Jadida

Democratic Arabic Center

Journal of Strategic and Military Studies : Fourteenth Issue – March 2022

A Periodical International Journal published by the “Democratic Arab Center” Germany – Berlin.

Nationales ISSN-Zentrum für Deutschland
 ISSN  2626-093X
Journal of Strategic and Military Studies

Résumé

Les centres émergents de Moulay Abdellah, El Oualidia, Sidi Smail et Arbaa Laaounate du doukkala constituent des agglomérations qui connaissent une démographie et des conditions historiques d’émergences différentes. Ces centres ont connu des mutations socio-spatiales importantes qui ont produit une nouvelle réalité territoriale. La population de ces centres est plus attirée par les métropoles voisines comme El Jadida, Settat, Casablanca. Ces dernières monopolisent les flux d’approvisionnement en biens et services et les services sociaux fondamentaux. Les carences que connaissent ces centres sont dues à plusieurs contraintes. Elles sont liées à la faiblesse et une mauvaise gestion des budgets des communes territoriales. Ajoutons à cela d’autres facteurs : d’une part, nous avons l’Elu qui n’est pas à la hauteur pour la gestion et de la prise des décisions et d’autre part, le manque de ressources humaines spécialisées dans les communes locales. Cela se manifeste dans le décalage du niveau d’enseignement des acteurs locaux et la composition politique du conseil communal. Cela empêche toute élaboration de stratégie globale de développement durable. Ce frein d’ordre humain des conséquences sur le temps de la prise des décisions qui est souvent très lent pour prendre des décisions au niveau du conseil communal et de la planification de développement local. De plus, L’absence des élites locales œuvrant dans le travail associatif donne naissance à une société civile incapable  de diagnostiquer les besoins de sa population, et de prendre les décisions adéquates pour d’adopter les choix pertinents  pour un développement territorial. Une qualification de ce capital humain s’impose pour un développement durable.

  1. Problématique

Les centres émergents de Moulay Abdellah, El Oualidia, Sidi Smail et Arbaa Laaounate constituent des agglomérations qui connaissent une démographie et des conditions historiques d’émergences différentes. Ces centres ont connu des mutations socio-spatiales importantes qui ont produit une nouvelle réalité territoriale. Les centres étudiés ont apparu et se sont développés durant le protectorat. L’entreprise coloniale pour sa gestion territoriale, elle s’appuyait  d’une part sur les centres administratifs et militaires et d’autre part sur les souks hebdomadaires. Aux lendemains de l’Indépendance, ces centres ont continué leur évolution grâce à l’émigration rurale et à l’installation des grands projets comme  le complexe portuaire et industriel Jorf LaSfar. Cette évolution est dûe aussi à l’apparition des projets touristiques surtout aux centres de (Moulay Abdelah et El Oualidia). Quant aux centres de notre étude du bassin interne de doukkala (Arbaa Laaounate et Sidi Smail), ils ont connu des aménagements hydro-agricoles. Ces changements ne se sont pas accompagnés par un développement au niveau des infrastructures et des services publics. La population de ces centres est plus attirée par les métropoles voisines comme El Jadida, Settat, Casablanca. Ces dernières monopolisent les flux d’approvisionnement en biens et services et les services sociaux fondamentaux.

Les communes territoriales sont considérées comme l’organe chargé de gérer les services administratifs des pôles émergents et de la communauté dans son ensemble. C’est l’établissement chargé d’assurer le développement économique, social et culturel. Il constitue les composantes les plus importantes du développement local, car il représente l’espace qui vise à encadrer l’action politique et à promouvoir les valeurs de la pratique démocratique pour parvenir à un développement durable.

La problématique de l’article s’articule autour de la question centrale suivante: Quelle est la nature des stratégies d’intervention des collectivités territoriales dans le champ du développement dans les pôles émergents de Moulay Abdallah, El Oualidia, Sidi Ismail et Arbaa Laaounate, et les enjeux de développement dans l’espace étudié ?

  1. Méthodologie et outils de travail

Dans cet article, pour mettre en lumière la problématique des stratégies d’intervention des communes territoriales des Doukkala et les enjeux du développement durable dans les centres émergents de Moulay Abdallah, El Oualidia, Sidi Ismail et Arbaa Laaounate, nous nous sommes appuyés sur une étude statistique et spatiale, à travers l’analyse des données statistiques liées aux documents officiels et au travail de terrain, basée sur :

  • Approche analytique déductive : elle repose sur la lecture et l’analyse de diverses études, références et documents ayant traité cette problématique.
  • Travail de terrain basé sur un formulaire de terrain : La méthodologie de travail s’est basée sur plusieurs outils (formulaires, inspection et entretiens de terrain), où un questionnaire a été complété qui comprenait un échantillon de 726 ménages appartenant à 10% de l’ensemble des familles de chaque centre (297 pour le Centre Moulay Abdallah, et 180 pour le centre El Oualidia, 135 pour le centre Sidi Ismail, et 114 pour le centre Arbaa Laaounate), et des entretiens avec divers acteurs locaux.
  1. Localisation du domaine d’études et de ses caractéristiques

Doukkala s’étend sur une superficie de 7700 km2, délimitée par la rivière Oum Er Rbia au Nord, l’Océan Atlantique à l’Ouest, les collines de Rhamna à l’Est, et par les collines de Mouissat et Abda au Sud. C’est-à-dire toute zone correspondant aux frontières régionales de Sidi Bennour et El Jadida. La fonction administrative a constitué un facteur important dans l’émergence et la croissance des centres émergents aux Doukkala ainsi que leur développement, notamment dans les communes territoriales suivantes (Carte 1) :

  • Commune territoriale Moulay Abdallah: Fondée en 1959, elle appartient à la province d’El Jadida dans la région de Casablanca-Settat, Elle est bordée au nord par la ville d’El Jadida, à l’Est par la commune Haouzia, les communes Oulad Hcine et Sidi Abed au Sud, et par l’océan Atlantique à l’Ouest. Sa population est estimée à 74671 personnes, selon le recensement de 2014. Elle comprend 60 douars et trois centres, à savoir, le centre Moulay Abdallah, dont la population est estimée à 12456, le centre Ouled Ghadhban qui comprend 6152 habitans, et le centre Sidi Bouzid. centre, qui a une population d’environ 6174, selon les statistiques de 2014.
  • Commune territoriale El Oualidia: Fondée en 1992, elle appartient à la province de Sidi Bennour dans la région de Casablanca-Settat. Sa population est estimée à 18616 habitans, selon le recensement de 2014. Elle comprend 13 douars et le centre d’EL Oualidia qui en comprend 7770 habitans. Il est bordé au Nord par la commune Oulad Ghanem, les communes Oulad Sbeita et Lgharbia à l’Est, la commune Ayir au Sud, et par l’océan Atlantique à l’Ouest.
  • Commune territoriale Sidi Ismail: Elle appartient à la province d’El Jadida dans la région de Casablanca-Settat. Elle a été créée en 1959. Elle est habitée par 28733 habitans, selon le recensement de 2014. Elle est bordée au Nord par la commune Oulad Aissa, au sud par les Zaouiat Saiss et Saniat Berguig, à l’Ouest par la commune Oulad Fraj, et par les communes Zaouiat Saiss et Sabt Saiss à l’Est. Il se compose de 36 douars, et du centre de Sidi Ismail, qui compte une population de 5565 habitants.
  • Commune territoriale Laaounate: Elle a été créée en 1959. elle appartient à la province de Sidi Bennour dans la région de Casablanca-Settat. Elle est bordée au Nord par les communes de Bni Tsiriss et Laamria, les communes Metrane et Oulad Si Bouhaya au Sud, les communes Metrane et Oulad Boussaken à l’Ouest, et par les communes Metrane et Oulad Boussaken à l’Est. Elle appartient à la province de Sidi Bennour, avec une population de 17850 habitants répartir sur 38 douars, et au centre d’Arbaa Laaounate, qui comprend environ 5185 habitants[1].

Carte 1: Localisation des centres émergents étudiées dans doukkala

Source: Diagnostic Territorial de la Commune rurale de Moulay Abdellah (P:10), El Oualidia (P:9),  Sidi Smail (P: 9), Laaounate (P:11), Royaume du Maroc, Ministère de l’Intérieur, Direction Générale des Collectivités Locales  & Agence de Développement Social & L’Initiative Nationale pour le Développement Humain, 2010, (avec modification).

  1. Discussion des conséquences générales

4.1   La faiblesse des ressources financières et sa mauvaise gestion dans les communes territoriales étudiées mènent à une planification stratégique territoriale limitée dans ses centres émergents

4.1.1    La gestion collectives des communes territoriales étudiées se caractérise par une planification stratégique territoriale limitée dans les centres émergents

A partir de l’étude de la nature des projets qui proviennent des planifications des stratégies collectives du développement des communes territoriales de Moulay Abdallah, El Oualidia, Sidi Ismail et Arbaa Laaounate entre 2009 et 2015 nous déduisons que les efforts déployés pour la réalisations de projets ont peuvent de rendre accessible les services sociaux fondamentaux comme l’électricité, l’eau potable et l’aménagement des routes rurales avoisinant les centres (Tableau 1).

Ce qui limite l’investissement dans le renforcement de l’infrastructure dans les centres étudiées et surtout dans le domaine économique pour rébaliter l’économie locale. Les efforts déployés dans les services sociaux fondamentaux empêchent également le développement des revenues des communes territoriales chargées de la gestion et la direction des centres émergents étudiés.

Tableau 1: Nature des projets issus des planifications collectives pour développement des communes territoriales de Moulay Abdellah, El Oualidia, Sidi Smail, Laaounate 20092016  

 

Centres  
Moulay Abdellah El Oualidia Sidi Smail Laaounate
5 0 1 1 Renforcement de l’infrastructure
5 3 2 2 L’accès à l’eau et à l’éctricité
7 8 3 1 Réalisation des établissements socio-culturels
6 4 2 1 Amélioration de l’accès au service sanitaire et la qualification des activités culturelles et sportives
5 3 1 0 Qualification de l’économie locale et développement des revenues des communes
9 5 3 1 Organisation du l’espace urbain
4 10 3 1 Protection de l’environnement
2 1 1 0 Qualification des ressources humaines

Source: Stratégies collectives du développement des communes territoriales Moulay Abdellah, El Oualidia,  Sidi Smail, Laaounate, 2011-2016.

4.1.2  La faiblesse de ressources financières et sa mauvaise gestion limite de la contribution des communes territoriales étudiées dans le développement territoriale

Les ressources financières des communes étudies sont constituées des ressources personnelles et des revenus du Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA). Les recettes propres constituent la partie la plus importante de la commune territoriale de Laaounate et Sidi Smail, surtout les revenues des souks qui atteignent le tiers des revenus de la commune territoriale de Sidi Smail où les revenues du Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) sont les plus importants.

La concentration sur les revenues des souks devient ainsi une source de précocité. En effet, les ressources des deux communes sont affectées quand il y a une baisse des revenus des souks hebdomadaires. Ceci est dû à l’absence de concurrence lors de la location des souks s’affaiblissent ou déterminait du Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) comme c’est le cas en 2015. En cette année les revenues du Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) ont constitué 37.30% dans la commune territoriale d’Arbaa Laaounate et 66.63% dans la commune territoriale Sidi Smail et 92.88% dans la commune territoriale d’El Oualidia[2].

Figure 1: L’évolution du budget communal entre 2009-2015

Source : Communes territoriales Moulay Abdellah, El Oualidia, Sidi Smail, Laaounate, 2016.

Par contre les revenues de la commune territoriale de Moulay Abdellah du Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) est très faible. Les revenues ont constitué seulement 1.11% en 2015 de l’ensemble du budget. Tandis que les revenus provenant des recettes propres constituent environ 98.89% de l’ensemble du budget. Cette contribution est due à l’existence du port Jorf Lasfar et aux impôts imposés sur les activités industrielles dans ce cas. De même nous remarquons, à travers l’examen des différentes sources de revenus de la commune Moulay Abdellah, que les ressources sont multiples. En effet, la richesse des ressources de la commune est due à l’activité concentrée dans ce centre territorial tel que l’industrie et le tourisme.

A cela s’ajoute des sources de revenues plutôt internes qu’externes, car le budget de la commune est en perpétuelle évolution due à la concentration des activités industrielles et touristiques comme nous l’avons déjà souligné (Figure 1).

2.1.3  Les obstacles dus à l’exploitation de toutes les ressources financières des communes territoriales étudiées dans les dépenses relatives à la gestion personnelles

En 2015, le budget de la gestion a atteint 64.77% à Moulay Abdellah, 64.79% à EL Oualidia, 78.51% à Laaounate et 74.48% dans la commune territoriale de Sidi Smail. En ce qui concerne le budget de l’équipement, il a atteint 35.33% dans la commune de Moulay Abdellah, 35.31% à El Oualidia, 21.45% à Laaounate et 20.67% à Sidi Smail. Nous remarquons également que le budget de l’équipement diminue en faveur du budget de la gestion à cause de la baisse du budget générale. Ce budget général affecte le budget d’équipement quand il diminue. Nous constatons aussi que le budget de l’équipement avoisine le budget de la gestion. Cela revient au fait que le budget général de la commune augmente et non la diminution du budget de la gestion. En effet l’augmentation du budget générale implique une augmentation du budget de l’équipement comme c’était le cas en 2013 dans la commune territoriale Sidi Smail.

A travers l’examen des données relatives aux dépenses du budget des communes étudiées, nous remarquons que le côté financier est le premier obstacle devant la gestion des affaires locales surtout dans les communes territoriales d’El Oualidia, Sidi Smail et Laaounate. De ce fait, ces communes cherchent d’autres ressources financières à travers des partenariats pour faire face à cette rareté des ressources financières.

Ainsi, l’approche de gestion participative constitue l’avenir du travail des communes locales car les besoins des habitants sont de plus en plus nombreux. Ce qui nécessite de mobiliser toutes compétences et les possibilités avec une bonne méthode.

Figure 2: L’évolution du budget d’équipement communal entre 2009-2015

Source: communes territoriales Moulay Abdellah, El Oualidia,  Sidi Smail, Laaounate, 2016.

En ce qui concerne la commune territoriale de Moulay Abdellah et en établissant une comparaison entre dépenses de la gestion et les dépenses d’investissement liées à la réalisation de quelques petits projets de construction d’établissement on la réparation de l’infrastructure ou les dépenses de festival annule, nous remarquons que cette commune réalise un excédent financier qui s’accumule dans la trésorerie générale de l’état sans investissement. Malgré ces bénéfices, la commune est caractérisé par une fragilité précocité spatiale car cet excédant n’est pas investi dans des projets concret. Cala se voit à travers l’augmentation du budget de gestion au détriment du budget d’investissement. Le côté financier ne constitue donc pas un obstacle devant le développement de la commune, mais il y a d’autres facteurs en relations avec le député élu chargé de la gestion et la prise de décision (Figure 2).

4.2 La contribution limitée des acteurs institutionnels et locaux l’élaboration des politiques territoriales intégrées dans les centres émergents étudiés

4.2.1  Faiblesse au niveau de la formation des cadres et des fonctionnaires des communes territoriales et leur nombre limité

A partir de l’étude de la structure et de la formation des fonctionnaires des communes territoriales étudiées, nous remarquons que les fonctionnaires ne sont pas bien formés quantitativement et qualitativement. La moyenne d’encadrement dans les quatre communes est un fonctionnaire pour 425 habitants, ce nombre est plus redit dans la commune territoriale Moulay Abdellah ou le taux d’encadrement est un fonctionnaire pour 375 fonctionnaire, le taux d’encadrement est un fonctionnaire pour 343 habitants dans la commune territoriale de Laaounate. Ce taux est plus élevé à Sidi Smail ou il atteint un fonctionnaire pour 870 habitants, alors que dans la commune pour 1676 habitants.

Figure 3: Structure du personnel communal

Source: communes territoriales Moulay Abdellah, El Oualidia,  Sidi Smail, Laaounate, 2016.

Nous avons remarqué que le nombre des agents administratives et techniques est plus élevé que le nombre des cadres supérieurs ce moyenne de 64.65% dans les quatre communes territoriales étudiées. Le taux de l’augmentation du nombre des auxiliaires administratif et des techniciens par rapport aux cadres supérieurs 8 atteint 77.27% dans la commune territoriale d’El Oualidia, 67.50% dans la commune territoriale de Moulay Abdellah, 65.38% dans la commune territoriale de Laaounate, 48.48% dans la commune territoriale de Sidi Smail. Nous  remarquons ainsi un manque de Sidi Smail. Nous remarquons ainsi un manque de cadres supérieurs qui atteint la moyenne de 21.90% dans les quatre communes. Ainsi  nous  trouvons de 21.90% dans les quatre communes. Ainsi nous trouvons que le taux des cadres supérieures atteint 33.33% à Sidi Smail, 23% dans la commune territoriale de Moulay Abdellah. Ce taux s’abaisse jusqu’à 15.35% dans la commune territoriale de Laaounate et 15.91% dans la commune territoriale d’El Oualidia (Figure 3).

Les communes sur lesquelles portent notre étude, souffrent d’un grand manque au niveau des cadres supérieurs dans les domaines tels que l’architecture, les prélèvements locaux, la gestion des propriété immobilières et la main d’œuvre spécialisé dans les domaine de construction et de la désinfection des liquides et solides ainsi, les techniciens qui mettent les plans stratégiques de développement de la gouvernance locale et l’élaboration de stratégies et projets.

4.2.2  Faiblesse au niveau de la formation des cadres et des fonctionnaires des communes territoriales et leur nombre limité

Le niveau éducatif des membres des conseils communaux différent dans le domaine étudié. Ainsi, nous trouvons que la moyenne de ceux qui ont un niveau d’enseignement supérieur est 26.96% s’élève jusqu’à 31.03% dans le conseil communal de Sidi Smail et à 44% dans le conseil communal de Laaounate. Ce niveau s’abaisse jusqu’à 11.54% à El Oualidia et 17.14% à Moulay Abdellah (Figure 4).

Cette différence des niveaux éducatifs se répercute négativement sur l’unité du travail et la cohérence au sein de la commune. Le niveau éducatif et l’expérience du conseil communal joue un rôle important et fait de lui un acteur du développement local et quelqu’un qui est qualifié pour contribue dans le développement du domaine étudié. Cette nécessite d’avoir un élu avec un bon niveau éducatif revient à l’apparition de nouvelles formes de gestion et d’organisation comme la planification participative, la planification stratégique, la forme gouvernance et la gestion participative.

Figure 4: Niveau d’instruction des élus

Source: communes territoriales Moulay Abdellah, El Oualidia,  Sidi Smail, Laaounate,  2016.

Nous constatons que les membres élus appartiennent à des partis politiques différents surtout dans la commune territoriale de Moulay Abdellah où  les Partis de la Fédération de la Gauche Démocratique et l’Union Socialiste et le Mouvement Populaire occupent la plupart des sièges du conseil communal local. Le reste des sièges et occupé par les trois partis suivants : le Partis d’Istiqlal et rassemblement national des indépendants et l’union constitutionnelle. En ce qui concerne la commune territoriale Laaounate, c’est le Parti Authenticité et Modernité )PAM( et Parti de la Justice et du Développement )PJD( qui occupent la majorité des sièges des conseils atteignant un taux de 80% de l’ensemble des sièges. Le reste des sièges et occupé par cinq partis. Ces différences sont moindre dans la commune territoriale d’EL Oualidia où le Parti Authenticité et Modernité )PAM( détient la majorité avec 69.23% de l’ensemble des sièges, tandis que le Parti de l’Istiqlal (PI) et le Parti de la Justice et du Développement )PJD) de Sidi Smail, la majorité des sièges est occupé par le c’est le Parti Authenticité et Modernité )PAM( avec un taux de 68% et le Mouvement Populaire )MP( avec 32% (Figure 5).

Figure 5: L’appartenance politique des élus

Source : communes territoriales Moulay Abdellah, El Oualidia,  Sidi Smail, Laaounate, 2016.

L’appartenance à différents partis politiques affecte négativement la prise des décisions et entrave le développement local à cause de certains conflits politiques entre les élus. Ceci est dû au fait que les ports politiques entre ont des programmes et des idéologies tout à fait différents. De même, les conseils communaux sont également affectés par les polémiques entre partis politique qui apparaissent à l’intérieur du conseil. A cela s’ajoute que la dominance de l’appartenance tribale joue un rôle important dans la prise de décision. Ces différences entrave le développement du fait que les ressources des communes sont dispersés pour la réalisation de petits projets tel que l’accès au l’eau potable et l’électricité. Ces petits projets empêchent ainsi la réalisation de grands projets permettant le développement des centres émergents et la réalisation du développement local.

4.2.3  La contribution des associations de la société civiles est limitée et ne favorise pas la création d’une dynamique de développement local

La plupart des associations qui se trouvent dans les domaines étudiées sont actives dans le domaine sportif, la chasse, la fantasia comme l’association Amal des sports maritimes l’association Ibotiques du karate dans le centre d’EL Oualidia, l’association Amazigh de la Fantasia et du patrimoine traditionnelle, l’association Moulay Abdelah de la course des pigeâmes voyageurs, l’association Achbal Laaounate du karate, l’association de Hand Ball de Sidi Smail, l’association de la chasse et du tir à Sidi Smail. Ces associations forment les jeunes dans les jeux sportifs (Figure 6).

Figure 6: Les domaines d’intervention des associations

Source: communes territoriales Moulay Abdellah, El Oualidia,  Sidi Smail, Laaounate,  2016.

Nous trouvons que les associations qui s’intéressent au développement local sont très rares. Les associations Moulay Abdeslam pour le développement social au centre d’El Oualidia, l’association Ismaili pour le développement au centre Sidi Smail, l’association du quartier PAM au centre Arbaa Laaounate sont considérées comme les plus importantes associations qui travaillent sur le développement social et culturel et environnement des centres.

Par conséquent, le travail associatif constitue un moyen efficace pour développer la société dans ces centres émergents, car ses politiques sont destinées surtout au citoyen qui joue un rôle participatif. Ces associations sont le fruit des interventions entre l’état et la société civile[3].

Synthèse :

Il s’est avéré, d’après  nous intervieux avec les élus et l’examen des documents officiels, que les communes sont incapables de réaliser un développement durable dans les centres émergents. Cela est dû à la faiblesse et la mauvaise gestion des ressources des communes territoriales étudiées. De plus, ce développement est entravé également par les conflits politiques issus de la faiblesse des représentants des centres émergents dans les conseils communaux. Par contre les douars qui est bien représenté dans les conseils communaux, ce qui fait que la plupart des projets sont concentrés dans les douars malgré le fais que les centres émergents est la source de tous les revenus personnels des communes territoriales qui n’en profitent pas.

Pour améliorer les conditions de vie des habitants des centres émergents étudiés, il faut réaliser les enjeux suivants :

  • L’habitat et l’infrastructure : Résoudre les problèmes liées aux problèmes immobilière et la réhabilitions et l’équipement des quartiers fragiles.
  • L’enseignement : La consolidation de la demande par des structure fondamentales et la qualification de l’équipement des établissements scolaire existants et la réalisation des ateliers de formation professionnelle dans les domaines industrielles, agricultures et touristiques.
  • La santé : Qualification des établissements sanitaires par le matériel et des équipements, ainsi que l’augmentation du personnel.
  • Sport et culture : Qualification des maisons des jeunes et des clubs féminins, réalisation des terrains de proximité et des clubs de fantasia et les sports aquatiques.
  • L’environnement : S’intéresser aux jardins publics et l’organisation de l’assainissement solide et liquide et la construction de station de traitement des eaux usées et le travail sur la création des dépotoirs équipés.
  • La situation actuelles des centres émergents impose l’adaptation d’un nouveau modèle de développement à travers une bonne exploitation des ressources et des qualifications du domaine surtout le capital humain pour réaliser le développement durable. Cela demande :
  • L’organisation des ateliers de formation pour le développement des compétences des élus et les acteurs sociaux et les cadres des communes locales dans le domaine de la gestion et de la planification afin de les qualifier pour la participation dans le dynamisme que connaissent les centres.
  • Consolidation et la mise en œuvre de la collaboration entre les conseils élus et les établissements de l’état concernés, le secteur privé et les acteurs sociaux. Cette collaboration constitue une bonne stratégie pour dépasser les contraintes qui entrave le développement générale des centres émergents étudiées.

Référence :

              KHYATI, S., (2002): “Développement agricole et aménagement de l’espace rurale dans le périmètre irrigué des doukkala”. Thèse de Doctorat d’État. Université Chouaib Doukkali, Faculté des Lettres et des Sciences Humaines, El Jadida.

  • M, (2010) : “Centres ruraux et Petits Centres Urbains, Outil de Structuration de l’espace rural au MAROC, L’urbanisation de la compagne”, publications de de l’Université AGDAL, Faculté des Lettres et des Science Humaines de RABAT, N°1.
  • Diagnostic Territorial de la Commune rurale de Moulay Abdellah, El Oualidia, Sidi Smail, Laaounate, Royaume du Maroc, Ministère de l’Intérieur, Direction Générale des Collectivités Locales  & Agence de Développement Social & L’Initiative Nationale pour le Développement Humain, 2010.
  • Monographie de la commune Moulay Abdellah, El Oualidia, Sidi Smail, Laaounate, 2003, 2006, 2010. Commune Territoriale Moulay Abdellah & Oualidia & Sidi Smail & Laaounate.

–     بنمير المهدي، (2010): “الحكامة المحلية بالمغرب وسؤال التنمية البشرية”, المجلة المغربية للإدارة والقانون والتنمية، الطبعة الأولى، مطبعة وليلي للطباعة والنشر، مراكش.

–        عاميري يونس، (2019): “المراكز الناشئة بدكالة: سيرورة التحولات السوسيومجالية ورهانات التنمية المحلية حالة مولاي عبد الله, الواليدية, سيدي إسماعيل, وأربعاء العونات”، أطروحة دكتوراه في الجغرافيا، جامعة شعيب الدكالي، كلية الآداب والعلوم الإنسانية، الجديدة.

–        المشاريع المنبثقة عن المخطط الجماعي للتنمية بالجماعة القروية مولاي عبد الله, الواليدية, سيدي اسماعيل, العونات, 2011-2016, الجماعة الترابية مولاي عبد الله, الواليدية، سيدي إسماعيل، العونات.

–        دستور المملكة المغربية الصادر, الظهير الشريف رقم 1.11.91، الجريدة الرسمية عدد 5964، مكرر, بتاريخ 29 يوليوز 2011.

  • السكان القانونيون للمغرب حسب الإحصاء العام للسكان والسكنى لسنتي (1971, 1982, 1994, 2004, 2014)، المندوبية السامية للتخطيط، الرباط.

[1] Recensement général de la population et de l’habitat au Maroc 1994, 2014.

 [2]عاميري يونس، (2019): “المراكز الناشئة بدكالة: سيرورة التحولات السوسيومجالية ورهانات التنمية المحلية حالة مولاي عبد الله, الواليدية, سيدي إسماعيل, وأربعاء العونات”، أطروحة دكتوراه في الجغرافيا، جامعة شعيب الدكالي، كلية الآداب والعلوم الإنسانية، الجديدة, ص: 171.

[3] دستور المملكة المغربية الصادر, الفصل 136، الظهير الشريف رقم 1.11.91، الجريدة الرسمية عدد 5964، مكرر, بتاريخ 29 يوليوز 2011.

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