Research studies

La politesse et l’impolitesse dans les interactions verbales dans la région du Gharb du Maroc

Politeness and impoliteness in verbal interactions in the Gharb region of Morocco

 

Prepared by the researcher

  • Laila Zhaoui. Université Ibn-Tofail. Kenitra. Faculté des Lettres, Langues et Arts. Laboratoire Langage et Société. Maroc
  • Malika Bahmad. Université Ibn-Tofail. Kenitra. Faculté des Lettres, Langues et Arts. Laboratoire Langage et Société. Maroc

Democratic Arabic Center

Journal of cultural linguistic and artistic studies : Thirty-first Issue – March 2024

A Periodical International Journal published by the “Democratic Arab Center” Germany – Berlin

Nationales ISSN-Zentrum für Deutschland
 ISSN  2625-8943

Journal of cultural linguistic and artistic studies

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Résumé

 Cet article est basé sur la communication et les échanges verbaux, plus particulièrement le choix du terme d’adresse convenable à telle ou telle situation de communication qui dépend des relations entretenues entre le locuteur et son interlocuteur. Cette recherche met l’accent sur la politesse et l’impolitesse verbales à travers plusieurs situations dans lesquelles le locuteur entre en contact avec son interlocuteur en optant pour un terme d’adresse qui pourrait être adéquat ou inapproprié selon sa volonté et son intention ou même en fonction de la compréhension ou l’interprétation de l’interlocuteur. Nous tenons à mettre en exergue l’importance de la communication, l’interaction et l’interculturalité en nous focalisant sur le choix des termes et expressions que nous pouvons utiliser pour interpeller ou s’adresser à autrui.

Abstract

This article is based on communication and verbal exchanges, particularly the choice of convenient terms of address for various situations, which depends on the relationship between the sender and the receiver. This research highlights verbal politeness and impoliteness through various situations in which the sender is in direct contact with the receiver while opting for a term of address that can be appropriate or not depending on their willingness and intentions, or even in terms of the receiver’s understanding and interpretation. We shed light on the importance of communication, interaction, and interculturality while focusing on the choice of terms and expressions that can be used to address others.

  1. Introduction

Nous pouvons dire que le locuteur ne peut être neutre, les mots par lesquels il s’adresse à son interlocuteur sont bien choisis de manière à faire passer un message particulier afin de mettre en valeur son interlocuteur, le flatter, le mépriser ou même se moquer de lui. Alors, un simple mot prononcé ou geste fait pourront blesser l’interlocuteur dans son amour propre, d’où la notion de « crise des appellatifs » qui mène le locuteur à recourir à un appellatif zéro pour éviter le malentendu.

Chacun parmi nous se trouve constamment en situation de communication. Selon Joseph, A. de Vito (1993) : « il y a communication lorsqu’on émet ou on reçoit les messages et lorsqu’on donne une signification aux signaux d’une autre personne »[1].

Dans un échange donné, le locuteur pourrait se retrouver dans une situation où il n’arrive pas à choisir le bon terme d’adresse par lequel il est censé interpeller son interlocuteur, ce qui peut conduire à une ambiguïté ou même à un malentendu interculturel.

Le recours aux termes d’adresse, selon Catherine Kerbrat-Orecchioni dépend de plusieurs exigences qui diffèrent d’une société à une autre. Ils peuvent exprimer le rapprochement, la distance, l’égalité, l’inégalité, le conflit ou l’accord entre le locuteur et son interlocuteur. Orecchioni les définit comme étant « un ensemble d’expressions dont dispose le locuteur pour désigner son allocutaire »[2]

Pour Goffman, l’interaction verbale est une guerre froide puisque toute interaction verbale se présente comme une succession de « tours de parole » où le locuteur montre son identité afin d’attirer l’attention de son auditoire tout en gagnant sa confiance.

 Il y a différents types de termes d’adresse, mais au Maroc et plus particulièrement dans la région du Gharb, nous avons constaté l’abondance des termes d’adresse de parenté fictive, des surnoms, des termes d’adresse religieux, d’appartenance sociale ou même régionale, etc. Au Maroc, nous pouvons nous adresser à un inconnu ou une inconnue en lui disant « mon frère », « Ma sœur », « mon oncle », « ma tante », c’est ce que nous appelons les termes de parenté fictive, nous utilisons aussi des surnoms se rapportant à l’aspect physique ou vestimentaire, par exemple « lahya » pour s’adresser à une personne barbue, ou « moul sfar » pour appeler quelqu’un qui porte la couleur jaune par exemple, nous appelons les personnes âgées en recourant aux termes d’adresse religieux comme Lhajj, Lhajja en faisant référence au pèlerinage, ou bien « Mohammed » et « Fatima » pour les jeunes que nous ne connaissons pas, mais que nous appelons par le prénom de notre prophète et celui de sa fille. Nous utilisons aussi les termes d’adresse d’appartenance régionale, « sahraoui », « chamali », « rifi », « fasi » selon la ville et l’origine de notre interlocuteur.

C’est d’ailleurs ce que nous comptons analyser et traiter au cours de cet article et cela à travers une enquête de terrain et des corpus authentiques sous forme de conversations et d’échanges verbaux. Pour ce faire, il est nécessaire d’expliquer le choix des termes d’adresse en fonction de l’intention du locuteur, l’interprétation de l’interlocuteur et des exigences sociales.

      Selon M.Grawitz, les termes d’adresse définissent « une conduite codifiée imposée par la société à un individu à l’égard de certains de ses parents »[3]. La désignation lors d’un échange verbal peut être un obstacle empêchant l’intercompréhension ou créant un malentendu, pour cela le locuteur cherche à s’adresser directement à son interlocuteur sans avoir à l’interpeller. On peut dire qu’il y a un grand problème au niveau du choix du terme d’adresse adéquat selon la situation et la relation entre les interlocuteurs. Le même terme d’adresse peut très bien être agressif ou poli selon l’intention de son locuteur, l’interprétation de son interlocuteur et le contexte de cet échange verbal.

Les termes d’adresse ont plusieurs rôles, ils permettent d’établir ou de rétablir le contact, d’identifier le destinataire, de gérer les tours de paroles et d’organiser l’interaction. Pour repérer les fonctions du terme d’adresse, il est primordial d’analyser sa nature, son type, son emplacement par rapport à l’interaction, sa position et sa valeur.

Le choix d’un terme d’adresse erroné pourrait conduire à un malentendu interculturel, ce qui provoque un malaise chez les deux interactants, d’où la notion de la politesse et de l’impolitesse verbales.

 Notre analyse sera focalisée sur le Maroc et plus particulièrement sur la région du Gharb parce que les comportements varient d’une société à une autre et même au sein du même pays. Pour construire une relation interpersonnelle, il est nécessaire de recourir à plusieurs marqueurs verbaux, non verbaux et para verbaux, tels que les termes d’adresse, les pronoms personnels, les gestes, les mimiques, les regards et aussi le débit et le ton adoptés.

Il nous est difficile de désigner notre interlocuteur sans recourir à un terme d’adresse, c’est ce qui permet de définir la relation que nous avons avec lui, alors, il faudrait préciser la relation sociale et interpersonnelle entre les deux, « C’est […] la différence des situations qui détermine la différence des sens d’une seule et même expression verbale »[4]

Le choix d’un terme d’adresse est à l’origine de la construction ou la destruction de la relation interpersonnelle. Goffman (1973 : 23) entend l’interaction comme :

[…] l’influence réciproque que les participants exercent sur leurs actions respectives lorsqu’ils sont en présence physique immédiate les uns des autres ; par une interaction, on entend l’ensemble de l’interaction qui se produit en une occasion quelconque quand les membres d’un ensemble donné se trouvent en présence continue les uns des autres ; le terme de « rencontre » pourrait convenir aussi [5].

Nous sommes amenés à connaitre l’âge, le statut social ainsi que bien d’autres paramètres pouvant garantir le bon déroulement de cette interaction. Dans cette enquête, nous nous focaliserons sur les recherches d’Orecchioni en les adaptant à la société marocaine afin de connaitre l’importance des termes d’adresse et leur rapport avec la politesse et l’impolitesse verbales et cela à travers des supports authentiques.

Nous nous sommes basée lors de notre travail de terrain sur des questionnaires et des enregistrements sonores, tout en diversifiant le public ainsi que les situations choisies pour avoir des résultats fiables. L’étude comportera deux types d’analyse, quantitative (statistique) et qualitative en mettant l’accent sur les causes de cet emploi et ses conséquences.

  1. Communication, interaction et interculturalité

2.1. La communication

Nous avons tenu à entamer notre travail en mettant en exergue l’importance de la communication en associant l’emploi du terme d’adresse à la situation d’énonciation dans laquelle il apparait. La communication se définie comme étant l’action qui permet à une personne d’échanger, de partager et d’interagir avec les autres pour véhiculer un savoir ou passer des informations.  Cela se fait selon plusieurs formes et aspects, la communication n’est pas forcément verbale, elle peut être non verbale ou même para verbale sachant que plusieurs facteurs interviennent dans une communication donnée tels que les gestes, les mimiques, les regards, le ton, le rythme, la prosodie, etc. La communication permet de convaincre l’autre et d’avoir une certaine influence sur lui.

D’après Wardhaugh (2006), lorsque nous parlons, nous sommes constamment amenés à faire des choix de différentes sortes : Ce que nous voulons dire, de quelle manière nous souhaitons le faire […] la façon dont l’on dit quelque chose est au moins aussi importante que ce que l’on dit, en fait, la forme et le contenu sont inséparables, car ils sont les deux facettes d’un même objet. [6]

Le locuteur choisit une expression particulière selon un contexte donné et un interlocuteur spécifique d’où l’importance de la situation de communication.

2.2. L’interaction

L’interaction nous permet d’établir des liens avec notre entourage, de créer des relations interpersonnelles dans le cadre du processus de socialisation amenant l’individu à devenir un acteur social. D’après Monica Heller, c’est dans l’interaction quotidienne « que nous définissons nos rapports les uns avec les autres, les frontières qui nous regroupent et qui nous séparent, et les rapports de pouvoir que nous exerçons et subissons. »[7]. C’est à travers les termes d’adresse qu’on arrive à exprimer la solidarité, l’admiration, la déférence, l’affection, le respect, etc.

L’interaction est envisagée par Goffman comme un échange entre deux ou plusieurs personnes qui se mettent en face à face et qui s’influencent les uns les autres, ou même indirectement comme le cas des communications téléphoniques. Gumperz (1982) définit l’interaction comme étant une action réciproque en disant « parler, c’est interagir »[8] puisque c’est un échange dans lequel les acteurs tentent de s’influencer les uns les autres.

Les sociolinguistiques associent l’interaction à la notion de « rencontre », à ce propos, Goffman dit : « Par une interaction, on entend l’ensemble de l’interaction qui se produit en une occasion quelconque quand les membres d’un ensemble donné se trouvent en présence continue les uns des autres, le terme « rencontre » pouvant aussi convenir »[9]

En parlant de l’interaction, nous pouvons citer ses types, nous avons l’interaction non réciproque qui peut être verbale ou non verbale comme un discours enregistré, un geste, etc. Il y a aussi l’interaction réciproque qui peut être non verbale comme un échange de clins de l’œil ou verbale comme un dialogue ou une conversation accompagnés de gestes ou non.

L’interaction verbale est un acte ordinaire fait par chacun d’entre nous. Il nous permet de nous intégrer dans un groupe social afin d’établir des relations avec les autres en milieu scolaire, professionnel, familial ou autre. L’interaction non verbale, quant à elle, nécessite selon Kerbrat-Orecchioni de recourir aux marqueurs de la relation interpersonnelle qui peuvent être non verbaux ou para-verbaux. Les marqueurs non verbaux sont constitués de la distance et des gestes qui sont d’excellents indices de la relation interpersonnelle en plus des contacts physiques. Nous avons aussi des marqueurs para-verbaux relevant des faits prosodiques et vocaux comme l’intensité articulatoire, le timbre de la voix, le débit, etc.

       D’après Orecchioni, le débit « généralement accélère en situation familière, et ralentit en situation formelle. »[10]

2.3. L’interculturalité 

L’interculturalité est l’ensemble des interactions entre des individus ou des communautés de cultures différentes qui peuvent se rencontrer, se métisser ou se confronter et entrer en conflit.  Cela implique des échanges fondés sur le dialogue, sur le respect mutuel ou le souci de préserver l’identité culturelle de chacun. C’est l’ensemble de processus psychologiques, relationnels, groupaux et institutionnels générés par les interactions de cultures, dans une perspective de sauvegarde d’une relative identité culturelle des partenaires en relation. Elle vise à se compléter sans se nuire. L’interculturalité est conditionnée par divers facteurs comme les différentes conceptions de culture, les obstacles de la langue, les hiérarchies sociales et économiques.

  1. Le terme d’adresse comme marqueur de la relation interpersonnelle

Nous visons à mettre l’accent sur le terme d’adresse, ses types, ses usages, ses valeurs et ses formes, ainsi que son rôle dans l’organisation des interactions et dans la construction de la relation interpersonnelle. Pour ce faire, il est primordial de mettre en évidence la diversité des termes d’adresse se rapportant aux facteurs linguistiques, paralinguistiques et extralinguistiques.

3.1. Le terme d’adresse

Les termes d’adresse sont des « désignatifs », des « appellatifs » et des « apostrophes » comme les appelaient (Lehmann 2010 et Perret 1970) et aussi des « vocatifs » par (Braun 1988, Dunkling 1990, Havu et Sutinen 2007, Lagorgette 2003 et Noailly 2005). Ils se définissent comme étant des indicateurs et des marqueurs de la relation interpersonnelle en prenant en considération divers paramètres tels que l’âge, le sexe, le statut social, le métier, la situation de communication, le contexte, la visée des interlocuteurs, etc.

Les termes d’adresse permettent au locuteur d’amener son allocutaire à faire quelque chose sous forme d’une demande, d’un ordre, d’une excuse, etc.  C’est ce qui nous pousse à parler de la notion de politesse et d’impolitesse linguistiques. Par le biais d’un terme d’adresse, le locuteur parvient à manifester sa déférence vis-à-vis de son allocutaire ou même une égalité selon la relation entre eux et leurs niveaux sociaux, etc.

 Les termes d’adresse peuvent être des indicateurs de tours de parole, des appellatifs, des adoucisseurs, etc. Lorsqu’on opte pour une forme d’adresse donnée, on ne cherche pas seulement à interpeller une personne mais surtout à agir sur elle. Kerbrat-Orecchioni définit les termes d’adresse comme : « l’ensemble des expressions dont dispose le locuteur pour désigner son ou ses allocutaire(s). Ces expressions ont généralement en plus de leur valeur déictique, une valeur relationnelle et sociale »[11].

Dans le Routledge Companion to sociolinguistics, Brown et Gihman définissent les termes d’adresse comme :

Des formes utilisées par les locuteurs afin de se désigner les uns les autres et comprendre le niveau de solidarité ou de distance sociales entre eux. L’analyse des termes d’adresse a souvent pour objectif d’examiner les relations de pouvoir entre les interlocuteurs ainsi que les pratiques linguistiques dans des communautés données.[12]

3.2. Types de termes d’adresse

Pour désigner quelqu’un, on opte en premier lieu pour son prénom, puis on recourt à d’autres formes. A ce propos, nous pouvons citer la taxinomie classique de Braun contenant neuf catégories de formes d’adresse comme les noms propres ou anthroponymes, les termes renvoyant à des liens de parenté, les titres, les titres professionnels ou nobiliaires, les noms abstraits, les termes renvoyant à des professions, les termes renvoyant à des liens relationnels, les termes affectueux ainsi qu’aux termes définissant les liens de parenté de l’interlocuteur. Auxquelles Orecchioni et Lagorgette ajoutent les insultes puisqu’on peut s’adresser à l’autre en employant des termes injurieux et insultants.

   Il y a une deuxième classification, c’est celle de Dunkling (1990), qui cite d’autres catégories comme les prénoms, deuxièmes prénoms et noms de famille, surnoms et les sobriquets, noms de transfert, noms de substitution et noms de circonstance, termes d’adresse familiaux, termes affectueux et amicaux, termes d’adresse de courtoisie et de politesse, termes d’adresse neutres et les termes d’adresse déplaisants et insultants.

Nous trouvons du mal à choisir le bon terme d’adresse qui convient à telle ou telle situation de communication. Ce choix s’effectue en fonction du contexte car « tout n’est pas, en effet, fixe à l’avance »[13].

Le choix du terme d’adresse dépend de plusieurs règles qui doivent être respectées par les deux interlocuteurs de manière à éviter toute sorte de malentendu ou de choc culturel par méconnaissance de ces règles ou même par mauvaise intention. A ce propos, Orecchioni évoque la notion de « crise des appellatifs » qui correspond à la situation où le locuteur n’arrive pas à trouver un appellatif adéquat et recourt plutôt à « l’évitement » ou à l’appellatif zéro.

3.3. Les critères des termes d’adresse

Ils peuvent être lexicaux, énonciatifs, fonctionnels ou prosodiques.

  • Les critères lexicaux :

Tout nom commun ou propre peut être employé en adresse, nous pouvons aussi utiliser quelques figures de style pour désigner notre interlocuteur comme la comparaison, la métaphore ou la personnification, sans oublier les pronoms personnels surtout à la deuxième personne.

  • Les critères énonciatifs :

 Le terme d’adresse, par opposition à d’autres formes séparées adjectivales, adverbiales et nominales, détachées de la proposition par une virgule ou une pause, il n’apparait que dans le discours.

  • Les critères fonctionnels :

         D’après Lagorgette (2003), lorsqu’on s’adresse à quelqu’un, on (re) définit la relation qui nous lie à cette personne, d’où l’embarras du choix du terme d’adresse convenable à la situation de communication et aux particularités de l’allocutaire selon plusieurs facteurs tels que l’âge, le sexe, la classe sociale, etc.

Le recours à un terme d’adresse donné démontre l’attitude du locuteur et sa relation avec son interlocuteur. Le choix d’un terme d’adresse approprié s’appuie sur plusieurs facteurs caractérisant les deux partenaires de la communication, leurs personnalités, leurs langues, leurs cultures, leur éducation, leur âge, leurs classes sociales, leurs professions, etc.

Dunkling (1990.P : 22-29) cite plusieurs facteurs conduisant au choix d’un terme d’adresse convenable comme la nationalité, le dialecte, le sexe, l’âge, la classe sociale, la profession, les relations, la religion, la race, l’individualité, l’incident verbal, etc.

3.4. Les divers rôles et emplois des termes d’adresse

         Dunkling (1990 :16/17) dresse une liste des raisons d’emploi d’un terme d’adresse donné :

  • Attirer l’attention d’une personne en particulier.
  • Exprimer l’attitude du locuteur vis-à-vis de l’allocutaire.
  • Montrer à l’allocutaire qu’il a été identifié et reconnu.
  • Flatter l’allocutaire, en utilisant un titre auquel il n’a pas droit.
  • Commenter brièvement l’attitude de l’allocutaire et l’évaluer.
  • Graver le nom d’une personne dont il vient de faire la connaissance dans l’esprit du locuteur en le répétant immédiatement.
  • Souligner le fait que ce qui est dit s’applique à l’allocutaire, surtout si ce dernier ne semble pas écouter avec attention.
  • Modérer le message plutôt déplaisant du locuteur.
  • Rappeler à une tierce personne l’identité de l’allocutaire.
  • Rappeler à l’allocutaire son statut professionnel, s’il est inférieur à celui du locuteur.
  • Rappeler à l’allocutaire la relation spirituelle qui existe entre le locuteur et lui.
  • Spécifier la singularité ou la pluralité d’un verbe à l’impératif.
  • Communiquer à une tierce personne la nature de la relation entre le locuteur et l’allocutaire.
  • Montrer à l’allocutaire, et peut-être à une tierce personne, que le locuteur sait parfaitement comment utiliser les termes d’adresse appropriés selon les occasions.
  • Identifier un sous-groupe parmi un groupe plus large, comme lorsqu’un chef de cœurs s’adresse aux ténors.
  • Recevoir l’assentiment d’une tierce personne.
  • Rappeler à l’allocutaire son appartenance à une organisation.
  • Se conformer à des obligations rituelles.
  • Dresser un parallèle entre le comportement de l’allocutaire et une catégorie de personnes.
  • Informer une tierce personne du statut professionnel ou social de l’allocutaire.
  • Montrer l’intelligence linguistique du locuteur.
  • Répondre directement à un vocatif employé plus tôt par l’allocutaire.
  • Signaler à l’allocutaire que le locuteur est prêt à le servir.
  • Inclure l’allocutaire dans une catégorie générale, commentant ainsi sur son comportement ou sur son tempérament.
  • Répondre à une situation particulière.
  • Permettre à un allocutaire en particulier de s’identifier comme étant la personne concernée dans la question.
  • Dissimuler le fait que le nom de l’allocutaire a été oublié.
  • Comparer l’allocutaire à une personne réelle ou fictive.
  • Se conformer à des règles spécifiques d’emploi d’un vocatif où le terme est un équivalent verbal à un salut.
  • Dissimuler à l’allocutaire les sentiments ou l’attitude réels du locuteur.

      D’après Dunkling, on utilise un terme d’adresse pour :

  • Apporter des informations grammaticales.
  • Désigner un allocutaire ou des allocutaires.
  • Permettre au locuteur d’exprimer une attitude à l’allocutaire.

       Dunkling met l’accent sur l’intonation qui peut modifier la signification du terme et l’impact que le locuteur souhaite produire sur son allocutaire.

3.5. Les valeurs des termes d’adresse

Les termes d’adresse ont plusieurs valeurs déictique et relationnelle, ils désignent la deuxième personne dans tout échange verbal pour établir un lien social particulier. Ils fournissent une identification sur la fonction sociale, publique, familiale ou amicale de l’interlocuteur. Ce sont des expressions qui ne peuvent être interprétées qu’on se rapportant au contexte où elles sont utilisées.

Le locuteur emploie un terme d’adresse donné pour accomplir trois types d’actes, un acte intentionnel dans lequel il manifeste sa volonté de faire allusion à une entité déterminée, un acte projectif à travers lequel le locuteur veut atteindre une certaine entité extérieure au langage ou à la pensée et un acte communicationnel « interactionnel » orienté vers l’interlocuteur, le déterminant à réagir au stimulus induit par l’appellatif.

Le choix d’un terme d’adresse n’est pas arbitraire, il est conditionné par des facteurs tels que le registre de langue, les conditions extralinguistiques et aussi les relations socioculturelles.

  1. L’enquête

4.1. La description de l’enquête

  • La situation géographique : La ville de Sidi Slimane et ses environs
  • La tranche d’âge ciblée : Entre 13 et 78 ans
  • Les variables étudiées : les variables suivantes ont été étudiées dans notre enquête :
  1. Les variables quantitatives : L’âge des interviewés et le nombre de langues parlées.
  2. Les variables qualitatives : Le sexe, le niveau scolaire, la spécialité, le métier, l’origine, l’usage du terme d’adresse dans diverses situations, la cause du choc interculturel et le rapport entre le choix du terme d’adresse et la politesse conversationnelle.

4.2.  Le traitement des données

  • La saisie des données : Nous avons saisi les données du questionnaire en premier lieu sur Excel puis nous les avons traitées à l’aide du logiciel EPI Info version 7.
  • L ’analyse statistique : Les données saisies ont été analysées grâce au logiciel Epi Info version 7.
  • Les résultats et les commentaires : Nous avons tenu à mettre l’accent sur les informations personnelles de notre public cible comme l’âge, le sexe et bien d’autres critères afin de mieux connaitre nos interviewés et leurs particularités.
  • Le sexe : 52,27% des interviewés sont des femmes ou de jeunes filles.

                Figure 1 : la répartition des interviewés selon leur sexe.

  • L’âge : 54% des interviewés sont âgés entre 24 et 45 ans.

                           Figure 2 : les tranches d’âge des interviewés

  • L’origine : 52,27% des interviewés sont de Sidi Slimane alors que 47,73% vivent et travaillent à Sidi Slimane mais ils ont d’autres origines. Ce sont des informations que nous avons voulu collecter afin d’associer le choix du terme d’adresse à l’origine de son utilisateur sachant que l’appartenance sociale a un impact direct sur notre langage et notre interprétation des échanges verbaux effectués.

                        Figure 3 : l’origine des interviewés

  • Le nombre de langues parlées : 43,18% des personnes ayant répondu à ce questionnaire parlent 3 langues : L’arabe, le français et l’anglais.

Ce sont les langues les plus utilisées au Maroc en plus des variantes du Tamazight et de l’espagnol, ces deux dernières ne sont pas utilisées à Sidi Slimane. Nous avons ciblé des fonctionnaires, des élèves, des étudiants, etc. C’est pour cela que nous avons trouvé plusieurs personnes bilingues ou trilingues.

                Figure 4 : le nombre de langues parlées par les interviewés   

  • L’usage du français à l’oral : 63,64% des interviewés utilisent le français à l’oral puisqu’ils sont soit des fonctionnaires, soit des étudiants.

                                     Figure 5 : le taux d’usage du français à l’oral

  • L’usage du français à l’écrit : 93,18 % utilisent le français à l’écrit dans leur métier et aussi dans leur vie quotidienne. Le français est très utilisé à l’oral comme à l’écrit dans tous les établissements et toutes les administrations du Maroc.

                                       Figure 6 : le taux d’usage du français à l’écrit

  • Le choc interculturel : 54,55% déclarent avoir déjà été choqués par un terme d’adresse par lequel quelqu’un s’est adressé à eux. Suite aux mauvaises intentions du locuteur ou même à une interprétation erronée de la part de l’interlocuteur, nous nous retrouvons dans une situation de choc et de malentendu interculturels, ce qui conduit à des conflits et à des problèmes socioculturels. Ce qui parait normal pour telle personne pourrait s’avérer choquant pour telle autre, cela dépend des arrière-pensées de chacun parmi nous.

             Figure 7 : le choc interculturel dû à l’usage d’un terme d’adresse inapproprié.

  • Les facteurs du choix d’un terme d’adresse : Les interviewés ont trouvé que l’âge était le facteur le plus important dans le choix d’un terme d’adresse convenable, auquel nous pouvons ajouter le métier de l’interlocuteur et la relation entre les deux interactants.

                      Figure 8 : les facteurs du choix d’un terme d’adresse donné

  • La politesse conversationnelle

   54,55% trouvent que le terme d’adresse n’est pas un signe de politesse conversationnelle mais au contraire, il peut être utilisé pour d’autres raisons que nous allons expliciter ultérieurement.

         Figure 9 : le rapport entre le terme d’adresse employé et la politesse conversationnelle

  • Le mépris

       72,73% des interviewés déclarent avoir déjà été méprisés et provoqués suite à l’usage d’un terme d’adresse inapproprié et blessant.

     Figure 10 : l’usage du terme d’adresse peut être pour mépriser ou provoquer quelqu’un.

On ne cherche pas seulement à interpeller quelqu’un, on vise aussi à le flatter ou le mépriser à travers nos propos, cela se produit implicitement ou explicitement, de manière voulue ou sans aucune mauvaise intention, c’est ce qui rend cette mission de choisir le bon terme beaucoup plus compliquée que ce qu’on pense. Il est primordial de bien choisir ses mots pour établir de bons rapports avec son entourage.

  • La réaction de l’interlocuteur

48% des interviewés répondent par un sourire lors d’un choc interculturel dû au choix d’un terme d’adresse inapproprié alors que 30% parmi eux ont opté pour l’évitement. Généralement, on cherche à faire preuve de civisme et on fait semblant d’être désintéressé(e) par ce qui se dit lors d’un choc interculturel, on attaque rarement notre interlocuteur, souvent on l’évite.

     Figure 11 : la réaction de l’interlocuteur suite à l’usage d’un terme d’adresse inadéquat

Nous avons opté pour une analyse du questionnaire selon deux axes, nous avons sélectionné certaines questions pour effectuer des statistiques et d’autres pour les expliciter autrement.

    Les statistiques se trouvent dans la liste des figures qui contient les résultats des questions sélectionnées : le sexe, l’âge, l’origine, les langues parlées, etc.

  Nous allons analyser les réponses aux questions qui n’avaient pas fait partie des statistiques puisque c’étaient des questions qui nécessitaient une rédaction et non pas une simple réponse.

  Nous avons jugé nécessaire de mettre l’accent sur les questions suivantes du questionnaire :

–              Connaissez- vous d’autres termes d’adresse ? les interviewés ont cité les termes suivants :

« Lmima », « Arbi » [aʁbi] pour les chauffeurs de bus surtout ceux de la ville de kénitra, « mâalam » [maalɑ̃] pour tous ceux qui réparent quelque chose, « sidi », «  lalla », «  khouya » [kuja], « khti », «  moulay », « ssi », « sahbi », «  chibani », « chibania », « waldi », « bnti », « chrifa », « walida », «  lkhawa », « a 3chiri », « a chef », « a smitak », « nsib », « wadak dari », «  wadik lbnt », «  lmardi », « lmardia », « lamyassra », etc.

Ces termes d’adresse s’utilisent dans diverses situations et dans des domaines variés, surtout dans les échanges commerciaux, les moyens de transport, etc. Ils font preuve de la politesse de leurs utilisateurs.

–              Pourquoi appelle-t-on un inconnu « si Mohammed » et une inconnue « Fatima » ? en répondant à cette question, les interviewés ont trouvé que : – Il n’y a pas plus beau que ça – c’est le nom de notre prophète et de sa fille – c’est par habitude –c’est la culture marocaine –ce sont des prénoms célèbres – ce sont les meilleurs prénoms chez les musulmans.

     Les interviewés ont donné une signification religieuse au choix de ces termes d’adresse dans une société musulmane telle que la nôtre, c’est un signe de respect et de valorisation à l’égard de l’interlocuteur à qui on s’est adressé en optant pour ces deux prénoms ayant une très grande valeur dans notre religion.

–              Pourquoi sommes-nous obligés d’employer un terme d’adresse lors de nos communications ?

Pour garder le respect – faciliter la communication – rapprochement – pour demander un service – désigner notre interlocuteur – par habitude – pour faire preuve de la politesse de son utilisateur – c’est une question d’éducation – pour passer un message – c’est une forme de politesse – pour attirer l’attention de l’interlocuteur – pour exprimer nos sentiments envers quelqu’un – pour critiquer quelqu’un – par courtoisie – indiquer la relation entre le locuteur et l’interlocuteur – pour définir la personne avec précision – garder la distance entre les interactants – le respect est beaucoup plus important que la communication.

En général, le respect est le but de la majorité des utilisateurs des termes d’adresse, mais parfois c’est le contraire, quand on opte pour un terme particulier visant à humilier notre interlocuteur et à le mépriser.

–              Avez- vous du mal à choisir le terme d’adresse adéquat ?

    Il faut prendre son temps pour choisir le bon terme d’adresse – la méconnaissance de l’interlocuteur peut conduire à un malentendu – des fois on évite d’utiliser un terme d’adresse pour éviter le conflit et le malentendu – des fois on hésite entre plusieurs termes d’adresse.

  1. Conclusion 

Au cours de notre enquête, nous avons répondu à deux questions majeures, la première concerne l’usage du terme d’adresse et sa relation avec la politesse ou l’impolitesse conversationnelles, alors que la deuxième met l’accent sur le concept du malentendu interculturel et ses principales causes.

Nous avions proposé deux réponses hypothétiques aux questions de départ et ces deux hypothèses ont été confirmées au cours de notre analyse et notre travail de terrain à travers le questionnaire, le corpus oral et écrit ainsi que les différentes discussions que nous avons menées avec plusieurs participants qui, en évoquant notre sujet de recherche, commencent à citer des situations de communication dans lesquelles l’usage d’un terme d’adresse n’était pas neutre au contraire, il avait plusieurs significations et interprétations selon le contexte et les deux partenaires de l’échange verbal. En plus de cela, un même terme d’adresse peut produire des réactions diverses allant du sourire jusqu’à l’attaque ou l’évitement ou même la colère.

Nous avons mis l’accent sur un point culminent dans l’interaction, surtout chez les marocains et plus particulièrement notre public cible « les habitants de la région du Gharb » qui est le terme d’adresse, visant à désigner son interlocuteur avec ses diverses valeurs et fonctions, nous avons remarqué que certains préfèrent recourir à l’appellatif zéro pour éviter le conflit et le malentendu alors que d’autres optent pour le terme d’adresse qui peut être convenable ou inapproprié selon les trois facteurs que nous avons mis en relief qui sont l’intention du locuteur, l’interprétation de l’interlocuteur et aussi les exigences sociales.

Le malentendu interculturel n’est pas toujours dû à l’intention du locuteur puisque ce dernier peut très bien choisir un terme d’adresse convenable mais qui ne plaît pas à l’interlocuteur pour des raisons personnelles, professionnelles ou sociales.

Nous avons remarqué aussi à travers nos supports que les femmes accordaient plus d’importance aux termes d’adresse par lesquels elles sont désignées, elles s’intéressent beaucoup plus que les hommes à la valeur et à la signification de ce terme d’adresse surtout celui lié à l’âge, à l’apparence ou même à l’appartenance sociale ou régionale, c’est ce que nous avons constaté à partir des situations citées surtout celles qui contiennent l’appellatif « khalti » et « lhajja ». A ce propos, nous pouvons évoquer les types d’appellatifs les plus utilisés dans cette région qui sont les termes d’adresse à caractère religieux comme (chrif, chrifa,lfaqir,lhajj,lhajja,simohammed,fatima), les termes d’adresse de parenté fictive (khti, khouya,bnti,wldi,lwalida,khalti,ȃami,lmima), ou même les termes d’adresse relatifs aux métiers comme (lmȃalam,lȃatar,sabagh…), à l’apparence ou à l’aspect physique comme les sobriquets (surtout utilisés par les petits, les élèves les emploient comme des surnoms sous forme d’insultes), il ya aussi ceux liés à l’origine ou à l’appartenance régionale (chalh,sehraoui,rifi,chamali…) qui peuvent avoir d’autres connotations « chalh= avare », etc.

Dans cette enquête, nous avons opté pour trois types de supports, le questionnaire à travers lequel nous avons obtenu des réponses variées pouvant enrichir  notre enquête, le corpus oral contenant des enregistrements dans lesquels chacun évoque des situations de communication relatives à notre sujet de recherche tout en mettant l’accent sur les différents termes d’adresse employés dans son entourage, le corpus écrit représente toutes les situations auxquelles j’ai assisté personnellement sans que je puisse les enregistrer.

Tous ces supports montrent que le terme d’adresse n’est jamais neutre, il est toujours employé pour des raisons particulières et même la politesse conversationnelle n’est pas toujours le résultat d’un vrai respect puisqu’elle peut être tout simplement un moyen pour atteindre ses objectifs. Le recours à un terme d’adresse respectueux n’a pas toujours un effet positif sur celui qui l’écoute, tout dépend du contexte.

A travers notre enquête, nous avons constaté que les formes d’adresse ont un impact sur la construction et la destruction de la relation interpersonnelle, lorsqu’on opte pour telle ou telle forme d’adresse, on ne veut pas seulement interpeller une personne mais aussi agir sur elle.

Le choix d’un terme d’adresse donné peut provoquer l’interlocuteur et créer un malentendu ou un conflit entre les deux interactants puisqu’il est dû aux arrière-pensées de son utilisateur et aussi de son destinataire qui l’interprète en faisant appel au contexte et aussi aux paramètres sociaux.

En guise de conclusion, on peut dire que cette enquête n’est pas encore finie, on peut ouvrir une parenthèse et débattre davantage sur le rôle de la politesse conversationnelle dans une société telle que la nôtre puisque la politesse est un savoir-vivre permettant à chacun parmi nous de s’intégrer dans sa société sans être rejeté à cause de sa conduite, de son impolitesse ou de son comportement inadéquat.

  1. Notice bio-bibliographique
  • Laila Zhaoui, enseignante de français au collège, membre actif de L’AMEF « Association marocaine des enseignants de français », Doctorante en 4ème année à l’Université Ibn Tofail. Faculté des Langues, Lettres et Arts. Kenitra. Maroc.

Quelques publications :

– Un ouvrage : L Z( 2021). Les termes d’adresse dans les interactions verbales au Maroc. Entre l’intention du locuteur, l’interprétation de l’interlocuteur et les exigences sociales. Editions Universitaires Européennes. Moldavie.

– L Z (Novembre 2021). Le recours à la didactique intégrée en classe de DNL au Maroc, Journal of cultural linguistic and artistic studies: Twenty-first Issue –. A Periodical International Journal published by the “Democratic Arab Center” Germany – Berlin, Volume5. P: 464-480.

– LZ (Septembre 2022). Le manque d’intérêt pour les devoirs hors classe et son impact négatif sur la réussite scolaire des élèves, Journal of cultural linguistic and artistic syudies. Germany- Berlin,  Numéro 25, Volume 6, P : 550- P : 569.

-LZ (mars 2023). L’enseignabilité du texte littéraire en classe de FLE : Discours professoral sur les pratiques enseignantes en activité de lecture (écart entre les pratiques déclarées et les pratiques réelles). Journal of cultural linguistic and artistic syudies. Germany- Berlin, Numéro 27, Volume 7. P: 510-535

  • Malika Bahmad, enseignant-chercheur en linguistique appliquée. Université Ibn Tofail-Kenitra. Maroc.

Quelques publications :

–              Notices bibliographiques liées dans le Sudoc 041291972 :  Étude phonologique et phonétique du parler Tamazight d’Azrou (parler de Aït M’guild, Maroc) / Malika Bahmad ; sous la direction de Fernand Carton / , 1987

–              Notices bibliographiques liées dans le Sudoc 006179851 :  Etude phonologique et phonétique du parler Tamazight d’Azrou (parler de Ai͏̈t M’guild, Maroc) / Malika Bahmad / Lille 3 : Atelier national de reproduction des thèses, 1988

–              Notices bibliographiques liées dans le Sudoc 248498681 :  Le français sur objectif universitaire : entre apports théoriques et pratiques de terrain / études réunies par Widiane Bordo, Jan Goes et Jean-Marc Mangiante / Arras : Artois Presses Université, 2020

¹. https://www.cairn.info/la-communication–9782804159740-page-11.htm

².  (Orecchioni: 1992,P15)

³.  (M.Grawitz: 1986, P234)

⁴.(in Todorov: 1981,P 303)

⁵.  https://www.cairn.info/concepts-en-sciences-infirmieres-2eme-edition–9782953331134-page-208.htm

⁶. https://theses.hal.science/tel-01834635/document

⁷.  (Monica Heller:1996,P 22)

⁸.  https://www.persee.fr/doc/lfr_0023-8368_1998_num_117_1_6241

⁹. https://www.cairn.info/concepts-en-sciences-infirmieres-2eme-edition–9782953331134-page-208.htm

¹⁰. (OP:Cit,P 43)

¹¹.  (Kerbrat- Orecchioni: 1992, P15)

¹².(Carmen Llamas: Le Routledge Companion to sociolinguistics, 2007 P205/206)

¹³.(ARDITTY : approches interactionnistes,2004, P 8)

Références

  • André-Larochebouvy , (1986), la conversation quotidienne (P :14), Paris : Dédier/Crédif.
  • Arditty ,J. « Approches interactionnistes-Exemples de fondements théoriques et questions de recherche. »
  • Arditty,J. « Spécialité et Diversité des approches interactionnistes ».
  • Charaudeau P. & Maingueneau., (2002), Dictionnaire d’analyse du discours (P :322), Paris : Seuil
  • Dictionnaire de linguistique et des sciences du langage, (1994).(P :35)
  • Ferguson (1967) ,Dimachki, Hmed. « Bonjour madame, bonjour monsieur ! » op.cit. (p : 9)
  • Goffman,E. (1974).les rites de l’interaction.Ed.Minuit.Paris
  • Hubert Reeves , (je n’aurai pas le temps)
  • Kerbrat-Orecchioni,C. (1998).les interactions verbales.Ed.Armand Colin.Paris
  • Le Routledge Companion to sociolinguistics (2007 :205/206)
  • Kerbrat-Orecchioni,C.(2007). « le fonctionnement des termes d’adresse dans certaines situations de parole publique (petites commerces, débats médiatiques. »
  • Kerbrat-Orecchioni,C. (2007). « Pour une analyse pragmatique et interactionnelle des termes d’adresse ».Icar,CNRS-Université lumière Lyon 2.

[1] https://www.cairn.info/la-communication–9782804159740-page-11.htm

[2] (Orecchioni: 1992, P15)

[3] (M. Grawitz:1986, P 234)

[4] (in Todorov: 1981, P 303)

[5] https://www.cairn.info/concepts-en-sciences-infirmieres-2eme-edition–9782953331134-page-208.htm

[6] https://theses.hal.science/tel-01834635/document

[7] (Monica Heller:1996, P 22)

[8] https://www.persee.fr/doc/lfr_0023-8368_1998_num_117_1_6241

[9] https://www.cairn.info/concepts-en-sciences-infirmieres-2eme-edition–9782953331134-page-208.htm

[10] (OP.Cit,P :43)

[11] (Kerbrat- Orecchioni: 1992, P15)

[12] (Carmen Llamas: Le Routledge Companion to sociolinguistics, 2007, P 205/206)

[13] (ARDITTY : approches interactionnistes,2004, P 8)

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