Research studies

Intégration du numérique dans la modernisation de l’enseignement du patrimoine architectural

Intégration digital into modernization teaching architectural heritage

 

Prepared by the researcher  :   Wiem Essaid – Chercheuse tunisienne en histoire et archéologie

Democratic Arab Center

Journal of Urban and Territorial Planning : Sixteenth Issue – June 2023

A Periodical International Journal published by the “Democratic Arab Center” Germany – Berlin

Nationales ISSN-Zentrum für Deutschland
ISSN (Online) 2698-6159
ISSN   (Print)  2699-2604 
Journal of Urban and Territorial Planning

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Abstract

The changes that have occurred in communication technologies are those that have largely influenced the accelerated changes in our society. Some authors even evoke a social revolution, a profound change leading to a change of era, a transition from industrial to knowledge-based society. In this context, the use of new technologies has led to a particular enthusiasm for the field of heritage digitization, facilitating the understanding of various issues in the field of research. It has also had an impact on the transmission and promotion of tangible and intangible cultural heritage, but also on the interaction of actors with regard to this new approach, in order to demonstrate the importance of educational thinking combining architecture, history, visual and technology. This reality has been adopted by the promoters and Bernard Deloche writes, in his book “new culture”, that: “Heritage must be understood in a new way, not only by reference to the media, which we will stop fetishizing, but above all by taking into consideration the very identity of the content to be transmitted”

Résume

Les changements qui se sont produits dans les technologies de la communication sont ceux qui ont influencé en grande partie les changements accélérés de notre société. Certains auteurs évoquent même une révolution sociale, un changement profond entraînant un changement d’époque, une transition de la société industrielle vers la société du savoir. Dans ce contexte, l’usage des nouvelles technologies a induit un engouement particulier pour le domaine de la numérisation du patrimoine, facilitant la compréhension de différentes problématiques dans le domaine de la recherche. Il a également eu un impact sur la transmission et la promotion du patrimoine culturel matériel et immatériel, mais aussi sur l’interaction des acteurs à l’égard de cette nouvelle approche, afin de démontrer l’importance d’une pensée éducative alliant architecture, histoire, visuelle et technologie. Cette réalité a été adoptée par les promoteurs et Bernard Deloche écrit ainsi, dans son ouvrage « nouvelle culture », que : « Le patrimoine doit être compris d’une nouvelle manière, non seulement par référence aux supports, que l’on cessera de fétichiser, mais surtout en prenant en considération l’identité même du contenu à transmettre »[1].

Introduction

Nous pouvons dire que cette opinion reflète la substance du patrimoine en Tunisie. Néanmoins, en prenant conscience de ce fait, les institutions nationales ont commencé à produire un patrimoine numérisé à la fois pour le sauvegarder, mais également dans une démarche pédagogique et esthétique. De ce fait, nous nous interrogeons sur les objectifs de la modernisation de l’enseignement du patrimoine bâti ainsi que sur la manière d’appréhender l’utilisation des nouvelles technologies et sa valorisation.

Nous tenterons d’apporter des réponses à ces interrogations, en nous intéressant en premier lieu aux différents concepts du patrimoine architectural afin de tracer son évolution à travers le temps et l’espace jusqu’à l’époque actuelle où la modernisation de l’enseignement est devenue une nécessité méritant d’être capitalisée et partagée[2].

  1. Détermination du concept 

L’origine du mot « patrimoine »[3] remonte à l’antiquité avec la notion de patrimonium qui désigne des biens privés aliénables. Le terme renvoie essentiellement au droit privé notarial et désigne un héritage des pères et des mères. L’évolution sémantique permet, aujourd’hui, à la notion de désigner à la fois propriété et héritage, individu et collectivité, nation et humanité, nature et culture, culte du passé et mémoire collective, sélection et classement. Pour l’évolution historique de cette notion, nous pouvons dire que le « patrimoine » est utilisé par les comités révolutionnaires (fin XVIIIème siècle) pour désigner des biens appartenant à la Nation et à son histoire. Cependant, le terme est mis de côté par l’État qui privilégie le « monument historique ». Par la suite, le mot est employé par l’Organe consultatif du Conseil de la Société des Nations dans l’entre-deux-guerres, notamment sous l’influence du monde latin. André Desvallées explique qu’« à partir des institutions internationales, de juridique, le concept de patrimoine va prendre un sens vraiment culturel et [que] son contenu va devenir affaire de tous »[4], aussi la définition de concept est présente dans l’Acte constitutif de l’UNESCO du 16 novembre 1945 sous le nom de « patrimoine universel ». Par la suite, les décideurs ont ajouté le terme de « patrimoine culturel » à celui de « monument historique ». Cette évolution révèle « une assise plus large du pouvoir de protéger, bien au-delà du seul domaine monumental et de l’histoire de l’art »[5]. Le « patrimoine » peut être défini comme la « construction sociale d’un passé» [6]  dans le présent à partir de l’interprétation d’une mémoire (collective ou individuelle) et de travaux d’historiens (scientifiques ou amateurs). Il sert, en quelque sorte, à extérioriser l’héritage mémoriel d’un groupe de personnes et à le matérialiser in situ pour le rendre accessible à tous. Par conséquent, il devient un repère temporel pour elles et pour la société concernée.

Par ailleurs, l’objet patrimonial porte en lui une double dimension. La première est institutionnelle : l’administration de la conservation patrimoniale (architectes des bâtiments services des inventaires, conservateurs de musées) applique des normes de réglementations, de procédures de sélection et de conservation fondées sur des critères historiques élaborés par un conseil scientifique interne à ses services. La seconde dimension est affective : ses défenseurs, ses visiteurs et les personnes qui le voient (ou l’observent) de manière quotidienne en habitant proche de lui, éprouvent un sentiment d’attachement à son égard.

Alors comment peut-on définir le patrimoine culturel architectural ?

L’expression «patrimoine architectural» est considérée comme comprenant les biens immeubles suivants[7] :

  1. Les monuments[8] :

Œuvres architecturales, de sculpture ou de peinture monumentales, éléments ou structures de caractère archéologique, inscriptions, grottes et groupes d’éléments qui ont une valeur et un intérêt exceptionnels du point de vue de l’histoire, de l’art ou de la science.

Dans son ouvrage « L’allégorie du patrimoine », Françoise Choay[9] insiste sur les différences entre le « monument historique » et le « monument ». Pour l’historienne, le monument « est une création délibérée dont la destination a été assumée a priori et d’emblée tandis que le monument historique n’est pas initialement voulu et créé comme tel ; il est constitué a posteriori par les regards convergents de l’historien et de l’amateur, qui sélectionnent dans la masse des édifices existants, dont les monuments ne représentent qu’une partie ».

Le « monument historique » est une invention occidentale du XIXème siècle, née de la conscience de la modernité à partir de l’histoire et de l’histoire de l’art, toutes deux à l’origine du sentiment de rupture de la société présente avec son passé. Il constitue un autre type de repère qui s’ajoute au « monument ».

Il a pour rôle de protéger un style de construction et d’architecture qui témoigne du savoir-faire et des techniques d’une époque révolue.

La distinction entre monument historique et patrimoine culturel a été exprimée par Françoise Choay qui a critiqué l’extension du mot à toute sorte d’édifices. Elle insiste sur le fait que les monuments historiques ne sont plus qu’ « une part d’un héritage qui ne cesse de s’accroître par l’annexion de nouveaux types de biens et par l’élargissement du cadre chronologique et des aires géographiques à l’intérieur desquels ces biens s’inscrivent ». De leur côté, les agents chargés de l’inventaire, du classement et de la normalisation de la protection sont obligés de catégoriser le patrimoine par rapport à son histoire, sa fonction, son évolution et son environnement.

Le patrimoine, avant d’être matériel, est une construction mémorielle. Un monument se forme parce qu’une ou des mémoires existent au préalable et lui est (sont) attachée(s).

L’architecture de terre[10] est l’une des expressions les plus originales et les plus puissantes de notre capacité à créer un environnement construit avec des ressources locales, facilement disponibles. Elle inclut une grande variété de structures, allant des mosquées, palais et greniers aux centres-villes historiques, paysages culturels et sites archéologiques. Son importance culturelle dans le monde entier est évidente et a conduit à la considérer comme patrimoine commun de l’humanité, et par conséquent méritant d’être protégée et préservée par la communauté internationale, par l’usage d’outils pédagogiques numérisés.

Évidemment, les monuments du passé peuvent devenir, grâce à une mise en valeur et une pédagogie renouvelée, des éléments essentiels de recréation d’une identité urbaine et d’un enracinement social et culturel.

  1. Des groupes de bâtiments :

Groupes de constructions isolées ou réunies qui, en raison de leur architecture, de leur unité ou de leur intégration dans le paysage, ont une valeur et un intérêt exceptionnels du point de vue de l’histoire, de l’art ou de la science.

  1. Les sites :

Œuvres de l’homme ou œuvres conjuguées de l’homme et de la nature, ainsi que les zones comprenant les sites archéologiques ayant une valeur et une importance exceptionnelles du point de vue historique, esthétique, ethnologique ou anthropologique.

Toutes ces approches remettent en question le classement catégorique des personnes qui peuvent ambitionner ou moderniser le domaine du patrimoine. Pour que cet objet existe, il lui faut des destinataires (autres que le petit groupe de passionnés). Si les historiens et les amateurs d’art et d’histoire en sont les défenseurs, le reste des habitants est nécessaire pour légitimer la protection du bien. Tout en préservant une connaissance historique, la conservation patrimoniale doit être justifiée et légitimée par la reconnaissance de l’objet par un public. Pour répondre à ce problème, les décideurs ont mis en place une politique d’inventaire et de restauration des bâtiments qualifiés de « monuments historiques ». L’atteinte de ces objectifs requiert de nouveaux profils académiques ayant suivi un cursus pédagogique et méthodique, spécialisés dans le domaine de l’enseignement patrimonial. Ces groupes doivent disposer d’outils technologiques permettant de moderniser ce métier.

Quels sont les objectifs de cette intégration ?

  1. Les objectifs visés

L’objectif essentiel de l’intégration des nouvelles technologies à l’enseignement du patrimoine architectural est de sensibiliser les jeunes aux richesses culturelles qui les entourent et qui sont soumises à de constantes transformations. Certes, la modernisation des outils pédagogiques permet d’encadrer les étudiants pour leur faire prendre conscience de la réalité qui les entoure et leur permettre d’affronter les enjeux du monde actuel. Le rôle n’est pas de les préparer au passé, mais de faire en sorte qu’ils soient capables de décider de leur futur et de participer à sa construction. Le processus éducatif doit donc permettre aux jeunes de connaître et d’appréhender le contexte dans lequel ils évoluent afin qu’ils prennent conscience de leur appartenance à une culture, à une communauté, et qu’ils participent à sa construction et à son amélioration grâce à une attitude critique[11].

En fait, à travers l’étude du patrimoine urbanistique, les jeunes peuvent comprendre la structuration du territoire qu’ils habitent et apprendre à émettre des hypothèses sur son fonctionnement et peuvent être capables d’agir pour l’améliorer. Ils sont à la fois les héritiers d’un patrimoine local et les acteurs de sa préservation, sa valorisation et son évolution. Notamment, quand il est devenu un thème à part entière abordé dans des programmes pédagogiques actifs et modernes.

Grâce à des procédés d’une modernité extrême, on découvre des pans entiers de notre patrimoine qui avaient disparu, on le restitue dans son contexte historique, on le perçoit mieux, on se le réapproprie.

L’étude du patrimoine architectural et l’intervention sur les biens culturels bâtis requièrent une distinction profonde entre les différentes étapes de l’action.

  • Procédures méthodiques des intervenants
  • Moyens d’intervention

Une réflexion actuelle sur le parti architectural approprié à une intervention sur un bâtiment existant ne saurait se résumer à l’application d’une méthode universelle. Aussi, pour pouvoir déduire de l’étude du site l’intervention la plus appropriée, il convient d’avoir dans un premier temps étudié les différentes solutions dont on dispose.

 « Du point de vue du culte de l’ancienneté, on ne doit pas veiller à une conservation éternelle du monument dans son état d’origine, mais à une représentation éternelle du cycle de la genèse et de la disparition qui demeure assurée si à l’avenir, d’autres monuments remplacent ceux d’aujourd’hui. » [12]

  • La conservation[13]

 L’enjeu et le but de la conservation de monuments sont de pouvoir continuer à jouir de ces valeurs et de les transmettre aux générations futures. Donc, la conservation vise à remédier aux défaillances de la matière pour faire perdurer le monument.

 On peut distinguer ensuite la conservation préventive, qui crée les conditions optimales de préservation, et la conservation curative, qui intervient sur l’objet pour retarder son altération. Il s’agit de prévenir la dégradation du temps sur un bâtiment, sans toutefois réparer les dommages existants, ni modifier l’aspect du bâtiment de quelque manière que ce soit. Cette solution permet de transmettre aux générations futures un témoignage tel qu’il nous a été légué.  Cette préoccupation est une conséquence directe et immédiate de la notion de patrimoine. Comme nous l’avons vu, c’est la prise de conscience de cette responsabilité envers les générations futures qui a abouti à la création du premier service des monuments historiques, chargé du sauvetage des monuments civils et religieux représentatifs de la grandeur de l’ancien régime face aux mutilations des révolutionnaires. Par la suite, le devoir de conservation reste au cœur des préoccupations.  Le culte de l’historique veut arrêter toute dégradation, mais sans toucher à celles déjà accomplies et qui justifient son existence.[14]

«Chargées d’un message spirituel du passé, les œuvres monumentales des peuples demeurent dans la vie présente le témoignage vivant de leurs traditions séculaires. L’humanité, qui prend chaque jour conscience de l’unité des valeurs humaines, les considère comme un patrimoine commun, et, vis‐à‐vis des générations futures, se reconnaît solidairement responsable de leur sauvegarde. Elle se doit de les leur transmettre dans toute la richesse de leur authenticité».[15]

La dégradation d’un monument peut être due à une multitude de facteurs (pollution, incendie, tempête, vandalisme, pillage, ou simplement érosion). Sa conservation implique un examen attentif du bâtiment et l’élaboration d’un traitement adapté à la spécificité de ses maux. Le recours à des techniques et matériaux nouveaux, généralement admis, est aujourd’hui devenu indispensable.

«Lorsque les techniques traditionnelles se révèlent inadéquates, la consolidation d’un monument peut être assurée en faisant appel à toutes les techniques modernes de conservation et de construction dont l’efficacité aura été démontrée par des données scientifiques et garantie par l’expérience. »

La conservation de certains monuments peut nécessiter le recours à des méthodes extrêmement complexes. C’est le cas du sauvetage des grands monuments religieux ou civils.

  • La restauration[16]

On définit la restauration comme les « Actions entreprises sur un bien en état stable ou stabilisé, dans le but d’en améliorer l’appréciation, la compréhension et/ou l’usage, tout en respectant et/ou en révélant son intérêt patrimonial et les matériaux et techniques utilisés. Note 1 : dans certaines communautés professionnelles, notamment dans le domaine du patrimoine culturel immobilier, le terme restauration couvre traditionnellement l’ensemble du domaine de la conservation. Note 2 : la conservation curative est souvent mise en œuvre en même temps que la restauration »[17].

 Il s’agit de guérir le bâtiment des dommages qu’il a subi au cours de sa vie, afin de lui redonner toute son ampleur. «Au cas où une restauration apparaît indispensable par suite de dégradations ou de destruction, elle recommande de respecter l’œuvre historique et artistique du passé, sans proscrire le style d’aucune époque». « La restauration est une opération qui doit garder un caractère exceptionnel. Elle a pour but de conserver et de révéler les valeurs esthétiques et historiques du monument et se fonde sur le respect de la substance ancienne et de documents authentiques. Elle s’arrête là où commence l’hypothèse ». La restauration semble ici être une intervention rigoureuse et scientifique de reconstitution.

Il est ici évident que la restauration ne saurait se réduire à la remise en état du monument à une époque donnée, mais qu’il convient de trouver un compromis qui permet de mettre en lumière toutes les étapes importantes de la vie du bâtiment. La plupart des monuments historiques sont le résultat d’une succession de constructions, destructions, reconstructions, transformations. La restauration doit donc jongler avec la singularité de chaque bâtiment.

La restauration ne se résume donc pas à une simple restitution.

Viollet‐Le‐Duc a résumé tout cela en affirmant : « Restaurer un édifice, ce n’est pas l’entretenir, le réparer, ou le refaire, c’est le rétablir dans un état complet qui peut n’avoir jamais existé à un moment donné.»[18] .

  • La réhabilitation[19]

Une réhabilitation, c’est réaménager un bâtiment ou local en gardant l’aspect extérieur et en y améliorant le confort intérieur. La réhabilitation suppose le respect du caractère architectural des bâtiments. En d’autres termes, il s’agit de conserver une partie d’un ouvrage (façade ou structure, entièrement ou en partie) et d’en remanier plus ou moins profondément une autre. On rase les murs, on retire tout, seule reste la façade.

Nous nous intéresserons toutefois davantage au cas où la volonté de conserver le bâtiment est à l’origine du choix de la réhabilitation. Dans ce cas, il ne s’agit évidemment pas de mettre au goût du jour un bâtiment existant, mais d’élaborer un projet qui utilisera la singularité de son architecture au service de son usage.

À l’inverse, si l’architecte engage un bras de fer entre son projet et l’existant, la réhabilitation sera un échec. Un projet dont la seule qualité est de proposer des espaces agréables sans trop défigurer le bâtiment existant serait un non-sens.

Le projet de réhabilitation doit mettre en lumière les qualités architecturales et historiques de l’existant. Il ne peut donc être mené sans une réflexion sur la relation entre le bâtiment ancien et le projet nouveau.

  • La reconversion

 De nombreux bâtiments ont été construits pour répondre à un besoin qui n’existe plus de nos jours. Le bâtiment est alors obsolète. La reconversion consiste à lui attribuer un nouvel usage. On réalise des projets qui ont pour but de maintenir l’occupation des monuments, qui assure la continuité de leur vie en les consacrant toutefois à des affectations respectant leur caractère historique ou artistique. Souvent, la recherche d’un nouvel usage aboutira à un programme nécessitant un projet de reconversion indispensable à son intégration dans la société moderne.

Il apparaît que le travail de sauvegarde des monuments architecturaux est très minutieux dans sa complexité. Il exige des restaurateurs et conservateurs professionnels ayant suivi une formation académique et possédant un savoir-faire impliquant une démarche méthodique, d’autant plus que la phase actuelle se caractérise par l’usage de nouveaux outils et la modernisation de l’apprentissage. Ainsi, quels sont les moyens disponibles pour aboutir aux objectifs recherchés ?

  1. Le numérique au service des outils pédagogiques

Avec le temps, on associe de plus en plus les vieilles pierres aux nouvelles technologies, en planifiant des études, des colloques, des expériences exposant les effets des nouvelles techniques sur le patrimoine.

Certains monuments révèlent des attributs insoupçonnés avant l’utilisation de nouvelles techniques telles que la synthèse d’images qui permet d’établir un diagnostic précis de l’état d’un édifice avant sa restauration. Les cédéroms permettent de reconstituer l’ensemble d’un monument ou d’un vestige, en faisant apparaître des pans disparus et en révélant la démarche et les motivations du créateur de l’époque. La numérisation des archives préserve à l’infini le contenu du document et le rend consultable à tout moment, aussi bien par le chercheur que par le grand public. Ainsi, les nouvelles technologies permettent de protéger le patrimoine, de le valoriser, mais aussi d’accroître les connaissances de quiconque sur le sujet, qu’il s’agisse d’un scientifique ou d’un simple citoyen.

Au cours des dernières années, la transition d’un apprentissage mobile vers un autre basé sur des programmes éducatifs expérimentaux a permis d’explorer le potentiel éducatif du PDA( Personal Digital Assistant). D’un point de vue pédagogique, l’accent est mis sur une approche constructiviste de l’enseignement et de l’apprentissage afin de stimuler la prise de conscience des étudiants vis-à-vis de leur identité historique à travers leur héritage architectural et monumental. En tant que personnes informées et responsables, elles sont en meilleure mesure de préserver leur patrimoine représentant une ressource stratégique pour une Tunisie durable, mais également une source importante de créativité et d’innovation allant de la numérisation des biens culturels à l’utilisation de la technologie de la réalité virtuelle de pointe, dans le but d’interpréter les espaces et les bâtiments historiques afin de les rendre accessibles aux citoyens et aux visiteurs.

  • Mise en œuvre d’une stratégie numérique en Tunisie

En Tunisie, chercheurs et étudiants ont bénéficié d’une base de données mise en place depuis quelques années par les institutions patrimoniales : l’institut du patrimoine[20] et l’agence de mise en valeur du patrimoine et de promotion culturelle[21].

Ces institutions ont planifié de grands projets de numérisation du patrimoine culturel, évidemment architectural.

Parmi ces projets, nous citons « IPAMED » qui est issu du programme mis sur pied dans le cadre du programme régional d’appui à la valorisation du patrimoine culturel euro-méditerranéen. Il est financé par la Commission européenne et a officiellement démarré en août 1998. Engagé en 1999, le projet s’étalait à l’origine sur trois années, avant d’être prolongé à la suite d’un avenant et sa clôture officielle a eu lieu le 31 décembre 2003.

L’abréviation IPAMED signifie Inventaire du patrimoine méditerranéen ; le sous-titre « carte informatisée du patrimoine » est censé rappeler qu’il s’agit d’une formation en système d’informations géographiques SIG (GIS en anglais). Ce projet a pour objectif de planifier les étapes méthodologiques d’un processus mené par des architectes, et des chercheurs spécialistes en patrimoine afin de suivre le développement technologique de la numérisation. Première phase : c’est la transition du système traditionnel de l’inventaire au système numérisé.

  • Le nouveau système d’inventaire numérisé

 

L’expérience de la Tunisie dans le domaine de l’inventaire des monuments et sites ainsi que du patrimoine bâti d’une manière générale est riche et relativement longue. Cet acquis s’est basé, avant la phase de numérisation, sur un système manuel de documentation comprenant l’Atlas archéologique de Tunisie[22], Corpus, collections de musées, monographies et recherches thématiques accumulées depuis des décennies.

Un nombre impressionnant de travaux ont été réalisés sur des collections d’objets déposés aussi bien dans les réserves des musées que dans les réserves de sites; l’absence d’harmonisation a rendu difficile l’établissement de liens entre une étude et une autre, mais ces travaux auront toutefois permis d’approfondir les connaissances et de « ficher » l’objet de l’étude, donc de faciliter un futur inventaire.

 

L’inventaire des collections des musées

 Le classement des documents

Le classement des plans, dessins et relevés

Les archives

La « Carte nationale des sites archéologiques et des monuments historiques

La coopération

Le catalogage des monuments classés

Bien que tous ces projets servent encore de base à toute étude du patrimoine archéologique de la Tunisie, ils demeurent depuis des années dépourvus de tout recours à des outils pratiques et modernes, rendant difficile leur consultation par les chercheurs universitaires et les étudiants.

Les exigences ayant imposé l’intégration des nouvelles technologies, une transition de la phase traditionnelle à la phase du patrimoine numérisé a été observée

  • Patrimoine bâti informatisé

Le projet d’IPAMED a permis d’intégrer des systèmes informatiques favorisant la gestion de l’espace. Le SIG « est un système informatique permettant, à partir de diverses sources, de rassembler et d’organiser, de gérer, d’analyser et de combiner, d’élaborer et de présenter des informations localisées géographiquement, contribuant notamment à la gestion de l’espace».

Pour le SIG « inventaire des sites et monuments », deux types de fiches ont été retenus : la fiche site et la fiche monument. Elles servent de base alphanumérique pour la récolte des informations nécessaires à l’alimentation de la base de données. « Greffées » aux données du GPS, ces données permettent de confectionner « la couche patrimoine » qui viendra se superposer aux autres couches déjà numérisées et portant l’environnement physique et humain.

  • Le Programme 3D-Monuments

Un autre programme, mené par le Centre de Recherche en architecture et Ingénieries, se place dans cette optique, c’est le Programme 3D-Monuments[23]. Il s’agit d’une entreprise de numérisation du patrimoine architectural, autant en deux dimensions qu’en trois. Elle répond à deux préoccupations : la conservation et la valorisation. La première consiste à la prise d’une empreinte numérique dont l’enregistrement constitue une archive. L’exploitation de cette numérisation fournit un modèle géométrique destiné à représenter la morphologie des édifices relevés ainsi que leur aspect, lorsque la mesure est accompagnée de relevés photographiques. La valorisation, quant à elle, est la capacité à donner à voir et à revoir. Ainsi, cela permet à un grand nombre de personnes de comprendre l’objet étudié sur des supports variés allants de l’image fixe à l’image animée diffusée sur CD-Rom ou sur des dispositifs muséographiques ou encore en ligne.

La numérisation 3D permet de reconstruire, préserver et conserver : conflits, incendies, dérèglements climatiques, sites laissés à l’abandon… Les sites historiques sont abîmés par le temps et les Hommes. La numérisation 3D demeure le seul moyen permettant de préserver ces monuments sur le long terme. Elle permet de conserver le patrimoine pour les générations futures afin d’être enseigné selon des règles pédagogiques.

  • La réalité augmentée comme outil de conception

La réalité augmentée figure parmi les nouveaux modèles d’apprentissage et particulièrement les nouvelles technologies liées à la conception architecturale. Il s’agit d’une conception autour de l’invention et de la conception non des espaces réels, mais des espaces virtuels que rend actuellement possible la révolution numérique telle que la réalité augmentée.

L’intervention de cet outil numérique permet d’augmenter la réalité de l’objet architectural par l’addition d’informations digitales telles que des textes, des images, des animations 2D et d’autres 3D via un «device»[24] ou un vidéoprojecteur. Ainsi, cette réalité augmentée appliquée à un objet architectural, offre un spectacle instantané et une interaction mêlant le réel au virtuel. Il s’agit alors de concevoir des possibles architecturaux virtuels et visitables dans l’immédiateté.

Nous retrouvons cette idée chez Ronald T. Azuma qui définit la réalité augmentée « comme une interface entre des données “virtuelles” et le monde réel »[25]. Par ailleurs, le patrimoine architectural figure parmi les champs d’application suscitant notre attention.

Dans cette dialogique, nous concevons que la réalité augmentée offre la possibilité de percevoir l’imperceptible : Voûtes et murs ornés de peintures polychromiques, etc. À travers ce processus créatif, il s’agit de réinventer le patrimoine à travers une vie numérique.

Par ailleurs, l’interaction de la réalité augmentée avec l’espace architectural peut dévoiler une nouvelle identité dite objectivement identité numérique.

Conclusion

L’intégration du numérique dans la modernisation de l’enseignement du patrimoine architectural s’impose désormais comme une nécessité primordiale pour répondre aux exigences de la réalité du développement technologique actuel. De nombreuses actions ont été mises en œuvre en Tunisie, par les différentes institutions patrimoniales et les services en partenariat avec des professionnels spécialistes, des structures culturelles, des musées, des associations polyvalentes, ainsi qu’un travail de complémentarité afin de susciter et d’encourager la créativité et les compétences chez les jeunes pour une prise de conscience envers leur identité patrimoniale.

 Bibliographie : 

  1. Amougou Emmanuel, Réhabilitation du patrimoine architectural, une analyse sociologique de la domination des notables, Editions Logiques sociales, 2001.
  2. André Desvallées « À l’origine du mot patrimoine », in Patrimoine et modernité, L’harmattan, Paris, 1998, pp. 89-105.
  3. André Micoud et Jacques Roux, « L’architecture en procès de réhabilitation : Réflexions sur l’appropriation patrimoniale des traditions constructives », les annales de la recherche urbaine, 1996, n°72, pp. 136-143.
  4. Aujas Eric et Benoît Rose-Marie, Les métiers de la pédagogie du patrimoine. Saint Romain : APCP France.2007.
  5. Babelon Jean Pierre et Chastel André, La notion de patrimoine, Editions Liana Levi, 2000.
  6. Barthélémy Jean, Corbishley Mike, Friman Helena, Lorente Fernando, Donadoni Anna, Gradis Bernadette, Kirschbaum Juliane, Farbregd Oddmunn, Les Jeunes et le patrimoine, Conseil de l’Europe , Strasbourg, 1987, p. 3-19, illus. (Un Avenir pour notre passé. 31)(frealso in eng). Young People and Heritage. eng. incl. list of associations, work camps for young conservation volunteers.
  7. Barrau Jean-Baptiste, Gouranton Valérie, Gaugne Ronan, Bernard Yann, « le conservatoire numérique : un fantastique outil pour la recherche », Archéologia, 2014, n°518, pp.32-45.
  8. Barthelemy Jean, Mouilleseaux J.P., Les jeunes et le patrimoine architectural : une réflexion internationale sur l’éducation et la formation initiale, Colloque Jeunesse et patrimoine international (Paris-Unesco, 1989), Ed. Mardaga, Liège, 1990, 203 p., illus. (fre). Incl. list of participants and abstracts
  9. Bernard Deloche, La nouvelle culture : La mutation des pratiques sociales ordinaires et l’avenir des institutions culturelles, Paris, Le Harmattan, 2007, p. 206.
  10. Berducou Marie Claire dir., La conservation en archéologie, méthodes et pratiques de la conservation-restauration des vestiges archéologiques, Paris, Masson, 1990, VI-469 p. 8° A III – 7 ; 8° A III – 10 USUEL.
  11. Berthelot Michel « Le programme 3D-monuments : méthodes, outils, expérimentations », Culture et recherche (en ligne), 2008-2009, p.18
  12. BrandI Cesare, Baccelli Monique, Théorie de la restauration, Paris, Editions Allia, 2011, 134 p. 21
  13. Chastel André etbBabelon Jean-Pierre. La notion de patrimoine. Paris : Liana Levi. 142 p.
  14. Chastel André, Architecture et patrimoine, Imprimerie nationale, 1994
  15. Dabbaghi Ali, Charte de Venise 1965, Mai 2020. http://www.inp2020.tn/2020/05/16/charte-de-venise-1964/Charte de Venise 1965.
  16. Deshayes Sophie « Innovation technologiques et innovations pédagogiques au musée : une alliance évidente ? » in Musée et recherche : cultiver les alliances, Dijon, office de coopération et d’information muséales (OCIM), 2012, (coll. Les dossiers de l’OCIM), pp.171-192.
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  18. De Luca Livio, Numérisation 3D du patrimoine architectural : vers les médias sémantiques (en ligne) 1ères rencontres nationales « Culture et innovation », cité nationale de l’immigration, 29 janvier 2001.
  19. De Luca Livio, La photomodélisation architecturale : relevé, modélisation et représentation d’édifices à partir de photographie, Paris, Eyrolles, 2010, 263p.
  20. Dietschy Nathalie, Clivaz Claire et Vinck Dominique. Un objet culturel digital. Le cas de la « restauration » de l’Ecce Homo de Borja. Les Cahiers du numérique [en ligne], 2015, vol. 11, no 1, p. 15-40 [consulté le 12 avril 2020]. Disponible sur le Web.
  21. Eusèbe Sylvie, « La maquette numérique issue de levés 3D », Archéopages, 2012, p.101.
  22. Kert Christian, Rapport sur les techniques de restauration des œuvres d’art et la protection du patrimoine face aux attaques du vieillissement et des pollutions, [en ligne], Paris, Assemblée nationale Sénat, 2006, (consulté le 16 juin 2011).
  23. Lamy Yvon, Du monument au patrimoine. Matériaux pour l’histoire politique d’une protection, genèse sciences sociales et histoire, 1993, pp. 50-81.
  24. Lavigne, Michel. Jeu, éducation et numérique – Approche critique des propositions logicielles pour l’éducation, du ludo-éducatif aux serious games. Les Enjeux de l’information et de la communication [en ligne], 2013, no 14/3b, pp. 49-71.
  25. Meunier, Anik. Les outils pédagogiques dans les musées : pour qui, pour quoi ? La Lettre de l’OCIM. Musées, Patrimoine et Culture scientifiques et techniques [en ligne], 2011, no 133, pp. 5-12.
  26. J-B., Histoire de l’architecture contemporaine en Méditerranée : questions de méthode et d’historiographie in Repenser les limites : l’architecture à travers l’espace, le temps et les disciplines, Paris, INHA (Actes de colloques), 2005. Consulté le 24 juillet 2012, URL : http://inha.revues.org/540
  27. Riegl Aloïs, Le culte moderne des monuments, publication de la Sorbonne, 2001.
  28. Rondot Bertrand « Le Petit Trianon en 3D : le virtuel, une réalité historique », Culture et recherche (en ligne), 2008-2009, p.19
  29. Sicard Mireille, Architecte D.P.L.G., Architecture et Regards, Comprendre l’architecture, Collection Projets pour l’école, CRDP de l’Académie de Grenoble, 2001, Réseau CNDP.
  30. Tan Chhavy-Cyril, Fournier Laurent, « Relevé en 3D d’une structure souterraine médiévale », Archéopages, 2012, pp.99-101.
  31. Viollet‐le‐Duc, Eugène – Dictionnaire raisonné de l’architecture   française du XIème au XVIème siècle ‐ 1854.

[1] Bernard Deloche, La nouvelle culture : La mutation des pratiques sociales ordinaires et l’avenir des institutions culturelles, Paris, Le Harmattan, 2007, p. 206.

[2] Lavigne, Michel. Jeu, éducation et numérique – Approche critique des propositions logicielles pour l’éducation, du ludo-éducatif aux serious games. Les Enjeux de l’information et de la communication [en ligne], 2013, no 14/3b, p. 49-71. ; Meunier. Anik. Les outils pédagogiques dans les musées : pour qui, pour quoi ? La Lettre de l’OCIM. Musées, Patrimoine et Culture scientifiques et techniques [en ligne], 2011, no 133, pp. 5-12. ; Aujas Eric et Benoît Rose-Marie, Les métiers de la pédagogie du patrimoine. Saint Romain : APCP France.2007. ; De Luca Livio, Busayarat Chawee, Stefani Chiara, Veron Philippe, Florenzano Michel, « A semantic-basedplatform for the digital analysis of architectural heritage », Computers and Graphic, April 2011, Vol. 35, Issue2, pp.227-241. ; Deshayes Sophie « Innovations technologiques et innovations pédagogiques au musée : une alliance évidente ? » in Musée et recherche : cultiver les alliances, Dijon, office de coopération et d’information muséales (OCIM), 2012, (coll. Les dossiers de l’OCIM), pp.171-192.

[3] Chastel André etbBabelon Jean-Pierre. La notion de patrimoine. Paris : Liana Levi. 1994. 142 p. ; Babelon Jean Pierre et Chastel André, La notion de patrimoine, Editions Liana Levi, 2000.

[4] André Desvallées « À l’origine du mot patrimoine », in Patrimoine et modernité, L’harmattan, Paris, 1998, pp. 89-105.

[5] Lamy Yvon, Du monument au patrimoine. Matériaux pour l’histoire politique d’une protection, genèse sciences sociales et histoire, 1993, pp. 50-81.

[6] Jean-Michel Leniaud est l’un des premiers historiens à mettre en évidence que le patrimoine n’est pas une donnée, mais une construction sociale : L’Utopie française : essai sur le patrimoine, Mengès, Paris, 1992, 180 p.

[7] Convention pour la sauvegarde du patrimoine architectural de l’Europe, conclue à Grenade le 3 octobre 1985 et approuvée par l’Assemblée fédérale le 6 décembre 1995. Instrument de ratification déposé par la Suisse le 27 mars 1996, entrée en vigueur pour la Suisse le 1er juillet 1996 (Etat le 8 février 2013).

[8] « Monument » vient du mot latin monumentum, dérivé du verbe monere : « ce qui rappelle quelqu’un ou quelque chose, ce qui perpétue le souvenir » (Félix Gaffiot, Dictionnaire Français/Latin, Hachette, Paris, 1934).

[9] En s’inspirant de l’analyse d’Aloïs Riegl dans « Le culte moderne des monuments » (Der moderne DenkmalKultus, sein Wesen, seine Entstehung), Wien, Braumüller, 1903. ; Chastel André, Architecture et patrimoine, Imprimerie nationale, 1994.

[10] Sicard Mireille, Architecte D.P.L.G., Architecture et Regards, Comprendre l’architecture, Collection Projets pour l’école, CRDP de l’Académie de Grenoble, 2001, Réseau CNDP.  J-B. Minnaert, Histoire de l’architecture contemporaine en Méditerranée : questions de méthode et d’historiographie in Repenser les limites : l’architecture à travers l’espace, le temps et les disciplines, Paris, INHA (Actes de colloques), 2005. Consulté le 24 juillet 2012, URL : http://inha.revues.org/540

[11] Barthélémy Jean, Corbishley Mike, Friman Helena, Lorente Fernando, Donadoni Anna, Gradis Bernadette, Kirschbaum Juliane, Farbregd Oddmunn, Les Jeunes et le patrimoine, Conseil de l’Europe , Strasbourg, 1987; p. 3-19, illus. (Un Avenir pour notre passé. 31)(frealso in eng). Young People and Heritage. eng. incl. list of associations, work camps for young conservation volunteers. ; Barthelemy Jean, Mouilleseaux J.P., Les jeunes et le patrimoine architectural : une réflexion internationale sur l’éducation et la formation initiale, Colloque Jeunesse et patrimoine international (Paris-Unesco, 1989), Ed. Mardaga, Liège, 1990, 203 p., illus. (fre). Incl. list of participants and abstracts.

[12] Riegl Aloïs, Le culte moderne des monuments, publication de la Sorbonne, 2001.

[13] Barrau Jean-Baptiste, Gouranton Valérie, Gaugne Ronan, Bernard Yann, « Le conservatoire numérique : un fantastique outil pour la recherche », Archéologia, 2014, n°518, p.32-45. ; Berducou Marie Claire dir., La conservation en archéologie, méthodes et pratiques de la conservation-restauration des vestiges archéologiques, Paris, Masson, 1990, VI-469 p. 8° A III – 7 ; 8° A III – 10 USUEL

[14] Dabbaghi Ali, Charte de Venise 1965, Mai 2020. http://www.inp2020.tn/2020/05/16/charte-de-venise-1964/

[15] Charte de Venise 1965 http://www.inp2020.tn/2020/05/16/charte-de-venise-1964/

[16] BrandI Cesare, Baccelli Monique, Théorie de la restauration, Paris, Editions Allia, 2011, 134 p. 21.

[17] Lexique des principaux termes utilisés en conservation-restauration, Annexe 6 du « Guide pratique des marchés publics de conservation-restauration de biens culturels, version 2020.

[18] Viollet‐le‐Duc, Eugène – Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIème au XVIème siècle ‐ 1854.

[19] Amougou Emmanuel, Réhabilitation du patrimoine architectural, une analyse sociologique de la domination des notables, Editions Logiques sociales, 2001. ; Dietschy Nathalie, Clivaz Claire et Vinck Dominique. Un objet culturel digital. Le cas de la « restauration » de l’Ecce Homo de Borja. Les Cahiers du numérique [en ligne], 2015, vol. 11, no 1, pp. 15-40 [consulté le 12 avril 2020]. Disponible sur le Web. ; Kert Christian, Rapport sur les techniques de restauration des œuvres d’art et la protection du patrimoine face aux attaques du vieillissement et des pollutions, [en ligne], Paris, Assemblée nationale Sénat, 2006, (consulté le 16 juin 2011). ; Andre Micoud et Jacques Roux, « L’architecture en procès de réhabilitation : Réflexions sur l’appropriation patrimoniale des traditions constructives », les annales de la recherche urbaine, 1996, n°72, pp. 136-143.

[20] http://www.inp.rnrt.tn/index.php?option=com_content&view=article&id=100&Itemid=2&lang=fr

[21] https://www.tunisiepatrimoine.tn/lamvppc/

[22] 60 feuilles au 1/50000ème et 17 feuilles au 1/100000ème ; il s’agit d’une grande opération menée par les brigades topographiques de l’armée française et qui aura duré plusieurs années ; les cartes publiées sont accompagnées de notices sommaires résumant les notes prises par les intervenants ; l’Atlas demeure l’outil de travail indispensable malgré ses imperfections.

[23] Bryant Simon « L’image 3D comme aide à la démarche de restitution », Archéopages, 2012, n°35, p.84-93. ;

De Luca Livio, La photomodélisation architecturale : relevé, modélisation et représentation d’édifices à partir de photographies, Paris, Eyrolles, 2010, 263p. ; De Luca Livio, Numérisation 3D du patrimoine architectural : vers les médias sémantiques (en ligne) 1ères rencontres nationales « Culture et innovation », cité nationale de l’immigration, 29 janvier 2001. ; Tan Chhavy-Cyril, Fournier Laurent, « Relevé en 3D d’une structure souterraine médiévale », Archéopages, 2012, pp.99-101. ; Berthelot Michel « Le programme 3D-monuments : méthodes, outils, expérimentations », Culture et recherche (en ligne), 2008-2009, p.18. ; Rondot Bertrand « Le Petit Trianon en 3D : le virtuel, une réalité historique », Culture et recherche (en ligne), 2008-2009, p.19. Eusèbe Sylvie, « La maquette numérique issue de levés 3D », Archéopages, 2012, p.101.

[24] Selon Fabrice Arsicot, Directeur du Pôle Digital, de la société Publicorp, un device est du type smartphone, tablette ou ordinateur équipé à minima d’une webcam ou capteur caméra, ainsi que d’une application.in http://www.realitevirtuelle.com/definition-realite-augmentee

[25]  http://www.realite-virtuelle.com/definition-realite-augmentee

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