Research studies

 Effets économiques de la pandémie du Covid-19 et la question de la relance économique ; cas du Maroc

Economic effects of the Covid-19 pandemic and the question of economic recovery; the case of Morocco

 

Prepared by the researcher  – DABNICHI Youness – Doctorant à l’Université Hassan I de Settat,   Faculté des sciences Juridiques économiques et sociales -Settat-

Democratic Arab Center

International Journal of Economic Studies : Issue XII – August 2020

A Periodical International Journal published by the “Democratic Arab Center” Germany – Berlin

Nationales ISSN-Zentrum für Deutschland
ISSN  2569-7366
International Journal of Economic Studies
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Résumé :

Le monde entier a connu dernièrement un changement remarquable à cause de la pandémie du Covid19,  de lourdes pertes en vies humaines à la suite de la pandémie du Corona, qui a coûté la vie à des millions de personnes dans le monde entier, en particulier dans les pays développés où le nombre de cas mortels est élevé par rapport aux pays sans système de santé développé comme les pays africains, sur le chemin de la croissance, en particulier notre Pays. De lourdes conséquences sont attendues suite à cette pandémie, surtout sur le plan économique où une augmentation exponentielle du taux de chômage est prévue et surtout des arrêts inattendus des activités économiques. De ce fait,  à travers cet article, nous allons analyser et déchiffrer les impacts économiques de cette pandémie afin de dégager des recommandations pour une relance économique au Maroc.

Abstract:

The world has recently experienced a remarkable change due to the Covid19 pandemic, heavy loss of life as a result of the Corona pandemic, which claimed the lives of millions of people around the world, especially in developed countries where the number of fatal cases is high compared to countries without developed health systems such as African countries, on the path of growth, especially our country. Heavy consequences are expected as a result of this pandemic, especially in the economic field where an exponential increase in the unemployment rate is expected and especially unexpected stoppages of economic activities. Therefore, through this article, we will analyze and decipher the economic impacts of this pandemic in order to make recommendations for an economic recovery in Morocco.

Introduction

La pandémie du COVID-19 coûtera sans doute trop cher à l’économie mondiale. Aussi que, l’économie nationale n’échapperait pas de ses conséquences catastrophiques en particulier sur le plan économique.

Ainsi, que le monde entier a connu une crise sans préavis à cause du virus corona covid19, une crise qui a donné lieu et qui a fait sortir des réalités que personne n’aurait pu les croire sans la vécue. Même des pays émergents et développés n’avaient pas le courage de prendre des mesures préventives pour faire ralentir le rythme de propagation du virus seulement après qu’il était trop tard car ils ont préféré leurs économies à ces moments difficiles mais par la suite ils vont comprendre que le virus se disperse avec un pourcentage effrayant et ne donne pas à ces pays la deuxième chance, soit ils agissent positivement et considèrent que la santé de leur peuple vient à la première place.

La pandémie de Covid-19 a mis tous les pays à rude épreuve. Des communautés telles que l’Union européenne sont au bord de l’implosion. La première puissance mondiale, en proie à son système néo-libéral qui ne donne aux êtres humains qu’une place secondaire, paie le prix de l’échec de son système de santé, inaccessible à une grande partie de la société.

Même les théoriciens les plus visionnaires, qui ont prédit une nouvelle crise économique mondiale, n’auraient pas pu prévoir un tel scénario. Un scénario qui rappelle étrangement les grandes productions hollywoodiennes !

L’impact de cette pandémie à l’échelle mondiale, régionale et nationale demeure très difficile à cerner, mais apparaitra probablement à tous les niveaux et notamment sur les plans économique, financier et social. On va essayer au présent article à déchiffrer les effets de cette pandémie sur le plan social et économique,  aussi à la reprise économique pour notre pays, elle nécessitera sans doute beaucoup de temps, doit être progressive et surtout très mesurée.

Afin de mieux comprendre et analyser de prêt la situation sanitaire critique qui touche le continent Africain, ainsi que le Maroc et bien interpréter les actions menées par le Maroc pour apporter de l’aide à son continent d’appartenance. On est obligé de passer par ces différentes questions citées ci-dessous, qui feront l’objet et axes principaux de notre article.

  • Axe 1 : Une Analyse de la conjoncture économique mondiale et marocaine à l’ère de l’épidémie de Corona virus ;
  • Axe 2 : Les effets économiques de la pandémie covid19 et le défi d’endettement   au Maroc :  
  • Axe 3 : Résultats et Recommandations pour une relance seine de l’économie marocaine :

Avant de passer au développement de nos axes qui font l’objet de notre article, il est utile de donner quelques définitions de ce nouveau virus qui est considéré pour notre pays un chalenge ou défis, ainsi que pour les différents pays qui sont touchés par cette pandémie du covid19 sur tous les niveaux, à savoir ; économique et sociale et la problématique de la relance économique,  notre pays en particulier.

Axe 1 : Une analyse de la conjoncture économique mondiale et marocaine à l’ère de l’épidémie de Corona virus ;

A travers cet axe, on va effectuer une analyse de l’état actuel de l’économie mondiale et marocaine à l’ère de la pandémie du covid19, ainsi que les mesures qui ont été prises par le Maroc afin de ralentir le niveau de propagation de ce virus mortel.

Le Maroc est considéré aujourd’hui comme un modèle à suivre grâce aux différentes mesures qui ont été prises des les premiers jours de cette pandémie et sa résistance face à cette crise du corona virus.

L’impact économique de cette crise du covid19 est tellement généralisé partout dans le monde, les pays du globe ne sont pas appelés aujourd’hui seulement à sauver les vies de leurs citoyens mais surtout sauver l’avenir économique de leurs pays.

  • Economie mondiale à l’ère du covid19 :

Dès les premiers jours de cette pandémie, on a constaté que cette crise a mis l’activité économique en monde entier en arrêt total ou partiel, ce qui a entrainé des pertes qui dépassent les 900 Milliards de dollar, il a fait reculer le commerce mondial selon OMC de mois de 13%, une récession de l’économie mondiale de –3% soit la pire récession de l’histoire économique au monde, près de 170 pays vont connaitre une baisse de leurs PIB par Habitant.

Cette crise a remis en question les fondements du système économique mondial actuel, ainsi que les pays et les gouvernements se trouvent aujourd’hui devant une nécessité majeure qui leurs imposent à procéder  à des changements radicales et profonds de leurs stratégies économiques.

La pandémie de coronavirus a mis à l’arrêt des pans entiers de l’économie mondiale, une situation chaque jour de plus en plus manifeste. Dans la zone euro, plusieurs enquêtes auprès des chefs d’entreprises ont enregistré des baisses record par rapport au mois précédent. Aux États-Unis, les demandes initiales d’indemnités de chômage ont grimpé en flèche, atteignant des niveaux inédits[1].

Ainsi que, l’économie mondiale est entrée dans une phase de crise sur tous les niveaux. On outre, la récession de l’économie mondiale de -2,3%, rappelle celle de l’année 2009 suite à la ” Crise des Subprimes ” consécutive à des prêts immobiliers octroyés à la légère aux Etats-Unis. Cependant, la crise du Covid 19 est née à Wuhan en Décembre 2019 dans la province du Hubei au centre de la Chine. Alors que la crise de 2008 était au départ financière avec la faillite de la banque Lehman Brothers en Septembre 2009, la crise en 2020 s’est abattue directement sur l’économie réelle du fait du confinement.

Pendant la crise de 2008, les banques centrales ont procédé à un véritable « big bang » en abaissant les taux directeurs et en injectant de grandes liquidités pour l’achat de la dette publique et privée. Certes, pour la crise de 2020 la Réserve fédérale et les banques centrales de l’Union européenne, du Canada et de l’Angleterre ont aussi injecté des liquidités, mais dans une moindre mesure, alors que les taux directeurs sont déjà très bas[2].

Dans la crise de 2008, les Etats ont procédé à des dépenses massives pour relancer l’économie. C’est ainsi que le déficit budgétaire de la France a atteint -7% en 2009, et que l’Etat américain a nationalisé Général Motors pour éviter sa faillite. Une autre différence entre 2008 et 2020 est le poids de la Chine, qui est devenu actuellement la seconde puissance économique de la planète et « l’Atelier du monde ». Cela a été bien constaté pendant la fermeture des usines chinoises du fait de l’épidémie du Covid 19, et qui a causé de gros problèmes d’approvisionnement pour le reste du monde[3].

Les grandes économies ont réagi en prenant des mesures énergiques de politique monétaire et budgétaire. L’évolution à court terme de la demande et de l’activité dépendra entièrement de la durée et de la sévérité du confinement des populations. Une fois qu’il sera levé, la reprise sera probablement progressive et inégale. L’action des pouvoirs publics devra évoluer, les mesures d’aide face à la pandémie cédant la place aux mesures de relance de la croissance, avec des finances publiques encore mises à l’épreuve[4].

Dans le sillage de la crise mondiale, l’incertitude de l’économie mondiale a conduit de nombreuses entreprises à réévaluer leurs modèles d’entreprise. Plutôt que de s’appuyer sur des chaînes d’approvisionnement mondiales, un nombre croissant d’entreprises ont investi dans des robots, ce qui a entraîné une renaissance de la fabrication dans les pays industrialisés. Cette colonne soutient que les changements dans l’économie mondiale dus à COVID-19 rendent improbable une reprise en forme de V de la récession à venir. Au contraire, COVID-19 accélérera le processus entamé après la crise mondiale en encourageant les entreprises à relocaliser leurs activités dans les pays riches.

La situation actuelle liée au coronavirus a un impact profond sur tous les types d’entreprise. Avec l’arrêt temporaire de certaines entreprises et le ralentissement des activités pour beaucoup, les conséquences de la pandémie sont encore pires pour l’économie mondiale que celles qui ont suivi la grande crise financière de 2007-2008.

Le premier pays à souffrir de l’impact du COVID-19 est la Chine, la deuxième économie mondiale. Le confinement drastique, qui a nécessité la fermeture ou la réduction des activités d’un certain nombre de grandes entreprises manufacturières et de commerces de détail, a terriblement ralenti l’économie chinoise[5].

Comme indique la carte ci-après, presque tous les pays du monde ont connu une crise inattendue à cause de l’épidémie de Covid-19.

Carte : présentation de l’ampleur de la crise du covid19 dans le Monde :

Source : lafinancepourtous.com

Par une simple lecture de la carte ci-dessus, on comprend à travers ces différents indicateurs de plusieurs pays qu’ils ont  connu un choc économique majeur[6] ;

  • En zone euro, l’indice PMI (enquête auprès des directeurs d’achats des entreprises) a connu la plus forte baisse jamais enregistrée, après s’être établi à 51,6 en février. Cet indice est construit de telle façon qu’un chiffre en dessous de 50 signale une contraction, et un chiffre au-dessus de 50 représente une expansion de l’activité.
  • L’ampleur de la crise est également historique dans le reste du monde. Par exemple, l’Australie avait jusqu’alors connu la plus longue période de croissance ininterrompue parmi les pays développés. Cette tendance risque de s’arrêter, le Covid-19 allant vraisemblablement faire plonger le pays en récession.
  • Aux États-Unis, le marché de l’emploi se dégrade à une vitesse inédite. La dernière semaine de mars a vu 6,6 millions d’Américains s’inscrire au chômage, soit le double de la semaine précédente, qui avait déjà établi un « record ». En moyenne ces dernières années, environ 250 000 Américains s’inscrivaient au chômage chaque semaine.
  • En Chine, la production industrielle a plongé de 13,5 %sur les mois de janvier et février 2020, par rapport à la même période de l’année 2019. Une telle baisse est inédite en Chine depuis que le pays s’est tourné vers l’économie de marché à la fin des années 1970.

L’économie mondiale devrait enregistrer une des contreperformances des plus notables dans l’histoire. Les perspectives économiques du FMI au titre du mois d’avril ne sont guère optimistes. Après avoir prévu un accroissement du PIB mondial en janvier 2020, l’institut de Bretton Woods table désormais sur un recul de 2,9% de celui-ci en 2020, avec des récessions brutales dans la zone euro, en Espagne et Italie notamment (-8% et -9,1% respct.). Pour 2021, les économies de ces pays devraient rebondir enregistrant des taux de croissance qui oscillent entre 4,3% et 5,2%. L’OCDE[7] fait état d’une perte croissance annuelle de 2 points de pourcentage pour chaque mois de confinement et de 4 à 6 points de pourcentage sur un trimestre chez les pays avancés et émergents.

Dans les pays émergents et en développement, l’image n’est pas plus rassurante. Le FMI table sur une récession avec un recul du PIB du groupe de 1% en 2020.

La pandémie du Covid19 présentera sans doute un changement sans précédent de l’économie et du commerce mondiaux, la production, la consommation et l’injection des capitaux étrangers sur les économies nationales.

A la lumière des différentes conséquences de cette crise et afin de l’analyser, nous entamerons une analyse de l’impact du Covid19 sur la balance commerciale et sur l’économie mondiale[8].

Figure 1 : Projection de croissance – Zone Euro, 2000-2021 :

Source : FMI

Figure 2 : Projection de croissance – Pays émergents et en développement, 2000-2021 :

Source: FMI World Economic Outlook Avril 2020.

Concernant la 1ère  et 2ème  figure qui expriment une projection de la croissance dans la zone Euro et pour les pays émergents au cours des 20 dernières années, on constate que la croissance économique a enregistré le taux le plus faible. Ceci est dû à la fermeture des économies mondiales et au manque de commercialisation entre les différents pays.

Figure 3 : Croissance mondiale, 2000-2021 :

Source : Capital Economics, 2020.

La troisième figure analyse l’évolution de la croissance mondiale en %, entre 1880 et 2020, en constatant que la croissance a traversé des moments difficiles où la croissance a enregistré des taux négatifs, de sorte que le virus corona a eu un impact négatif sur la croissance au niveau mondial comme les crises des années 20 et 40 du siècle dernier.

Figure 4 : Sorties nettes d’investissement de portefeuille entre 2008 et 2020 :

Source : International Institute of Finance, 2020.

la quatrième figure compare les sorties nettes de flux d’investissements de portefeuille au niveau mondial entre 2008 et 2020, en 2008, comme le montre le chiffre Les investissements de portefeuille ont connu une baisse remarquable, mais ce qui est clair, c’est que la baisse de ces derniers en 2020 sera catastrophique puisqu’ils ont enregistré -87,5 % au premier trimestre de cette année.

Il faut s’interroger sur la relation entre l’équilibre économique et l’urgence sanitaire de la pandémie de Corona, et la principale approche pour aborder cette relation est de choisir le développement comme une direction à atteindre et de parier sur celui-ci, de reconsidérer la réalité du développement dans la société marocaine et de se débarrasser de nombreux axiomes que nous échangeons Et nous le répétons, car il est temps d’en discuter dans cette circonstance. “

Toutefois, il est à noter que ces chiffres doivent être pris avec prudence étant donné l’incertitude qui pèse sur la conjoncture internationale, l’espoir étant de pouvoir trouver une solution médicale dans un horizon court, facilitant une reprise complète de l’activité.

  • Economie marocaine à l’ère du covid19 :

Avant d’entrer dans les détails et faire une lecture de l’état des lieux du covid19 au Maroc, il est jugé nécessaire d’apporter une analyse générale sur l’état actuel de l’économie marocaine à l’ère de cette pandémie.

Cependant, le Maroc à l’instar  des autres pays du monde entier, doit faire face à un scénario économique sans précédent, dicté par la propagation de la pandémie du nouveau coronavirus, Covid-19″[9].

Les retombées sans précédent de cette pandémie menacent d’un marasme économique mondial, qui impactera négativement les économies nationales, dont celle de notre pays. Ceci se traduira par la baisse de la demande extérieure adressée au Maroc, notamment les exportations des nouveaux métiers du Maroc, des recettes du tourisme, des transferts des marocains résidant à l’étranger, des IDE, en plus de la baisse de la demande intérieure, de la décélération de l’activité productive et de la baisse de la consommation. Il y aura ainsi des retombées négatives sur la vie des entreprises, les performances de l’économie nationale, les équilibres macro-économiques, ainsi que sur les échanges commerciaux et la balance des paiements[10].

La préservation de la capacité de l’économie marocaine était certainement nécessaire pour répondre à ses besoins en denrées alimentaires de base, en nourriture et en énergie, notant que “le secteur du tourisme s’est arrêté, les secteurs exportateurs sont touchés et la baisse attendue des envois de fonds des Marocains vivant à l’étranger et des investissements directs étrangers”.

A la fin de ce paragraphe, il n’y a pas d’indication, à travers la figure ci-dessous, de l’impact de cette pandémie sur le produit intérieur brut, ce qui est clairement démontré par les données suivantes dans la courbe ci-après :

Figure : évolution du PIB en %, 2000-2021 :

Source: FMI World Economic Outlook Avril 2020

Figure : variation du compte courant et solde budgétaire, 2000-2021

Source: FMI World Economic Outlook Avril 2020

La 1ère courbe ci-dessus, montre sans aucun doute que le Produit Intérieur Brut connaîtra une baisse significative allant jusqu’à moins 4%, ce qui affectera inévitablement l’économie marocaine et le volume de pression et d’échanges qui génère des devises fortes, tandis que la deuxième courbe montre le solde budgétaire, cependant, en termes de pourcentage entre 2000 et 2020, nous pouvons voir aujourd’hui une courbe claire et faible du solde budgétaire, qui préfigure un fort choc économique que le Maroc va connaître dans les prochains jours, si il n y aura pas une importante réaction à ce niveau.

A la date du 9 avril, près de 34 milliards de dirhams de dons d’entités publiques et privées ainsi que d’initiatives personnels des citoyens ont été cumulés. Ces montants seront déductibles du résultat fiscal.

En guise de riposte, et conformément à une approche proactive, le Maroc mène des efforts tous azimuts pour, d’un côté, contenir la propagation du virus sur son sol, et, de l’autre, sauver son économie nationale, dont des pans entiers ont dû brusquement baisser le rythme ou céder complètement à l’arrêt[11].

L’économie marocaine est une économie qui est axée dans un premier lieu, sur la consommation, le commerce et le tourisme, le Maroc pourrait connaître des pertes importantes en 2020. Jusqu’à présent, les principaux secteurs touchés sont le tourisme, l’automobile et le textile. Le transport et le transit des marchandises s’opérant normalement, l’impact du Covid19 sur le commerce semble pour l’instant jugulé. Des risques de baisse d’approvisionnement et de demande étrangère, notamment en provenance de l’UE, pourraient, en revanche, survenir à l’avenir au niveau de certains secteurs.

Tous les regards se sont tournés vers l’attente des mesures et des actions que l’État allait entreprendre sur le plan économique et social, car le pari de l’État sur le revenu national, représenté par le tourisme, les transferts financiers extérieurs et les investissements étrangers, était soumis à un “choc économique”, car la production allait diminuer et chuter, avec de nombreuses interruptions.

En relation avec l’économie du Maroc, certaines études  ont estimé des perte d’environ 30 milliards de dirhams au deuxième trimestre  de cette année et des prévisions de croissance qui devraient chuter à moins de 6,8%, ce qui a mené sa majesté le Roi Mohamed VI, que dieu l’assiste à prendre certaines mesures préventives sanitaires, économiques et d’autres pour faire face à cette pandémie d’où la création d’un nouveau comité spécialement en cette situation de crise, ayant comme objectif principal de veiller sur le rythme du développement économique au Maroc[12].

Le tourisme est le principal secteur touché par ce fléau. L’industrie hôtelière est ainsi fortement impactée[13].

Les secteurs vitaux du pays, et même les relations du Maroc avec des partenaires économiques tels que la France, l’Espagne et l’Italie, vont se détériorer, car ces pays connaissent également la même situation de crise.

Il est également nécessaire d’augmenter les dépenses en les rationalisant pour répondre aux besoins nécessaires des citoyens et en examinant les priorités au cours du processus d’importation, “nous devons importer ce qui est essentiel, a priorité pour l’économie nationale”, expliquant que parmi les alternatives proposées après la Corona, il y a “le pari sur la réalisation du développement et la facilitation citoyenne, car cette crise sanitaire a montré la nécessité pour l’État et non le secteur privé de sauver la situation”.

  • Les effets du “Covid-19” sur les équilibres économiques du Maroc

Tous les regards se sont tournés vers l’attente des mesures et des actions que l’État allait entreprendre sur le plan économique et social, car le pari de l’État sur le revenu national, représenté par le tourisme, les transferts financiers extérieurs et les investissements étrangers, était soumis à un “choc économique”, car la production allait diminuer et chuter, avec de nombreuses interruptions.

En relation avec l’économie du Maroc, certaines études  ont estimé des perte d’environ 30 milliards de dirhams au deuxième trimestre  de cette année et des prévisions de croissance qui devraient chuter à moins de 6,8%, ce qui a mené sa majesté le Roi Mohamed VI, que dieu l’assiste à prendre certaines mesures préventives sanitaires, économiques et d’autres pour faire face à cette pandémie d’où la création d’un nouveau comité spécialement en cette situation de crise, ayant comme objectif principal de veiller sur le rythme du développement économique au Maroc[14].

 Les secteurs vitaux du pays, et même les relations du Maroc avec des partenaires économiques tels que la France, l’Espagne et l’Italie, vont se détériorer, car ces pays connaissent également la même situation de crise.

Il est également nécessaire d’augmenter les dépenses en les rationalisant pour répondre aux besoins nécessaires des citoyens et en examinant les priorités au cours du processus d’importation, “nous devons importer ce qui est essentiel, a priorité pour l’économie nationale”, expliquant que parmi les alternatives proposées après la Corona, il y a “le pari sur la réalisation du développement et la facilitation citoyenne, car cette crise sanitaire a montré la nécessité pour l’État et non le secteur privé de sauver la situation”.

Un net fléchissement de la croissance hors agriculture est donc attendu cette année. Pour autant, elle ne devrait pas s’écrouler. Un comité de veille a été mis en place pour réagir aux effets de la pandémie. Des reports de charges jusqu’à fin juin ont déjà été annoncés ainsi que des indemnités forfaitaires mensuelles pour les salariés des entreprises en difficulté. Des réflexions sont également en cours pour venir en aide aux travailleurs du secteur informel. Le financement sera assuré par un fonds de soutien qui a déjà atteint près de 30 milliards de dirhams (MAD), soit 2,5% du PIB, y compris la dotation de l’Etat de MAD 10 mds, le reste provenant de contributions volontaires[15].

Notre économie qui commence à donner des signes de bonne santé et à miser sur le développement durable, les nouvelles énergies, l’attrait des capitaux étrangers, l’augmentation des échanges, l’assainissement du climat des affaires résistera difficilement aux retombées de cette crise sanitaire. En effet, basée sur les secteurs primaire et tertiaire, sans omettre le textile, l’industrie automobile et les nouvelles technologies, l’économie marocaine s’attend à vivre sa pire crise depuis trois décennies.

Les acteurs économiques et le gouvernement marocains doivent revoir leurs ambitions de croissance à la baisse. Ayant tablé sur un taux de croissance de 3,5 % en 2020, un rééquilibrage de la balance commerciale, notamment en vertu de la chute du prix du pétrole, et une réduction de la dette tant intérieure qu’extérieure, ils doivent se résigner à gérer un ralentissement aux coûts financiers et sociaux élevés.

Par conséquent, on peut récapituler les conséquences économiques de la pandémie du covid-19 sur le niveau national comme suit, Des pertes pour cette qui comprises entre :

  • Pour chaque jour de confinement, une perte de 101 millions de dollars ;
  • Le confinement fait perdre le Maroc 6 points de son PIB pour l’année 2020 ;
  • Une croissance négative de l’économie nationale d’environ 1,8% pour le deuxième trimestre de l’année 2020 ;
  • Le déficit de la balance des paiements se creusera à 33 milliards de dirhams ;
  • La valeur des exportations de phosphate et de dérivés a diminué de 40% ;
  • 11300 entreprises ont suspendu leurs activités ;
  • Les pertes dans le secteur du tourisme estimées à 34,1 milliards de dirhams ;
  • Le secteur hôtelier perdra 14 milliards de dirhams[16].

Axe 2 : Les effets économiques de la pandémie covid19 et le défi   d’endettement  au Maroc :  

Sans doute que la gravité de la situation et la pandémie du coronavirus a poussé les gouvernements de plus de 200 pays à travers le monde à prendre des mesures préventives drastiques, au détriment de leurs économies. Par conséquent, la crise du Covid-19 a le potentiel de générer un impact social et économique durable et dommageable. Ainsi que cette crise aura des effets majeurs sur le niveau mondial et en particulier notre pays[17].

  • Effets économiques de l’épidémie du covid19 au Maroc :

On va procéder dans les points suivants à une analyse de l’état actuel  de l’économie marocaine à travers ses différents composants à cause de la crise covid19 ;

  • Effets du covid19 sur l’économie nationale :

Au début d’avril, près de 142000 entreprises, soit 57% de l’ensemble des entreprises, ont déclaré avoir arrêté définitivement ou temporairement leurs activités. Sur ce total, plus de 135000 entreprises ont dû suspendre temporairement leurs activités tandis que 6300 ont cessé leurs activités de manière définitive. Par catégorie d’entreprises, les TPE (très petites entreprises) représentent 72%, les PME (petites et moyennes entreprises) 26% et les GE (grandes entreprises) 2% des entreprises en arrêt d’activité de façon temporaire ou définitive.

En outre, on analyse maintenant l’effet de cette crise sur la croissance, la consommation, l’investissement et le commerce ;

  1. Au niveau de la croissance :

Grace à la réunion trimestrielle de la Banque centrale marocaine « conseil d’administration le 17 mars », a revu à la baisse ses prévisions de croissance nationale pour 2020 de 3,8% à 2,3% compte tenu de l’effet conjugué de la mauvaise récolte céréalière et de la propagation au niveau mondial de la pandémie. “Les conditions actuelles suggèrent que nous nous acheminons vers la plus faible croissance des 20 dernières années”, selon le Haut Commissaire au Plan. Bank Al-Maghrib a par conséquent décidé de réduire son taux directeur de 25pbs à 2% afin de soutenir l’activité économique nationale. Le Centre Marocain de Conjoncture table, pour sa part, sur une croissance limitée à 0,8% en 2020[18].

  1. Au niveau de la consommation et de l’investissement :

La consommation des citoyens marocains durant cette crise a connue une remarquable diminution du cela est dû du gel des activités des entreprises, de la hausse attendue du taux de chômage ainsi que des mesures sanitaires entreprises (confinement, fermeture de restaurants, de cafés, d’usines, etc.), une baisse de la consommation des ménages (hors produits de première nécessité) et de l’investissement devrait être attendue.

  1. Au niveau du commerce :

L’impact actuel sur le commerce semble contenu au vu des conditions normales observées de transit et de transport des marchandises. Des risques d’approvisionnement au niveau du marché marocain en intrants importés et de baisse de la demande étrangère restent, néanmoins, envisageables. En effet, la crise pourrait impacter le commerce extérieur du Maroc qui représente 32% du PIB. D’après une étude de CFG Bank, une baisse de 20% des volumes totaux de biens échangés est attendue, équivalant à une perte de 2,6 millions tonnes chaque mois à partir de mars 2020. Au niveau de la balance commerciale, un ralentissement des exportations reste probable au vu de la perturbation des chaînes d’approvisionnement, de l’allongement des délais de traitement des dossiers et de la baisse de la demande étrangère adressée au Maroc. En parallèle et étant donné la mauvaise récolte céréalière actuelle, le pays est contraint d’importer massivement des produits de première nécessité comme le blé ou le maïs. A ce titre, un décret en cours d’adoption, prévoit la suspension des droits de douane à l’importation jusqu’au 15 juin du blé tendre, du blé dur et des légumineuses (poischiche, lentilles, fèves, haricot blanc) jusqu’à nouvel ordre. Cette hausse des importations pourrait être compensée par le déclin des cours du pétrole (actuellement à moins de  USD 30 le baril) devant permettre au pays de réduire sa facture énergétique. Au vu des tensions qui semblent émerger sur les réserves en devises, le Directeur Général des Douanes a adressé une demande à l’Association des importateurs de véhicules AIVAM afin de réduire au strict minimum les importations en négociant avec les fournisseurs le report de celles-ci. A noter que dans le cadre des mesures entreprises dans le cadre de la crise du Covid-19, les expéditions de masques chirurgicaux, de préparations antiseptiques et de masques de protection ont été soumises à licence. Une entreprise européenne a signalé avoir rencontré des restrictions à l’exportation depuis le Maroc de produits pharmaceutiques (la Délégation vérifie si le problème touche plus d’une entreprise).

La pandémie du coronavirus (Covid-19) a engendré une crise économique réelle à l’échelle mondiale. Et le Maroc n’y a pas échappé. Plusieurs secteurs ont vu leurs activités marquer un arrêt total ou partiel, après l’instauration de l’état d’urgence sanitaire.

L’économie marocaine est une économie qui est axée dans un premier lieu, sur la consommation, le commerce et le tourisme, le Maroc va connaître des pertes sérieuses en 2020. On va essayer de dévoiler une lecture sur l’impact de la pandémie du coronavirus sur l’économie marocaine en mettant l’accent sur les secteurs clés touchés. Jusqu’à présent, les principaux secteurs touchés sont le tourisme, l’automobile et le textile.

Le taux de croissance de l’économie marocaine prévu pour l’année en cours sera de 2,6%. Il s’établirait en 2020, à 4,6%, soit 2 points de plus[19]. Se sont des prévisions avant la crise du covid19, mais à cause de cette dernière et selon des études qui ont été faites dans ce cadre on prévoit une baisse du PIB entre 3% et 6,5% en 2020 et un doublement du déficit budgétaire à 7,5% du PIB[20]. Au-delà de l’impact du Covid-19 sur l’économie, le PIB souffrira également de la sécheresse et que la valeur ajoutée agricole, qui représente environ 12% du PIB, devrait reculer de 2,7% en 2020.

Etant également fortement dépendante de l’économie européenne, l’activité économique du Royaume sera inévitablement impactée par le repli de la croissance européenne. Pour rappel, l’UE représente plus de 58% des exportations marocaines, 59% du stock d’IDE, 70% des recettes touristiques et 69% des transferts des Marocains Résidant à l’Etranger (MRE)[21].

  • Effets économiques du covid19 par secteur clés :

En analysant l’impact du corona virus sur l’économie marocaine par secteur, on remarque que le degré d’impact du Covid-19 sur le commerce varie d’un secteur à l’autre. On a constaté que  certains secteurs exportateurs, à titre d’exemple ;  l’agroalimentaire, le textile et l’automobile qui viennent en tête des secteurs les plus  impactés par cette crise du covid19. Outre il y a d’autres secteurs qui n’ont pas connus les mêmes pertes, notamment le secteur des fruits et légumes.

Depuis l’éclatement de la pandémie et l’entrée en vigueur du confinement vers la mi-mars, le transport, l’immobilier, l’industrie automobile et aéronautique ont été quasiment à l’arrêt au moment où d’autres comme la grande distribution, l’industrie pharmaceutique et les nouvelles technologies se voient de plus en plus sollicités[22].

On procède maintenant à une analyse des principaux secteurs qui ont subit de conséquences majeures à cause de la pandémie du covid19 :

  • Le Tourisme : Le tourisme fait partie des secteurs qui paieront un lourd tribut dans cette crise sanitaire du Covid-19. L’étude cite la Confédération nationale du tourisme (CNT) qui a évalué l’impact de la crise Covid-19 à 34,1 milliards de DH de perte en termes de chiffre d’affaires touristiques en 2020 et de 14 milliards de DH de perte en termes de chiffre d’affaires pour l’hôtellerie, pour une chute globale de près de 6 millions de touristes (-98%), qui occasionneront une perte totale de 11,6 millions de nuitées.
  • Le Transport : Le transport aérien souffre des mesures de précaution appliquées et de la baisse de la demande. la pandémie pourrait entraîner au Maroc des pertes de l’ordre de 4,9 millions de passagers en moins et un manque à gagner de 728 M USD. Les perturbations de trafic aérien pourraient en outre faire encourir des risques à plus de 225 000 emplois[23]. Les transports routier et ferroviaire vont être touchés par la crise à cause de l’interdiction de la circulation des véhicules de transport de voyageurs dès le 24 mars.
  • L’industrie manufacturière: L’impact du Covid19 sur l’industrie peut se manifester, d’une part, au niveau d’approvisionnement en matières premières et intrants de moins en moins disponibles, et, d’autre part, au niveau de la baisse de la demande étrangère. Les produits associés (par ex : secteur automobile) sont notamment touchés car ceux-ci se composent d’articles fabriqués dans divers pays :
  • Secteur automobile : L’objectif d’atteindre 1 million de véhicules par an d’ici 2022 très menacé, le secteur est actuellement à l’arrêt suite aux décisions de Renault et de PSA, locomotives du secteur automobile au Maroc, de suspendre temporairement leur activité au Royaume à compter du 19 mars.

Il faut savoir que l’arrêt temporaire de l’activité de Renault au niveau de ses deux sites de production de Tanger et de Casablanca concerne 11 000 collaborateurs, et la suspension des activités de PSA à Atlantic Free Zone touche 1600 collaborateurs et a des répercussions sur ses équipementiers et ses 66 fournisseurs. Toutefois, à terme, cette suspension de l’activité pourrait se répercuter sur les 180 000 individus employés par l’industrie automobile, les 250 équipementiers automobiles opérant au Maroc autour de neuf écosystèmes (Câblage, intérieur véhicules & sièges, métal emboutissage, batterie, PSA, moteurs, Renault, Delphi et Valeo). Un autre impact négatif concerne les ventes nationales de véhicules qui devraient accuser une baisse compte tenu de la faible propension à la consommation en biens durables par la population marocaine et le report du salon Auto Expo initialement prévu pour juin 2020, ajoute l’étude.

  • Textile/habillement : Jusqu’à présent il n’y a pas une vision claire pour les opérateurs de ce secteur, le secteur du textile, employant plus de 160 000 individus au sein de 1 200 entreprises, rencontre à la fois un problème au niveau de son approvisionnement et de sa demande étrangère.
  • L’Industrie extractive : l’industrie extractive à son tour a subit des pertes négatifs à cause de la situation de l’économie mondiale, le secteur des phosphates semble pour l’instant immunisé et on sait très bien le rôle crucial du secteur agricole dans le tissu économique marocain.
  • Le secteur des phosphates : ce secteur a connu plus ou moins un degré de résistance par rapport aux autres secteurs, ainsi que certaines études ont montré que l’industrie extractive pourrait subir l’effet dépressif de l’économie mondiale, mais que le secteur des phosphates semble pour l’instant immunisé.
  • Agriculture : les petits agriculteurs et les coopératives sont les parties les plus touchées par cette crise du covid19. L’annulation du Salon annuel de l’agriculture « SIAM », de cette année va engendrer des pertes supplémentaires et va coûter u segment des coopératives et des groupes économiques plus de 12 M MAD de biens avec un risque de perte de chiffre d’affaires compris entre 60% et 80%.

En ce qui concerne les fruits et légumes, l’association des producteurs et exportateurs de fruits et légumes (APEFEL) indique que les exportations de fruits et légumes vers l’UE sont actuellement en augmentation en raison du ralentissement de la production espagnole, portugaise et italienne. De même, les prix sont également en hausse comparativement aux conditions normales de marché[24].

  • Secteur financier : L’indice principal de la Bourse marocaine MASI a perdu 21,6% entre le 28 février et le 20 mars. L’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC) a décidé, à compter du 17 mars 2020, e revoir à la baisse les seuils de variation maximale applicables aux instruments financiers inscrits à la cote à la Bourse des valeurs de Casablanca. A ce titre, la variation maximale, à la hausse et à la baisse, du cours d’un instrument financier pendant une même séance ne peut excéder 4% du cours de référence pour les titres de capital dont la cotation est en mode continu. Ce seuil a été limité à 2% des cours de référence pour les titres de capital dont la cotation est en mode fixing et les titres de créance[25].
  • L’endettement au Maroc à l’ère du covid19 et le problème de financement de l’économie :

A l’égard à l’impact négatif du Covid-19 sur l’économie nationale et compte tenu de l’arrêt d’activité enregistré par plusieurs secteurs d’activité tels que le tourisme, le textile et le secteur automobile, la chute des recettes fiscales au titre de l’impôt sur les sociétés et de l’impôt sur le revenu, une régression considérable ne peut être évitée.

En outre la régression de la demande extérieure se traduira sans aucun doute par une chute drastique des recettes au titre des droits de douane et de la taxe sur la valeur ajoutée[26].

L’endettement est devenu de plus en plus une solution et une nécessité pour le Maroc à cause de la situation critique de l’économie marocaine à cause de la pandémie du covid19. Une double urgence s’impose aujourd’hui pour le Royaume : soutenir les entreprises et ménages face à l’arrêt partiel de l’activité, puis relancer l’économie lorsque la pandémie du Covid-19 refluera. Seulement nombreux sont ceux qui craignent que lorsque la crise sera derrière nous, le Maroc se retrouve alourdi par un endettement plus important.

Cependant, il est essentiel de rappeler que la situation initiale des finances publiques d’un pays revêt un caractère déterminant pour reprendre le train de la relance.

Or, la dette publique était déjà importante et préoccupante en 2019. Comme en attestent les chiffres, au terme de l’année 2019, l’encours de la dette extérieure du Trésor s’est établi à 161,5 milliards DH.  A fin décembre 2019, l’encours de la dette extérieure hors Trésor s’est établi à 178,3 milliards DH. Durant la même année, les ressources issues des emprunts extérieurs du secteur public ont porté sur un volume global de 39,4 milliards DH : 25,5 milliards DH ont été mobilisés par le Trésor et 13,9 milliards DH par les autres emprunteurs publics[27].

A cause de la crise du covid19 sur l’économie marocaine et sur ces recettes en particulier, le Maroc a débloqué un montant de 3 milliards de dollars auprès du FMI ce qui va alourdir le montant des dettes pour cette année, certainement l’endettement est considéré aujourd’hui une solution magique afin de relancer l’économie marocaine et les secteurs qui ont été plus touchés par cette pandémie. La question qui se pose ici, c’est que ; est ce que le Maroc pourrait réaliser un taux de croissance qui lui permettra qui lui permettra de payer ces endettements.

  C’est une première que le Maroc recourait à la ligne de précaution et de liquidité (LPL) du Fonds monétaire international (FMI). Et ce, pour un montant de3 milliards de dollars. Objectif : faire face aux conséquences de l’épidémie de coronavirus. Ce tirage inédit est « remboursable sur cinq ans, avec une période de grâce de trois ans », a indiqué dans un communiqué la banque centrale du royaume, Bank Al-Maghrib. Sa mobilisation intervient « dans le cadre de l’accord au titre de la LPL conclu avec le (FMI) en 2012 et renouvelé pour la 3e fois en décembre 2018, pour une période de deux ans, avec l’intention de l’utiliser comme assurance contre les chocs extrêmes », a précisé la même source. La LPL est un instrument conçu « pour servir d’assurance ou aider à résoudre les crises, et ce, dans un large éventail de situations », dit aussi le FMI sur son site Internet. Entre-temps, le royaume chérifien a reçu un prêt auprès de la Banque mondiale de 275 millions de dollars destiné à la gestion des risques de catastrophe[28].

Un grand montant et un endettement très sérieux, mais en tout cas, le système LPL du FMI sert de garantie aux pays en voie de développement ou déstabilisés économiquement pour calmer les marchés internationaux et surtout dans des situations de crises pareilles, et les pays bénéficiaires ne sont pas obligés ou n’ont souvent pas besoin d’activer ces sommes.

A cet égard, le Maroc et suite aux effets négatifs de l’épidémie du covid19 a décidé d’y recourir au moment où « la pandémie du Covid-19, d’une ampleur sans précédent, laisse présager une récession économique mondiale bien plus profonde que celle de 2009 », qui impactera en conséquence l’économie locale, a fait valoir Bank Al-Maghrib. Ce recours « contribuera à atténuer l’impact de cette crise sur notre économie et à maintenir nos réserves de change à un niveau adéquat ». Cette somme sera « affectée essentiellement au financement de la balance des paiements et n’impactera pas la dette publique, ce qui constitue une première dans nos transactions financières avec le FMI », souligne encore l’institution marocaine.

Axe 3 : Résultats et Recommandations pour une relance seine de l’économie marocaine :

Dans les deux premiers axes, on s’est intéressé d’une part à une présentation et une analyse de la conjoncture économique mondiale et marocaine, et d’autre part aux effets économiques et le défi d’endettement au Maroc à l’ère de la crise du covid19.

Sur cet axe, nous allons aborder les différents scénarios possibles après la crise du covid19, en vue d’en dégager d’une part, des recommandations pour but de proposer une relance de l’économie marocaine, et d’autre part, faire notre lecture sur le prochain modèle de développent au Maroc.

3.1.  Scénarios possibles pour l’économie marocaine après la crise de Covid-19 :

Personne ne pourra nier que les suites de la crise du Covid-19 seront trop lourdes pour le Maroc et en particulier le côté économique. Elles le sont déjà. Elles n’ont négligé, ni région du monde entier, ni secteur. Le Maroc sera touché pour une simple raison c’est que l’économie mondiale est devenue fortement mondialisée, sous l’effet de la délocalisation de la production et de la globalisation des échanges. Or, on sait très bien le rôle joué par les Investissements directs étrangers, le tourisme et le commerce dans l’économie nationale[29].

Dans le même sens, M. Mohamed Benchaaboun, le ministre de l’économie, des finances et de la réforme administrative, a déclaré que la réflexion derrière Corona avait été lancée il y a quelque temps, indiquant qu'”une réflexion préventive avait eu lieu au sein du comité de vigilance pour définir les scénarios qui pourraient être mis en œuvre en relation avec les deux prochaines phases”[30].

Cette réflexion, selon le ministre des Finances, va de pair avec les mesures immédiates prises pour aider les entreprises et les familles à atténuer les effets de la crise et la mise en place d’une urgence sanitaire, expliquant qu’il a été convenu dans le cadre du comité de vigilance économique d’une méthodologie de réflexion proactive basée sur la définition de scénarios pouvant être mis en œuvre pour les deux prochaines phases.

Le responsable du gouvernement a ajouté que la relance de l’économie nationale ne se fera qu’en mobilisant les ressources nécessaires et en veillant à ce que la priorité soit donnée à leur utilisation dans l’économie nationale et le citoyen marocain, notant que “c’est ce que nous faisons actuellement à travers des réunions avec différents secteurs ministériels pour établir une mesure j’optimise les dépenses publiques dans cette période exceptionnelle[31]“.

Alors que la menace d’une crise économique mondiale majeure plane sur le monde entier, le Maroc semble se préparer à la vie post-coronavirus, et le pays met tous ses acteurs au travail.

Le Maroc continuera à travailler dans le cadre d’une commission spéciale pour suivre de près les développements et la nécessité de mesures de politique économique pour renforcer la résilience de l’économie nationale aux chocs causés par la crise sanitaire actuelle.

Il est également nécessaire de repenser le service public et de souligner l’importance des rôles de l’État, qui doit accroître son potentiel économique et réaliser le développement, en ce qui concerne les secteurs de l’éducation, de la santé et de la sécurité sociale, et créer des investissements dans les infrastructures qui touchent la grande majorité des citoyens. Des réformes fiscales devraient également être entreprises pour développer les ressources de l’État de manière équitable, ce qui signifie une “imposition progressive” en tant que véritable réforme fiscale dans laquelle chacun contribue dans la mesure de ses capacités disponibles.

  • Discussions et Recommandations pour une relance seine de l’économie marocaine :

A ce point là, on va procéder à Quelques lignes directives et essai pour tracer le chemin transitoire de l’économie marocaine pour les années prochaines afin de mieux sortir de cette crise de la pandémie du covid19.

Le Maroc doit entrer dans un programme et un grand chantier afin de financer la relance de l’économie marocaine, qui a subi des pertes considérables à cause de la crise induite par la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19).

Ainsi qu’aujourd’hui, notre pays n’a pas le choix et est appelé à s’endetter en interne et en externe dans la mesure du possible, mais cela suppose que cet endettement finance l’innovation, la recherche scientifique et la promotion du système éducatif. Il faut aussi faire recours au marché domestique pour lever des fonds.

Qualifiant de « judicieuse » la décision du redémarrage de l’économie, il faut baser sur la monnaie, l’impôt et la dette publique qui constituent « trois modalités essentielles » pour la reprise[32] de l’économie marocaine.

La première modalité doit agir sur le point de l’offre et la demande par la monnaie, pour ce faire il faut proposer des taux d’intérêt bonifiés aux profits des secteurs jugés prioritaires.

Quant au rôle primordial joué par l’impôt à ce moment critique, il faut penser à une réforme fiscale qui faudrait appuyer sur la baisse de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) afin de stimuler la demande, réduire les inégalités et ne pas ruiner d’avantage le pouvoir d’achat des citoyens. On peut même ajouter que les produits de haute gamme importés de l’étranger doivent entré à un barème  de taxation très élevé durant cette période de passager et voir même de restructuration de l’économie nationale, tout cela afin d’améliorer la balance commerciale et orienter la consommation vers des produits marocains qui sont  considérés comme des produits qui  peuvent concurrencer les produits étrangers.

Or que, ce passage ne sera pas aisé  pour les Marocains au regard de la lourde facture du covid19, à titre d’exemple ;  le chômage, les faillites des entreprises, la perte de parts de marché à l’export à cause des perturbations des chaînes de valeur, les coûts liés à la réorganisation des TPE et PME, qui sont considérés pour nous même le plus grand défi pour l’économie marocaine durant ces dernières années. Certes, cela va prendre beaucoup de temps.

Dès maintenant, on peut être trop optimiste et juger que  ce redémarrage présente plusieurs avantages pour les entreprises marocaines et pour l’économie nationale en général, si on respectant les mesures sanitaires pour réussir cette étape et éviter tout risque associé à la relance ou à une nouvelle propagation de ce virus sur le territoire national. A ce stade, un guide de consigne a été déjà mis à la disposition des entreprises, ces entreprises là doivent avoir la capacité d’intégrer dans son approche stratégique la dimension sociale et sociétale qui est considéré comme un facteur clé pour l’amélioration de l’entreprise marocaine.

Et pour terminer, on peut recommander et mettre en place un plan qui contient deux étapes pour bien réussir cette relance ;

  • La première consiste à une relance immédiate du commerce de détail, de la construction, du textile, de l’automobile, de l’industrie pharmaceutique, de l’agro-alimentaire et du papier,
  • la deuxième étape devrait toucher le reste des secteurs pour booster l’activité, en sens que des branches de l’informel (réparation, biens intermédiaires, etc) sont « d’une importance vitale pour l’économie ».
  • Le modèle économique du Maroc après covid19 :

Le modèle de développement adopté par le Maroc depuis trois décennies (c’est-à-dire depuis le Plan d’Ajustement Structurel) a montré dernièrement ses limites d’où la nécessité de penser à un nouveau modèle. Cependant, sa Majesté le Roi Mohammed V l’a souligné pas mal de fois dans ses derniers discours et a mis en place une Commission pour revoir ses fondements et proposer une nouvelle approche plus efficace et plus performante[33].  

Le nouveau modèle doit être interrogé par la crise du covid19 ? On croit que non, car cette crise va laisser des nombreuses questions sur les différents niveaux. Or, une analyse des différentes théories qui ont été les fondements de l’ancien modèle doit être mise en œuvre, afin de mettre des théories seines et surtout efficace pour le nouveau modèle de développement. Parmi les théories qui ont montrée leurs efficiences à ce niveau « la théorie d’institutionnalisme » qui vise l’intervention des différentes institutions à la mise à niveau le modèle de développement.

Par ailleurs, le Maroc est encore loin d’intégrer pleinement l’économie de savoir fort créatrice de valeur ajoutée et de richesses. Le grand défi a été pendant deux décennies, l’incapacité de l’économie marocaine à réaliser plus qu’une moyenne de croissance de moins de 4 % annuelle malgré l’effort considérable en matière d’investissement public et privé, en plus des IDE[34].

D’une part, la rentabilité de l’investissement en matière de création de richesses et d’emploi reste également faible par rapport à d’autres pays qui mettent en place un effort d’investissement similaire.

D’autre part, le rendement du “partenariat” avec l’Europe en matière du renforcement du tissu industriel national et de l’émergence d’une économie nationale forte qui répond aux besoins de la société en matière de richesses et d’emploi a été faible. La croissance timide de l’économie marocaine (dépassant à peine la facture environnementale qui est évaluée à 3.7 % du PIB annuellement) est due à une dépendance quasi-totale du capital fixe pour sa croissance ! Le capital fixe se situe à 5 % du PIB, mais pour arriver à une croissance soutenue de 6 à 7 % de l’économie il faut que ce capital arrive à 50 % du PIB, chose insoutenable vu que l’épargne ne dépasse pas 30 % du PIB; chercher les 20 % qui restent dans la dette ne peut se faire sans mettre en péril l’équilibre fragile (nonobstant déficitaire) de la balance des paiements. Les relais de croissance additionnels possibles se trouvent au niveau du marché de l’emploi et du capital immatériel. Seulement 46% des Marocains travaillent « 23% au niveau des femmes »[35].

L’objectif principal de chaque modèle est de réaliser une évolution des taux du PIB, cependant,  le prochain modèle de développement le Maroc doit mettre l’accent sur l’économie, la vieillesse de la population, la violence sous ses différentes formes, le système éducatif. Il faut que le Maroc avoir une projection dans l’avenir, à l’instar des pays développés en Europe, la Chine, l’Inde ……, ainsi, il faut trouver des solutions adéquates aux différents problèmes qui restent comme des freins au développement à titre d’exemple : le chômage, évasion fiscale, injustice social. Il est jugé nécessaire pour que le nouveau modèle soit au niveau des attentes ; revoir la politique agricole, ajuster le système éducatif, intensifier les R&D dans les secteurs avec une grande valeur ajoutée, encourager les Investissements locaux et étrangers. 

Conclusion :

Le Maroc est amené à entrer dans un programme et un grand chantier afin de financer la relance de l’économie marocaine, qui a subi des pertes considérables à cause de la crise induite par la pandémie du nouveau coronavirus.

Notre pays n’a pas le choix et est appelé à s’endetter en interne et en externe dans la mesure du possible.

La décision du redémarrage de l’économie doit être basée sur la monnaie, l’impôt et la dette publique qui constituent « trois modalités essentielles » pour la reprise de l’économie marocaine.

Notre pays n’a pas le choix et il est appelé à s’endetter en interne et en externe dans la mesure du possible.

La décision du redémarrage de l’économie doit être basée sur la monnaie, l’impôt et la dette publique qui constituent « trois modalités essentielles » pour la reprise de l’économie marocaine.

En guise de réussite de la relance de l’économie nationale, nous recommandons la mise en place d’un plan d’action en deux phases phares :

  • La première phase consiste en une relance immédiate du commerce de détail, de construction, du textile, de l’automobile, de l’industrie pharmaceutique, de l’agro-alimentaire et du papier,
  • La deuxième phase s’intéresserait aux autres secteurs pour booster l’activité, tels que les branches de l’informel (réparation, biens intermédiaires, etc) qui font aussi partie importante de l’économie nationale.

Références :

  • Rapport de la Banque mondiale « le Maroc à l’horizon 2040 – Investir dans le capital immatériel pour accélérer l’émergence économique ».
  • Rapport : «  les mesures prises par le Maroc pour faire face aux répercussions sanitaires, économiques et sociales de la propagation du Covid-19 », Avril 2020.
  • Rapport FMI, perspectives de l’économie mondiale, Avril 2020.
  • Rapport du haut commissariat au plan.
  • Rapport du Centre marocain de conjoncture (CMC)
  • Rapport : la durabilité du modèle de développement marocain : l’option de l’économie verte.
  • Communiqué de presse conjoint du Ministère de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’Administration et l’Union Européenne,
  • Covid-19 : le PIB du Maroc pourrait baisse de 6,5% en 2020 (CFG), ma.
  • L’impact du Covid-19 sur le secteur du commerce marocain vu par l’UE, par : Mounia kabiri kettani. lobservateur.info,
  • Les gagnants et les perdants de la crise du coronavirus au Maroc, Par ma avec MAP, h24info.ma, économie,
  • L’Association internationale du transport aérien IATA,
  • Délégation de l’union de l’Union européenne au Maroc-section commerciale,
  • Note sur les impacts économiques du covid19 au Maroc.
  • COVID19 : l’impact sur l’économie mondiale, par William DE WIJLDER, bnpparibas.
  • COVID19 : l’économie mondiale : de la crise de 2008 à celle de 2020. ma,
  • Quel est l’impact du COVID-19 sur l’économie mondiale ? Par : Dr Emmanuel Jurczenko, fr.
  • l’impact de l’épidémie du covid19 sur l’économie mondiale, com.
  • l’économie marocaine à l’épreuve d’un choc inédit, à la lune, covid-19, ma.
  • Coronavirus: l’économie marocaine à l’épreuve, leseco.ma,
  • COVID-19 : les conséquences sur l’économie marocaine s’allongent, ma.
  • Maroc : Les conséquences de la pandémie du coronavirus sur l’économie marocaine seront significatives, tn.
  • coronavirus : l’impact économique et social sur le Maroc, par : HASSAN MANYANI6 AVRIL 2020, challenge.ma.
  • Coronavirus : l’impact sur l’économie nationale secteur par secteur, ma, Economie,
  • COVID-19 : hausse de l’endettement et suspension des dépenses en vue, ma,
  • COVID-19 : l’endettement, une solution à problèmes, par : S.E. ma,
  • COVID-19 : le Maroc débloque 3 milliards de dollars auprès du FMI, par le point Afrique, fr,
  • l’impact du Covid-19 sur l’économie marocaine, Par Mohammed Taher SBIHI, lte.magazine,
  • Le ministre des finances dévoile des scénarios pour l’économie marocaine post-Corona, com, économie,
  • Un chercheur préconise l’émission de « Bons Corona », Par M. Dinar, Professeur à l’université Hassan 1er, m,
  • Quel nouveau modèle économique pour le Maroc d’après Covid-19 ? ma,

[1] group.bnpparibas, Covid19 : l’impact sur l’économie mondiale, par William DE WIJLDER, consulté le 30/04/2020.

[2]www.ecoactu.ma, covid19 : l’économie mondiale : de la crise de 2008 à celle de 2020. Consulté le 06/05/2020.

[3] www.ecoactu.ma, « covid-19 », l’économie mondiale : de la crise de 2008 à celle de 2020

[4]  group.bnpparibas, Covid-19 : l’impact sur l’économie mondiale, par WILLIAM DE VIJLDER

[5] www.tendancehotellerie.fr, Quel est l’impact du COVID-19 sur l’économie mondiale ? Par : Dr Emmanuel Jurczenko

[6] www.lafinancepourtous.com, l’impact de l’épidémie du covid19 sur l’économie mondiale, consulté le 10/06/2020.

[7]https://read.oecd-ilibrary.org/view/?ref=126_126496-evgsi2gmqj&title=Evaluating_the_initial_impact_of_COVID 19_containment_measures_on_economic_activity

[8] Rapport FMI, perspectives de l’économie mondiale, Avril 2020.

[9] www.mapbusiness.ma, à la lune, covid-19, l’économie marocaine à l’épreuve d’un choc inédit, consulté le 20/04/2020.

[10] Rapport : «  les mesures prises par le Maroc pour faire face aux répercussions sanitaires, économiques et sociales de la propagation du Covid-19 », Avril 2020, Page 26

[11] leseco.ma, Coronavirus: l’économie marocaine à l’épreuve, consulté  le 20/04/2020.

[12] Le haut commissariat au plan.

[13] www.challenge.ma, Covid-19 : les conséquences sur l’économie marocaine s’allongent,

[14] Le haut commissariat au plan.

[15] www.challenges.tn, Maroc : Les conséquences de la pandémie du coronavirus sur l’économie marocaine seront significatives, consulté le : 10/05/2020.

[16] Rapport du Haut commissariat au Plan, mot du ministre d’économie, des finances et de la réforme de l’administration à la chambre des conseillers.

[17] www.challenge.ma, coronavirus : l’impact économique et social sur le Maroc, par : HASSAN MANYANI · 6 AVRIL 2020, consulté le 15/04/2020.

[18] Délégation de l’union de l’Union européenne au Maroc-section commerciale, Note sur les impacts économiques du covid19 au Maroc.

[19] Selon le Centre marocain de conjoncture (CMC)

[20] www.leboursier.ma, Covid-19 : le PIB du Maroc pourrait baisse de 6,5% en 2020 (CFG)

[21] lobservateur.info, L’impact du Covid-19 sur le secteur du commerce marocain vu par l’UE, par : Mounia kabiri kettani.

[22] www.h24info.ma, économie, Les gagnants et les perdants de la crise du coronavirus au Maroc, Par H24Info.ma avec MAP

[23]  l’Association internationale du transport aérien IATA

[24] www.challenge.ma, Economie, Coronavirus : l’impact sur l’économie nationale secteur par secteur, consulté le : 20/052020.

[25] Délégation de l’union de l’Union européenne au Maroc-section commerciale, Note sur les impacts économiques du covid19 au Maroc.  page 8.

[26] ecoactu.ma, covid-19 : hausse de l’endettement et suspension des dépenses en vue, consulté le 20/4/2020.

[27] ecoactu.ma, covid-19 : l’endettement, une solution à problèmes, par : S.E. consulté le : 15/05/2020.

[28] www.lepoint.fr, Covid-19 : le Maroc débloque 3 milliards de dollars auprès du FMI, par le point Afrique, consulté le 15/05/2020.

[29] lte.magazine,  l’impact du Covid -19 sur l’économie marocaine, Par Mohammed Taher SBIHI, consulté le : 10/04/2020.

[30] Communiqué de presse conjoint du Ministère de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’Administration et l’Union Européenne, consulté le : 12/05/2020.

[31] hespress.com, economie, Le ministre des finances dévoile des scénarios pour l’économie marocaine post-Corona, consulté le 27 avril 2020.

[32] www.mapcasablanca.m, Un chercheur préconise l’émission de « Bons Corona », Par M. Dinar, Professeur à l’université Hassan 1er, consulté le 29/05/2020.

[33] Rapport : la durabilité du modèle de développement marocain : l’option de l’économie verte, page 8.

[34] challenge.ma, Quel nouveau modèle économique pour le Maroc d’après Covid-19 ?

[35] Selon le rapport de la Banque mondiale « le Maroc à l’horizon 2040 – Investir dans le capital immatériel pour accélérer l’émergence économique ».

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